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L'orientalisme de Delacroix à Matisse
Liste créée par Dossier-de-l-Art le 23/06/2015
76 livres. Thèmes et genres : art , beaux-arts , peinture et littérature , peinture , sculpture

Nombreux sont les chefs-d'oeuvre qui naquirent inspirés par un Orient de rêve ou de fantasme. En 2011, le Centre de la Vieille Charité de Marseille proposa à ses visiteurs le temps d'une exposition un vaste panorama des artistes et réalisations orientalistes, des romantiques aux modernes.



1. L'orientalisme en Europe de Delacroix à Matisse
Davy Depelchin
3.50★ (12)

Entre la campagne d'Egypte de Bonaparte (1798-1801) et le séjour de Matisse en Afrique du nord en 1906, la fascination pour l'Orient traverse tout l'art occidental. C'est à cette époque en effet que les puissances européennes déploient leurs intérêts politiques au Moyen-Orient et en Afrique du nord, ouvrant aux artistes les portes d'un monde éblouissant. Loin des brumes de l'Europe, l'Orient se dévoile à Delacroix au cours de son voyage au Maroc en 1832 comme le lieu de l'exaltation des sens ; d'Ingres à Gérôme, la puissance de la couleur et de la lumière s'exprime dans la splendeur des costumes d'apparat ou des paysages du désert, et dans les délices d'une sensualité fantasmatique. Mais déjà se fait jour la quête d'une altérité plus véridique. Les grandes figures de la modernité, Renoir, Matisse, Kandinsky ou Klee feront comme tant d'autres le voyage en Orient. En renouvelant le genre, ils lui prêteront une toute autre signification, porteuse d'avenir. Les meilleurs historiens de l'art nous dévoilent les aspects variés de ce thème contrasté, qui a bouleversé la sensibilité et donné naissance à des chefs-d'œuvre à travers toute l'Europe.
2. Dossier de l'art, n°185 : L'orientalisme de Delacroix à Matisse
Dossier de l'art
5.00★ (9)

Marseille accueille une ambitieuse exposition qui retrace en plus de 120 œuvres – peintures et sculptures – l'épopée orientaliste, qui traverse de part en part le XIXe siècle, élaborant son propre rêve d'Orient en contrepoint d'une histoire contemporaine brûlante faisant de l'artiste un voyageur et un témoin. De diverses manières, tableaux d'histoire, visions de harem, paysages du désert et scènes de genre invitent ainsi le réel dans les méandres du récit et les pièges du fantasme, jusqu'à ce que les modernes, rejetant l'un comme l'autre, libèrent l'Orient de l'orientalisme. Ce sont tous ces visages que vous propose de découvrir et de comprendre ce numéro. En complément, présentation de la très belle exposition du musée des Beaux-Arts de Lyon, "Le génie de l'Orient", et parcours dans les collections orientalistes et quelques lieux emblématiques de l'orientalisme comme la maison de Pierre Loti ou les jardins de Majorelle à Marrakech.
3. De Delacroix à Kandinsky : L'Orientalisme en Europe
Davy Depelchin
5.00★ (13)

D’abord « géographie fantastique, sorte d’ « ailleurs rêvé » par poètes et artistes en quête d’évasion, l’Orient vers lequel vont se diriger les peintres et les homme de lettre à partir du début du XIXe siècle est un monde codifié par les réminiscences de la Bible et de l’Antiquité. Delacroix retrouve Homère au Maroc après avoir peint avec des couleurs frénétiques, inspirées de la littérature de Byron et de Hugo, le joug ottoman sur la Grèce. Gautier s’attend à revoir à Constantinople les mamouchis des turqueries de Molière. Le propos de cette exposition et de la publication de référence qui l’accompagne est d‘abord de lister ces différents « orient », de définir l’origine de ce mouvement esthétique, d’en apprécier les aspirations, les critères, la thématique et, bien entendu, les implications en terme de genre pictural et de recherches chromatiques : tous sujets abordés à l’échelle européenne. Un tel thème fédérateur n‘est pas sans rappeler par son ambition les grande programmations lancées jadis par l’Union européenne.
4. De Delacroix à Matisse, dessins français au musée des beaux-arts d'Alger
Musée du Louvre - Paris
3.33★ (8)

Le musée des Beaux-Arts d'Alger, inauguré en 1930, fut conçu à l'origine de façon à présenter un vaste panorama de l'art français du XIXe et du début du XXe siècle. Mis en place en 1949, le cabinet des Estampes s'enrichit rapidement grâce à des dons et des legs importants et une politique d'acquisitions soutenue. Cet ouvrage, qui étudie pour la première fois les feuilles les plus importantes des collections graphiques du musée, privilégie les artistes ayant travaillé en Afrique du Nord mais aussi les figures majeures du dessin français moderne, Chassériau, Dehodencq, Delacroix, Degas, Derain, Puvis de Chavannes et Matisse
5. Orientalisme
Christine Peltre
4.75★ (15)

L'orientalisme, dont le voyage est l'atelier, se définit d'abord par l'exploration de territoires inscrits, pour l'essentiel, dans les limites de l'Empire ottoman. De Delacroix à Paul Klee, en privilégiant l'expression française, cet ouvrage retrace les étapes d'un mouvement artistique multiforme dont on reconnaît de plus en plus l'importance. " Le monde est moins réel que ce qui active notre vie intérieure ", écrit dans La Voie cruelle Ella Maillart, l'une des grandes voyageuses du XXe siècle. Cette rencontre entre l'intime et l'étranger, entre l'autre et le même, définit la pratique itinérante et s'applique aussi à l'orientalisme. Loin d'être seulement le fruit d'une lecture de cartes ou des fluctuations de tendances, ces œuvres sont au croisement de territoires objectifs et d'imaginaires sculptés par un milieu. Les confrontations entre l'ici et l'ailleurs suscitent, au travers de filtres culturels, des regards propres aux artistes d'Occident, qui sollicitent aujourd'hui nos interprétations.
6. Les Orientalistes
Christine Peltre
3.80★ (14)

L'Orient est une préoccupation générale qui agite l'Europe du XIXème siècle ; la production picturale reflète très précisément l'histoire de cet intérêt né avec la campagne d'Egypte de 1798 et lié aux évolutions de la « question d'orient », dont l'insurrection grecque à partir de 1821 ou la prise d'Alger en 1830 marquent entre autres les étapes. A la lumière de recherches récentes, la synthèse de Christine Peltre retrace les vibrations artistiques de cette préoccupation au sein des écoles européennes. La « Haute poésie » de l'Orient romantique est souvent inspirée par Byron ou Hugo et recherche l'effet dramatique, comme en témoignent les compositions de David Roberts, de Descamps ou Delacroix. Témoins d'une histoire qu'ils contribuent à illustrer, les peintres de l'orientalisme écrivent donc aussi la leur : celle d'une quête spirituelle et plastique qui cherche à l' « Est » l'idéal de pureté « primitive ». Christine Peltre est professeur d'histoire de l'art contemporain à l'université des Sciences Humaines de Strasbourg.
7. L'univers des Orientalistes
Gérard-Georges Lemaire
4.00★ (13)

L'Orient a fait irruption dans notre civilisation par le biais de la tradition judéo-chrétienne. Souvent ignoré pendant le Moyen Age, l'Orient devient une menace permanente pour l'Occident avec la formation de l'Empire byzantin, l'affrontement avec le monde arabe en Espagne, les croisades en Terre Sainte, la prise de Constantinople par les Ottomans. Mais la nécessité de développer de nouvelles routes commerciales, l'attrait pour sa culture, ses moeurs, ses mystères, poussent les voyageurs à l'explorer et les peintres à le représenter. Dès la Renaissance, de grands artistes (les Bellini, Carpaccio, Dürer) s'attachent à décrire cet univers à la fois séduisant et un peu inquiétant dans leurs oeuvres. Le Siècle d'Or est à son tour hanté par ce qui est devenu une nouvelle manière de théâtraliser l'histoire ou de lire la Bible. La campagne de Bonaparte en Egypte donne une impulsion formidable à la connaissance de l'Orient. Les artistes se passionnent pour les découvertes de l'archéologie. Par la suite, l'engagement des romantiques au côté des Grecs luttant pour leur indépendance et les conquêtes coloniales donnent naissance à un genre pictural: l'orientalisme. Les peintres orientalistes, c'est-à-dire les peintres pour qui "l'Orient" au sens large a constitué la principale source d'inspiration, vécurent, pour la plupart, au XIXe siècle. Les uns en font le matériau exclusif de leur création, comme Decamps, Fromentin ou Gérôme. Les autres, comme Delacroix, accordent une place importante à l'Orient dans leur oeuvre sans toutefois qu'elle soit prépondérante. Enfin, certains ne sont jamais allés en Orient, tels Ingres, Chassériau ou Moreau, mais en explorent les termes légendaires. En Grande-Bretagne, avec E Lear, W-H Hunt, Lewis ou lord Leighton, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Espagne, des écoles orientalistes voient le jour. L'auteur a voulu étudier aussi bien les précurseurs du mouvement orientaliste proprement dit (Gentile Bellini, Vittore Carpaccio) que les célébrités du XIXe siècle (Théodore Chassériau, Eugène Delacroix, Eugène Fromentin, Jean-Léon Gérôme, William Holman Hunt, Jean-Dominique Ingres, David Roberts, James Tissot, Horace Vernet). La peinture orientaliste commence son déclin au début du XXe siècle. En revanche, des esprits novateurs, quelques-uns des pionniers de l'art moderne (Kandinsky, Klee, Macke, Matisse, Camoin, Van Dongen, Marquet, etc.) ont inscrit de manière décisive l'Orient dans leurs recherches. Les amateurs de cet "art qui fait voyager" sont de fidèles adeptes de cet exotisme dont la vogue, comme le démontre Gérard-Georges Lemaire, est déjà ancienne.
8. Dictionnaire culturel de l'Orientalisme
Christine Peltre
3.25★ (15)

