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Citations de Maëlle Guillaud (37)


Elle prend son portable sur la table de nuit et appelle Juan. Pendant une fraction de seconde, la normalité du geste la rassure. Il va lui parler, la consoler. Le téléphone vibre dans l’autre table de nuit. Le répondeur se déclenche. Sa voix perce le silence. Cette voix grave et rauque qui a disparu de son quotidien et lui manque cruellement. p. 89-90
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Elle se redresse d’un bond, en sueur. La couette pèse une tonne sur ses jambes. Elle passe ses mains sur ses yeux, se masse le front. Elle est fiévreuse. Elle appuie ses doigts sur ses paupières et inspire profondément pour chasser la terreur. Elle a du mal à respirer. La culpabilité lui mord le cœur. Grignote son âme, mois après mois, année après année. Cette histoire dévore sa vie. Je ne m’en sortirai jamais… Jamais. Sa voix se casse en prononçant ces mots. Tu t’es condamnée à errer dans le néant, le vide. Et tout ça à cause d’eux. Son squelette va se disloquer, ses os se briser comme du verre, elle ne pourra pas lutter contre le poids de ces images. Toujours ce même cauchemar. Rien ne pourra te sauver. Elle fond en larmes. 
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La congrégation serait-elle comme l'ogre des contes qui dévore ses enfants ? Disparaissent-ils ainsi du jour au lendemain ? Qu'a-t-elle bien pu faire pour mériter d'être ainsi effacée ? Sœur Marie-Lucie est convaincue qu'elle ne verra plus Sœur Marie-Agnès. Elle donnerait tout pour savoir où elle est passée, ce qui lui est arrivé. La formule préférée de son professeur de philosophie d'hypokhâgne lui revient à l'esprit : «Apprenez à chasser vos fantômes»... Elle aimerait tant y parvenir, mais dans le royaume du Seigneur, elle a la désagréable impression de vivre entourée de spectres.
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La congrégation est une pieuvre dont les tentacules sont féroces. Protège-moi, Seigneur, protège-moi de leur fureur...
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"Qu'est votre vie ? Vous êtes une vapeur qui parait pour un peu de temps et qui disparaît ensuite"(p69)
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Je ne fais partie ni de leur famille ni de leur monde. Nous sommes des énigmes, des mystères, des blessures inavouées les uns pour les autres. Nous ne faisons que nous échapper les uns aux autres. À force de vouloir leur ressembler, j’ai été comme anesthésiée. J‘entendais leurs phrases, mais ne donnais pas de sens aux m0ts. je voyais ce qui se déroulait autour de moi, mais je refusais de comprendre. Peut-on tomber amoureux d’une famille? Vouloir à tout prix être adoubée? J’ai voulu briller à leurs yeux. Me rendre désirable. En refusant d’admettre que pour eux, je ne suis qu’une fille de pieds-noirs, comme ils disent. « Ces gens-là sont d’une ignorance crasse », avait tranché sa mère après le dîner avec les Duchesnais. Le seul. Ses parents n’avaient eu aucune envie de récidiver, et curieusement, les parents de Jane ne les avaient pas invités en retour. « Comme si les juifs marocains étaient des pieds-noirs! avait repris sa mère. Cesse donc, mami, de vouloir leur ressembler. Tu ne leur ressembleras jamais. Tu n’es pas comme eux. On n’est pas comme eux. » Pourquoi n’ai-je pas écouté ce que ma mère me disait? Pourquoi ses mots ont-ils ricoché sans m’atteindre? Parce que la réalité était si décevante que j’ai préféré la maquiller pour mieux y croire? J’ai fait d’eux une famille idéale dans laquelle je pouvais me lover, je les voyais comme ils aiment à se présenter, ou comme j’avais envie qu’ils soient, une famille très française qui malgré moi m’ensorcelait. (p. 161)
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- Comme un ami parle à un ami, j'ai confié à Dieu mes doutes et j'ai compris que tant qu'on n'a pas pris conscience de l'amour qu'Il nous porte, le Lui rendre semble impossible. Pourtant, il faut chaque jour essayer. Vivre cet amour, c'est s'abandonner comme un enfant dans les bras de son père. C'est accepter d'être tout petit en Sa présence.
Lucie acquiesce. Elle ne s'est jamais sentie aussi démunie, aussi fragile.
- Accepte la démaîtrise.
Elle fronce les sourcils.
- Tu dois lâcher prise, oser adopter une attitude déroutante dans notre société où tout est planifié. Probité et vertu sont les maîtres mots. Le zèle sincère d'une âme qui se cherche... Cela requiert un grand courage, et un esprit libre.
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Christophe Colomb partait à la recherche des Indes, et qu'a-t-il découvert ? L'Amérique ! Partir à la recherche de Dieu aboutit à une découverte tout aussi imprévisible !
