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Critiques de Maja Lunde (205)
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Une histoire des abeilles

Les abeilles, c’est le sujet du roman, leurs vies et leurs morts.



Au travers de trois époques, Maja Lunde, jeune auteur norvégienne, lors de son premier roman nous explique beaucoup sur le comportement de ses insectes formidables, qui sont et utiles et dangereuses, mais entre les deux l’utilité est nettement supérieure, car vitale pour l’être humain.



Elle nous fait comprendre comment leur disparition est préjudiciable à notre futur. Notamment en Chine en 2098 au travers de Tao une des trois antagonistes de ce roman qui travaille sur des arbres afin de polliniser manuellement les fruits qui constituent une nourriture précieuse en cette fin de XXIe siècle assez pauvre puisque notre planète est surpeuplée.

Bon, ces chapitres développés par l’auteure ne sortent que de son imagination et me semble un peu pessimistes.



Tandis que ceux relatant la vie de George, dans l’Ohio aux Etats unis à notre époque (2007) est beaucoup plus réaliste. Elle dresse une situation de la vie des abeilles qui progressivement se dégrade dues à diverses causes et encore celles que certains nous abreuvent, n’est peut-être pas la seule explication.

J’ai appris que des apiculteurs ne produisaient plus le miel, mais élevaient des abeilles uniquement pour polliniser des fruits à des centaines de kilomètres de chez eux en les transportant dans d’énormes camions. Je ne pense pas que la vie de ces abeilles-là soit enviable.

Je pense qu’elle aurait pu développer davantage ces sujets d’ailleurs.



Quant à William, avec ses 8 enfants, je n’ai pas tellement comprit la longueur de l’évocation de sa vie personnelle, cela aurait pu faire l’objet d’un autre roman, à mon avis. Je ne retiendrai que la documentation qu’il utilisait afin d’améliorer la fabrication des ruches pour le confort des abeilles et des apiculteurs.



Un roman en partie utile, qui utilise l’alternance de trois personnages, de trois époques avec les abeilles en point commun. Des longueurs, de la documentation, et surtout beaucoup d’interrogations, mais pas de réponses, c’est pourquoi je suis mitigé sur cette lecture.



Merci aux Presse de la cité et à Babélio pour cette lecture très intéressante.

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Une histoire des abeilles

Un roman très prenant, entre science-fiction et réalité imminente, qui fait l'éloge du fonctionnement parfait de la nature, tout en promettant une Apocalypse rapide qui mettra fin à l'âge d'or de la consommation, de la civilisation, de la monoculture et de l'industrie. Sans toutefois faire une critique acerbe ni être moralisatrice, l'auteure a su construire un récit bien ficelé dans un décor à la fois beau et terrible où évoluent des personnages humains, sensibles, désireux de faire avancer le monde tout en chérissant la nature. C'est aussi une belle démonstration de la puissance de l'amour, de la force de la famille, et des... ailes que cela fait pousser, du désespoir que la séparation engendre, de la solidarité que fait naître le besoin de survivre coûte que coûte, même dans le dénuement le plus total. De plus, le ton d'écriture est soigneusement adapté à chaque personnage de chaque époque, et n'hésite pas à nous les faire paraître "à nu", imparfaits, impuissants.



Sujet d'actualité, la disparition progressive des abeilles a de quoi inquiéter, et plusieurs pistes de réflexions sont amenées ici, tout en subtilité - et vous pourrez retrouver les sources bibliographiques à la fin du livre. N'oublions pas qu'à cet instant même, des chercheurs sont en train d'élaborer des prototypes d'abeilles-androïdes qui pourront servir de renfort afin de pérenniser l'effort de pollinisation que seules les abeilles sont capables d'assurer pour le moment et qui constituent en partie notre survie (et celle de la nature, bien qu'elle finisse toujours par l'emporter, jusqu'ici).