Devenu une " préoccupation générale ", comme l'écrit Victor Hugo dès 1829, l'Orient n'a cessé de féconder la création artistique des xlxe et xxe siècles. Sous l'effet des évènements politiques, du développement des voyages, les contacts avec le monde arabo-musulman enrichissent une connaissance jusqu'alors souvent limitée à celle des Mille et Une Nuits. L'approche de l'altérité, la confrontation avec d'autres horizons géographiques, la révélation de langages plastiques inconnus ouvrent la voie à une perception nouvelle de l'espace et du monde. Cette connaissance de terrain ne fait pas pour autant table rase des acquis culturels de l'Occident et c'est bien la rencontre de l'autre et de soi qu'il faut entendre par " orientalisme ". Avec ce dictionnaire, qui souhaite ne pas être celui des idées reçues, cette sensibilité nouvelle est abordée dans toute sa diversité, par des articles qui soulignent l'ampleur culturelle et l'interdisciplinarité du mouvement orientaliste. Si la peinture joue le premier rôle, elle ne peut être dissociée de l'expression littéraire, fondamentale, aussi bien dans les récits de voyages que dans les Œuvres de fiction, et de toutes les manifestations artistiques qui se sont enrichies au contact de l'Orient, telles que l'architecture, les arts décoratifs, la musique ou le cinéma.
9. Les Orientalistes : Dictionnaire des sculpteurs, XIXe-XXe siècles
Stéphane Richemond
5.00★ (3)

L’art orientaliste est un art thématique qui a pour objet la représentation des types, des scènes et des paysages orientaux. Pour les Européens, l’Orient se rapporte surtout aux rives sud et orientales de la Méditerranée. C’est à cet Orient-là que l’auteur s’est limité. Par sculpture orientaliste, il entend celle qui a pour objet principal la figu­ration de personnages appartenant à cette zone géographique. Des œuvres de caractères très différents sont donc présentées ici : certaines sont empruntes d’exotisme, réalisées par des artistes n’ayant ni voyagé, ni résidé en Orient, d’autres sont exécutées par des artistes souvent natifs du sol colonial ; les premières sont représentatives de sujets imaginés, les secondes figurent des sujets vus. L’objectif de ce travail a été de rendre service aux collectionneurs et aux marchands, aussi bien qu’aux simples amateurs. S. Richemond a donc aussi privilégié dans le choix des artistes ceux dont les œuvres étaient le plus fréquemment rencontrées. Parmi eux figurent des orientalistes comme Louis Hottot, Gaston Leroux, Emmanuel Villanis, mais aussi des sculpteurs dont une seule œuvre de ce genre seulement fut éditée (c’est le cas d’Ernest Barrias ou de Joachim Anglès). Sont aussi mentionnés des sculpteurs qui ont vécu dans le Maghreb, tels Joseph Ebstein, Léon Fourquet, André Greck, Rachel Hautot, Charles de Pouvreau-Baldy ; bien que leurs œuvres orientalistes soient encore rares sur le marché des antiquités, l’avenir peut réserver de bonnes surprises.
10. L'Orient des architectes
Nathalie Bertrand
Au XIXe siècle, à l'instar des peintres et écrivains, le voyage en Orient des architectes devient un " rituel ". De la fin du XVIIIe siècle jusqu'au XXe siècle, on assiste à une évolution de l'esprit du voyage. La curiosité ethnographique n'est plus la seule préoccupation des artistes et les recherches plastiques motivent les séjours. Les formes architecturales sont le reflet de cette mutation, passant de la citation directe à la libre interprétation. Souvent l'architecture orientaliste est l'œuvre d'architectes qui n'ont jamais fait le voyage. L'inspiration n'est pas directe et l'Orient imaginé est aussi prétexte à l'invention de formes nouvelles. Mais nombreux sont les architectes du voyage... Durant tout le XXe siècle, l'Orient dans ses vastes limites géographiques est une source d'inspiration et également un nouveau potentiel urbain et architectural. Ces rencontres se proposent de mieux comprendre les échanges et les influences sur les programmes et styles architecturaux.
11. Dictionnaire des orientalistes de langue française
François Pouillon
5.00★ (8)

Du Maroc à la Chine, l'Orient n'a pas cessé de fasciner un Occident partagé à son égard entre la convoitise et la peur, l'enchantement et la répulsion, le désir de connaître et la volonté de conquête. De la Renaissance à nos jours, des hommes le plus souvent, des femmes quelquefois, ont parcouru les routes lointaines, appris des langues inouïes, observé des mœurs étranges et rapporté de leurs voyages des images, des manuscrits, des objets, des récits et des fables. D'autres en ont rêvé, parlé, sans jamais s'y rendre. Si le terme d'"orientaliste" nous reste surtout pour qualifier des productions largement fantasmatiques (peinture, romans), il est d'abord attaché à une discipline savante qui s'est inscrite dans des cadres institutionnels solides. Il y eut aussi des cohortes de voyageurs, de missionnaires, d'informateurs, des collectionneurs, des prédateurs parfois, qui ont parcouru l'Orient sous toutes ses latitudes et en ont rapporté quelque chose. Artistes et savants, hommes célèbres et modestes médiateurs, éminents professeurs et aventuriers ambitieux, auteurs de chefs-d'œuvre reconnus ou de travaux obscurs: ils sont un millier regroupé dans ce Dictionnaire des orientalistes de langue française par les soins d'une équipe pluridisciplinaire de spécialistes. A son apogée, au siècle, l'orientalisme l'ut contemporain de l'expansion impérialiste. Aussi est-il la cible, depuis la fin des Empires coloniaux, d'une dénonciation qui se voudrait sans appel. Sans ignorer ce procès ni en casser le jugement, ce dictionnaire entend montrer que la population des agents et porteurs de ces savoirs est infiniment variée et qu'elle échappe aux simplifications réductrices: toute la gamme des motivations, des plus désintéressées au plus sauvagement pragmatiques, nous offre un échantillon d'humanité qui, avec ses grandeurs et ses travers, doit faire finalement la trame d'un certain humanisme.
12. L'atelier du voyage
Christine Peltre
De nombreux artistes au siècle dernier ont cédé à la tentation de l'exode oriental : c'est la «maladie du bleu», «nostalgie de l'azur», diagnostiquée vers 1845 par Théophile Gautier. Passés les premiers engouements, cette affection poétique est pour beaucoup devenue fléau. Autrefois comme aujourd'hui, devant les mêmes tableautins colorés censés en résumer l'esprit, on a souvent retenu de l'orientalisme les facilités de palette, l'approche superficielle d'une autre civilisation, l'exploitation de poncifs : almées alanguies sur fond de moucharabiehs ou palmiers de toutes les familles découpés sur un ciel indigo. Cette vision de l'exotisme, autorisée par quelques œuvres, reflète médiocrement la richesse de l'atelier qui l'a vu naître : celui du voyage, où surgit un autre Orient. L'étude de cette expérience authentique révèle l'observation aiguë de chaque découverte, l'émotion devant les paysages étranges, comme les waddis du Sinaï, l'intérêt précoce et admiratif de tous les artistes pour l'art islamique. C'est ce voyage que Christine Peltre entreprend ici aux côtés des artistes, du départ de Paris aux cimaises du retour, exhumant avec leurs récits, leurs albums de croquis, préludes aux œuvres abouties, le quotidien d'une confrontation. À l'heure où le voyage est devenu déplacement, on y apprend l'aventure.
13. Les Orientalistes peintres voyageurs
Lynne Thornton
5.00★ (9)

Avec le développement des transports, les peintres du XIXe siècle succombèrent aux mirages de l’Orient. Ils en ont rapporté des images inondées de soleil, chargées de couleurs et de richesses. Lynne Thornton, expert spécialisé, a étudié près de cent cinquante peintres, de Delacroix à Ziem, parmi lesquels figurent nombre de petits maîtres peu connus. « Les Orientalistes, peintres voyageurs » constitue une référence essentielle pour les collectionneurs, en même temps qu’une merveilleuse invitation au voyage.
14. Du Maroc aux Indes. Voyages en Orient aux XVIIIe et XIXe siècles
Lynne Thornton
« Eh bien, oui, j’ai vu l’Orient et je n’en suis pas plus avancé, car j’ai envie d’y retourner. [...]. De toutes les débauches possibles, le voyage est la plus grande que je sache ; c’est celle-là qu’on a inventée quand on a été fatigué des autres. Je la crois plus pernicieuse à la tranquillité de l’esprit et à la bourse que ne peut l’être celle du vin, ou du jeu. On s’embête parfois, c’est vrai, mais on jouit démesurément aussi. La vue du Sphinx a été une des voluptés les plus vertigineuses de ma vie, et si je ne me suis pas tué là, c’est que mon cheval ou Dieu ne l’ont pas positivement voulu. La mer Morte m’a aussi fait plus de plaisir que je ne l’aurais supposé d’après son nom « mer Morte ou lac Asphaltite », que je lisais sur les cartes depuis vingt ans. Nous n’avons pu aller en Perse, hélas ! [...]. (GUSTAVE FLAUBERT. 1851) Artistes et écrivains des XVIIIe et XIXe siècles relatent leurs impressions de voyage en Orient, illustrées par des tableaux réalisés à l’époque comme autant de reportages. Une introduction décrit les conditions souvent aventureuses dans lesquelles se déroulaient ces voyages et les mille petits détails à ne pas oublier pour les réussir et qu’ils ne tournent pas à la catastrophe ! La biographie des écrivains et artistes présentés termine cet ouvrage.
15. Voyage en Orient : Photographies, 1850-1880
Jacques Lacarrière
1850-1880 : l'âge d'or de la production photographique correspond à l'ouverture de l'Orient à l'Occident. Un parcours à la fois évocateur et historiquement significatif, à travers les collections de la BnF, en compagnie d'une trentaine de photographes dont Félix Bonfils, Ernest Benecke, Félix Teynard et James Robertson, au fil d'une route qui mène d'Alexandrie à Constantinople par la Haute-Égypte, le Sinaï, Jérusalem, la Syrie, le Liban : c'est l'itinéraire idéal fixé par Gustave Flaubert et Maxime Ducamp en 1849-1850. Bien que marquées par des canons esthétiques hérités de la peinture ou par les exigences de l'archéologie alors en plein essor, ces œuvres dégagent une beauté propre à la photographie, qui ne doit rien à la couleur mais joue avec l'ombre et la lumière, la construction rigoureuse de l'image, les rapports complexes entre fiction et réalité. Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition« Voyage en Orient, photographies : 1840-1880 », présentée à la Bibliothèque nationale de France, site François-Mitterrand, du 16 octobre 2001 au 13 janvier 2002.
16. Le Voyage en Orient : Anthologie des voyageurs français dans le Levant au XIXe siècle
Jean-Claude Berchet
2.67★ (20)

