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Critiques de Lucien Malson (13)
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

Ce livre est à lire pour comprendre à quel point le développement humain est impossible sans un environnement HUMAIN. Le bébé nourri, lavé et langé restera infra-humain s'il lui manque le bain de langage, les contacts sociaux, la relation affective.

Ce point justifie à lui seul le travail de Lucien Malson, que j'ai lu entre la première et la Terminale, et relu pendant ma formation en travail social, puis en psycho, et que je trouve toujours aussi fondamental. Pas d'humain sans société, pas d'humanisation sans les rites, les gestes, les paroles, les coutumes, et cela dès le premier cri, à chaque heure de notre vie et jusqu'à la tombe. Pour s'en convaincre totalement, lire aussi "Enfance et Société" d'Erik Erikson, autre lecture-révélation sur cette question "comment devient-on un humain?"
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

Un jeune garçon retrouvé à l’état sauvage !! C’est une histoire vrai !!

On le capture, on le regarde sous toutes les coutures, on décortique, on analyse, on commente. Ensuite, on passe à la phase II, on éduque, on enseigne, et comme un animal, on le dresse et on le redresse pour affronter la société.

C’est l’histoire de Tarzan ou de Greystoke de l’Aveyron.

Si s’était à refaire, je ne lirais pas. Mais à chacun ses lectures et ses opinons.



Bonne lecture à vous.

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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

Ce livre est composé en 2 parties, presque 2 livres en un. La lecture des 20 1ères pages requiert une attention soutenue ainsi que quelques bases en psychologie, notamment pour tout ce qui concerne l'inné et l'acquis. Le style devient plus aisé à lire quand l'auteur aborde de manière succincte différentes coutumes ethniques et enfin recense tous les cas connus d'enfants sauvages trouvés dans le monde depuis l'antiquité. Chaque cas pourrait faire l'objet d'un livre ou au moins d'un chapitre mais les informations connues pour chacun des cas sont probablement trop ténues. Un chapitre est toutefois consacré aux 3 cas d'enfants sauvages les plus célèbres dont Victor.



Après un tableau récapitulant les cas et une bibliographie, la seconde partie du livre est consacrée à Victor « le sauvage de l'Aveyron » immortalisé par le film « l'enfant sauvage » de François Truffaut.



Après une introduction Lucien Malson passe le relais et et nous poursuivons le livre écrit de la plus belle plume d'Itard :



Le professeur Itard, pionnier de l'oto-rhino laryngologie fait figure de précurseur et nous révèle plus de 100 ans avant le professeur Tomatis (auteur de « l'oreille et la Vie ») que si l'audition de certains sons (parole humaine) n'est pas stimulée précocement, la faculté de pouvoir reproduire ensuite ces sons est sérieusement compromise. Aidé d'une institutrice Mme Guérin il élèvera Victor et parviendra, au cours de nombreuses expériences qu'il relate, à sortir l'enfant d'un quasi autisme et le socialiser un tant soit peu. A la lecture de son compte-rendu je me dis que Victor l'enfant sauvage qui a passé la majeure partie de sa vie à survivre seul dans les bois a eu relativement de la chance d'avoir été adopté par Itard. Recueilli par un autre professeur il aurait peut-être fini enfermé dans un asile, taxé d'arriération mentale. Mais contre vents et marées, Itard voulait prouver qu'une éducation appropriée pouvait venir à bout du degré « zéro » de communication et déficit d'attention de l'enfant qui étaient, selon lui, au départ inférieurs à ceux de n'importe quel animal domestique. Il parviendra à l'éduquer par le biais des émotions d'avantage que par celui du dressage ce qui n'était sans doute pas si courant à cette époque (début 1800). Son principal regret est que Victor ne parviendra jamais à réellement parler si ce n'est quelques mots. Le livre s'arrête à la fin de l'adolescence de Victor et il est confié à la garde de l'institutrice qui l'a élevé avec Itard. On sait qu'il décédera quadragénaire dans une institution mais sans plus de précisions.
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

Je me souviens avoir été déçue par ce livre, non à cause de ce qui y est raconté, mais à cause des implications à grande échelle et à long terme de ce qui y est raconté, même si, dans le fond, ce qui est décrit dans ce livre semble plutôt évident, à posteriori.