(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
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Une histoire des abeilles



Le premier roman de Maja Lunde, auteure suédoise plutôt portée jusqu'à présent sur la littérature jeunesse, semble avoir réuni les ingrédients d'un best-seller ( ce que l'éditeur ne manque pas de préciser en quatrième de couverture, se vantant que cette saga écologique serait en cours de traduction dans une dizaine de pays...). Sa recette surfe sur la vague écolo en focalisant sur ce sympathique petit animal persécuté par les pesticides et en passe de devenir star malgré son dard : l'abeille mais aussi, sur cette tendance d'entrelacer trois récits pour donner de la densité à des histoires qui parfois n'en n'ont pas vraiment ( comme l'épouvantable " Tresse" de Laëtitia Colombani dernièrement).

Je dois le reconnaître, les premières pages m'ont scotché et me suis donc enfoncé confortablement dans mon fauteuil... ( en fait j'étais allongé sur l'herbe, dans mon jardin, des abeilles butinant mes fleurs,... moins souple mais plus raccord !), ayant le sentiment que je tenais un ouvrage dont j'aurai du mal à me détacher.

J'ai donc été transporté en Chine en 2098. Dans des vergers surdimensionnés, une jeune mère, brave, zélée et travailleuse, Tao, se déplace silencieusement et précautionneusement sur les branches fragiles d'arbres fruitiers en fleur pour les polliniser à la main. Suite à la disparition de tous les insectes, abeilles comprises ( merci Bayer !), les chinois se sont emparés de ce nouveau créneau à fort potentiel économique : remplacer les pollinisateurs par des humains. Ce travail aux apparences bucoliques n'est qu'une nouvelle version, certes au grand air, d'un boulot débilitant, voire concentrationnaire, exploitation, semaines de 60 heures et sanctions sont le lot quotidien des ouvriers parqués dans des baraquements dont ils ne peuvent guère sortir. Premier chapitre choc et qui impose d'emblée un décor original.

Le chapitre suivant nous renvoie illico d'un trait de plume ( ou de stylo bille ou de clavier) dans l'Angleterre des années 1857. L'époque n'est guère plus joyeuse pour les travailleurs, mais le nouveau personnage que l'on nous présente, William, à échappé au labeur dans des usines que l'on imagine encrassées par la fumée noire des cheminées, puisqu'il est commerçant. Enfin, il était...car, il a fermé boutique pour dépression. On le retrouve couché toute la journée, sale et broyant du noir. Son épouse et ses nombreux enfants vaquent et vivent comme ils peuvent.

Nous avons eu à peine le temps de saisir que ce pauvre anglais dépressif avait peut être des velléités pour l'entomologie que nous sommes envoyés presto dans l'Ohio en 2007, chez George, un apiculteur assez heureux dont le seul souci pour l'instant de savoir si son intello de fils reprendra ou pas la ferme familiale.

Vous l'aurez compris, ces trois histoires vont se poursuivre, entremêlant leurs intrigues pour nous brosser une histoire des abeilles au fil des siècles, de l'invention des premières ruches accessibles à l'homme jusqu'au début de leur disparition puis des conséquence pour l'homme et son environnement. Le thème est porteur, riche. L'écriture, simple, joliment déliée. Hélas, la saga perd très vite de l'intérêt.

La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Une histoire des abeilles

Un rythme bien mené - un roman qui se lit tout seul



Alors oui, cela peut prêter à confusion d’alterner systématiquement trois univers/narrateurs/époques différents par le biais de petits chapitres, mais très honnêtement, une fois les différents décors plantés, on s’y fait avec une simplicité déconcertante.



Il faut dire que le rythme de ce roman est parfaitement dosé et n’est pas usé. Servi par une écriture légère, douce et précise, le scénario tryptique est maîtrisé, réfléchi, efficace. On ne s’ennuie pas, on dévore !

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L’écriture brillante de la famille



C’est ce qui m’a marquée immédiatement, dès les premières pages du roman : Maja Lunde écrit divinement bien la famille : la filiation, l’amour parental, l’angoisse, les doutes, les passions… Quelle merveille !