Le mot Orient désigne, au XIXe siècle, un espace levantin qui se déploie autour des rives orientales de la Méditerranée : Grèce, Turquie, Syrie, Palestine, Égypte, avec pour capitale, sinon pour centre, Constantinople. Le voyage en Orient représente alors pour les Français un rite de passage bourgeois, par lequel on accède à une double vérité : celle de la connaissance celle du désir. C'est un système touristique, mais bien plus un périple symbolique, qui sous prétexte de recouvrer un héritage, va produire une véritable idéologie de la colonisation douce. C'est en somme un acte littéraire. La présente anthologie ne se borne pas à exploiter, de Volney à Barrès, le riche filon du récit de voyage, quelque peu occulté par la tradition universitaire. Elle donne au lecteur accès à un trésor essentiel de notre imaginaire collectif.
17. L'orientalisme : L'Orient créé par l'Occident
Edward W. Said
3.91★ (410)

D'Eschyle à Kissinger, de Marx à Barrès, l'Occident a tenu un discours sur l'Orient. Mais, puisque "l'Orient " n'existe pas, d'où vient ce discours et comment expliquer son étonnante stabilité à travers les âges et les idéologies ? " L'Orient " est une création de l'Occident, son double, son contraire, l'incarnation de ses craintes et de son sentiment de supériorité tout à la fois, la chair d'un corps dont il ne voudrait être que l'esprit. À étudier l'orientalisme, présent en politique et en littérature,dans les récits de voyage et dans la science, on apprend donc peu de choses sur l'Orient, et beaucoup sur l'Occident. Le portrait que nous prétendons taire de l'Autre est, en réalité, tantôt une caricature, tantôt un complément de notre propreimage. L'idéologie orientaliste s'est échappée depuis longtemps déjà du cabinet des savants pour précéder Napoléon dans sa conquête de l'Égypte ou suivre la guerre du Liban. C'est de ce discours qu'on trouvera ici la magistrale archéologie, augmentée de la préface que l'auteur rédigea en 2003 pour le vingt-cinquième anniversaire de la publication originale del'ouvrage.
18. L'Orient imaginaire
Thierry Hentsch
L’Orient est, au plein sens du terme, imaginaire : il occupe une place névralgique dans l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes. Il est à l’Occident ce que l’altérité est à l’identité, ce que le passé et la tradition sont à l’avenir et à la modernité. Miroir de notre refoulé, il est à la fois le rêve et la mort. Mais les peuples de cette région du monde que nous avons l’habitude d’appeler Proche-Orient sont, eux, bien vivants. Leur présence et leurs aspirations nous interpellent sous des formes parfois brutales et désagréables, face auxquelles nous sommes tentés de puiser à l’arsenal des vieux clichés. L’accumulation de notre imaginaire oriental, en effet, a fini par former un faisceau d’images complémentaires et contradictoires qui expliquent en partie les difficultés que nous éprouvons devant l’Islam et, de façon plus générale, devant les autres cultures. À travers l’étude des fonctions successives qu’a remplies l’Orient imaginaire au cours des diverses étapes de la pensée politique occidentale, ce livre interroge les fondements de la connaissance de l’autre. L’autre est un détour pour revenir à soi, et l’usage qu’on en fait reste forcément ethnocentrique. Encore faut-il en prendre conscience : l’ethnocentrisme n’est pas une simple myopie dont on puisse se défaire, c’est la condition même de notre regard sur le monde. Comprendre cela constitue de nos jours un préalable nécessaire à tout échange de significations entre cultures. En ce sens, ce livre ne s’adresse pas seulement aux spécialistes mais à toute personne désireuse de s’interroger sur la place de l’Occident dans le monde et sur la relation de soi à l’autre, qui ne se laisse jamais réduire à un simple lien de domination ou de subordination, quelle que soit l’inégalité du rapport de forces.
19. L'Orient voilé
Alain Buisine
5.00★ (4)

L'Orient : ses beautés, ses paysages, ses femmes. Avec, au premier plan, le voile qui signifie ses interdits et souligne son altérité, qui déploie et résume tous ses mystères. Mais les féeries de l'Orient, telles qu'elles illuminent l'imaginaire occidental aux XIXe et XXe siècles, ne se limitent pas à de purs effets esthétiques. Pour Alain Buisine, l'enjeu reste philosophique. Il consiste à montrer que l'Orient n'est pas à découvrir derrière le voile, n'est pas à dévoiler, mais n'est visible, perceptible que dans son " envoilement " même. Autrement dit, le voile n'est pas un simple obstacle, il est la condition sine qua non, la modalité même de la perception de l'Orient. Nul hasard si Salammbô est de bout en bout une histoire de voile ! Dans cet essai, Alain Buisine aborde les domaines les plus divers : du Voyage en Orient de Flaubert à celui de Nerval, des expériences de Michel Vieuchange ou Isabelle Eberhardt aux récits de Pierre Loti ou Paul Bowles, de la littérature coloniale à la peinture orientaliste, du daguerréotype aux photographies de Clérambault, du Mystère de la Grande Pyramide au rallye Paris-Dakar, ou à l'" affaire " Rushdie...
20. Miroirs d'Orients : Dessins-Photographies-Autochromes-Vidéo
Alain Tapié
Depuis des siècles, l'imaginaire des Européens est stimulé par l'Orient immense et inconnu. Miroirs d'Orients nous conduit à la découverte de cette vision à mi-chemin entre réalité et fantasme, créée par l'Occident. Illustré de dessins, d'autochromes et de photographies originales ainsi que de. séries photographiques et vidéo contemporaines, cet ouvrage renverse de façon inattendue l'approche traditionnelle de l'orientalisme en offrant au lecteur un parcours d'images, du Maroc à l'Iran, de 1830 à aujourd'hui. C'est la perception croisée de l'Orient par l'Occident puis celle de l'Occident par l'Orient qui est proposée à travers le dialogue des cultures.
21. La Femme dans la peinture orientaliste
Lynne Thornton
4.62★ (8)

De toutes les coutumes et traditions de la vie quotidienne des femmes orientales, le harem est certainement le plus familier et le plus méconnu de l'Occident. Les peintres voyageurs, les écrivains, les poètes ont donné libre cours à leurs imagination et fantasmes autour de ce thème, si bien que, dans toutes les peintures, du début du XVIIIe siècle jusqu'aux années 1940, la réalité se mêle intimement à l'imaginaire. Outre le thème des odalisques et almées, ce livre traite également la vie quotidienne, en famille, en promenade, au travail, dans la détente et la douceur de vivre. Plus de cent cinquante peintres orientalistes prestigieux aussi bien que peu connus sont répertoriés en monographies individuelles
22. Le Harem des Lumières : L'image de la femme dans la peinture orientaliste du XVIIIe siècle
Emmanuelle Peyraube
3.75★ (7)

Tandis que l'Europe renoue ses relations diplomatiques avec la Sublime Porte, l'exotisme oriental alimente l'esprit des Lumières. Des peintres tels que Guardi, Liotard, Van Loo, Reynolds, Van Mour, Fragonard nous proposent leur propre perception du harem, lieu emblématique où séjourne la femme, dissimulée dans des décors mauresques et des jardins merveilleux. Ce livre engage une réflexion sur la représentation de la femme et sur les raisons pour lesquelles s'impose au XVIIIe siècle le mythe de l'Orient, le harem en constituant le motif central. Mais de ce lieu clos, du rapport de force qui se joue entre le sultan et ses femmes, émerge une interrogation sur la légitimité et la nature du pouvoir, qui n'échappera pas à la littérature, au théâtre, à l'opéra, où le despotisme est confronté à la vertu. C'est donc à l'histoire d'un fantasme que l'ouvrage s'intéresse et à la manière dont il a pu se manifester par l'attirance marquée pour l'exploration de contrées réelles - celle des voyageurs - ou imaginaires - celle des peintres et illustrateurs, des écrivains et musiciens. Les interrogations qui traversent le siècle s'alimentent du regard que les contemporains portent sur l'étrange et mystérieux harem. Mais en se regardant dans le miroir de l'Orient, l'Occident se découvre lui-même, sûr de sa supériorité mais de plus en plus rongé par le doute.
23. Le Harem politique : Le prophète et les femmes
Fatima Mernissi
4.19★ (110)

En Occident, le harem est représenté comme un lieu de plaisir où s'ébattent des femmes nues et lascives, odalisques d'Ingres et de Matisse, Schéhérazade en version hollywoodienne. En Orient, le harem est au contraire le lieu de la réclusion des femmes qui ne rêvent que de s'en émanciper, en jouant de leur talent et de leur intelligence, qu'elles aient vécu au temps du khalife Haroun AI-Rachid ou dans le harem domestique des années 50 à Fès. Ces deux représentations du harem - l'une fantasmée, l'autre historique - dessinent une vision différente, troublante et inattendue, non seulement de « la femme idéale » mais aussi de la séduction, de l'érotisme et des rapports entre les sexes. « Décris-moi ton harem, je te dirai qui tu es », semble nous suggérer avec humour l'auteur du Harem politique, de Sulfanes oubliées et de Rêves de femmes, bien connu du public pour sa vision aussi pertinente qu'impertinente d'un monde arabe en pleine mutation. Le Harem et l'Occident : un fascinant voyage au coeur des harems, un face à face revigorant entre les cultures autant qu'une méditation sur le pouvoir de l'image et la perception de soi.
24. Rêves mauresques : De la peinture orientaliste à la photographie coloniale
Safia Belmenouar
4.00★ (7)