C'est une étude vraiment très intéressante sur les cas d'enfants ayant grandi totalement isolés d'autres êtres humains, et qui, dans le fond, restent dans un comportement uniquement instinctif destiné à satisfaire les besoins primaires. Ils en restent, en fait, au stade 1 et 2 de la pyramide de Maslow (Et encore... Etant donné qu'ils n'éprouvent même plus le besoin de se reproduire, on peut se demander s'ils ne régressent même pas en deça d'un état dit "animal"...)

Et voilà, n'étant pas d'un optimisme forcené, déjà, en ce qui concerne l'espèce humaine et son évolution (qui est à mes yeux, depuis quelques décennies, plutôt une stagnation, voire, pire, une dégénérescence...), il me semble que si le petit d'homme devient ce qu'il est socialement et familialement programmé à devenir, en tant qu'espèce, nous n'avons pas le cul sorti des ronces, si j'ose dire...

Pourtant ici ou là surgit parfois quelque miracle. Mais ici ou là, c'est encore trop peu, hélas, pour contrebalancer tous ceux qui ont un magnifique cerveau, mais ne s'en servent pas, ou si peu... Plus tous ceux qui ne s'en servent que pour dominer, asservir autrui, assouvir des besoins de pouvoir et de richesse illusoires.
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

Livre intéressant par son sujet mais glaçant par ces "études" et ces "rapports médicaux" établis.

L'environnement est en effet primordial, essentiel pour le développement de chacun tant physique qu'intellectuel.

Une plus grande part l'analyse humaine aurait été intéressante et moins choquante que ces analyses sur ce "spécimen", ce "phénomène" inconnu.

Un domaine scientifique naissait et, heureusement a vite grandi malgré certaines faiblesses longtemps présentes;
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

J’avoue avoir été assez déçu par ce livre.

Il se compose de deux parties. La première, celle de l’auteur, est intéressante. Certes, pour quelqu’un qui n’y connait rien aux cas des enfants sauvages, il pourrait ouvrir des perspectives. Cependant, le texte est assez ancien et ne signale pas que les deux filles Amala et Kamala était une supercherie (morbide). Ce qui aurait pu être qu’un détail si l’auteur ne comptait pas Kamala (Amala meurt très vite après « sa capture ») parmi les cas les plus probants d’enfants sauvages. Les informations m’ont toujours apparu comme assez superficielles (le tout ne fait que 100 pages !). Par contre, une liste des cas répertoriés est assez intéressante, bien que tous les cas n’aient pas été clairement reconnus comme vrais. Une actualisation évoque les derniers cas datés de 2002 !



La seconde partie du livre est composé des deux rapports du docteur Itard sur sa tentative de « civiliser » le Sauvage de l’Aveyron, Victor.

Bien que les textes datent de 1801 et 1806, la lecture est d’une facilité et d’une grande compréhension. Les contenus sont absolument fascinants !

Itard explique les expériences qu’il a mises en place pour éveiller son élève à la civilisation, ainsi que les résultats qui en découlent. Il y a des hauts et des bas, des réussites et des échecs. Il y fait aussi de nombreuses remarques sur l’homme et l’importance de l’éducation dans la construction mentale de chacun. Aucune surprise quand ce dernier dit qu’un être intelligent est un être qui a été très souvent stimulé durant son enfance (et il n’y avait pas de télé pour ramollir le cerveau des gents).

Bref, une seconde partie absolument passionnante dont je recommande à tous.



Un livre qui m’a déçu, mais qui offre l’exceptionnel rapport d’Itard. La première partie, elle, n’offre pas grand intérêt, si ce n’est le récapitulatif des cas.




Lien : http://0z.fr/u18Df
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

"Les enfants sauvages".. Cela me fait penser à cette expérience de l'Empereur Frédéric II (XIIIe siècle) pour savoir quelle était la langue "naturelle" de l'être humain. Il installa six bébés dans une pouponnière et ordonna à leurs nourrices de les alimenter, les endormir, les baigner, mais surtout, sans jamais leur parler. Non seulement aucun bébé ne se mit à parler un quelconque langage, mais tous les six dépérirent et finirent par mourir.

http://www.apophtegme.com/MYSTERES/frederic2.htm

Les enfants sauvages donc quel qu'ils soient ont besoin de contacts, que ce soit avec des animaux ou êtres humains, d'autres créerons un personnage avec des chiffons par exemple, ou un personnage imaginaire.

Même l'adulte a besoin de contact, je me souviens du film : "Seul au monde" de Robert Zemeckis, le Héros du film Tom Hanks parle avec un ballon de foot dont il a dessiné des yeux et une bouche avec son sang.