Il y a de la réserve et de la pudeur dans sa manière d’aborder l’amour familial, ce qui le rend encore plus puissant à mes yeux. Les non-dits sont tellement forts. Et avoir placé chaque point de vue en interne narrateur renforce la catharsis : comme les protagonistes, nous ne comprenons pas toujours les enjeux de nos relations, de nos dialogues avec l’autre. Chapeau, cette écriture est criante d’authenticité.

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Un message écologique urgent



Je ne vous gâche aucun suspens si je vous dis que le lien évident entre ces trois aventures est bien évidemment le devenir des abeilles : de la fabrication des ruches modernes à la disparition complète d’une espèce, en passant par les premiers symptômes du mal qui nous guette.



Grâce à la fiction et à la sensibilité de sa plume, Maja Lunde fait un constat alarmant : les abeilles meurent… Nous les tuons. Sans les abeilles, nous mourrons. Voilà. Pas plus compliqué que cela, il me semble.

La suite sur le blog ;)
Lien : https://pikobooks.com/litter..
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Une histoire des abeilles

Un peu sceptique à la découverte du titre et surtout de la note de l'éditeur "saga écologiste... aussi addictives que Les Fourmis", en effet je n'ai pas vraiment aimé le roman de Werber et puis une histoire autour des abeilles... je n'étais pas convaincue. Et bien j'ai été agréablement surprise dès les premières pages ! L'histoire est originale, 3 personnages, 3 lieux et époques différentes, 1 fil conducteur : les abeilles, qui ne sont que prétexte pour mieux comprendre l'homme et son impact sur l'environnement. Une lecture facile, on prend plaisir à retrouver chaque tranche de vie. Une très belle découverte !
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Une histoire des abeilles

Avec un sujet « en or », celui de la disparition des abeilles, Maja Lunde ne parvient à offrir qu’un roman certes honnête, mais très prévisible et quelque peu tâcheron. On lui préfèrera de très loin, sur le même thème, celui de Johanna Sinisalo.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/07/07/note-de-lecture-une-histoire-des-abeilles-maja-lunde/



En 2098, Tao, jeune mère de famille chinoise, se consacre exclusivement, comme l’immense majorité de la population rurale du pays, à la pollinisation manuelle des arbres fruitiers et des cultures vivrières. Depuis la disparition des abeilles, la lutte pour la survie est essentielle et rude.



En 1851, William est un Britannique dans la force de l’âge, jadis apprenti savant naturaliste mais désormais englué dans une vie familiale envahissante, jusqu’à ce que le mépris de son mentor et l’amour de l’une de ses filles le poussent à se remettre aux études, et à décortiquer la vie des abeilles comme cela n’avait que partiellement été fait jusque là par d’autres savants.



En 2007, George est apiculteur dans l’Ohio. Travailleur acharné, encore et toujours méfiant vis-à-vis des méthodes d’élevage les plus « industrielles » adoptées par tant de ses confrères, il se désespère de voir son fils se détourner de la reprise de l’exploitation familiale, et des rumeurs croissantes faisant état de mystérieuses disparitions de ruches entières, dans tout le pays.



Publié en 2015, traduit en 2017 aux Presses de la Cité par Loup-Maëlle Besançon, « Une histoire des abeilles » est le premier roman adulte proposé par la Norvégienne Maja Lunde, opérant avant tout dans le roman jeunesse. Les trois récits entrelacés de Tao, de William et de George proposent une lecture pédagogique du passé, du présent et du futur des abeilles, en tant que principaux vecteurs de pollinisation des cultures, et en tant que victimes depuis déjà quelques années du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles. Mélange d’enquête historique, de récit contemporain et de projection science-fictive, ce texte au succès mondial aurait certainement pu être un grand roman, avec un pareil « sujet ».



