Lukas Jüliger

Graphisme et couleurs m’ont attirée par la douceur et la finesse que cette B.D. dégage. Mais surgissent, dès les premières planches, des faits violents. Une jeunesse désœuvrée face à la drogue, l’alcool, le mal-être, le viol, le sexe, le suicide. Cette B.D., sans savoir vraiment pourquoi, m’a fortement interpellée. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris et il me semble, que c’est au lecteur d’en faire sa propre interprétation. Besoin de recul ?!

Je ne sais comment vous dire à quel point j'ai été tout à la fois fascinée et horrifiée par cette bande dessinée.

J'ai littéralement craqué sur le graphisme, les dessins extrêmement travaillés et les couleurs sombres nous mettent tout de suite dans un certain type d'ambiance, un peu nostalgique mais avec une petite pointe d'angoisse.



Nous suivons quelques ados le temps d'une semaine, jour après jour, nous voyons ce qu'ils font, ce qu'ils vivent, ce qu'ils aiment, ce qui les rend tristes.

Les thèmes abordés sont d'une force incroyable et l'histoire m'a semblé de plus en plus horrible à chaque page, alors même que les dessins sont doux, presque tendres.

J'ai ressenti une empathie très forte pour les personnages principaux tout en devinant que quelque chose de bouleversant allait forcément arriver...mais quoi et pourquoi ?



Au final, j'ai été complètement estomaquée par la fin, comme si je m'étais réellement pris un coup de poing en plein ventre.

Je ne conseillerais pas cette bande dessinée à tous, l'histoire est trop violente, trop pleine de ce vide dont parle le titre, vaccum signifiant "vide" en latin.



C'est dur, c'est fort, c'est déprimant, c'est même carrément plombant.

Je ne sais pas s'il existe un mot qui définirait quelque chose qui serait à la fois violent, désespérant et définitif mais c'est de ce mot dont j'aurais besoin pour parler de cet ouvrage, qui reflète complètement ce que peuvent vivre certains adolescents.

Au terme de cette lecture, je reste perplexe. Que veut dire l'auteur? Quelles émotions, quelles réflexions entend-il nous transmettre?



Le dessin passe bien. La mise en couleur est agréable, douce, "bichromique" avec des teintes bleu nuit ou ocre foncé comme dominantes (on alterne selon que c'est le jour ou la nuit). le découpage plutôt réussi. BD de 168 pages cartonnée, d'un format plus petit que l'A4, mais plus grand que l'A5. Voilà pour la forme.



Au niveau du contenu, à travers l'ascension sociale et médiatique de Earthboi, un influenceur éco-responsable, Lukas Jüliger nous propose un conte moderne. On a une fable sur les réseaux sociaux et le devenir de notre planète, ou plutôt le devenir de l'humanité. le titre est clairement lié aux réseaux sociaux, néologisme rappelant le fait de cesser de follower un influenceur. Ici, le fait de ne plus suivre peut s'imposer aux fans, et ne découle pas spécialement de leur décision. Car on en arrive vite (je ne spoile rien, c'est en 4è de couv) à se dire que le monde ne peut survivre si l'humanité reste sur terre. Un de nous deux est de trop sur cette terre, Coyote Bill... On a donc un double sens, l'humanité pourrait cesser de follower la terre... car celle-ci pourrait décider qu'elle ne veut plus être suivie.



Fin tristounette, mais qui reste cependant soft, sans grands effets de manche. Il est néanmoins difficile de ne pas y voir un plaidoyer pour une forme radicale d'éco-terrorisme. Notons que plusieurs scientifiques de haut vol ne disent pas autre chose quand ils affirment que la terre survivra à la disparition de l'homme.

(SC971) Je ne sais pas quoi penser de cette BD qui aborde deux sujets d'actu, l'écologie et la sauvegarde des ressources de la planète d'un côté, et de l'autre les réseaux sociaux, et leurs conséquences positives comme négatives, autour de l'existence de Earthboi, un personnage mystique ... Je ne sais pas ...

(IK971) Je n'ai pas compris cet album...

Un jeune homme à l’origine aussi mystérieuse qu’inconnue, qui serait le fruit de la Terre elle-même, devient, via les réseaux sociaux, le gourou de toute une partie de la race humaine quand, via ses actions éco-responsables parfois extrêmes, il tente de leur montrer comment essayer d’endiguer la destruction programmée de cette dernière.







Mais même avec la meilleure volonté du monde il finit par réaliser que le plus grand problème de la Terre, c’est l’être humain…et qu’il va peut-être falloir résoudre le problème en question !







