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3.68/5 (sur 31 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Honfleur , le 3/11/1874
Mort(e) à : Château-Gontier , le 25/04/1945
Biographie :

Lucie Delarue-Mardrus, née à Honfleur le 3 novembre 1874 et morte le 26 avril 1945 à Château-Gontier, poétesse, romancière, sculptrice et dessinatrice, journaliste et historienne française.
Ses parents ayant refusé la main au capitaine Philippe Pétain, elle épouse l’orientaliste Joseph-Charles Mardrus. Elle a des relations saphiques qui lasse son mari, dont elle divorce vers 1915. Il l'appelle "Princesse Amande". Lucie Delarue-Mardrus est liée à Natalie Barney, Romaine Brooks et Germaine de Castro,
Elle considère ses productions en prose comme alimentaires, seule sa poésie a de la valeur à ses yeux. Des Années folles aux Trente Glorieuses (soit jusqu'en 1974), presque tous les petits écoliers français auront appris au moins une poésie d'elle. Elle a d'ailleurs en plus donné quelques romans relevant de la littérature de jeunesse. Elle n'est plus aujourd'hui dans les mémoires que dans les milieux qui s'intéressent à la dimension saphique de son oeuvre.
Les écrits de cette auteur prolifique, qui a laissé plus de soixante-dix romans, poèmes ("Ferveur", 1902 ; "Horizons", 1904 ; la Figure de proue, 1908), récits ("le Roman de six petites filles", 1909 ; "l’Ex-voto", 1921), biographies, Mémoires (1938), contes, nouvelles, récits de voyage, pièces en vers ("Thoborge, reine de mer", 1905) et pièces de théâtre ("Sapho désespérée", 1906), qui révèlent une peintre de la vie intime et de la nature. Ses écrits expriment son désir d’évasion et son amour de sa Normandie natale. Son Ex-Voto est une description pleine de sensibilité du milieu et de la vie des pêcheurs honfleurais au début du XXe siècle. Elle est également l’auteur de chroniques hebdomadaires, critiques littéraires ou musicales, conférences aux Annales parues dans la presse. Lucie Delarue-Mardrus a collaboré à de nombreuses revues. Elle écrit aussi dans "Gil Blas", "Le Matin", "Le Gaulois", "La Vie heureuse", "La Revue blanche", "Mercure de France", "La Plume", "La Revue de Paris", "La Revue des deux mondes", "La Revue", "Le censeur", "La Revue Hebdomadaire", "L'Ermitage", "Femina", "Comoedia", "L'Intransigean"t, "La Fronde"... Dans les dernières années de sa vie, elle a présenté au Salon de la Société Nationale des sculptures dont Danseurs nus (figurine) Dame Patricia, son nègre et son galant (figurine) ou Deux danseuses et un indifférent.
Elle passera les trois dernières années de sa vie à Château-Gontier où elle s’était retirée en 1942.
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« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964]) « Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960]) 0:00 - Jeanne Perdriel-Vaissière 1:17 - Marguerite Burnat-Provins 1:54 - Hélène Picard 4:05 - Jean Dominique 5:16 - Lucie Delarue-Mardrus 6:11 - Anna de Noailles 8:25 - Renée Vivien 9:41 - Générique Vous aimerez peut-être : QUI NYMPHE, QUI MADONE #12 : https://youtu.be/_wcvfKF95-A QUI NYMPHE, QUI MADONE #11 : https://youtu.be/UGX87mD2NRE QUI NYMPHE, QUI MADONE #10 : https://youtu.be/gpR3cP7lxR4 QUI NYMPHE, QUI MADONE #9 : https://youtu.be/DtWZIHZU7Vo QUI NYMPHE, QUI MADONE #8 : https://youtu.be/¤££¤37Anna de Noailles32¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #6 : https://youtu.be/IKim_loBAbs QUI NYMPHE, QUI MADONE #5 : https://youtu.be/p1ZeL66gnaY QUI NYMPHE, QUI MADONE #4 : https://youtu.be/yos¤££¤40Jean Dominique51¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #3 : https://youtu.be/D_5987PxJRU QUI NYMPHE, QUI MADONE #2 : https://youtu.be/wGvAEiMIJ2k QUI NYMPHE, QUI MADONE #1 : https://youtu.be/2eLyH8-CM68 Femmes écrivains : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8qhOvXJDXpE1fe92htazYwn Référence bibliographique : Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908. Images d'illustration : Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908. Marguerite Burnat-Provins : https://christianberst.com/en/artists/marguerite-burnat-provins Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike 3.0 license. Site : https://www.free-stock-music.com/arthur-vyncke-uncertainty.html #PoétessesFrançaises #PoèmesDeFemmes #LittératureFrançaise