Hélas, entre manque flagrant d’imagination narrative, déroulement particulièrement « pépère », péripéties ultra-prévisibles et sentiments tenaces de « déjà vu ailleurs » (plus la présence de quelques solides clichés un peu partout, présence qui n’atteint pas celle du désastreux « La frontière » (2017) de sa compatriote Erika Fatland, mais qui est tout de même parfois inquiétante), on ne parvient pas ici à s’élever au-dessus du travail honnête, un peu tâcheron, qui peine à tirer réellement parti de son sujet. Mais que la lectrice ou le lecteur se rassurent : sur la disparition des abeilles, en plus du très bon roman policier de Serge Quadruppani (« La disparition soudaine des ouvrières », 2011), le chef d’œuvre que nous méritons existe déjà, puisqu’il s’agit de l’excellent « Le Sang des fleurs » (2011) de la Finlandaise Johanna Sinisalo.


Lien : https://charybde2.wordpress...
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Une histoire des abeilles

Dans « Une histoire des abeilles », Maja Lunde aborde un sujet qui fait écho à des problématiques actuelles sous forme de dystopie. Le centre du récit concerne les abeilles comme le suggère le titre, mais abordé de trois manières différentes.



Je regrette le manque de profondeur dans le texte, dont certains passages mériteraient d’aller plus loin. Le tout est cependant bien écrit et agréable à lire. L’auteur arrive à faire passer un message clair sur les menaces qui pèsent sur les abeilles et donc indirectement sur les humains, le tout en grande partie à cause de l’humain justement.

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Une histoire des abeilles

3 époques, 3 destins, 3 façons de côtoyer les abeilles et de développer (ou non) l'apiculture. En 2098, Tao joue le rôle de l'abeille. Son travail c'est de polliniser les arbres fruitiers chinois. Mais l'accident qui va coûter la vie à son fils Wei Wen va lui permettre de découvrir que, peut-être, les abeilles pourraient revenir.

Au milieu du 19ème siècle, William est passionné par la vie des insectes en général et des abeilles en particulier. Le but de son existence tourne autour de l'invention d'une nouvelle ruche pour pouvoir récolter un miel pur et propre.

En 2007, George lutte pour ne pas devenir un apiculteur nomade qui trimballe ses abeilles sur les routes des États-Unis pour polliniser les arbres et les arbustes.

Depuis le temps que les scientifiques prédisent la disparition des abeilles à cause de l'agriculture intensive, verra-t-on les prédictions de Maja Lunde se matérialiser ?

J'espère que cette histoire qui se lit sans reprendre son souffle restera de la pure fiction.

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Une histoire des abeilles

ce roman se déroule sur 3 époques avec 3 personnages différents qui malgré les époques sont liés les uns aux autres.

Une thématique,à la base qui aurait pu ne pas m'attirer

Mais on se prend au jeu et on a envie de connaître l'épilogue pour chacun des protagonistes et surtout pour les abeilles.
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La fin des océans (Bleue)

Je n'aime pas la science fiction,

Je n'aime pas la voile, ni sa pratique,

J'ai du mal à supporter l'univers des voileux,

Mais j'aime la Norvège,

J'apprécie les paysages norvégiens,

J'ai bien aimé l'histoire des abeilles que nous a raconté Maja Lunde,

J'écoute les informations,

Et,

J'ai entendu parler d'une goutte chaude qui sévit au Canada,

J'entends en ce moment parler d'une goutte chaude qui sévit en Tunisie,

La chaleur écrasante ....

Pas de surprise donc de parcourir deux époques ... 2017 aujourd'hui ... 2041 demain.

Une construction intéressante nous permet de mesurer les effets indésirables du réchauffement climatique.

La solution pour demain sera t elle à trouver dans notre capacité à modérer notre consommation ... ou ... et ... à utiliser les progrès de la technologie pour utiliser les ressources de l'océan .... sans que ce soit la fin des océans !