L'orientalisme, né des grands voyages vers l'Orient "mystérieux", fut une mode de l'Occident qui prit successivement plusieurs aspects. Il se fondit, pour terminer, dans l'esprit colonial. Sinon le territoire imaginé, rien de commun entre le Mamamouchi de Molière et ces jeunes femmes, peintes ou photographiées. Toutefois, la matérialité de la photographie ne doit pas nous induire en erreur : ces jeunes femmes n'existent pas... Elles ont peut-être existé dans une autre vie, mais ne les cherchez plus. Elles appartiennent à une ethnie virtuelle : celle des "Mauresques", variante piquante des fantasmes de l'orientalisme finissant figé par le bromure ou la peinture artiste. Pour la plupart, ces photos de René Prouho et de Jean Combier furent publiées en cartes postales. L'image était destinée à soutenir, au recto, la correspondance appliquée d'une clientèle locale, mais, plus encore, celle, importante et sans cesse renouvelée, des jeunes soldats venus de la métropole. Le succès de certains sujets amena la constitution de collections qui s'appuyaient sur deux axes : les décors et paysages du Sud ; les Mauresques. Le goût et les souhaits de René Prouho comme de Jean Combier rencontrèrent les goûts d'un public enchanté par ces "scènes et types" présentant humains et paysages dans des compositions toujours très maîtrisées.
25. Mauresques
Christelle Taraud
Les portraits réunis ici offrirent aux Français, entre le Second Empire et la Première Guerre mondiale, la séduction de leur exotisme dans une abondante production de cartes postales, albums, guides de voyage et autres revues illustrées. Leur reproduction à partir des plaques de verre originales, admirablement conservées, rend justice à leur indéniable splendeur. Elle recentre aussi le regard sur ces femmes anonymes et muettes - algériennes, marocaines. tunisiennes, libanaises, palestiniennes ou égyptiennes - que l'on regroupait fréquemment sous le terme de " mauresques ". Des clichés les plus anciens, qui poursuivent le rêve oriental des peintres, aux " scènes et types " plus tardifs, moins raffinés, cette galerie de portraits est révélatrice de la place assignée aux femmes orientales dans l'imaginaire colonial. Christelle Taraud, en lectrice attentive de ces images, met à nu les stéréotypes qu'elles véhiculent. Elle évoque avec empathie l'univers méconnu de ces modèles qui, partagés entre marginalité et émancipation, osèrent se dévoiler devant les photographes. Ce qu'expriment aujourd'hui encore ces femmes d'ombre et de lumière, c'est la force d'une présence intacte, un témoignage d'une beauté singulière.
26. Les orientalistes de l'école italienne
Caroline Juler
4.00★ (4)

Plus de cent cinquante artistes de l’École orientaliste italienne sont illustrés en monographies complétées par leurs expositions et par un index bibliographique individuel. Leurs œuvres, qui sont plus particulièrement des aquarelles, démontrent la féconde imagination de ces peintres, dont certains ont voyagé en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, mais qui pour la plupart n’ont travaillé qu’en « chambre ». Ce livre a pour objet d’éclairer le grand public, comme les collectionneurs, sur les différents aspects de cet art italien qui trouve ses sources à la Renaissance.
27. Les Orientalistes de l'école britannique
Gerald M. Ackerman
Le point commun entre les artistes dont il est question dans ce livre est qu'ils se sont tous, à un moment ou à un autre, rendus au Proche-Orient ou en Afrique du Nord et qu'ils ont peint à partir des expériences tirées de ces voyages. L'« Orient » en question couvre une aire géographique qui s'étend des Balkans sous administration ottomane à tout le Maghreb, jusqu'à Marrakech, en passant par la Turquie proprement dite, la Syrie, le Liban et la Palestine, l'Égypte, Sinaï compris, et la vallée du Nil jusqu'au Soudan. Pour tous, cette « couverture » de l'Orient s'est effectuée principalement au XIXe siècle, entre l'expédition en Égypte de Bonaparte et la Première Guerre mondiale.
28. Les Orientalistes de l'Ecole américaine
Gerald M. Ackerman
4.50★ (5)

Cet ouvrage est consacré aux artistes américains qui, entre 1843 et 1922, se rendirent au Proche-Orient, ainsi qu’en Afrique du Nord, et peignirent ce qu’ils y découvrirent. Edwin Lord Weeks et Frederick Bridgman en sont les plus connus, mais l’on ne saurait oublier Francis Bacon, Samuel Colman, Swain Gifford, Walter Gould, Ernest Wadsworth Longfellow, Henry Newman, Walter Launt qui, durant toute leur vie, eurent notamment pour spécialité les compositions orientalistes. En cherchant à exposer leurs biographies, leurs activités et leurs voyages, l’auteur s’est efforcé de les laisser parler eux-mêmes, de les laisser relater leurs aventures et commenter leurs objectifs, en citant abondamment, lorsque c’était possible, leur correspondance, leurs journaux de voyage, ainsi que divers articles de presse et des livres.
29. Les Orientalistes de l'Ecole espagnole
Eduardo Dizy Caso
Il est généralement admis que l'Orientalisme est la représentation que l'Occident se fait de l'Orient depuis les débuts du XIXe siècle. Les conditions historiques propres à chaque pays conditionnent ce mode de représentation et, en cela, l'Orientalisme espagnol se distingue des autres en raison des relations particulières de la péninsule Ibérique avec l'Orient. En effet, une grande partie de son territoire, qu'on appela Al-Andalus, participa longuement et intensément aux avatars historiques et culturels du monde oriental, et d'une manière générale à la culture arabo-islamique. Cet ouvrage se propose de présenter un vaste répertoire d'oeuvres et de biographies de peintres orientalistes espagnols pour faire mieux connaître cet aspect intéressant et assez peu connu de la peinture espagnole.
30. Les orientalistes de l'école allemande et autrichienne
Gunther Wimmer
Le livre de Martina Haja et Günther Wimmer vient combler une lacune et, pour la première fois, offre une vue d’ensemble de ce domaine complexe et multiforme que représente la peinture orientaliste allemande et autrichienne au XIXe siècle. L’ouvrage que nous avons entre les mains, portant sur plus de 70 peintres voyageurs allemands, austro-hongrois et suisses, nous donne une idée de la richesse, des singularités et des multiples contradictions de la peinture orientaliste des pays de langue allemande.
31. De Delacroix à Renoir : L'Algérie des peintres
Stéphane Guégan
4.00★ (5)

A l'occasion de l'année de l'Algérie, l'exposition " De Delacroix à Renoir. L'Algérie des peintres ", organisée par l'Institut du monde arabe en partenariat avec le Sterling and Francine Clark Art Institute (Williamstown, Massachusetts) et le musée d'Orsay, regroupe plus d'une centaine d'œuvres réalisées durant le demi-siècle qui a vu s'amplifier en France, entre 1832 et 1882, la vogue des sujets algériens tandis que s'opérait la colonisation du pays. Reflet de l'exposition, ce catalogue met en évidence la diversité des approches et rappelle en quoi l'impressionnisme s'articule aux expériences de l'orientalisme romantique. Qu'ils se nomment Delacroix, Chassériau, Fromentin ou Vernet, les artistes qui partent en Algérie à partir de 1830 n'en rapportent pas seulement une lumière plus intense, une palette plus chaude. C'est tout autant la nostalgie des temps et des mœurs antiques, l'une des données centrales de l'orientalisme européen, qui est recherchée au Maghreb. Outre les paysages désertiques et les campagnes militaires, sont représentés à l'envie chocs de cavaliers, chasseurs, odalisques et harems de l'Orient rêvé comme de l'Orient réel. L'enquête prend en compte en effet l'approche attentive des naturalistes des années 1880-1890, qu'il s'agisse de Gustave Guillaumet, d'Etienne Dinet et de Paul Leroy, peintres du Sud authentique, ou de Jules Muenier avec sa très matissienne Vue du port dAlger. Puis est évaluée l'importance du thème algérois dans la carrière de Renoir, durant son double séjour dans la Ville blanche en 1881 et 1882, où il a réalisé une trentaine de tableaux, dont quelques chefs-d'œuvre. La dernière partie de l'ouvrage éclaire le sens de cette nouvelle poussée d'orientalisme, dix ans après la série des odalisques réalisées en hommage à Delacroix.
32. Les artistes de l'Algérie
Elisabeth Cazenave
Cet ouvrage présente pour la première fois tous les artistes de l'Algérie pendant son histoire commune avec la France, ainsi qu'une iconographie de leurs œuvres. Source documentaire pour les uns, album du souvenir pour les autres, ce livre permet à tous de retrouver l'atmosphère et la lumière d'un pays qui a tant inspiré les artistes.
33. Le voyage en Algérie. Anthologie de voyageurs français dans l'Algérie coloniale 1830-1930
Franck Laurent
La prise d'Alger par les troupes du général de Bourmont en 1830 inaugure cent trente-deux ans de présence française sur l'autre rive de la Méditerranée. Elle marque également les débuts d'une abondante littérature coloniale autour de l'Algérie, qui est, d'une certaine façon, notre plus proche Orient. Nombreux sont ceux, journalistes, officiers, députés ou ministres, qui font le voyage et en reviennent séduits par la richesse des couleurs et des paysages. Des écrivains aussi traversent la mer pour découvrir le rivage algérien et ses ruines romaines, les plaines fertiles du Tell, les villages de Kabylie, les grands espaces sahariens, l'épure des dunes, les ciels étoilés et le réconfort des oasis. Gautier, Dumas, Fromentin, les Goncourt, Maupassant, Gide, Eberhardt et Montherlant, parmi bien d'autres auteurs méconnus ou oubliés, consacrent ainsi à l'Algérie des pages mémorables ou pittoresques. Mais un pays, c'est avant tout un peuple, et les écrivains-voyageurs le font vivre : d'abord le peuple algérien avec ses croyances, ses coutumes, ses modes de vie, ses mystères aussi, puis " un peuple neuf ", celui des Français d'Algérie. De tonalités diverses - épiques ou esthétiques, lyriques ou satiriques, fondées sur l'expérience aventureuse et sombre de la conquête ou sur les aléas balisés des premières expéditions touristiques -, toutes ces relations de voyage expriment l'impact émotionnel de ce pays, l'Algérie, sur ceux qui sont venus le découvrir et le raconter. Tous portent témoignage du fait colonial. Leurs propos, bien moins univoques qu'on ne l'imagine parfois, ne sauraient se résumer à l'expression d'une quelconque " voix de l'impérialisme ". Du débarquement de Sidi-Ferruch aux cérémonies du Centenaire, les textes, ordonnés selon le principe chronologique, retracent une histoire toujours passionnée, qui continue de faire battre les cœurs sur les deux rives de la Méditerranée.
34. L'appel du désert : Les peintres voyageurs en Algérie, 1870-1910
Antoinette Le Falher
Catalogue d'exposition regroupant une centaine d'oeuvres de peintres voyageurs produites entre 1870 et 1910, c'est-à-dire de l'Algérie des colons et des installations dans les oasis du Sud, à l'essor de la villa Abd-el-Tif, la villa Médicis d'Alger.
36. Les Peintres de l'autre rive : Alger, 1830-1930
Marie Wallet
Jusqu'aux recherches et publications récentes consacrées aux peintres d'Alger et de l'Algérie, la connaissance de la peinture en Algérie aux 19e et 20e siècles portait essentiellement sur les orientalistes et, pour une moindre part, sur les " Abd-el-Tif ", pensionnaires de la villa Médicis algéroise ouverte aux artistes métropolitains en 1907. La diversité d'une multitude de peintres, français et européens, voyageurs en villégiature ou futurs résidents définitivement conquis, est pour beaucoup une découverte. Au fur et à mesure de cette découverte, un autre étonnement attend les familiers des collections de peinture du Musée de la Castre, la proximité des peintres d'Alger et de ceux de la Riviera. En regardant les toiles des peintres de la Riviera et celles des peintres d'Alger (qui, quelques fois, ont été les mêmes), une sensation affleure, la perception à travers lumière, forme et atmosphère, de l'appartenance des deux rivages face-à-face et si proches au même milieu de la Méditerranéen. Proche aussi et parallèle, l'évolution du regard des peintres, de leurs centres d'intérêt, du choix des sujets. Dans le cadre de " Djazaïr, une année de l'Algérie en France ", le Musée de la Castre était le lieu rêvé pour accueillir les peintres d'Alger et de la Méditerranée.
37. Turquerie: Une fantaisie européenne du XVIIIe siècle
Haydn Williams
5.00★ (2)