One shot au parti pris assez radical, absence de bulles et de dialogues, l’action étant racontée en voix off par un « témoin/follower », Unfollow aborde deux sujets aussi actuels que problématiques : le désastre écologique que nous sommes en train de vivre (et que nous et nos parents ont créé) et l’omniprésence des réseaux sociaux dans nos existences et l’influence grandissante des soi-disant « influenceurs » qui y pullulent.

Un peu plus et la B.O qui va avec: http://bobd.over-blog.com/2022/03/oh-l-humanite/unfollow-vs.euphoria-saison-1.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..

Glané au cours d'un détour dans les étagères BD de la bibliothèque, j'ai été attirée par le graphisme à la fois doux et intriguant. Au premier coup d'oeil, on sent qu'il ne faudra pas s'attendre à rire. L'histoire est tranchante, tristement réelle et du coup un peu dérangeante.

Ahaha la claque.



Au début je me suis dit "WOW un boomer qui aborde des sujets de société de manière un peu cringe" et puis je me suis faite avoir par le génie de la narration.



Je viens de finir ma première lecture et je n'ai qu'une envie c'est d' en entamer une deuxième pour mieux comprendre et revoir tous les éléments clé car il me semble être passée à côté de certains.



Je vais me faire un plaisir de recommander cette lecture à tous les humains qui croiseront mon chemin.

Attention cependant. Sans vouloir spoiler, car ce serait vraiment dommage, certains TW sont nécessaires avant de conseiller ou de l'offrir aux gens qui vous sont chers.

Alors on ne va pas se mentir, même si j'étais plutôt intriguée par cette couverture psychédélique et son graphisme, j'ai été plutôt déçue par le scénario de cette bd…

Je n'ai pas compris là où voulait nous emmener l'auteur, trop mystique à mon goût…

Les sujets abordés - l'écologie, les réseaux sociaux, une certaine forme d'engagement finalement - avaient pourtant de quoi m'intéresser, mais la magie n'a pas vraiment opéré.



Une fois dit cela, les dessins sont tout en nuances, en tonalités de bleu ou rose saumon. Il se dégage des planches une impression de douceur.

Il n'y a pas de bulles de dialogue dans ce livre mais une voix off qui raconte l'histoire, ce qui ne la rend pas forcément très vivante, active… Peut-être que c'est justement ce qui pèche dans cette bd ?

De là une certaine distance qui enlève de la fluidité au récit (et qui peut perdre le lecteur).

Est-ce une écolo-fable ? Y a-t-il une morale ? Pas si sûr ! Je vous laisse juger de la chute…
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Je ne suis pas une grande habituée des bandes dessinées ou romans graphiques. Non pas que le format me déplaise, mais je dois dire que comme pour un roman "classique" où le style d'écriture est important, j'ai besoin d'être séduite par le style de dessin de l'auteur. En l'occurrence, je ne me suis fiée qu'à la couverture pour emprunter cette oeuvre. Je n'ai pas été déçue, les pages se succèdent avec ces mêmes images à la fois réconfortantes et légèrement inquiétantes pour nous tenir compagnie. Le trait particulier et le choix de ces tons un peu "délavés" sont absolument adaptés à l'histoire. Je m'attendais à un texte sombre, j'ai eu droit à une dérive de plus en plus malsaine vers une fin coup de poing. Et malgré cet étrange malaise en refermant ce livre, je dois dire que j'aurais encore pu dévorer le double de pages. Mais remercions l'auteur de nous avoir évité une indigestion, et d'avoir su ainsi capturer dans un format relativement court une déchéance extrêmement rapide. Un petit bijou plein de vide, que je n'oublierai probablement pas de sitôt.

J'ai d'abord été très séduite par le graphisme très particulier des dessins. Très travaillés, ils transmettent une certaine douceur, une certaine naïveté, avec ces traits qui donnent du relief et les couleurs pastel.

Et puis, j'ai ensuite été interpellée par la tournure de l'histoire. Je ne m'attendais absolument pas à découvrir une histoire et une atmosphère aussi sordides, et au fil des pages à découvrir tant d'horreurs.

J'ai été vraiment bousculée par cette lecture, qui m'a laissée dans le brouillard quelques temps, et même donné le bourdon.

Elle met à jour toutes les névroses et les pulsions (sexe, drogue, mort...) auxquelles des adolescents peuvent être confrontées, en juxtaposant des faits plausibles et des moments versants dans le fantastique.

Un roman graphique déroutant et très marquant, à ne pas mettre entre des mains trop jeunes.