L'eau est un trésor à protéger ne l'oublions pas !
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Une histoire des abeilles

Tout démarre en 2098, en Chine. L’Effondrement a eu lieu, soit la disparition totale de tous les insectes, notamment les abeilles. Dans la province du Sichuan, comme pour des milliers d’autres, le travail de Tao consiste à polliniser les fleurs à la main. Tout commence donc avec un accident, celui de Wei-Wen, le fils de Tao, un accident tellement grave que la région est mise en quarantaine et que Wei-Wen disparaît.

À moins que l’histoire ne commence en 2007, avec George, un apiculteur américain qui doit faire face à une brusque diminution des habitantes de ses ruches.

Mais peut-être que finalement l’histoire commence en 1851 lorsque William, en lutte contre une dépression qui ne porte pas encore ce nom, et face au peu de considération de sa famille, décide de construire une ruche révolutionnaire.

Trois époques donc, trois personnages, sans compter les abeilles, dans ce roman en spirale. Car finalement, peu importe à quel moment le basculement se fait. Maja Lunde dépeint un monde où, quelle que soit sa motivation, l’Homme essaie de prendre l’ascendant sur la nature, dans une perspective économique proprement humaine : exploiter au maximum pour dégager le plus de profit possible... jusqu’à la rupture.

Pleinement écologique sans tomber dans des propos culpabilisants, « Une histoire des abeilles » réussit l’exploit de parler de Nature et d’actualités sans délaisser le côté romanesque et léger.

Une lecture simple, évidente, qui à défaut de changer le monde, modifiera sans doute votre regard.

Vous y réfléchirez à deux fois avant d’écraser l’abeille qui s’est posée sur votre tartine de confiture...
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La fin des océans (Bleue)

Avec toutes ces diversions, on en oublierait presque l'essentiel : l'état de notre environnement. Alors de temps en temps, y revenir. Profiter de cette matière à réflexion que nous offrent les romanciers à travers des histoires qui peuvent, qui doivent nous toucher. Maja Lunde est norvégienne. Pays des fjords et de la glace. Pays de l'eau, cette ressource qui nous semble si normale à obtenir en tournant un robinet. Cette ressource pour laquelle certains pays sont déjà en guerre. D'autres y viendront, c'est écrit, seuls les inconscients ne veulent pas l'admettre. Aux Etats-Unis, à force de pomper les lacs pour arroser les golfs dans les déserts de Californie ou du Nevada, les perspectives sont si inquiétantes que certains états ont proposé au Canada d'acheter leurs lacs. Pomper toujours plus plutôt que de se priver de golf. Les lanceurs d'alerte, les militants sont à pied d’œuvre depuis des décennies. Mais qui les écoute encore ?



Signe en est une. Militante, impliquée dans la défense de l'environnement, sur les côtes de Norvège là où des installations industrielles et des barrages détruisent peu à peu des milieux naturels. Là où on n'hésite pas à découper des glaciers, provoquant ainsi des modifications irréversibles aux phénomènes naturels. Signe a passé sa vie à manifester aux quatre coins du monde après ses premiers pas près de chez elle. En 2017, furieuse des massacres encore infligés aux paysages de son enfance, elle embarque sur son voilier, le Bleu pour gagner le sud de la France et affronter le responsable de ces destructions. Bien plus tard, en 2041, dans ce même sud de la France c'est la désolation. Sécheresses à répétition, guerre de l'eau, exodes... David et sa fille Lou fuient leur ville en flammes et trouvent refuge dans un camp où ils espèrent retrouver les autres membres de leur famille. Ils y croisent d'autres réfugiés climatiques fuyant le sud aride et tentant de gagner le nord alors que les frontières se ferment toujours plus et que les déplacements sont rendus presque impossibles par l'écroulement des infrastructures. Par les voix de Signe et de David qui alternent par-delà les époques, l'ampleur du désastre apparaît au fil des chemins empruntés par cette eau source de vie que nous ne savons pas protéger.



