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Critiques de Mana Neyestani (97)
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Une métamorphose iranienne

L'histoire d'un dessinateur de la rubrique pour enfants d'un journal iranien qui met par erreur le feu aux poudres de la communauté azérie. Comment échapper à son pays qui tente de vous faire porter le chapeau? Bienvenus dans les méandres et les difficultés de la diplomatie internationale...
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Une métamorphose iranienne

La couverture de l'album nous donne d'emblée le ton : Un homme, crayon dans la main droite, croise dans la rue un autre homme, de dos, portant un large imperméable et une tête de cafard.

Une métamorphose iranienne ça ressemble à quoi ? Ça à quelque chose à voir avec La mouche de David Cronenberg ? Non... enfin si... un peu.

N'allez pas vous imaginer une histoire fantastique avec des prototypes de téléporteurs et un scientifique qui se transforme à la suite d'une malencontreuse expérience. Ici, Mana Neyestani va en quelque sorte muter en un cafard abject qu'il vaut mieux enfermer en prison avant que ses idées ne prolifèrent.

Il s'agit bien évidemment d'une image. Ce livre ne contient aucune transformation physique de ce genre et, malheureusement, narre un fait bien triste et bien réel dans un monde qui se veut le berceau de la liberté d'expression... mais pas partout !



« Je constate que vous n'avez transgressé aucune loi dans cette affaire. Mais certaines personnes se sont servies de ce dessin comme prétexte pour semer le trouble en Azerbaïdjan donc je n'ai d'autre choix que de...

... vous placer en détention provisoire... pour une durée d'un mois. »



Comme le disait Pierre Desproges : « On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui. »

A-t-on le droit de tout dire sur tout ? Oui, a priori... et surtout lorsqu'on travaille dans la presse : c'est un métier. Mais en Iran comme dans de nombreux autres pays où le mal-être est latent, la liberté d'expression est bafouée et le moindre petit écart est capable de soulever des émeutes.





La suite à lire sur BenDis...
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Une métamorphose iranienne

Belle autobiographie de Mana Neyestani nous contant ici l'engrenage dans lequel il (dessinateur pour enfant) s'est retrouvé face au régime iranien. Le trait hachuré de l'auteur est très beau et impeccablement réalisé.
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Une métamorphose iranienne

Un récit de vie bouleversant.

Un témoignage sur la vie des journalistes et du peuple iranien. Comme l'auteur, on assiste impuissant à un système incohérent qui peux prendre des proportions totalement absurdes et contradictoires mettant en danger la vie des personnes et leur intégrité morale.

C'est une histoire bouleversante d'un homme broyé par la justice et la politique iranienne. Un témoignage très kafkaïen.
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Une métamorphose iranienne

Après avoir lu les oiseaux de papier, son nouveau roman graphique sorti en début d'année 2023 que je ne peux que conseiller vivement, j'avais le sentiment d'avoir fait une belle découverte et envie de d'aller plus loin. Je suis donc parti sur "Une métamorphose iranienne" dans sa sixième édition (c'est déjà un bon signe de succès), son roman graphique le plus connu.

L'histoire est différente, basée sur l'expérience personnelle de l'auteur, qui se retrouve face à une administration judiciaire assez déshumanisée et très procédurière à la suite d'un dessin assez anodin. Ce dessin, publié dans une revue jeunesse, est mal interprété par une communauté turcophone de l'Iran (un pays composé d'une multitude d'ethnies ne parlant pas tous la même langue). Rapidement, même si rien ne peut lui être reproché, il fait figure de bouc émissaire responsable du soulèvement des Azéris. Ce roman, très prenant, raconte son parcours après cet événement, au sein de l'univers carcéral iranien puis son long chemin vers la liberté. Bien que ce résumé puisse paraître assez dur, l'auteur nous retrace ce parcours avec humour, soulignant l'absurdité de la situation, assez kafkaïenne. Cela se lit très facilement et je vous recommande chaudement cette lecture éducative autant que distrayante.
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Les Oiseaux de papier

Très beau roman graphique.

D'un côté, la bande de contrebandiers qui essayent de traverser la frontière avec leur sac énorme de marchandise, dont on apprend plus sur leur passé au fur et à mesure des adversités, de l'autre la fiancée qui tisse son tapis, telle Pénélope attendant le retour d'Ulysse.

Une plongée dans un monde austère dont on ne ressort pas indemne.
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L'araignée de Mashhad

J'apprécie énormément le travail de Mana Neyestani, dont les BD savent allier un dessin issu de la caricature et du dessin d'architecture (selon les propos de l'auteur en interview dont j'ai perdu les fichiers ...) avec un propos tenant de la politique, de la sociologie et de l'humour. Un mélange très bien dosé qui donne à ses BD un rythme et un ton unique. A chaque fois que je lis une de ses oeuvres, je suis surpris de la fluidité de l'écriture et de la narration, permettant une lecture fluide malgré les sujets abordés.