Lukas Juliger utilise tous les codes pour rendre l'histoire plus vraisemblable. Impossible de ne pas voir un parallèle avec notre société de consommation. Le personnage principal fait entendre sa voix en utilisant les réseaux sociaux et se fait soutenir par des influenceurs. Ses paroles infusent partout dans le monde. On se demande ce qu'il pouvait bien dire. La curiosité du lecteur est titillée. Nous verrons l'impact sur la population qui ira jusqu'à changer de vie en harmonie avec la nature. Et quand ils reçoivent le signal est lancé aucun n'hésite à suivre les consignes. S'il faut mourir pour redonner de l'essence à la Terre, personne ne considère cela comme un sacrifice. Ils participent tous à cycle qui améliora l'avenir sans trop de population. Un choix écologique dans l'air du temps et qui ne connaîtra jamais la crise. "Le phénomène ne fit que s'amplifier. Rares ceux qui n'avaient pas entendu parler de ce garçon mal coiffé qui prétendait vivre dans la forêt... qui expliquait comment estimer son empreinte carbone et vivre en économisant les ressources de la planète. Un garçon que les scientifiques qualifiaient de prodige et qui parlait aussi d'une extinction de masse sans précédent provoquée par l'Homme. De l'imminent écroulement de l'écosystème. De l'humain comme puissance géologique." Une démarche très étrange et censé à la fois. Cela provoque une certaine gêne en tournant les pages car tout semble réaliste. Les dessins très précis et paisible contribue à donner de l'étrangeté à cette atmosphère. Surtout qu'il y a fait un choix de teintes douces avec ce rose, rouge et bleu. Rien de violent ou d'agressif, bien au contraire. Juste ce qu'il faut pour nous interroger et réfléchir à notre mode de vie.
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Lorsque l'on voit la couverture, et le visage d'alien du personnage principal, on est en droit de se demander : cette bd est-elle un ovni ? Question tout à fait légitime puisqu'elle s'avère être positive. Cet ouvrage est détonnant, étrange, mais il y a une aura hypnotique qui nous pousse à aller au bout de la lecture. Nous suivons ce mystérieux influenceur, dans une histoire qui vise à nous faire réaliser les impacts de l'humanité de l'environnement dans une société de consommation de plus en plus connectée. Les dessins sont assez simples, dans des teintes de roses ou de bleus et contribuent à rendre cet ouvrage surprenant. Une expérience de lecture à part, presque mystique.

... Les Hommes peuvent-ils être sauvés d’eux-mêmes ? La puissance de cet ouvrage balaie tout sur son passage. Earthboi est un gourou inspirant qui vous fait voyager dans cet univers apocalyptique si proche du nôtre. Ses paroles et ses actes ont résonné en moi pour me marquer profondément. Les illustrations de l’auteur sont apaisantes, en monochrome de rose et de bleu et elles nous dépeignent une épopée hors du commun. Je ne peux que vous recommander de découvrir cet ouvrage très fort et inspirant, il ne pourra que vous faire réfléchir sur nos actes, nos paroles, nos habitudes, bref vous allez tout remettre en question, pour votre bien mais également celui d’autrui. Foncez !
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La fine délicatesse du visuel, aux teintes grisées mais cohérentes, font de Vacuum, du coup, un album dépressif qui décrit un vide intéressant.
Lien : http://www.bodoi.info/vacuum/

La couverture exprime avec force, à travers tous ces riens insignifiants éparpillés, la vacuité de l’existence souvent évoquée dans ces pages. Comme un monde en déliquescence ? "Peu importe".
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Avec Unfollow, Lukas Jüliger nous embarque dans une fable mystico-écologique on ne peut plus actuelle. L’auteur s’empare de sujets comme l’éco-anxiété ou les réseaux sociaux à l’heure de la catastrophe climatique et se questionne sur la nature humaine dans ce one-shot à l’identité très marquée.
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Une bande-dessinée que j'avais dans ma pile à lire depuis très très longtemps. Je me souviens l'avoir achetée juste à travers sa première de couverture que je trouvais et trouve toujours superbe. Bien sur j'avais feuilleté l'intérieur rapidement et m'étais enquis de cet ouvrage.

Les années ont passé depuis son achat et je le lis enfin.

Les graphismes sont tendres, pastels, mais perturbants aussi. En fait c'est l'inadéquation entre le scénario très dur et le dessin si doux qui trouble.

On traverse sur une semaine la vie de plusieurs adolescents qui ont une existence assez perturbée, jusqu'au final terrible. La lecture de ce livre ne vous laisse pas indifférente. Et comme beaucoup l'ont déjà écrit dans leur critique, il faut beaucoup de précaution pour prêter ce livre à un ado, lui faire quelques recommandations avant.

Le propos est original et ambitieux, bien mené. Côté dessin, le crayon de l’auteur se veut sobre, entre ligne fluide, hachures discrètes et ombres à peine vaporeuses, le tout souligné de roses et bleus nuancés.
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