C'est bien l'eau le personnage principal de ce roman qui mêle aventures et constats environnementaux. Celle des glaciers que viennent admirer des milliers de touristes dans les fjords, celle des boules de neige, celle de l'océan qui relie les continents, celle qui étanche la soif, celle qui lave et rafraichit... celle que la gorge sèche appelle en vain, celle qui ne tombe plus du ciel, assèche les fleuves et cloue les bateaux au sol. C'est toujours quand on n'en a plus que l'on s'aperçoit de son importance vitale. Nous ne sommes qu'en 2020, on peut encore agir pour que 2041 ne soit pas celle de David. C'est le message de Maja Lunde et il est essentiel.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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La fin des océans (Bleue)

J'avais envie de mettre 5 étoiles mais ???

Encore un livre qui passe inaperçu ,c'est bien dommage

J'avais lu de cet auteur"une histoire des abeilles"pour un challenge pour un auteur norvégien.

Quand mon libraire m'a proposé celui là (je n'ai pas fait attention au nom de l 'auteur) le quatrième de couverture m'a interpellé (la couverture est très sobre et sympa)

On voyage dans le temps 2017 2041 maos on ne se perd pas les chappitres alternent bien

Un roman d'actualité , un jour nous avons trop d'eau , un jour pas assez

Où va le monde ?.

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Une histoire des abeilles

Passionné par le monde des abeilles, William consacre toute son énergie et son temps libre à comprendre leur mode de fonctionnement pour imaginer la ruche de demain. Nous sommes en 1851 en Angleterre…



Descendant d'une longue lignée d'apiculteurs, George rêve de transmettre sa passion à son fils. Il développe sa ferme dans l'espoir de la léguer à cet enfant qui semble pourtant tourner le dos à une vie marquée par le labeur et les désillusions. Nous sommes en 2007 dans l'Ohio…



Sept jours sur sept, sans répit, Tao grimpe dans les arbres fruitiers, armée de sa plume, pour polliniser à la main chaque fleur. Les hommes n'ont plus d'autre choix que de remplacer les abeilles disparues. Nous sommes en 2098 en Chine…



William, George et Tao symbolisent l'histoire des abeilles, depuis leur domestication, l'avènement de l'apiculture moderne, jusqu'à leur disparition et leur remplacement par l'homme. Ce qui s'annonce être la plus grande catastrophe écologique donne ici lieu à une fiction mêlant faits historiques et dystopie. Mieux que tous les discours moralisateurs et culpabilisants qui s'avèrent souvent stériles, ce roman parvient à créer un véritable électrochoc chez le lecteur qui, par l'alternance des époques, prend conscience de la formidable mécanique que représente l'organisation des abeilles et de l'irréparable perte qui nous menace.



Pour autant, ça n'est pas là la seule vocation de ce roman, ou tout du moins son seul intérêt. Car au-delà du message écologique évident, il y a une vraie trame romanesque et des personnages auxquels on s'attache. La vie de chacun est jalonnée d'épreuves parfois terribles qui font naître tensions et émotions. On suit leur parcours à la recherche d'indices qui viendraient expliquer ce qui les relie : de quelle manière les abeilles sont-elles parvenues à tisser un lien entre trois époques, trois continents et trois destins. Inutile d'avoir une fibre écologique très développée pour apprécier ce roman qui offre une vraie intrigue bien qu'elle mette du temps à s'installer.



Le récit de Tao est certainement celui qui retiendra le plus votre attention car il offre un visage sombre et inquiétant de notre avenir. Mais petit à petit vous allez certainement aussi vous intéresser aux découvertes de William et au mal qui va terrasser les ambitions de George. Et l'air de rien, votre regard va changer et vous allez mesure votre chance de croiser encore des abeilles à l'ouvrage dans votre jardin. Alors vous comprendrez qu'avoir croisé la route de ce roman est en soit déjà une chance.
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Une histoire des abeilles

Un livre qui se lit vite 3 époques, 3 continents mais surtout des détails sur les abeilles et leur effondrement (CDD) et le plus important l’éducation car seul l’éducation, l’enseignement permettra aux jeunes générations de lutter contre les lobbies qui détruisent notre monde futur
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Une histoire des abeilles

Trois personnes, trois histoires et trois époques différentes, une trame commune, les abeilles.