La BD présente ne déroge pas à la règle, et si l'humour est en grande partie absent du récit, il arrive à naviguer dans un ton bien différent, qui provoque presque le malaise tant le tout semble détaché de son propos. On parle de tueur en série avec une certaine raideur et une tonalité très documentaire. Mais pour autant, Mana Neyestani ne livre pas un documentaire détaché de son propos. Il arrive à glisser subtilement quelques petites touches d'humanité, entre la femme qui interviewe et dont on sent qu'elle est fortement en désaccord avec son interlocuteur, le passé d'une des victimes, les personnes interviewées en dehors de l'assassin ... L'ensemble donne un sentiment contrasté et nuancé de toute cette affaire. Je suis très intéressé par les propos du juge, notamment, qui sont révélateurs de toute la complexité des lois dans une république islamiste. Et l'ensemble de l'affaire a de quoi faire froid dans le dos. Le pire étant, à mon avis, le froid détachement que l'assassin porte sur ses crimes : il reste un bon père, un bon citoyen et un bon musulman. Que tant de gens le soutiennent dans sa démarche ne fait que renforcer ce sentiment de gêne qui frappe à la lecture. Et le propos est assez éclairant sur l'Iran d'aujourd'hui, pays qui m'intéresse de plus en plus de par son histoire récente, ouvroir de nombreux problèmes qui sont parvenus jusqu'à nous aujourd'hui.



Le dessin de Mana Neyestani est toujours aussi bon, avec un trait qui est expressif, dans des compositions marquées à la limite de la caricature ou du burlesque parfois. C'est un peu en décalage avec le propos, ce qui le renforce à mes yeux, tout en permettant parfois de mettre de façon assez inédite son propos en image. Il a un sens de la composition et de la mise en image qui allie souvent l'inventivité avec une constante lisibilité. L'utilisation de cases constantes est présent à côté de mise en scène de plongée/contre-plongée spectaculaire.



Bref, une nouvelle fois l'auteur sait nous pondre une petite merveille qui a de quoi réjouir : une lecture prenante et qui fait durement réfléchir, mais qui a également une atmosphère prenante et presque angoissante. Dans quel monde vivons-nous, tout de même ...
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Petit manuel du parfait refugié politique

Dans les traits de Mana, on retrouve les talents des dessinateurs humoristiques des années 1960 de la revue Planète : le silence a toute sa place et le blanc de la page est tout aussi dérangeant que la grisaille des prisons.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Une métamorphose iranienne

On est plus sur un roman illustré qu'une simple BD.

De plus, l'histoire est assez poignante, il s'agit de l'histoire d'un dessinateur de bande dessinée en Iran qui se voit finir en prison à cause d'un de ses dessins.

On suit donc toute son histoire qui est assez surprenante, on voit comment un état peut chercher des boucs émissaires pour insuffler un contexte malsain au sein de la population.

Histoire vraie qui fait beaucoup réfléchir, très intéressante à parcourir
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L'araignée de Mashhad

Au fil des entretiens menés par les deux journalistes, comme dans de petites scènes saisies sur le vif, Neyestani dépeint avec talent une société schizophrène dont les contradictions et les zones d'ombre.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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L'araignée de Mashhad

Avec cet album, et ce fait moins divers qu’il n’y paraît, Mana Neyestani arrive ainsi parfaitement à montrer les hypocrisies d’une société rigoriste où les premières victimes sont les femmes.
Lien : http://next.liberation.fr/im..
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Une métamorphose iranienne

Un très beau roman graphique - reportage. Mana y raconte sa propre histoire de manière très intime, c'est ce qui fait la force de cet ouvrage. Il relate avec sincérité ses doutes, ses peurs, son amour pour sa femme et l'engrenage dans lequel il est tombé.

Sa quête de liberté est semée d'embûche, et montre l'absurdité d'un système contre lequel personne ne peut lutter efficacement. La manipulation dont il est victime est très bien retranscrite. Le ton de ses geôliers passe de l'amical à l'agressivité ; les événements peuvent basculer à tout moment.

Le graphisme utilisé sert particulièrement bien l'histoire. En effet, le dessinateur parvient à nous captiver par un traité très clair et accessible, tout en angle et en finesse. La noirceur est également très présente, comme pour appuyer le cynisme de la situation, voire l'humour noir dont l'auteur fait preuve.

Un document passionnant.
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Une métamorphose iranienne

L'aventure, kafkaïenne jusqu'au bout, est un imparable plaidoyer pour la liberté (d'expression, mais pas seulement). En Iran et ailleurs.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Une métamorphose iranienne

Une biographie puissante et terrible sur laquelle l’auteur porte un regard lucide et très profond.
Lien : http://www.bdencre.com/2012/..
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Trois heures

Je n'ai pas Lu les BD précédentes de cet auteur, et suis tombée par hasard sur ce livre. J'ai beaucoup aimé le dessin, alors j'ai pris. J'ai apprécié de découvrir un peu son univers, de comprendre la galère que peuvent vivre les réfugiés.

Dans l'ensemble une BD agreable, parfois drôle, parfois touchante, même si j'aurais préféré être un peu plus embarquée avec l'auteur, là on sent qu'il se retient encore, qu'il reste poli, sage, sans vague, alors qu'on perçoit bien que ça bouillonne intérieurement.
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Petit manuel du parfait refugié politique

En soi, une critique sur la bureaucratie française.