À partir de recherches méticuleuses et de sources aussi nombreuses que variées, ce livre expose pour la première fois toutes les composantes de la turquerie, ce genre artistique dont la fantaisie continue de séduire amateurs et collectionneurs. À la fin du XVIIe siècle, en Europe, la terreur que les Turcs ont longtemps inspirée cède progressivement la place à une véritable fascination. Récits de voyages consacrés aux territoires ottomans, traductions d'œuvres littéraires comme Les Mille et Une Nuits, spectacle splendide offert par les ambassadeurs de la Sublime Porte : autant de catalyseurs qui vont inspirer aux artistes, pour le plus grand plaisir des élites dirigeantes, une vision fabuleuse de ce monde lointain. Avant que la Révolution française n'évacue ces chimères, on voit fleurir maint personnage enturbanné au théâtre, en peinture ou sous la forme de figurine de porcelaine ; de somptueux boudoirs turcs voient le jour; croissants de lune, palmiers et autres chameaux envahissent les intérieurs, du mobilier jusqu'aux lambris en passant par les tabatières. Haydn Williams s'attache à montrer que ce thème a suscité des réactions fort diverses selon les pays. C'est en France qu'il s'est exprimé de la manière la plus féconde et la plus durable, mais sa portée s'est étendue bien au-delà – comme le montrent, par exemple, la folie imitant une mosquée à Kew Gardens, près de Londres, les tentes turques érigées sur les rives de l'Elbe pour commémorer des noces royales, en 1719 à Dresde, la statuette de janissaire en ivoire sculptée pour le roi Auguste Il de Pologne, ou encore les costumes dessinés pour un cortège du carnaval de 1748 à Rome. Le sujet est exploré selon une approche thématique, dans un cadre chronologique souple menant des premiers contacts entre l'Europe et les Ottomans après la chute de Constantinople, en 1453, jusqu'à l'apogée du genre au XVIIIe siècle, puis à son remplacement par l'orientalisme au XIXe siècle.
38. Le divan magique: L'Orient turc en France au XVIIIe siècle
Hélène Desmet-Grégoire
Il y eut, tout au cours du XVIIIe siècle, des échanges fort variés entre le monde ottoman et la France. Contacts directs entre Ottomans et Français, produits importés du Levant qui favorisèrent une mode "à la turca" dans la consommation des Français, objets usuels ramenés sur le sol français, ce sont autant de témoins matériels et humains que l'auteur interroge.
39. Couleurs de la Corne d'Or. Peintres voyageurs à la Sublime Porte
Frédéric Hitzel
De tout temps, les artistes ont voyagé, mettant à profit, consciemment ou non, le conseil de Montaigne : « Le voyage me semble un exercice profitable ; l'âme y a une continuelle excitation à remarquer les choses inconnues et nouvelles ; et je ne sache point meilleure école, comme j'ai dit souvent, à façonner la vie que de lui proposer incessamment la diversité de tant d'autres vies, fantaisies et usures. » (Essais, III, 9). Si, au cours des XVIe et XVIIe siècles peu d'artistes se rendent dans les terres du Grand Turc, l'engouement pour le faste et l'étrangeté de l'Orient n'en est pas moins important. Puis, au XVIIIe siècle, s'impose la vogue des « Turqueries » avant que l'Orient ne s'affiche dans la peinture d'histoire avec la campagne d'Egypte (17981801). Au XIXe siècle, ce sont les peintres français et britanniques qui joueront un rôle particulièrement actif dans la découverte de la Turquie de cette époque. C'est ce voyage dans le temps et dans les lieux que propose le présent ouvrage.
40. Bonaparte et l'Egypte, feu et lumières
Jean-Marcel Humbert
4.00★ (5)

Le face à face de l'Egypte des mameluks et de l'expédition de Bonaparte : choc des civilisations et ferment de l'art orientaliste qu va s'emparer de l'Occident. Le livre en quelques mots Catalogue officiel de l'exposition Bonaparte et l'Egypte à l'Institut du Monde Arabe qui a eu lieu d'octobre 2008 à mars 2009.La légende de l'expédition de Bonaparte en Egypte affecta la mode, les arts décoratifs, l'architecture tout en jetant les bases de la peinture orientaliste qui devait régner durant tout le XIXe siècle.
41. David Roberts - Carnets de voyages - Egypte - Terre Sainte
Barbara Culliford
4.00★ (5)

Parti de Londres le 31 août 1838, D. Roberts arrive à Alexandrie le 24 septembre d'où il entreprend son fabuleux voyage à travers l'Egypte, la Nubie et la Terre sainte. Voici le journal de cette aventure, illustré des nombreux dessins qu'il en rapporta.
42. Terre sainte, Égypte et Nubie
David Roberts (III)
Le 31 août 1838, le peintre écossais David Roberts embarque à destination d'Alexandrie, parcourt le Nil et ses grands sites antiques, de Gizeh à Abou Simbel en passant par Louxor; puis il oriente ses pas vers la Syrie, en passant par Pétra et Jérusalem avant de regagner l'Angleterre par Beyrouth. De ce long périple de onze mois, il rapporte 272 magnifiques aquarelles qui confirment ses talents de dessinateur et son insatiable curiosité pour ces paysages exotiques et leurs trésors patrimoniaux. Ces oeuvres lithographiées donnent lieu à l'une des plus prestigieuses entreprises éditoriales du XIXe siècle. De 1842 à 1849 paraissent 6 volumes au format in-folio, comprenant 247 planches en couleur accompagnées des textes de William Brockedon et Georges Croly. La qualité des lithographies qui préserve remarquablement les nuances et la fraîcheur des teintes aquarellées originales, assure un vaste succès à la publication et assoit la renommée internationale de Roberts. La présente édition restitue avec soin ce monument récit de voyage en images, accompagné pour la première fois de l'intégralité des textes traduits en français. Cet ouvrage de bibliophilie unique témoigne de la fervente passion orientale qui a nourri les artistes du XIXe siècle, dont David Roberts est l'une des plus illustres références.
43. Fous du Caire : Excentriques, architectes et amateurs d'art en Egypte 1863-1914
Mercedes Volait
4.00★ (2)

" Ville médiévale par excellence et capitale de l'art arabe "... cette représentation du Caire a éveillé bien des curiosités, en particulier françaises, mais aussi locales, tout au long du XIXe siècle. Le zrésent ouvrage fait découvrir cette passion à travers des portraits d'amateurs et de figures clés. Il explore les chemins variés qui conduisirent artistes, architectes, dilettantes, vulgarisateurs et savants à s'intéresser aux monuments du Caire médiéval à partir des années 1860. Ces connaisseurs excentriques en firent connaître les richesses et en montrèrent la singularité. Ils en recueillirent les vestiges et firent revivre cette esthétique, en Égypte comme en France. L'auteur décrit les fortunes fluctuantes de ce goût pour " l'art arabe " jusqu'aux années 1910, tout en interrogeant les mécanismes artistiques et scientifiques, voire anthropologiques, qui lui donnèrent chair et substance.
44. L'Afrique du Nord révélée par les musées de province
Elisabeth Cazenave
2.00★ (6)

L'Afrique du Nord a toujours été une source d'inspiration très riche pour les artistes qui y ont séjourné ou qui s y sont établis. Les collections orientalistes des musées français en sont une remarquable illustration. Ces œuvres d'art, par la lumière qu'elles restituent ou par le pittoresque des motifs qu'elles représentent, éveillent l'imagination et invitent au voyage. Elles constituent un patrimoine unique, qui témoigne de cette découverte de l'Orient par les créateurs et de la fascination qu'il exerça sur eux. Cet ouvrage recense pour la première fois l'ensemble des œuvres orientalistes conservées dans les musées de province et présente deux cents d'entre elles, parmi les plus belles. Lieux de poésie, de connaissance et de mémoire, ces musées nous révèlent ici l'Afrique du Nord des artistes, et un pan de l'histoire de l'art.
45. L'Epopée orientale
Jean Lepage
Déjà ébauché par les ambassades persanes à la cour de Louis XIV, le goût de l'Orient est aiguisé au XVIIIe siècle par la traduction, entre 1704 et 1717, des douze volumes anonymes des contes des Mille et Une Nuits et par la publication en 1721 des Lettres persanes de Montesquieu. Au XIXe siècle, l'indépendance de l'Égypte, la libération de la Grèce du joug ottoman et la conquête de l'Algérie (1820-1830) impliquent de plus en plus le Proche et le Moyen-Orient dans les affaires européennes. Le Maghreb et les pays du Levant attirent alors les peintres français, anglais, italiens, allemands, autrichiens, voire américains. L'Orient devient l'inspirateur de couleurs et de formes à destination d'une Europe fascinée par le fantasme du Harem, par la majesté de paysages ensoleillés aux décors presque irréels et par la minutie narrative des scènes d'intérieur abondamment pourvues de tapis somptueux et d'étoffes chatoyantes. Des " turqueries " du XVIIIe siècle aux peintures de la France coloniale, l'étonnante collection rassemblée par le musée d'art et d'histoire de Narbonne retrace l'aventure de cette peinture romantique et colorée, entre Histoire et Orient de légende.
46. Les mille et une nuits Nouvelle edition
Ysabel Saïah-Baudis
4.75★ (5)