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Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
Lucie Delarue-Mardrus
J'ai dix ans aujourd'hui. Dommage !
Ça va devenir sérieux.
Un seul chiffre disait mon âge,
A présent, il en faudra deux.

Deux chiffres ! la même frontière
Que les gens les plus importants,
Deux chiffres pour la vie entière …
A moins d'aller jusqu'à cent ans !
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Lucie Delarue-Mardrus
DANS LE JARDIN CHANTANT


Dans le jardin chantant rampe la minutie
Des germes; le soleil rôde, le printemps sort
Et balance, le long des arbres de bois mort,
Le charme frais de la saison qui balbutie.

Les jours candides sont comme de longs matins;
Les bourgeons pour passe crèvent des feuilles sèches
Où demeurait, parmi quelques branches revêches,
Le dernier souvenir des automnes lointains.

Mais tandis que, les yeux fermés, tu te recueilles,
Le mois hâte déjà sa vierge acidité,
Et, dès demain, partout, respirera l'été
Par les mille poumons des tressaillantes feuilles.
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NOCTURNE


J'ai contemplé de loin la mer électrisée,
Toute de pâle feu.
Je pouvais deviner chaque vague frisée
A son phosphore bleu.

Je voulais m'enfuir dans la nuit orageuse,
Devenir l'élément,
Déferler et luire avec la vague creuse,
Impétueusement.

Pourtant je suis restée assise à la fenêtre
Et nul ne pouvait voir
Le phosphore caché qui courait dans mon être
Allumer mon œil noir.

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Lucie Delarue-Mardrus
L'hiver

L'hiver, s'il tombe de la neige,
Le chien blanc a l'air beige.

Les arbres seront bientôt touffus
Comme dans l'été qui n'est plus.

Les oiseaux marquent les allées
Avec leurs pattes étoilées.

Aussitôt qu'il fait assez jour,
Dans le jardin bien vite on court.

Notre maman nous emmitoufle,
Même au soleil, la bise souffle.

Pour faire un grand bonhomme blanc,
Tout le monde prend son élan.

Après ça, bataille de neige!
On s'agite, on crie, on s'assiège.

Et puis on rentre, le nez bleu,
Pour se sécher autour du feu
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L'Odeur de mon pays...

L'odeur de mon pays était dans une pomme.
Je l'ai mordue avec les yeux fermés du somme,
Pour me croire debout dans un herbage vert.
L'herbe haute sentait le soleil et la mer,
L'ombre des peupliers y allongeaient des raies,
Et j'entendais le bruit des oiseaux, plein les haies,
Se mêler au retour des vagues de midi...


Combien de fois, ainsi, l'automne rousse et verte
Me vit-elle, au milieu du soleil et, debout,
Manger, les yeux fermés, la pomme rebondie
De tes prés, copieuse et forte Normandie ?...
Ah! je ne guérirai jamais de mon pays!
N'est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans la fraîcheur, la paix et toute l'innocence?


Et qui donc a jamais guéri de son enfance ?...
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AU JARDIN DE MAI


Pour un poète vrai qui, passionnément,
Parcourt d'un pied léger la saison la plus belle,
C'est toujours un étonnement
Que la rencontre d'une ombelle.