Privé d'affection, un nourrisson souffre de modifications cérébrales.

Ce livre nous fera découvrir ces enfants qui ont réussi à survivre même dans un environnement difficile.
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

Lecture intéressante, je peux désormais dire avoir quelques connaissances sur le sujet... Cependant, je suis tout de même déçue de la première partie... trop évasive et pas assez construite à mon goût. La seconde partie est en revanche plus pertinente, bien qu'en faisant quelques recherches sur le cas de Victor de l'Aveyron, il se trouve des rumeurs d'un enfant battu et non sauvage... du coup il en ressort de cette lecture un sentiment de doute... Itard soupçonnait-il ne serait-ce qu'une fois que Victor ne soit pas ce qu'il semble être?
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

Les enfants sauvages de Lucien Malson



Voir aussi le film de François Truffaut: "L'enfant sauvage" (1969) sur l'histoire de Victor de L'Aveyron rapporté par le docteur Jean Itard (interprété par François Truffaut).



Lucien Malson recense et étudie les différents cas d’enfants qui ont survécu en situation d’extrême isolement et conclut que :



Le rapport à l’autre n’est pas le même chez l’homme et chez les autres animaux



Même si les éthologues notent des phénomènes d’apprentissage chez les animaux qui ont les systèmes nerveux les plus développés et des phénomènes de suggestion de groupe chez les animaux inférieurs, il n’empêche que lors qu’un individu d’une espèce animale est séparé précocement de ses congénères, il manifeste malgré tout des caractéristiques assez précises de son espèce. Il y a chez les animaux des schémas comportementaux endogènes. On peut en ce cas parler d’instinct. Il y a chez les animaux un « a priori » de l’espèce, dont chaque animal exprime la force directrice de manière significative même quand il grandit et survit seul.



Chez les animaux, et même chez les espèces vivant en groupe, le contact des autres n’est pas essentiel au point que leur absence entraverait le développement normal de l’individu isolé.



C’est du moins la thèse de Malson en 1964. La tendance contemporaine (S. J. Gould ,L’éventail du vivant) est d’éviter de parler univoquement de l’animal : il y a des animaux aux structures rudimentaires qui sont dès leur naissance tout ce qu’ils seront. Plus le système nerveux et cérébral se complexifie, plus il y a de possibilités d’imitation et d’apprentissage. Toutefois il demeure que l’homme est une espèce singulière : l’homme naît véritablement inachevé, les connexions cérébrales continuent à se former pendant les premières années de la vie de l’enfant. Elles dépendent donc des sollicitations de l’entourage, donc des autres ; c’est ainsi que l’enfant apprend à parler, développe des capacités de représentation et d’abstraction.



Donc, dans le cas de l’homme, la présence ou l ‘absence des autres a toujours un impact déterminant comme le prouve le cas des « enfants sauvages ».



Il faut d’abord préciser que sur le nombre d‘enfants qui ont dû être perdus ou abandonnés, on n’a recensé depuis le XIV siècle et sur toute la planète seulement 52 cas d’individus ayant survécu en situation d’extrême isolement.

Ces enfants montrent tous les mêmes déficits :

1)Ils ne se sont pas redressés ; ils marchent et courent inclinés en avant, les membres antérieurs servant encore en partie à la locomotion ;

2) Ils ne parlent pas, ne développent pas de langage articulé ni de pensée symbolique (capacité intimement liée au langage) ;

3)Des expériences montrent qu’ils distinguent mal les reliefs des aplats et confondent les choses et les images des choses ;

4)Placés devant un miroir, ils ne se reconnaissent pas

5)Ils ne développent pas d’habileté technique, même rudimentaire. La main ne sait pas saisir ni manipuler avec dextérité les objets ;

6)Leur visage ne manifeste aucune expressivité.

7)Quand ces individus sont en âge de se reproduire ils ne montrent aucune appétence sexuelle pour les partenaires complaisants qu’on leur propose. Pour que se développe le désir, il faut grandir au milieu du désir des autres.



Il faut donc conclure que chaque homme est constitué par la présence des autres puisque aucun homme ne développe les facultés caractéristiques de son espèce sans le contact de ses semblables.



Ni le langage, ni la libido, ni la technique, ni la station droite ne sont naturels en l’homme. L’homme est cet animal étrange qui a besoin du contact de ses semblables pour réaliser sa nature



Lucien Malson conclut ainsi que l’homme n’a pas de nature au sens propre ; il est une histoire, il est ce qu’il devient au contact des autres.