Les Mille et Une Nuits constitue le plus extraordinaire recueil d'histoires de toute la littérature Ce chef d'œuvre millénaire de la littérature mondiale constitue un lien exceptionnel entre Orient et Occident. Livre « sans fin » ou « avec toutes les fins », son histoire est aussi curieuse, riche et prodigieuse que les péripéties des contes qu'il recèle et dont les sources sont, elles aussi, multiples. Quelques trois cents œuvres permettent d'approcher d'aussi près qu'il est possible le personnage de la troublante Shéhérazade, mais aussi Haroun al-Rachid, Shahriyâr, Sindbâd et Aladin dont cette étude dresse la généalogie. A travers des manuscrits parmi les plus anciens puis des éditions innombrables, on suit l’ouvrage, depuis sa genèse et les origines indo-persanes qui sont les siennes, en passant par les contes arabes du IXe siècle jusqu’à Antoine Galland qui fut l’auteur de sa première traduction dans une langue européenne au début du XVIIIº siècle. A partir de là, l’œuvre va inspirer les milieux artistiques durant tout le XIXº et le XXº siècle jusqu’à nos jours. Car si le texte des Nuits nous vient à l’évidence d’Orient, leur iconographie, d’une richesse proprement infinie, a en revanche sa source en Europe et en Occident. Tous les arts, tous les genres ont sacrifié à la passion des Mille et Une Nuits, du théâtre à la mode, de la musique au cinéma, de la peinture à l’opéra, de la photographie à la littérature… générant plus d’images qu’aucune autre œuvre de l’esprit, serait-on tenté de penser, n’a jamais généré. Aujourd’hui, c’est sur le net et dans la publicité que leurs plus récents avatars prennent vie avec une vigueur intacte. Véhicule de mythologies et de croyances propres à l'Orient, cet ouvrage populaire est un témoin culturel unique.
47. Les mille et une nuits. Catalogue d'exposition
Institut du Monde Arabe
4.50★ (7)

Catalogue officiel de l’exposition « Les Mille et une nuits » à l’Institut du Monde Arabe du 27 novembre 2012 au 28 avril 2013 (coédition Institut du monde arabe/Hazan).
48. Lettres Persanes
Montesquieu
3.63★ (9045)

L'étonnement de deux voyageurs persans est prétexte à une peinture sans tabou de la fin du règne de Louis XIV. Les particularismes du temps, tout comme les faiblesses et les inclinations naturelles de la nature humaine, sont observés d'autant plus attentivement qu'ils le sont d'un point de vue extérieur. Usbek, principal locuteur de ce roman épistolaire où les lettres s'entrecroisent pour créer un écheveau d'impressions et d'intrigues, a quitté Ispahan pour des raisons politiques. Il dirige donc son sérail depuis l'Europe et échange ses impressions avec ses amis demeurés en Perse, avec Rhédi, en voyage d'étude à Venise, puis avec son compagnon de route Rica, qui préférera le tumulte de Paris et la curiosité qu'il y suscite au calme de la campagne environnante élue par Usbek. Ce dernier, si lucide quant aux vices du royaume de France, si critique quant aux traditions européennes, se laisse pourtant duper par ses femmes. Les « Lettres persanes », première œuvre de Montesquieu, publiées dans l'anonymat en 1721, connurent un succès retentissant et furent rééditées plusieurs fois au cours du XVIIIe siècle.
49. Les Orientales. Catalogue d'exposition
Paris Musées
Autour des thèmes développés dans le recueil Les Orientales, tel les scènes de bataille, le bestaire, le voyage et le sérail viennent s'agencer les œuvres de Delacroix, Géricault, Chassériau, Biulanger ou encore Barye, Portaels et Henner, sans oublier les dessins de l'écrivain. Entre poésie et peinture, l'ouvrage se propose d'être la transcription plastique du climat à la fois historique et esthétique dans lequel s'est épanoui le génie visionnaire du jeune Hugo. Cet ouvrage est le catalogue de l'exposition de la Maison de Victor Hugo (26 mars au 4 juillet 2010).
50. Les Orientales - Les Feuilles d'automne
Victor Hugo
4.01★ (846)

L'auteur de ce recueil n'est pas de ceux qui reconnaissent à la critique le droit de questionner le poète sur sa fantaisie, et de lui demander pourquoi il a choisi tel sujet, broyé telle couleur, cueilli à tel arbre, puisé à telle source. L'ouvrage est-il bon ou est-il mauvais ? Voilà tout le domaine de la critique. Du reste, ni louanges ni reproches pour les couleurs employées, mais seulement pour la façon dont elles sont employées. A voir les choses d'un peu haut, il n'y a, en poésie, ni bons ni mauvais sujets, mais de bons et de mauvais poètes. D'ailleurs, tout est sujet ; tout relève de l'art ; tout a droit de cité en poésie. Ne nous enquérons donc pas du motif qui vous a fait prendre ce sujet, triste ou gai, horrible ou gracieux, éclatant ou sombre, étrange ou simple, plutôt que cet autre. Examinons comment vous avez travaillé, non sur quoi et pourquoi. Hors de là, la critique n'a pas de raison à demander, le poète pas de compte à rendre. L'art n'a que faire des lisières, des menottes, des bâillons ; il vous dit : Va ! et vous lâche dans ce grand jardin de poésie, où il n'y a pas de fruit défendu. L'espace et le temps sont au poète. Que le poète donc aille où il veut, en faisant ce qui lui plaît ; c'est la loi. Qu'il croie en Dieu ou aux dieux, à Pluton ou à Satan, à Canidie ou à Morgane, ou à rien, qu'il acquitte le péage du Styx, qu'il soit du sabbat ; qu'il écrive en prose ou en vers, qu'il sculpte en marbre ou coule en 3 bronze ; qu'il prenne pied dans tel siècle ou dans tel climat ; qu'il soit du midi, du nord, de l'occident, de l'orient ; qu'il soit antique ou moderne ; que sa muse soit une muse ou une fée, qu'elle se drape de la colocasia ou s'ajuste la cotte-hardie. C'est à merveille. Le poète est libre.
51. En Egypte : Lettres à sa mère
Gustave Flaubert
4.00★ (11)

Deux bons camarades – Gustave Flaubert, vingt-huit ans, Maxime Du Camp, vingt-sept –, accompagnés de leur domestique corse Louis Sasseti, quittent Paris le 29 octobre 1849. Par bateau, diligence et train, ils touchent Marseille et embarquent le 4 novembre à bord du Nil, visitent l’égypte (novembre 1849-juillet 1850), le Proche-Orient (juillet-septembre 1850), la Grèce (décembre 1850-février 1851), l’Italie (février-juin 1851). Trois mois après son retour à Croisset, Flaubert entreprend Madame Bovary alors que Du Camp s’attelle à l’édition de l’un des tout premiers livres illustrés par la photographie grâce à la moisson de clichés ramenée de son voyage. Simples et crues, libres et tendres, les lettres de Flaubert à sa mère soulignent une vision peu exaltée du voyage dans laquelle les vues, les mœurs et splendeurs égyptiennes sont à peine plus présentes que ses souvenirs de la société rouennaise. Confrontée aux clichés de Du Camp et à ceux que réalisera Francis Frith en 1856, cette tonalité épistolaire s’en voit étrangement éclairée.
52. Salammbô
Gustave Flaubert
3.81★ (10526)

Il arriva juste au pied de la terrasse. Salammbô était penchée sur la balustrade; ces effroyables prunelles la contemplaient, et la conscience lui surgit de tout ce qu'il avait souffert pour elle. Bien qu'il agonisât, elle le revoyait dans sa tente, à genoux, lui entourant la taille de ses bras, balbutiant des paroles douces; elle avait soif de les sentir encore, de les entendre; elle ne voulait pas qu'il mourût! À ce moment-là, Mâtho eut un grand tressaillement; elle allait crier. Il s'abattit à la renverse et ne bougea plus.
53. Pierre Loti : Fantômes d'Orient. Catalogue d'exposition
Musée de la Vie romantique - Paris
4.50★ (9)

La fascination pour Pierre Loti (1850-1923) l'homme de lettres et Julien Viaud l'officier de marine en proie au vertige du double et à la tentation de l'Orient reste entière. Cet hommage à un écrivain " né sous le signe de l'adieu ", académicien à quarante ans, est une invitation au voyage comme au " ressouvenir " : Constantinople, Alger, l'Egypte, le désert du Sinaï mais aussi le " calme blanc " des brumes de l'Islande et la mélancolie de l'enfance à Rochefort... L'ouvrage fait résonner les correspondances entre ses textes les plus célèbres - Aziyadé, Pêcheur d'Islande, Le Désert, Prime jeunesse, Fantôme d'Orient- et une centaine de peintures et œuvres sur papier provenant de collections publiques et privées. Delacroix, Decamps et les orientalistes peignent son univers aux couleurs de " l'Ailleurs ". A Dauzats, Gérôme ou Brokman revient la part d'illustrer ses rêves d'espace et d'oubli. Des objets d'art et des autochromes donnent corps à la chimère architecturale de la maison natale de Rochefort. Enfin de nombreux dessins peu connus de la main de Julien Viaud / Pierre Loti viennent compléter le portrait de cet infatigable navigateur, héros mythique de la littérature postromantique française.
54. Nouvelles Asiatiques - Gobineau et l'Orient
Arthur de Gobineau
3.34★ (73)

Du Caucase à l'Afghanistan, en passant par la Perse et l'Azerbaïdjan, Arthur de Gobineau a rapporté de ses nombreux voyages ces six nouvelles, emplies de magie, de folles passions et de sanglantes querelles, où se croisent tour à tour des danseuses envoûtantes, de mystérieux derviches, des officiers turcomans, des amants éperdus... Les Nouvelles asiatiques, qui souvent évoquent l'univers des Mille et une nuits, sont considérées comme l'une des œuvres littéraires majeures de l'écrivain diplomate.
55. Les sublimes portes: d'Alexandrie à Venise parcours littéraire dans l'Orient fin de siècle
Sophie Basch
Pendant plusieurs siècles, la Sublime Porte désigna le gouvernement de l'Empire ottoman. Ce seuil monumental, familier aux ambassadeurs étrangers à Constantinople, symbolise aussi les échanges entre l'Orient et l'Occident. Par leur cosmopolitisme, toutes les échelles du Levant furent de Sublimes Portes. Les relations de voyage n'occupent pas une place centrale dans ce livre consacré à la littérature des XIXe et XXe siècles. La fiction est souvent négligée par les spécialistes de l'altérité, sans doute parce que sa vertu documentaire y apparaît plus aléatoire. Le territoire des voyageurs romantiques, "ce mince Orient du pittoresque", a "trop suffi à toute une histoire littéraire", écrivait Raymond Schwab, qui qualifia cet exotisme "d'Externe-Orient". Les fantômes qui hantent ces pages appartiennent à une société engloutie, à "l'Interne-Orient" qui fréquentait ou habitait les métropoles méditerranéennes dans la seconde moitié du XIXe siècle et l'entre-deux-guerres. D'Alexandrie à Venise, le parcours adopte ici la forme du croissant turc, aux frontières maritimes d'un monde brasseur de civilisations.
56. Théodore Géricault
Nina Athanassoglou-Kallmyer
4.00★ (4)