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... Je quitte ce tombeau. Je veux vivre, je veux respirer, je veux sortir, me promener. Quitter ce carcan de règles absurdes, de lois ancestrales.
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. Cette souffrance qui me recouvre comme une carapace, songe Hannah. Une tortue, voilà ce qu’elle est devenue. Le chagrin ne se dompte pas, et l’analyser ne protège ni des souvenirs qui l’enserrent ni de cette réalité insidieuse. Sa violence ripe comme une lame le long de son corps
p15
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Elle a l'âme retournée et moi le cœur à l'envers.
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Lucie acquiesce. Elle ne s’est jamais sentie aussi démunie, aussi fragile. – Accepte la démaîtrise. Elle fronce les sourcils. – Tu dois lâcher prise, oser adopter une attitude déroutante dans notre société où tout est planifié. Probité et vertu sont les maîtres mots. Le zèle sincère d’une âme qui se cherche… Cela requiert un grand courage, et un esprit libre. Oser ? C’est la conduite à tenir, se dit-elle. – La juste attitude, poursuit le jésuite, est d’abord nourrie de prières. Elles t’aideront à trouver la volonté divine.
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Comment peut-on se laisser porter par des formules pareilles, que le cardinal débite d’une voix monocorde ? Je n’ose imaginer depuis combien d’années il fait son numéro. Et l’envoûtement fonctionne depuis plus de deux mille ans ! Envoûtement, c’est le bon terme. Un profond recueillement semble émaner de toute l’assistance. Cette secte a merveilleusement réussi. Et dire qu’elle arrive à s’emparer de jeunes filles en quête d’absolu. Les sœurs, en se relevant, me tirent de mes pensées. Le cierge toujours en main, elles quittent en procession la basilique. Ma gorge se serre. Je regarde Lucie suivre ses sœurs. Elle suit Mathilde au lieu de rester à mes côtés. Ma Lucie, qui t’éloignes de mois, tu vis un commencement. Tout ce que tu as vécu avant ce moment précis n’a plus aucune importance à tex yeux. Je chavire. Ce sanctuaire est un tombeau.
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Hannah n'ose plus fermer les yeux. Elle craint plus que tout de replonger dans ce Tanger fantasmagorique. De subir d’autres sortilèges. Elle se lève du canapé et se réfugie dans sa chambre. Sous la couette. Loin des monstres de son enfance. Juan lui manque. Elle enfouit son nez dans son oreiller. Il sent la lessive, elle projette, ravive sa mémoire, mais l'odeur de Juan s’est estompée comme la buée sur une vitre, et Hannah se laisse submerger par les larmes. Des larmes qui la surprennent. Elle n’aurait plus cru être encore capable de les verser. Elle pleure l’absence de Juan, l’amour qui s’est échappé derrière les barreaux, elle pleure sa jeunesse qui n’a pas duré, le temps qui file et lui arrache les êtres aimés, elle pleure les nuits tourmentées et les aubes claires. En elle tout s’est fossilisé, et ce flot la libère. Ses mains sont tellement serrées que ses ongles s’enfoncent dans ses paumes. Tanger est une ville faite de mirages. On vient y traquer des souvenirs qui n'ont pas eu lieu. Allongée, les yeux perdus dans le vide, elle laisse glisser les heures, son malheur, et son souffle finit par s'apaiser. p. 89
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(Les premières pages du livre)
– 1 –
Quand Hannah ouvre les yeux, la première chose qu’elle aperçoit, c’est la lune. Son corps est endolori par le froid. Sous ses doigts, le drap râpeux d’avoir été trop lavé. Sur sa poitrine, un poids. Les battements de son cœur s’accélèrent. Elle tourne la tête. Pendant une fraction de seconde, elle se demande où elle est, puis se souvient. Dans leur appartement. Elle a oublié de fermer la fenêtre, et c’est le vent qui l’a réveillée. Aujourd’hui, c’est le jour de Juan. Tous les jeudis, elle le retrouve. À chaque inspiration, une pointe acérée lui troue la poitrine. Le manque. L’attente. Et ce trop-plein, chaque fois déçu. Les heures qui fondent, trop à se dire et si peu de temps. Elle pose une main sur son ventre pour se calmer. En fermant les yeux, elle peut voir le visage de Juan sur l’oreiller, l’empreinte de son corps sur le drap. Un silence épais l’enveloppe, l’air a un parfum minéral. Celui du vide. Les réveils sont les plus durs, songe-t-elle. La nuit, elle sent son souffle sur sa nuque, son odeur, sa peau contre la sienne. L’aube la ramène à la solitude et, de Juan, il ne lui reste alors que des fragments, des rêves émiettés et la pesanteur d’un quotidien sans lui.