Et j’ai du mal à plaindre les situations évoquées ou à rire d’elles. Car finalement c’est ce qu’on traverse tous, et la bureaucratie n’est certainement pas un fait du hasard. Elle existe, et doit avoir ses rouages. Et alors que dire d’elle dans une demande d’asile ?? Elle parait indispensable. On ne parle pas de petit week-ends ou de vacances, mais de s’établir dans une nouvelle vie.



Ce qui est bien c’est que c’est un petit livre(t). Je l’ai lu en entier. Maintenant je n’ai pas du tout été sensible, je n’ai pas partagé quoi que ce fût que le dessinateur voulut nous partager.
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Les Oiseaux de papier

Nominé à la 51ème édition du festival international de la Bande Dessinée d'Angoulême, Les oiseaux de papier évoque une expédition de "kulbars", ces contrebandiers du Kurdistan iranien payés une misère pour faire passer des marchandises interdites par le régime entre la frontière irakienne et iranienne, qui tourne au désastre.



Par son trait de crayon unique, la voix de ses personnages, l'usage des contrastes, une palette de couleurs plus que réduite, Mana Neyestani restitue avec force et finesse ces chemins mortellement dangereux, les passages escarpés, l'injustice qui saute aux yeux, l'hypocrisie régnante, la trahison qui frappe. Eros s'invite entre les pages, mais Thanatos n'est jamais bien loin : une bande dessinée glaçante d'effroi et vertigineusement essentielle sur la situation iranienne.

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Les Oiseaux de papier

Une belle lecture.



Dans ce récit fictionnel, l'auteur aborde l'histoire de passeurs kurdes, transportant de la marchandise de contrebande vers l'Iran.



Iranien, Mana Neyestani connaît bien le contexte du pays. Il y était dessinateur de presse, jusqu'à son incarcération pour un dessin humoristique en 2006, qui a provoqué son départ en exil.



Le principal point fort de cette BD, c'est son scénario. On sent que l'auteur connaît son sujet : le récit est bien ficelé, avec des sujets forts (violences sociétales, ségrégation des Kurdes, frontières, dictature iranienne, inégalités et pauvreté...), des dialogues crédibles, des surprises... et une tension qui monte crescendo. La fin est particulièrement émouvante.



En débutant ma lecture, je trouvais les dessins un peu pauvres, ce qui n'était pas sans rappeler la condition des personnages eux mêmes d'ailleurs. Mais la proposition graphique, de Mana Neyestani, a fini par me convaincre : le découpage est efficace, son trait est expressif et il y a de belles idées, comme le tapis tissé peu à peu par Rojan, qui sert de transition aux chapitres. La couleur est rare, mais elle trouve quand même sa place dans le récit.



De cette manière, on est immergé petit à petit, pour finir par ressentir les émotions des personnages et frisonner à la vue des péripéties qu'ils traversent.



Enfin, Les oiseaux de papier est une BD qui invite à la méditation. On pourrait débattre des heures durant sur les thèmes du livre, comme la frontière iranienne par exemple : autant abstraite et injuste pour les Kurdes... qu'elle n'est un instrument de pouvoir et de répression pour l’État Iranien ; qui attire (pour la contrebande) et qui repousse (à cause des soldats, des mines...).



Pour conclure, que vous aimiez les récits d'aventure ou la BD du réelle, les thématiques sensibles ou la camaraderie virile, ce livre devrait vous plaire...



Tant que vous n'êtes pas iconoclaste.
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Les Oiseaux de papier

à travers le drame qui se noue entre les membres de cette équipée pitoyable, s’écrit d’abord un récit au suspense superbement ficelé.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Les Oiseaux de papier

Cet album raconte le parcours d’un groupe d’hommes, les kolbars, chargé de faire rentrer en Iran des produits de contrebandes en empruntant à pieds, des chemins périlleux entre la frontière iranienne et irakienne.



On va suivre Jalal, un jeune diplômé d’ingénierie qui prend part à au périple dans le but d’avoir de l’argent pour soigner sa mère souffrante puis quitter la région avec Rojan dont il est tombé amoureux mais malheureusement promise au vieux commerçant qui gère l’expédition.



Rojan tisse des tapis, seule, dans la maison père qui fait lui aussi parti de l’expédition. Elle tisse des tapis en attendant le retour de Jalal et enfin vivre une vie épanouie loin de ce quotidien monotone et de ce mariage forcé qui l’attend.



L’histoire va prendre un tournant lorsque les kolbars vont apprendre que la route habituelle est barrée par les gardes frontières qui n’hésitent pas à tirer dans le tas. Ils vont devoir emprunter un chemin encore plus dangereux avec leur paquetage pouvant atteindre 50kg.



À travers cette histoire, l’auteur dénonce le quotidien terrible de ces hommes et enfants vivant dans une précarité extrême et n’ayant pas d’autre choix que de prendre des risques inconsidérés pour pouvoir nourrir leur famille, se soigner,…

Une lecture qui fait relativiser!
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