Plus que celle de tout autre peintre, la vie brève de Théodore Géricault (1791-1824) est entourée d une aura légendaire. Enfant du siècle à la façon d'un Musset, son nom cristallise les aspirations d'une jeunesse française, héritière des idéaux de la Révolution, qui cherche refuge dans les excès du romantisme. Abolitionniste convaincu, libéral engagé aux côtés de son ami Horace Vernet, ce peintre à la trajectoire fulgurante nous a légué Le Radeau de la Méduse, considéré depuis sa présentation au Salon de 1819 comme l'un des grands chefs-d'oeuvre du XIXe siècle. Comment ne pas s'égarer dans le dédale des questionnements parfois contradictoires d'un Géricault habité par son génie, écartelé entre son goût du classicisme et la recherche d'une nouvelle forme de peinture ? Comment interpréter l'itinéraire artistique qui sépare les premières peintures militaires des puissants portraits d'aliénés qui ponctuèrent sa carrière ? Dans cette monographie passionnante, riche de 200 illustrations, c'est avec une grande subtilité que Nina Athanassoglou-Kallmyer nous éclaire sur le cheminement de ce personnage hors du commun, dont ses premiers maîtres disaient qu'il « avait l'étoffe de trois ou quatre peintres ».
57. Benjamin-Constant : Merveilles et mirages de l'orientalisme
Christelle Taraud
3.50★ (6)

Catalogue officiel de l'exposition Benjamin-Constant, Merveilles et mirages de l'Orientalisme au Musée des Augustins de Toulouse du 4 octobre 2014 au 4 janvier 2015, puis au musée des Beaux-Arts de Montréal, du 31 janvier 2015 au 31 mai 2015. Première manifestation à recevoir le label « Exposition d’Intérêt National » pour 2014.Benjamin-Constant (1845-1902),majeur de la peinture orientaliste sous la IIIe République en France, est ici étudié pour la première fois. Le souvenir de ses voyages en Espagne et au Maroc marque son style de vie : son atelier ostentatoire est rempli d’objets hispano-mauresques. Dans la lignée d’un Delacroix qu’il admire, ce brillant coloriste se rapproche de l’orientalisme d’Henri Regnault, Mariano Fortuny, Georges Clairin et Jean-Paul Laurens notamment, peintres dont les oeuvres sont ici mises en relation.S’emparant des stéréotypes d’un Orient colonial en suspens, Benjamin-Constant associe des odalisques nonchalantes à des Maures farouches dans le cadre de compositions gigantesques, précisément architecturées. Sa peinture d’histoire, d’inspiration byzantine ou biblique, complète sa veine orientaliste. Ses tableaux saisissants mettent en valeur des qualités chromatiques qu’il exprime avec une palette scintillante. Benjamin-Constant s’affiche comme l’un des grands peintres de décors de son temps à l’Opéra-Comique de Paris, à la gare d’Orsay, à l’Hôtel de Ville de Paris et au Capitole de Toulouse… Il développe l’art du portrait mondain auprès d’une clientèle de riches commanditaires. Ses activités comme portraitiste — la reine Victoria — et professeur à l’Académie Julian où il a de nombreux élèves étrangers, lui procurent une gloire internationale, notamment en Angleterre, aux États-Unis et au Canada. Superbement illustrée, cette première monographie sur Benjamin-Constant réunit une équipe internationale d’experts chevronnés qui examinent, à la lumière de recherches inédites, la biographie d’un artiste célèbre et méconnu dans son atelier et au Salon, depuis l’Académie des beaux-arts jusqu'aux cercles de collectionneurs étrangers. Surtout, les mirages et les mensonges d’un Orient phantasmé sont étudiés à la lumière des recherches d’historiens contemporains et revisités par le regard d’artistes féministes d’aujourd’hui.
58. Théodore Chassériau
Christine Peltre
Longtemps Théodore Chassériau (1819-1856) fut l'un des grands oubliés de l'histoire de la peinture. Célébré de son vivant pour son audace picturale, pour la vivacité de son trait et sa capacité à renouveler les thèmes iconographiques, Chassériau, dès la fin du XIXe siècle, fut pourtant relégué, à tort, dans la catégorie infamante des peintres pompiers. L'auteur de cette monographie, Christine Peltre, est ainsi confronté à une rude tâche : restituer l'importance de l'?uvre d'un artiste que ces contemporains comparaient à Delacroix. Le texte cohérent et précis retrace donc avec justesse la vie de Chassériau. Mais c'est surtout l'iconographie qui rend cet ouvrage intéressant. Riche de dessins, d'esquisses et même de vues des grandes fresques qu'il réalise pour les institutions, cet album montre la spécificité de ce peintre dans le milieu français de l'époque. Dès lors, on saisit mieux sa fascination pour les motifs exotiques ou même historiques. Ce Théodore Chassériau doit donc être considéré comme une bonne monographie sur ce peintre à découvrir.
59. Dossier de l'art, n°234 : Redécouvrir Delacroix
Dossier de l'art
5.00★ (3)

L'exposition du musée Delacroix, qui explore les liens que le peintre entretint avec l'art antique, est l'occasion pour Dossier de l'Art de se pencher sur l’un des artistes les plus marquants et les plus novateurs du XIXe siècle. Peintre, théoricien, auteur, graveur, considéré malgré lui comme le chef de file des romantiques, Delacroix frappa les esprits par ses audaces formelles, la lumière qu'il ramena du Maroc, le génie qu'il mit au service de décors monumentaux, et surtout par sa science de la couleur qui ne laisse pas d'éblouir encore aujourd'hui.
60. Dossier de l'art, n°85 : Chassériau, prodige du romantisme
Dossier de l'art
4.00★ (3)

Exposition au Grand Palais à Paris, puis au musée des Beaux-Arts de Strasbourg SOMMAIRE Le Bonaparte du romantisme Portrait du Révérend Père Dominique Lacordaire Chassériau et son temps La Baigneuse endormie près d'une source Parfum d'Orient Femme, femmes, femmes Les peintures de la Cour des Comptes La Défense des Gaules
61. Delacroix et l'aube de l'orientalisme : Catalogue d'exposition
Vincent Pomarède
5.00★ (5)

L’histoire de l’art fixe traditionnellement l’origine de l’orientalisme en 1798 avec la campagne d’Égypte de Bonaparte (1798-1801). Jusque-là, la source d’inspiration privilégiée des artistes était l’Antiquité et l’incontournable voyage d’Italie. Les véritables débuts de l’orientalisme coïncident avec la période romantique, marquée par la guerre d’indépendance grecque qui confronte artistes, écrivains et intellectuels à l’image d’un pays d’une brûlante actualité, très différente de la référence habituelle à l’Antiquité. Profitant de ce courant philhellénique et de missions françaises, qu’elles soient diplomatiques, militaires ou artistiques, la plupart des artistes romantiques se rendent en Orient vers 1830. Le voyage en Orient devient pour les romantiques ce qu’était le traditionnel voyage d’Italie pour les néoclassiques. La prise d’Alger le 5 juillet 1830 et l’annexion de l’Algérie à la France en 1848, suite à la reddition de l’Émir Abd-el-Kader en 1847, lancent, en contrepoint à celui d’Égypte, de Grèce, de Turquie et de Palestine, un orientalisme militaire, qui se prolongera tout au long des conquêtes et de l’avancée de la colonisation française. Ces artistes voyageurs ramènent de leurs périples des aquarelles et des croquis qu’ils vont reprendre dans les tableaux exposés chaque année au Salon et qui constitueront pour certains une source d’inspiration leur vie durant (Delacroix, Decamps). Le propos de cet ouvrage est de s’intéresser aux débuts de l’orientalisme, sans dépasser le milieu des années 1850, d’explorer la naissance de ce mouvement et de mieux étudier ces premiers artistes qui portèrent leur regard au-delà de l’Europe : des scènes de genre pittoresques de Decamps aux aquarelles archéologiques d’Edward Lear, des paysages de Prosper Marilhat à la conquête et à la découverte de l’Algérie chez Delacroix, Horace Vernet, Adrien Dauzats, Eugène Fromentin, Hippolyte Bellangé etc…
62. Delacroix, voyage au Maroc, aquarelles
Alain Daguerre de Hureaux
4.22★ (27)

Recueil d'aquarelles d'Eugène Delacroix.
63. Femmes d'Alger dans leur appartement : Eugène Delacroix
Malika Dorbani-Bouabdellah
3.00★ (7)

De retour de son voyage au Maroc en 1832, Delacroix fait une escale de moins de deux jours à Alger. Cette brève halte suffira à enflammer son imagination et lui inspirera Femmes d'Alger dans leur appartement. Indissociable du chemin parcouru par l'artiste depuis ses débuts, ce tableau, réalisé à partir d'une " riche moisson d'études et de motifs ", en constitue un premier aboutissement. On y retrouve mêlés plusieurs éléments de son langage antérieur, les révélations fiévreusement notées depuis son arrivée au Maroc, les premières pensées nées de ses découvertes et les diverses étapes préparatoires en atelier. Il ouvre également de nouvelles perspectives pour son auteur et pour l'histoire de la peinture et démontre qu'un sujet de genre, un sujet dit local, ou même un sujet dit noble peuvent faire la différence s'il y a originalité de la part du peintre. Le sujet oriental en général et les femmes au sérail en particulier ont inspiré peintres, poètes, anciens et contemporains, musiciens, et se retrouvent au cœur des références esthétiques et techniques de Delacroix. Plus tard, comme lui, des peintres appartenant aux courants fauvistes, cubistes et puristes se retrouveront dans cette composition, tandis que d'autres en feront une œuvre de référence. Le tableau corrobore à lui seul la prédiction de Delacroix en 1832, selon laquelle, au Maroc, il y a encore du travail pour vingt générations de peintres.
64. Ingres : 1780-1867
Vincent Pomarède
4.00★ (9)