– 2 –
Le jeudi, c’est la cérémonie des retrouvailles. Devant sa penderie, une tasse de café à la main, elle hésite sur la tenue. Elle vide sa tasse. Le goût du café sur ses lèvres, et c’est celui de la bouche de Juan qui lui manque. Dans quelques heures, elle pourra le voir, le toucher. Il lui racontera ces heures qui s’étirent, la promiscuité et le bruit incessant. Infernal. C’est le premier mot qu’il avait choisi pour décrire ce chaos ambiant. Tous ces corps trop près du sien, ces odeurs tenaces et le ronronnement des mots dans sa tête. Ces histoires qu’il se raconte, ces phrases qu’il ne prononce que pour lui-même parce que, là où il est, on partage trop pour ne pas préserver l’essentiel. La fierté, la dignité. Hannah, ce sont les histoires qu’elle étouffe à l’intérieur d’elle-même.
Elle commence à se maquiller pour dissimuler les premières griffures du temps, d’inquiétude. Semaine après semaine, elle poudre ses joues, redessine ses yeux et ses lèvres. Un masque qu’elle sculpte pour présenter le visage d’une femme plus forte, plus combative. Capable d’affronter cette réalité-là.
Depuis trois ans, elle apprend à se rendre invisible. Depuis trois ans, elle a renoncé aux bottines ou aux soutien-gorge aux baleines arrogantes qui déclenchent l’alarme et attirent l’attention des gardiens. Le regard des hommes sur elle l’a toujours rassurée, mais là-bas, il lui est insupportable. Si seulement une fois, rien qu’une, elle pouvait franchir le système de sécurité sans provoquer la moindre alerte. Parvenir à faire abstraction est le plus compliqué. Ne pas donner prise, et surtout ne rien laisser de soi. Passer comme un souffle, celui qui ramène Juan à son individualité.
Quand il lui avait parlé de son numéro d’écrou, ça l’avait glacée. Il avait souri quand elle lui avait demandé si on l’appelait par cette série de chiffres. Quand même pas. Mais pour cantiner, pour voir un médecin, pour n’importe quelle demande, il faut l’inscrire. Sans lui, on n’est personne. Elle avait ressenti une coulée acide dans l’estomac. Pour le reste, on m’appelle par mon nom de famille. Désormais, Hannah prononce son prénom avec volupté. Il lui est réservé.

– 3 –
Vous n’êtes pas à la bonne entrée. Ici, c’est pour les administratifs. Vous devez aller au centre d’accueil. Et laisser votre portable dans un casier. Ces phrases, ce sont celles qui ont accueilli Hannah lorsqu’elle est venue la première fois. Elle ne comprenait pas. Où ça ? Quel casier ? Énervée, les mains moites, Hannah s’y était prise à trois fois sans réussir à le verrouiller. Comme à la piscine. Une femme avait refermé le sien d’un coup sec et s’était approchée pour l’aider. On s’habitue, vous verrez. Hannah n’en avait aucune envie. Autour d’elle, des bribes de phrases, les mots revenaient, conditions de détention, demandes de permission, difficultés de l’accès aux soins, procédures interminables avec les avocats. Et celle qu’elle redoutait le plus, Il a fait quoi le vôtre ? Hannah avait remercié et était repartie sans répondre. Ne pas se mélanger, ne pas banaliser la situation. Son orgueil, cette sensation d’étrangeté qu’elle éprouvait, elle refusait de les laisser retourner aux limons fangeux dont sa vanité les avait extirpés. Parce que s’habituer signifierait accepter, et que sa douleur s’était calcifiée autour de sa colonne vertébrale.
Un haut-parleur égrenait les noms des visiteurs. En attendant d’entendre le sien, Hannah s’était assise à l’écart, son sac sur les genoux. Rien de ce qu’elle avait lu sur Internet ne coïncidait avec ce qu’elle découvrait. Pourtant elle s’était préparée pour cette visite comme pour un entretien d’embauche. De la prison, elle visualisait la structure en escargot dépliée sur plusieurs hectares, et les cinq bâtiments d’hommes. Elle connaissait tous les chiffres. Le nombre de surveillants, de cellules, de places et de prisonniers. 2 000. Presque 2 900. 4 500. Ces chiffrent dansaient dans sa tête, devenaient tangibles. Elle avait une peur viscérale du monde dans lequel elle allait pénétrer, du quotidien de Juan. De cet univers clos, de ces portes qui ne s’ouvrent que si le gardien les déverrouille. Elle, qui n’était pas claustrophobe, tremblait à l’idée de ne plus pouvoir sortir de là. La veille, elle avait nettoyé leur appartement de fond en comble. Lavé les vitres, changé les draps. Pour se retrouver dans un cocon de douceur et déjouer la peur dès qu’elle rentrerait. Puis la honte l’avait accablée.
