Luigi Guarnieri

un grand artiste est comme un chaman docteur Paradies. il sait comment remplir l'esprit de visions.

c'est seulement la paresse qui pousse les médecins à sous estimer sinon à ignorer ce qui parait inexplicable.
la médecine comme la philosophie est l'art de l'incertitude: rechercher la vérité est une entreprise ardue mais pas impossible.

désormais je savais que la catégorie du merveilleux est liée, de manière quasi indissociable, aux phénomènes nerveux - une pathologie mentale qui demeure encore, en grande partie, inconnue.

je comprend votre passion pour la lecture madame. le seul bonheur de l'homme, à mon avis, réside dans l'utilisation libre, mais discipliné de son intellect.

j'aimerais savoir une seule chose monsieur Biljert. certes vous n'ignorez point à quel point il m'est désagréable et pénible de vous rencontrer. je vous assure que si vous accédez à ma requête nous ne nous reverrons plus.

Certains témoins considéraient le Führer comme totalement immunisé contre les pulsions érotiques, alors que d'autres le dépeignaient comme un voyeur, un pervers, un homosexuel ou un impuissant, affecté de surcroît, de monorchidie, c'est-à-dire privé d'un testicule. D'après Eugen Wasner, un ami d'enfance d'Hitler, en 1877 - à l'âge de huit ans - le futur Führer avait été émasculé par un bouc qui lui avait mordu les testicules alors qu'il essayait d'uriner dans la bouche de l'animal : un de ces jeux absurdes auxquels se livrent les petits garçons entre eux, pour démontrer leur courage. Pour avoir raconté cette anecdote répugnante , Wasner fut arrêté par les SS en 1943, jeté dans la prison militaire de Spandau, condamné à mort et pendu.

Sa mémoire était un mur qui le protégeait de l'invasion du néant.

Sa voix, qui se réduisait à un chuchotement, susurra que nous sommes hôtes de la vie, tous, pour si peu de temps, et que vivre, au fond, n'est qu'une habitude.

[...] tôt ou tard, tout le monde arrive à Paris [...].

Ma Clara bien aimée,
Je t'écris cette longue lettre de Vienne, au retour de tes funérailles.

Du reste, que seraient les vies des hommes si elles devaient être racontées avec discrétion ? Même la mort ne peut interrompre notre longue conversation. Au contraire, elle peut la rendre beaucoup plus sincère.

Je suis resté immobile,pétrifié,pendant que le pêcheur enroulait le fil de sa canne et sortait sa proie de l'eau. J'ai fermé les yeux_car l'espace d'un instant,bêtement,j'ai eu peur moi aussi de voir le corps gonflé de Robert pendu à l'hameçon.

La vérité,c'est que ton père avait travaillé dur pour faire de toi une étoile du piano,un parfait instrument de concert,et il n'était donc pas prêt à laisser son enfant entre les mains d'un étranger.

Mon admiration croissante,mon amitié dévouée,ma reconnaissance sincère pour Rober étaient incontestables. Je risquais sans doute de passer pour un ingrat,mais l'idée d'être considéré comme un disciple de Robert Schumann me gênait. Je ne voulais pas me laisser embrigader. Un artiste est toujours isolé.Je savais ne pas être assez fougueux pour les salles de concert.

La médecine que l'on enseignait dans les écoles était fondée sur des doctrines totalement fausses ,concernant l'essence de la vie . En effet,j'étais de plus en plus convaincu que la cause efficiente des maladies réside dans la vie même: c'est l'homme qui crée les maladies qui l'assaillent ,nous fabriquons nous-mêmes les affections qui visent à détruire notre santé.

Quant à Dieu,c'est une substance infinie,absolument identique à la nature. Peu à peu,j'ai compris qu'il faut se libérer des superstitions infantiles ,et cesser de concevoir Dieu en termes humains et anthropomorphiques. Dieu n'est pas un juge,il n'est pas traversé par des passions terrestres comme la jalousie ou la colère :ce sont les théologiens qui les lui attribuent ,exploitant ainsi les terreurs des gens simples.

Magnifique histoire vraie, et si vous aimez la peinture un réel plasir!!

Avec l'expérience, toutefois, j'ai appris que la vérité - si elle existe - ne peut émerger que de la confusion et du chaos. La vérité est toujours beaucoup plus improbable que la fiction, car la fiction doit être plausible, alors que la vie, elle, peut fort bien se passer de cohérence et de logique.

J'ai écouté une kyrielle de vieux tangos asthmatiques. Musiques langoureuses et perverses. Histoires qui parlaient de couchers de soleil et de fantômes, de morphine et de champagne, de cerfs-volants détruits par le vent et d'enchantements rompus, de miettes de brioche et de meubles branlants. Puis, le chanteur a susurré un tango de Gardel, ou peut-être de Discipolin, ou de je ne sais qui.

L'Histoire est un récit décousu, parfois ennuyeux, parsemé de détails apparemment insignifiants, plein de lacunes et de surprises. La raconter, c'est tenter de déchiffrer un cauchemar qui possède la logique inexorable et mystérieuse des rêves mais qui, pour cette raison même, nous déconcerte et nous étonne.