Citations de Lucien de Gieter (134)
Par Sebek, on va leur montrer de quelle bouse on se chauffe !
Alors, sortant de l'ombre, le regard vide, la peau étincelante... Deux créatures apparaissent brusquement dans la lumière...
- Vous connaissez la légende ! Jusqu’à aujourd’hui, j’étais le seul à savoir que depuis longtemps, cet animal, venu du ventre de la terre, était mort !...
- Mais vous avez continué, chaque saison, à tuer des hommes pour croire à son existence. C’est monstrueux !
- Non ! Non ! Heu… J’ai seulement emmené les individus les plus heu… désagréables… violents. Après leur avoir fait boire un philtre qui leur faisait tout oublier, je les envoyais de l’autre côté de la montagne…
- Exporter les mauvaises têtes ! Bon système pour avoir la paix ! hé ! hé !
- On ne peut pas le sortir de là sans lui arracher le ventre. Même si on ne touche à rien, la pierre va se tasser !...
- Il n’y a pas deux solutions !... Voilà ! L’obélisque est bien calé ! Quelques jours dans manger afin de maigrir un peu et on pourra vous extraire de là !
- Sans manger ?! Je préfère mourir de suite !
- Te ! Te ! Te ! Un peu de courage !
Cette fois, l'ordre a été donné sur un ton impératif. Théti-Chéri se lève comme un automate.
Taillé dans une anse du plateau rocheux, apparaît alors d'un coup, le grand temple de Ramsès II.
"Temple de millions d'années", encadré des quatre fabuleux colosses du pharaon divinisé pour l'éternité.
Toute de grâce et de charme, la jeune Princesse dessine d’étranges figures autour du sombre manteau...
Et par la magie de la danse, soudain, il s'anime, s'enroulant autour de la danseuse. Fascinés, mercenaires et prêtres retiennent leur souffle.
Déchirant le silence, une longue plainte s'élève, venant de nulle part, cent fois répercutée dans le passage encaissé.
Un instant déconcerté devant cette étrange silhouette tout empreinte de noblesse, Papyrus se ressaisit et descend du char.
Car sans hésiter, la statue d'or s'est remise en marche et avance droit sur la grande porte.
Papyrus obéit... fait quelques pas en arrière et reste pétrifié. Là, devant lui, au milieu d'un décor fabuleux, dans toute sa majesté, une statue titanesque, le colosse sans visage...
Les princesses, c'est drôlement compliqué !
Aaaah ! Quand je pense à la fraîcheur des jardins parfumés de Thèbes, au coucher du soleil. Au doux murmure du Nil sous la caresse voluptueuse du vent du soir !... Mais que suis-je venu faire dans l’enfer du désert ?
Le murmure du vent parcourt le domaine d'Osiris et apporte les nouvelles du monde, mieux que les bavardages humains.
Au pied de la falaise, un groupe de brigands traîne brutalement un adolescent prisonnier, attaché à un madrier de supplice, qui s'avance en titubant. Visiblement au bord de l’épuisement.
Là, dans l'obscurité oppressante du sanctuaire, DEUX YEUX FLAMBOYANTS LE FIXENT.
Mais soudain, par une ouverture du toit, les rayons de dieu Lune, trouant les ténèbres, illuminent d'un coup une silhouette terrifiante.
Des heures durant, Papyrus se débat, les poignets et les chevilles en sang... c'est en vain qu'il essaie de se libérer.
Devant ses yeux incrédules, une jeune fille à la chevelure éblouissante est là, penchée sur une source étrange, rouge sang.
Surgissant des ténèbres, trois momies s'avancent inexorablement vers eux.