Elle avait découvert la lourdeur du protocole. En chaussettes, les pieds glissants dans des sur-chaussures en plastique, elle avait obéi en silence au gardien qui exigeait qu’elle retire le collier de Juan. Le bijou faisait sonner la machine. L’alarme avait affolé Hannah. Rarement elle s’était sentie aussi vulnérable qu’en cet instant. Aussi décalée. Un mélange de peur et d’indignité. Elle n’avait rien à faire là. Elle n’appartenait pas à ce monde, n’avait jamais commis la moindre infraction, avait un sens aigu de l’interdit et, face à la file de visiteurs devant elle, elle avait eu envie de s’enfuir. En passant sous le portique de détecteur de métaux, tandis que son sac glissait sous les rayons X, elle en avait profondément voulu à Juan de lui faire subir cette épreuve. L’autorité pesait comme une chape de plomb, les règles de sécurité étaient pires qu’à l’aéroport, le dépaysement, incomparable. Elle avait eu l’impression d’entrer dans un camp militaire.

– 4 –
L’empreinte de nos pas est déjà creusée dans la terre que nous n’avons pas encore foulée. Cette phrase de sa grand-mère, Hannah se la répète en s’engouffrant dans le couloir de la maison d’arrêt. Elle pense à tous les kilomètres de bitume qu’elle parcourt chaque semaine pour rejoindre Juan, au bitume sous ses pas à lui. Est-ce que tout est écrit ? Est-il gravé quelque part que Juan allait faire basculer leur vie dans cet enfer ? Elle préfère chasser de son esprit l’erreur qui l’a conduit ici, l’oublier, et ne plus ressentir cette amertume en elle.
Devant Hannah, une grille. Elle pose la main dessus. Ce même réflexe inutile. Elle ne s’habitue pas. Le claquement la fait sursauter. Elle est à fleur de peau, comme à chaque visite. Pour se calmer, elle respire en gonflant le ventre comme lorsqu’elle joue de la flûte, et pense au chant du muezzin, la prière de là-bas, là où le soleil glisse sur les terrasses et les éclabousse de sa lumière crue. Tanger, son paradis perdu.
Et Juan, à quoi pense-t-il quand les instants deviennent trop lourds ? C’est toi que j’ai envie d’écouter, lui dit-il chaque fois. Parle-moi de tes journées, de tes collègues, de ce que vous jouez, fais-moi rêver. Alors Hannah imite le sérieux du chef d’orchestre, ses doigts s’agitent dans l’air poussiéreux et elle fredonne à voix basse, rien que pour lui, les nouveaux morceaux qu’ils répètent. Tout plutôt que de laisser le silence s’installer, avec ce malaise qui l’accompagne. Comme ces nombreuses silhouettes autour d’eux, et l’absence d’intimité. La nouvelle vie de Juan trace un sillon dans leur histoire. Ils sont désaccordés. Ils n’ont que quarante-cinq minutes, pas une de plus, pour retrouver la note juste et s’extraire de ce cadre trop gris. Austère, froid, monochrome. Quand certains aveux sont trop pénibles, ils font semblant, se sourient, dissimulent la souffrance qui leur grignote le ventre. Cette souffrance qui me recouvre comme une carapace, songe Hannah. Une tortue, voilà ce qu’elle est devenue. Le chagrin ne se dompte pas, et l’analyser ne protège ni des souvenirs qui l’enserrent ni de cette réalité insidieuse. Sa violence ripe comme une lame le long de son corps.
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Nous ne sommes que de vastes territoires de silence. D'incompréhension.
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Le malaise s'épaissit au fil des minutes, cette sensation poisseuse qui l'assaille depuis des mois d'être dominée, maintenue dans le creux de leurs mains. L'impression d'être anéantie. Par la peur, le désir, ça l'affole. D'être possédée par tout un clan. Le père, la sœur et maintenant le frère.
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J'ai fait d'eux une famille idéale dans laquelle je pouvais me lover, je les voyais comme ils aiment à se présenter, ou comme j'avais envie qu'ils soient, une famille très française qui malgré moi m'ensorcelait.
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– Toi, tais-toi. Tu t’imagines quoi? Que tu vas rentrer dans la famille? Que tu en fais partie? Mais t’es qu’une de ses poules! Tu crois que t‘es la seule?
– Jane, écoute-moi. . .
– Tu crois peut-être qu’il est amoureux de toi? siffle-t-elle entre ses dents. Ah tu m’as bien baladée hier soir! Et dire que je t’ai crue quand tu m’as parlé d’un type de la fac…
Jamais Charlotte ne l’a vue ainsi. Son visage est déformé par la fureur. Un éclat de silex dans le regard, des rides de méchanceté au coin des yeux. Jane est comme hérissée par la colère. Une gorgone, songe Charlotte, pétrifiée.
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Fais donc ce dont tu as profondément envie ! La vie est courte, elle ne doit pas être une punition.(p200)
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