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Critiques de Marco Martella (16)
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Un petit monde, un monde parfait

Venez, oubliez le temps présent, les ombres, l'absence de lumière qui obscurcissent le monde actuel... Je vous propose une échappée, je vous invite à une envolée, à une déambulation en marge du temps, à la lisière du réel. Je vous convie à rencontrer des amoureux de la nature, dans leur antre : un jardin morceau d'irréalité devenue palpable au travers de la douceur des feuilles, du bruissement des arbres, du parfum des fleurs, du chatoiement des couleurs, à arpenter des lieux encore habités de l'âme de sages ou de fous – mais qu'importe ! - qui les ont aimés, écrits, créés, vénérés, vécus...



Sur les pas de Marco Martella, nous voici "en voyage", sans songer ni aux distances, ni à la certitude d'une chronologie, nous voici transportés d'un jardin choisi à un autre, nous voici autorisés à une rencontre, puis à une autre : autant de personnalités, de paysages, de regards posés, différents, comme on tenterait d'écrire et de repenser la définition du mot "jardin" et surtout le scintillement précieux qu'elle renferme et que nous oublions de contempler, trop pressés que nous sommes, dans nos temps affolés.





Vous pousserez la porte de jardins italiens, certains habités de sculptures effrayantes en pierre comme à Bomarzo, pour voisiner l'imaginaire et l'évidence d'une présence autant protectrice que juge des actions humaines, certains envahis du silence des hommes pour ne laisser parler que les feuilles qui murmurent ou les oiseaux qui pépient, lieux de pérégrinations songeuses et ressourçantes, de méditations enrichissantes et douces.



L'Angleterre vous mènera auprès de Vita Sackville-West et des foisonnements de couleurs inventés et créés...ou la Suisse vous attirera irrésistiblement auprès d'Hermann Hesse, de sa mélancolie et des précieux instants que le jardin lui offre, éloigné de l'agitation et de la folie qui embrase le monde...



La Vallée-aux-Loups et l'ombre de François-René de Chateaubriand qui chemine encore, diaphane sur ces sentes au milieu des cèdres qu'il aimait tant et qui témoignent encore aujourd'hui de sa présence passée...



Un jardin comme une acceptation de l'éphémère de la vie, comme celui que partage Pia Pera dans son bouleversant livre, une leçon d'acceptation de l'infinitésimalité de la durée de l'existence humaine en regard de celle des hôtes du jardin.



Une oasis fragile et bienveillante comme une offrande miraculeuse au milieu d'un désert, une méditation sur la nature même du jardin, sur la vérité du jardinier, sur la fulgurance d'un lieu, qui serait finalement le berceau de tout, l'origine première de la vie, et que l'homme dans sa folie ne saurait plus reconnaître ou a choisi délibérément d'oublier….



Et quand vous franchirez les grilles de Versailles, je gage qu'effrayé de tant de grandeur, de grandiloquence même - puisque vous le savez désormais, les jardins murmurent, chuchotent, narrent.... - vous ferez demi-tour devant cette image déformée de l'essence même du mot que vous essayez de saisir, de cette dimension immense qui échappe, vous enfuyant vers ce banc italien en pierre où seule frémit la brise, entouré du seul balancement des fleurs sauvages, où seuls les mots du vent vous accompagnent, à l'échelle de ce monde autre que vous espérez, une parcelle, un îlot, un lieu de surprise et de féerie...





Ce petit livre, c'est tout cela - et d'autres lieux aussi mais je vous laisse les découvrir tout autant que les photos en noir et blanc qu'on aimerait conserver en souvenir de cette fugue extasiée - un souffle de vent caressant, aussi bienveillant pour les tiges graciles que pour les arbres majestueux, aussi indulgent pour celui qui contemple la nature sans la voir que pour celui qui fait désormais corps avec elle comme une part de soi-même enfin retrouvée.

Le jardin, autre messager de l'imaginaire, comme les livres ou le poème, le jardin comme un lieu de survie dans un monde agité et trop bruyant, le jardin comme la main qui se tend et invite à regarder autrement, à vivre différemment, à écouter inlassablement...

Le jardin comme une parenthèse qu'il faut prolonger...



"Un monde dans un monde perdu

un petit monde, un monde parfait,

En un temps aveugle une petite chouette qui voit dans les ténèbres."

Vita Sackeville-West, The Garden.





Et je ne résiste pas à partager avec vous l'épigraphe de ce livre qui fut pour moi, par sa nature même, comme un appel pressant à pénétrer ces lieux que j'aime tant, comme l'assurée évidence d'une lecture enchantée à venir, comme la rencontre d'un livre-ami qui me parlerait d'autres amitiés choisies…



"And we've got to get ourselves

back to the garden.



Joni Mitchell, Woodstock





Alors, vous venez ? Poussons la porte et écoutons, contemplons, vivons vrais...
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Fleurs



Si je prononce le mot "jardin"...