Sublime portraitiste, peintre d'histoire à la recherche de ruptures, provocateur poète du corps de la femme, esprit sensuel et voyeur sachant aussi rendre le hiératisme, le mysticisme et la pureté du fait religieux, immense dessinateur et subtil coloriste, Ingres ne peut aujourd'hui que nous étonner et nous séduire par la puissance et l'indépendance de sa pensée et de son esthétique. A partir des recherches factuelles et contextuelles les plus récentes, le présent ouvrage, catalogue de la première rétrospective consacrée à Ingres en France depuis 1967, a l'ambition de faire redécouvrir un artiste passionné et excessif, profondément original et quasi marginal, un homme de contrastes capable d'être à la fois un révolté et un défenseur de la tradition, un classique et un destructeur d'idées reçues. Par la nouvelle approche de l'œuvre du peintre que propose cet ouvrage, nous espérons que le lecteur pourra mieux comprendre la démarche esthétique d'un homme qui, en régénérant la tradition et en renouvelant les modèles classiques, consacra sa vie à une patiente réflexion sur la représentation picturale du corps humain, d'un artiste pour lequel les débats entre la ligne et la couleur importaient peu, puisqu'il avait quant à lui privilégié une vision synthétisant le réalisme et l'idéalisation de la description sensuelle, charnelle, du corps humain.
65. Ingres : La Grande Odalisque
Dimitri Salmon
4.50★ (3)

Archétype de la sensualité, La Grande Odalisque affiche depuis bientôt deux siècles cette "volupté profonde" (Baudelaire) emblématique des fantasmes que peut susciter le corps féminin. Audacieuse à bien des égards, cette figure à l'érotisme d'autant plus exacerbé qu'il ne sert aucune narration, ne pouvait que provoquer l'incompréhension de ses contemprorains. Evoquant la question complexe de ses diverses versions dessinées, peintes et gravées, réexaminant avec minutie son histoire à la lueur d'informations inédites, l'auteur apporte un éclairage nouveau sur un chef-d'oeuvre jadis décrié et peu à peu élevé au rang de la beauté idéale.
66. Dossier de l'art, n°127 : Ingres
Dossier de l'art
Le musée du Louvre présente une rétrospective consacrée à l'œuvre d'Ingres (1780-1867), peintre et dessinateur extrêmement talentueux, et dont la connaissance de l'oeuvre s'est considérablement accrue depuis une quarantaine d'années. Composée de 79 peintures et 101 dessins, cette exposition est une occasion unique de découvrir ce génie, que l'on oppose très souvent à Delacroix, et dont l'activité dura 70 ans. Ce numéro des Dossiers de l'Art fait un large écho à cet événement majeur du printemps 2006, mais élargit également l'étude de l'artiste à travers ses voyages, sa correspondance et son amour absolu pour l'Italie.
68. Eugène Fromentin - Monographie révisée et catalogue
Barbara Wright
5.00★ (3)

Depuis la première édition de La Vie et l’œuvre d’Eugène Fromentin de 1987, qui a reçu le prix Roger Bonniot de l’Académie de Saintonge en 1988, plus d’une soixantaine de tableaux et dessins d’Eugène Fromentin sont apparus sur le marché. Pour compléter la Correspondance générale du peintre-écrivain, parue en 1995, et sa biographie intellectuelle (Beaux-Arts et belles-lettres : La Vie d’Eugène Fromentin), parue en 2006, les auteurs, James Thompson et Barbara Wright, ont préparé une édition révisée et augmentée de la version originale de cet ouvrage. Ces nouvelles images sont accompagnées d’un texte mis à jour et du remplacement d’un certain nombre d’illustrations en noir et blanc par des illustrations en couleur. De plus, James Thompson et Barbara Wright ont joint en appendice un catalogue illustré de la quasi-totalité de la collection de dessins, demeurée plus ou moins intacte dans les archives familiales, depuis la mort d’Eugène Fromentin en 1876 jusqu’à la disparition de son arrière-petit-fils, Erik Dahl, en 1986. Ce catalogue a le mérite de faire état d’une collection unique à la veille de sa dispersion, collection dont l’authenticité est par ailleurs indubitable et qui, pour cette raison, constitue une précieuse ressource pour l’identification d’éventuels tableaux susceptibles de surgir ultérieurement sur le marché. Cette nouvelle édition permettra l’étude détaillée de l’élaboration des grandes toiles orientalistes de Fromentin, tout en éclairant son talent de dessinateur.
69. Sahara et Sahel
Eugène Fromentin
5.00★ (4)

Au terme de trois voyages en Algérie (1846, 1847-48,1852-53) où il avait réalisé des centaines de dessins etcroquis, Fromentin commença à écrire ce qui ne pouvaitse peindre, donnant à la littérature de voyage deux chefs-d'œuvre : Un été dans le Sahara et Une année dans leSahel. La présente édition est le fac-similé de l'édition de1887, la première et jusque-là la seule à proposer réunisles deux journaux algériens, illustrés de 17 gravures originales d'après les dessins du peintre. Ces récits des voyages de 1852 et 1853 démontrent que l'écrivain comme le peintre savait, selon le mot de Baudelaire, " saisir les parcelles du beau égarées sur la Terre ".
70. Oeuvres complètes
Eugène Fromentin
5.00★ (7)

Ce volume contient les oeuvres suivantes : Un Été dans le Sahara - Une Année dans le Sahel - Dominique - Les Maîtres d'autrefois - Poésies (1837-1874) - Textes de jeunesse en prose (1838-1845) - Notes sur le genre dans la peinture - Textes sur l'Algérie - Textes du voyage à l'île de Ré - Un Programme de critique - Carnets du voyage en Égypte - Notes sur des nominations dans l'ordre de la Légion d'honneur - Carnets du voyage en Belgique et en Hollande et pages abandonnées des «Maîtres d'autrefois» (juillet 1875). Appendices : Paraphrase du Psaume VIII - Chronique Parisienne - Zorr. Édition de Guy Sagnes.
71. Jean-Léon Gérôme. Monographie et catalogue raisonné
Gerald M. Ackerman
Ce livre est une monographie complète de la vie et de l’œuvre de Jean-Léon Gérôme. Il comprend deux parties : une biographie critique et un catalogue des peintures, estampes et sculptures. L’étude de la vie de l’artiste est fondée sur trois monographies anciennes, des souvenirs d’élèves et d’amis, un grand nombre d’archives publiques et privées, ainsi que sur un dépouillement de la presse du temps. Le catalogue est le fruit de vingt-cinq années de recherches. Environ sept cents peintures et soixante-dix sculptures ont été recensées grâce à des sources anciennes, des contrats passés avec l’État, des catalogues de ventes, des catalogues de musées et une correspondance avec les collectionneurs.
72. Dossier de l'art - HS, n°6 : Jean-Léon Gérôme
Dossier de l'art
3.00★ (4)

Jean-Léon Gérôme. L'histoire en spectacle. Exposition au musée d'Orsay. ARTICLES Gérôme peintre illusionniste Gérôme face à la critique arrêt sur une oeuvre un grand spectacle arrêt sur une oeuvre Images exactes d'une réalité fantasmée arrêt sur une oeuvre Les audaces d'une nouvelle carrière La fascination de la couleur arrêt sur une oeuvre Le pourfendeur des impressionnistes L'atelier Gérôme à l'Ecole des Beaux-Arts Inspiré par la photographie, inspirateur du cinéma Gérôme c'est l'Amérique
73. Charles Cordier (1827-1905) : L'autre et l'ailleurs
Christine Barthe
4.00★ (4)

La vie et la carrière de Charles Cordier (Cambrai, 1827-Alger, 1905) sont à l'image de la singularité de sa sculpture. Après le succès, au Salon de 1848, du bust de Saïd Abdallah, de la tribu de Mayac, royaume de Darfour, il décida de se consacrer à la représentation de " l'ubiquité du beau ". Pionnier de la polychromie des marbres sous le second Empire, figure majeure de la sculpture française de la seconde moitié du XIXe siècle qui n'avait pas encore fait l'objet d'une rétrospective, Cordier prôna, à travers son art, le respect de l'autre.
74. Henri Rousseau : Le dernier orientaliste (1875-1933)
Paul Ruffié
Première monographie et catalogue illustré consacrés au peintre Henri Rousseau (Le Caire, 1875 - Aix-en-Provence, 1933), cet ouvrage présente l'oeuvre de l'un des plus grands orientalistes français, dans la filiation de Delacroix et de Fromentin. Durant plus de trente ans, cet infatigable voyageur arpente le terrain, travaille sans relâche et peint avec brio le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, mais aussi la Provence et la Camargue. Sa manière classique et son pinceau virtuose l'éloignent des avant-gardes. L'Orient de Rousseau, viril, fuit l'exotique. Ses images grandioses restent celles du quotidien des Berbères, peuple nomade qu'il suit dans les déserts, les oueds et aux abords des villes. Le cheval majestueux et fougueux est le véritable trait d'union des huiles et aquarelles du maître. Henri Rousseau le retrouvera en Camargue, après son installation à Aix-en-Provence en 1919. Réunissant à la fois une monographie et le catalogue raisonné de l'oeuvre, véritable outil scientifique pour aborder l'artiste, cet ouvrage richement illustré constitue un jalon important dans la découverte de ce très grand peintre dont l'art, flamboyant, unit au galop les deux rives de la Méditerranée.
75. Henri Matisse : Nice, le rêve des odalisques
Ann-Katrin Hahn
Tissus précieux et motifs colorés, vêtements somptueux, tapis et objets utilitaires provenant du Proche-Orient fascinaient Henri Matisse (1869-1954) qui a également effectué plusieurs voyages en Algérie et au Maroc. Dans son atelier, il mettait en scène ses souvenirs de voyage et créait un monde visuel fantastique qui lui servait de source d'inspiration artistique. L'interaction entre personnage et ornement est caractéristique de ses images d'odalisques, dames de harems dans leurs appartements ou nus féminins entourés de tissus vaporeux. Le motif ne fait nullement office de seule décoration, mais constitue un élément central de la logique picturale de Matisse. Ce volume, qui réunit de multiples oeuvres de très haute qualité - tableaux, sculptures, dessins et gravures - offre un aperçu de l'atelier de l'artiste allant des années 1920 jusqu'à la fin des années 1940.
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