C'est toujours une offrande, et c'est toujours un don
Qu'un nuage, un reflet, un rayon, un coin sombre,
Et c'est un trésor qu'un bourdon
Qui survole l'herbe, dans l'ombre.

Nos cœurs battaient de joie, ô printemps ! ô printemps !
Tout était bonne odeur, douce couleur, musique,
Jeunesse, allégresse physique.
- Mais nos fronts étaient mécontents.

Que fait-on quelque part, qu'invente-t-on d'horrible,
Dans le même moment qu'au sein du printemps clair
Le bourgeon le plus insensible
Cède à la crasse de l'air ?

La nature fleurit, bourdonne, encense, bouge ;
Partout brille, innocent, le paradis de mai ;
Le sol même espère et promet.
... Sauf aux lieux où la terre est rouge.

Un épouvantement barre chaque horizon.
Le monstre de la guerre est là, qui boit et mange.
À deux pas de notre maison,
La face de l'Europe change.

Du fond de l'avenir, au bruit sourd des canons,
Voici venir des temps qui ne sont plus les nôtres,
Notre époque sombre, avec d'autres,
Dans l'Histoire pleine de noms.

Mais le jardin en fleurs est plus fort que la guerre.
Tandis que tout s'en va, pourquoi fait-il si beau ?
Ce merle ne peut-il se taire
Pendant qu'on nous couche au tombeau ?

Nous mourons ! Nous mourons ! Mais le printemps embaume.
On tue au loin, mais les oiseaux sont triomphants.
Nous sommes ruine et fantôme,
Et nous nous sentons des enfants.
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PRÉSENCE


Que les pommiers d'avril ouvrent parmi l'aurore
Leurs mille blanches fleurs au cœur incarnadin
Ou que règne l'hiver sans feuilles et sans flors,
La mer est au bout du jardin.

On l'entend de partout, furieuse ou câline,
Léchant doucement l'herbe ou mangeant le terrain.
Elle est là, vivant monstre impatient du frein ;
La marée est sa discipline.

Oui, la mer est au bout du jardin ! Incessant,
Son rythme, nuit et jour, entre par les fenêtres.
On ne peut oublier, au plus profond des aîtres,
Ce voisinage menaçant.

Le raclement profond des grèves qu'elle drague
Berce tous les sommeils couchés au creux des lits,
Et l'on devine au loin ses plis et ses replis
Et la forme de chaque vague.

... Vers elle nous irons, de gradin en gradin,
Par les matins de joie et par les nuits pleurées.
— O vie humaine, ô sœur tragique des marées,
La mer est au bout du jardin !
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PETITES SOURIS

C’est la petite souris grise,
Dans sa cachette elle est assise.
Quand elle n’est pas dans son trou,
C’est qu’elle galope partout.

C’est la petite souris blanche
Qui ronge le pain sur la planche.
Aussitôt qu’elle entend du bruit,
Dans sa maison elle s’enfuit.

C’est la petite souris brune
Qui se promène au clair de lune,
Si le chat miaule en dormant,
Elle se sauve prestement.

C’est la petite souris rouge,
Elle a peur aussitôt qu’on bouge !
Mais, lorsque personne n’est là,
Elle mange tout ce qu’on a.
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Cinq Petits Tableaux.


IV
L'avenue au matin, cathédrale d'automne,
Découpe sur le ciel des vitraux flamboyants.
Une épaisse jonchée est aux deux bouts fuyants,
Rouge et jaune lueur dont le regard s'étonne.

Je m'avance sans bruit dans ce monde vermeil,
Et, sous les hauts tilleuls dont la masse s'allège,
Je regarde tomber partout, comme une neige,
Les rondes feuilles d'or et les ronds de soleil.

Menant ainsi dans l'ombre une marche étouffée,
Je trace dans cet or tant de minces sentiers
Que je crois en rentrant voir briller à mes pieds,
Miraculeusement, des bottines de fée.
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Lucie Delarue-Mardrus
L’odeur de mon pays était dans une pomme…

Une plaque dans l'herbe au Jardin des Poètes, Paris 16ème
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