Resterez-vous insensible, n'y entendrez-vous qu'un mot banal et sans poésie pour désigner un coin de verdure abritant éventuellement quelques fleurs ou, encore, si votre imagination se fait malgré tout un peu plus bouillonnante, vous fera-t-il alors évoquer quelques espèces plus rares ou exotiques au sein de cette verdure en écrin ?



Ou ce mot éveille-t-il intuitivement en vous une image de refuge, un abri, presque un ermitage, un lieu proche du paradis, une végétation foisonnante, des cris d'oiseaux et des couleurs à en faire ternir le plus beau des arcs-en-ciel ? Fait-il scintiller ce sur quoi votre regard s'accroche, agit-il comme un pinceau qui enlumine tout ce qui vous entoure ?





Si le murmure du mot "jardin" vous transcende alors ce petit livre vous sera précieux et je gage qu'il trouvera une place à demeure dans une de vos poches. Je ne le raconterai pas, ce serait dommage de vous priver de l'émerveillement de ses pages, qu'on déguste comme une friandise rare et délicieuse, un repli en vous-même dans un lieu de sérénité.





L'auteur, un brin facétieux, précisons-le tout de suite, vous emmène dans différents endroits où la nature a été sculptée - ou pas !- pour en faire un lieu où se ressourcer, se retrancher de ses semblables car bénéficier des pouvoirs presque magiques d'un jardin est souvent un acte égoïste ! Ensuite viendra le temps du partage, et encore, on autorise le visiteur à s'extasier, à s'enquérir du noms des merveilles qu'il découvre et c'est tout. Les bienfaits d'un jardin ne se communiquent pas de l'un à l'autre, on est envoûté ou on ne l'est pas...



Vous croiserez des écrivains, fantasques personnes dont le nom est indissociable des jardins comme Emily Dickinson. certains qui dialoguent avec l'au delà pour s'enquérir des secrets d'un jardin que personne n'a jamais vu comme Enrique Vila-Matas, d'autres encore qui racontent l'importance du lieu durant leur vie à tel point qu'ils en ont fait leur occupation principale, comme Gilles Clément - grand admirateur des folles herbes et fragiles fleurs éphémères que la nature généreuse nous offre et que nous ignorons souvent , tant nous sommes aveugles De La simplicité délicate - pas une profession, non, plutôt un acte d'entrée en "religion", celle qui s'avérerait exquise et folâtre, qui serait la science d'aimer et de faire jaillir et prospérer des merveilles végétales tout en restant éternellement émerveillé du miracle de leur existence.



Et si vous croisez, au cours de ces entretiens, des êtres dont la recherche bibliographique ne vous en dira pas davantage, l'auteur a-t-il volontairement créé quelques silhouettes fascinantes qui sauront vous définir l'intrinsèque esprit d'une forêt, ou vous émouvoir pour avoir recréé à l'intérieur le fabuleux jardin quelles ont du quitter, l'âge venant.





Quand il ne vous parlera pas de son enfance et du parfum envoûtant des fleurs de citronnier l'évoquant avec tant d'alacrité que vous vous surprendrez à le respirer, vous aussi charmé de son pouvoir apaisant, tout en murmurant à l'envi le nom de ces fleurs qui, à lui seul, en dit déjà tant de leur délicatesse : Zagara...





Belle déambulation florale à vous !

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Les fruits du myrobolan

Un livre charmant et poétique.

Chaque chapitre est une rencontre avec des voisins, un gardien de musée, un passionné de Beckett,... que les jardins rapprochent.

Il est questions de ballades champêtres, de fruits, d'arbres, de fleurs et de campagne.

La plume est élégante et posée.

Une promenade hors du temps et qui fait du bien.

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Les fruits du myrobolan

À l'entrée du village où vit Marco Martella pousse un myrobolan qu'il n'avait jamais trop remarqué avant qu'un cantonnier avisé ne lui en signale la beauté... ("Le goût du sauvage", p. 15 à 29). Quand voisins et interlocuteurs entendant son accent italien lui demandent pourquoi il a "échoué au fin fond" de la Brie Marco Martella répond simplement - "Le village était silencieux et le silence était tout ce dont j'avais besoin pour écrire et faire mon jardin". À cette question qui lui est posée, d'autres viennent en écho ou à coté de réflexions plus mélancoliques au gré des dix réjouissants petits chapitres de son dernier livre. Style narratif et dialogues vont bien à ses déambulations très habitées où Martella nouvel humaniste cultive un certain art de la conversation au cours de ses rencontres. Celui de la méditation aussi, dans les jardins qui "s'éloignent" et "s'effacent" à l'ombre d'âmes errantes illustres ou modestes qui peuplent les villages ("Frères fantômes", p. 31 à 42 ; "Le pavillon hanté" p. 115 à 131), les vergers désertés, les parcs et bosquets oubliés de l'immensité céréalière ("Traces", p. 101 à 112).