2098, en Chine, Tao travaille dans un verger pendant 12h par jour, à réaliser la pollinisation à la main à cause de la disparition des insectes. On découvre avec ce personnage, une sorte de fin du monde, avec des passages très durs, notamment avec les personnages âgées à l'hôpital.

2007, dans l'état de l'Ohio, George apiculteur professionnel, doit accepter l'idée que son fils préfère s'engager dans une carrière de journaliste que de reprendre l'exploitation.

1851, en Angleterre, William Savage, un naturaliste déchu , tombe en dépression et reste cloitré au lit, malgré une maison rempli d'enfants et d'une épouse qui porte tout à bout de bras. Mais grâce à sa fille Charlotte, il va progressivement reprendre espoir...



Belle lecture, un énième cri d'alerte sur la situation environnementale de notre société. Ce n'est pas une moralisation mais un simple constat que nous sommes tous dans le même bateau et que nos choix ont des conséquences dans le temps.
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Une histoire des abeilles

Je suis complètement sortie de ma zone de confort avec ce livre et j'en suis ravie. Cette histoire des abeilles s'est avérée instructive, passionnante aussi déconcertante que captivante. Elle m'a fait réaliser bien des choses. Je remercie Babelio et la maison d'édition pour cette découverte enrichissante.



Claquemurés dans nos existences routinières, on a trop fortement tendance à oublier que c'est grâce aux abeilles que nous pouvons récolter légumes et fruits, et que sans la pollinisation, nous mourrions de faim. Ce rôle primordial est mis en lumière à travers trois époques. Le XIXème siècle tout d'abord, durant lequel, l'approche scientifique de l'apiculture en est encore à ses balbutiements. William Savage va s'employer à l'observation des petites travailleuses afin de réaliser un prototype de ruche optimisée. Les deux autres récits se déroulent respectivement au début et à la fin du XXIème siècle. Autour des années 2007, Georges, apiculteur de profession va voir tout le travail de sa vie réduit à néant lorsqu'une maladie frappe soudainement ses colonies. En 2098, le monde tel que nous le connaissions n'existe plus. Les abeilles ont disparu de la surface du globe, et l'homme doit assurer lui-même le long et fastidieux travail de pollinisation, pour assurer sa survie. A cette époque, Tao et son mari travaillent avec acharnement pour offrir une existence meilleure à leur fils.



Ces trois histoires bien que différentes, sont vraiment complémentaires. Les abeilles représentent à la fois le fil conducteur, mais aussi le salut de ces trois familles. Au XIXème siècle, les préoccupations n'étaient pas les mêmes qu'au XXIème. En quelques siècles à peine, l'homme a multiplié les erreurs et a causé lui-même le plus grand désastre de l'Histoire. C'est ce qui explique que le récit de Tao soit le plus troublant, et le plus inquiétant du roman.



Une lecture qui fait réfléchir, qui apporte une réelle prise de conscience sur la protection des abeilles et à plus grande échelle, de la planète. Ce livre serait un petit pas de plus vers une prise de conscience collective. Celle qui nous laisserait peut-être encore un peu de répit, le temps, non pas, de réparer les erreurs déjà commises, mais au moins le temps de ne pas en commettre de nouvelles... Un roman à découvrir et à faire découvrir.
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Une histoire des abeilles

Voici un livre qui fait réfléchir. Réfléchir à la situation actuelle de nos abeilles, et de notre nature en général.

Les hommes ont oublié que sans la nature ils ne peuvent pas vivre, mais la plupart s'en rendra compte quand il sera malheureusement trop tard.