Il n’y a pas d’hérédité comportementale chez l’homme. Il y a une part d’inachèvement compensée par une capacité d’imitation : une génération éduque l’autre.



Cela soulève toute une série de remarques :

1) Le paradoxe de l’origine. Il fallait qu’il y ait déjà des hommes pour qu’il y ait des hommes… « On peut penser qu’une société de mutants a bénéficié d’une situation protohumaine… »

2) La dépendance vis -à -vis de la culture originaire et le risque évident de préjugés ethnocentriques

3) la dépendance vis -à -vis du milieu familial et social. Ce n’est pas à cause d’une hérédité psychologique qu’il y a des familles de gens « doués » et des familles de « tarés » mais à cause du comportement reçu en modèle par l’enfant. Si la mère est idiote, elle offre un tel modèle à l’enfant qui la côtoie. Une famille est un milieu éducatif qui a des effets déterminants sur la stimulation ou non des capacités de l’enfant.



Lucien Malson cite la descendance d’un certain Max Jukes, New Yorkais du XVIII ème siècle ivrogne et vagabond.


Lien : http://philophil.com/philoso..
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Les enfants sauvages (suivi de) Victor de l..

Je vous ai déjà parlé de mes gosses. Ils me rendent fou. Ce sont des sauvages. Des sauvages ? Toute proportion gardée, bien sûr. Rien à voir avec ceux dont il question dans l'essai de Lucien Malson.



L'auteur se penche sur les différents cas connus d'enfants ayant grandi en marge de la société pour tenter d'établir, à défaut d'une règle, une théorie sur le déterminisme et sur le rapport entre culture et nature. Il confronte et analyse alors ces quelques cas, très différents les uns des autres et peu comparables. Par conséquent, il peine à en arriver à une conclusion satisfaisante et en tire une leçon qui, bien qu'intéressante, tient finalement moins de la psychologie que de la philosophie.



Son étude, assez courte mais dense, est ici complétée par un texte passionnant sur le dénommé Victor de l'Aveyron, un jeune garçon découvert dans les bois en 1797. L'enfant, alors âgé d'une douzaine d'années, nu, couvert de cicatrices et muet, est placé sous la responsabilité du docteur Jean Itard. Ce dernier se fixe comme objectif de l'éduquer, de lui apprendre à parler et de le réinsérer socialement. Il pose sur le garçon un regard scientifique, rigoureux, et se met à la tâche. Pour autant, il parvient à communiquer une certaine forme de compassion. Et, en effet, si Victor rassemble toutes les caractéristiques de l'enfant sauvage, il est difficile d'oublier qu'il a, surtout, tout du martyr.



Cette deuxième partie, rédigée dans une langue incroyablement riche et élaborée, est le rapport que le médecin rédigera à l'attention des autorités. Il y "récapitule les changements heureux", relate les progrès de "ce jeune homme extraordinaire", qu'il recommande "à l'attention des savants, à la sollicitude de nos administrateurs et à la protection du gouvernement", mais constate surtout ce qu'il considèrera comme un échec : Victor ne parlera pas.



Tout cela n’ôte rien au fait que me enfants sont des sauvages à leur manière. Et me rendent fou.



Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Le jazz

un livre très technique sur le jazz, mais qui permet à un amateur néophyte d'avoir un apperçu de la complexité et de la diversité de cette musique.
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Le jazz

intéressant a lire, mais "un peu" pointu quand même. (le mot est faible).Nous progressons dans le livre, en suivant par ordre chronologique, les différents styles de jazz: Ragtime, Be-Bop, cool-jazz, etc. mais aussi les fondateurs, innovateurs, performeurs de chacun de ses courants. Des grands noms du Jazz donc: Miles Davis évidemment, J.Coltrane, Duke Ellington, "Bird" et tant d'autres... mais avec une approche très musicologique.

donc entre les grilles, la note dominante, la tonique, le chromatisme, l'harmonie polytonale, les mesures en 12/8, en C(4/4) ou en 2/2 classique, je me suis perdu. Donc même s'il reste sympa à lire, je le conseillerai plutôt aux amoureux du solfège, ou aux petits rats de conservatoires, c'est une langue qu'ils ont apprise.
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Le jazz

Même avec les années passées, reste une bible pour les vrais amateurs.
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