C'est un très beau livre !
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Une histoire des abeilles

(...) Le roman se présente sous forme d’une alternance de chapitres se déroulant à 3 époques différentes et nous permettant de suivre 3 familles, chacune étant liée d’une manière ou d’une autre aux abeilles. En 1851, c’est l’étude des abeilles et la conception d’une ruche par un homme et sa fille qui va être au centre du récit. En 2007, c’est un apiculteur qui veut à tout prix forcer son fils à reprendre l’exploitation familiale que nous suivons, sur fond de disparition des abeilles. Enfin, en 2098, nous découvrons une Chine dystopique où les abeilles ont complètement disparu et où il faut polliniser manuellement les plantes.



J’ai été un peu déstabilisée au départ, parce que je croyais que le livre allait se présenter en 3 partie distinctes où on suivrait chronologiquement 3 époques. Finalement l’alternance de chapitres permet de disséminer des informations utiles aux 3 intrigues, mais c’était un peu frustrant (c’est souvent le cas avec les romans construits de cette façon) de devoir abandonner l’un ou l’autre des personnages pour en suivre un autre, alors qu’on allait avancer dans son intrigue.



Ce qui m’a plu dans ce livre, c’est tout ce qui concerne les abeilles. J’ai appris énormément et il faut souligner l’énorme travail de recherche et d’explication fourni par l’auteure. Il y a beaucoup de détails sur le fonctionnement des ruches sauvages et leur pendant « domestique », sur les tâches remplies aux divers stades d’évolution, sur la fabrication du miel. Et bien sûr, sur le lien entre les abeilles et la pollinisation des espèces végétales. J’ai trouvé ça vraiment passionnant.



L’autre point fort du livre, c’est son message écologique. Dans notre société tellement âpre au gain que la destruction de l’environnement pour faire du fric semble inéluctable, Maja Lunde assène quelques vérités indispensables. Oui, il FAUT sauver les abeilles, sinon ce qu’elle décrit de 2098 pourrait arriver, et plus vite qu’on ne l’imagine!



A côté de ça, j’ai eu énormément de mal avec les personnages. Je ne me suis pas attachée à eux, ils m’ont souvent agacée, voire profondément gonflée, et ça très rapidement. William passe tellement de temps à se lamenter que j’avais envie de le frapper, sans parler de son aveuglement coupable envers ses enfants et de son égoïsme constant. George ne vaut guère mieux: autoritaire, souvent odieux avec sa femme, incapable de se remettre en question et, lui aussi, très égoïste. Tao a plus de raisons de se plaindre qu’eux (et elle le fait aussi), mais au moins elle évolue, ce qui n’est pas vraiment le cas des 2 autres, qui se complaisent dans leurs certitudes et leurs comportements détestables.



Bref, ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est l’aspect instructif et écologique. Ce qui correspond au titre, en fait: l’histoire des abeilles. Je suis plus que mitigée sur le reste, du fait que je n’ai pas aimé les personnalités qui sont mises en avant et les comportements crispants qui en découlent.



Je vous conseille malgré tout cette lecture, parce que tout ce qui concerne les abeilles est passionnant.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Une histoire de chevaux et d'hommes

Maja Lunde reste fidèle à la trame de ses autres romans. Trois personnages (Micha, Karin, Eva) trois époques (1880-1890 / 1992 / 2064). Et au centre du récit : le cheval. Mais pas n'importe lequel, un cheval rare nommé cheval de przewalski-Poliakov. Au 19ème siècle, ce sont Micha et Wilhelm qui partent à sa recherche dans les plaines de Mongolie. Puis, en 1992, Karin a un cheptel de ces animaux en Allemagne et son combat est de les réintroduire dans leur territoire d'origine : la Mongolie. Nous les retrouvons en compagnie d'Eva en 2064, dans une époque où le climat de la terre est complètement chamboulé et où les humains et les animaux survivent comme ils le peuvent. Et à cette époque lointaine nous retrouvons Louise, le personnage central de la fin des océans. Maja Lunde tisse la trame de ces trois histoires sans vraiment tirer un fil rouge entre elles. Ce sont trois romans en un qui composent ce livre.
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