- "Où irais-je si je pouvais aller ? - Que serais je si je pouvais être ?" (Textes pour rien, Beckett) déclame un brin pompeux l'auteur d'un hypothétique essai sur Robert Walser que Martella nous présente comme son ancien professeur de littérature (lui-même "échoué dans la Brie"), avec lequel il marche devisant en direction de la maison de l'écrivain à Ussy. - "Savez vous pourquoi il a échoué ici ?" Interroge Martella à son tour...(douce ironie). Murmures de livres à travers la campagne briarde par-dessus le bruit du monde. - "Je sais que dans le monde qui vient de naître, ce monde technologique, virtuel et tellement bavard qui n'est pas celui dont on rêvait, la littérature ne sert plus à rien. Si l'homme qu'elle présupposait et auquel elle s'adressait n'est plus, elle n'a plus de raison d'être", dit encore l'ex-professeur en retraite ("Dernières pommes", p. 45 à 64).



Dans le sillage de cette inquiétante perspective une autre, à l'égard du règne végétal auquel Martella prête extrême attention et qu'il partage avec son ami Pascal facteur-jardinier : "La vue des chênes et des charmes morts sur pied l'avait accablé. Sans parler de l'écorce craquelée de certains frênes, certainement pas bon signe. Il était entré dans mon jardin parce qu'il avait besoin, je crois, de partager avec quelqu'un le poids qui pesait sur son coeur et parce qu'il avait nulle part où aller. - "Aujourd'hui non plus, pas de pluie..." dit il" (p. 181). d

De son propre jardin Martella dit peu. Sauf qu'il entretient une prairie fleurie. Est-ce suffisant pour dire que l'esprit de son livre pourrait s'en ressentir ? Le geste du jardinier rattrape-t-il le geste de l'écrivain à moins que ça ne soit l'inverse ? Avec Martella tout est possible ! 



Littérature et jardins ensemble et partout ici qui font s'épanouir d'invisibles affinités méditatives et poétiques. En compagnie de quelques figures réelles ou fictives, solitudes vivifiantes de son environnement villageois, ou plus lointaines. Dans le jardin de Suzanne dont le dénuement hivernal signe de sa splendeut secrète l'écriture de sa vie ("Les fruits étranges de la consolation", p. 67 à 79) ; ou chez Ludovic dans le calme d'une soirée d'été près d'un massif de carottes sauvages de son "jardin de rien du tout" un verre à la main (p. 143), le "penseur de province" avouant qu'il a plus appris en voyant "la grande sagesse à l'oeuvre chez les vieux arbres mourants" du parc de Montaigne en Perigord que durant sa vie entière passée à étudier Les Essais ("Un jardin imparfait", p. 135 à 147). Silence et solitude encore et toujours, dans le jardin défait de Violet Trefusy où l'auteur à l'illusion de vivre, sous "les signes de la décadence", la jeunesse éternelle d'un temps sans âge venu de "l'ombre d'un tilleul ou du pied d'un socle vide" (p. 88). le temps de la consolation cher à Proust ("À Saint-Loup", p. 83 à 98). 



Lors d'un retour dans la ville Éternelle, d'où il vient, raconté à l'autre bout du livre c'est un autre "exilé", Ibrahim, éloigné de sa Cappadoce natale qui lui fait penser alors qu'ils déambulent dans le parc des Aqueducs en évoquant la poésie de Pasolini : "Vue depuis là-bas, ma taciturne campagne du Nord devient attrayante et au bout de quelques jours j'ai envie d'y retourner. Car c'est dans ce pays qui n'est pas le mien que je peux retrouver ma vraie Rome, celle dont je rêve, la Rome parfaite qui console de tout car elle n'existe pas vraiment" ("Seuls avec leur ombre", p. 152). Tout est dit. Martella va-il continuer à planter ? Oui, et à rêver, et à écrire sous les cieux briards en oubliant les amandiers, un jeune myrobolan sauvage s'étant frayé un passage près du portail de son jardin.







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Fleurs

Être à la fois jardinier et écrivain, quelle douceur de vivre !



Dans ce recueil de nouvelles, chacune porte un nom de fleurs et est prétexte à conter des rencontres et des lieux. Ainsi, celle intitulée « Pensées » nous emmène sur les traces d’Emily Dickinson à travers la rencontre de l’auteur et de Stephen Tremblay, responsable de la Dickinson collection à Harvard. Il nous parle du domaine et de l’herbier réalisé par Emily où il admire des dizaines de variétés de pensées. « Roses » évoque Enrique Vila-Matas, Picasso, le poète Teodor Céric et son recueil « Jardins en temps de guerre » ou encore les jardins de l’Alhambra ou celui des Tuileries.



Chaque page exhale la rose, le chèvrefeuille, l’herbe fraiche… Tout l’ouvrage est empreint de la poésie des fleurs.



J’ai beaucoup aimé ce petit livre des éditions Acte Sud, découvert grâce à une copine du club de lecture. Marco Martella, historien des jardins, s’intéresse à la façon dont ils nous enseigne à vivre dont ils reflètent la personnalité de leur propriétaire. Ils aiment les jardins un peu sauvages où les insectes peuvent se régaler, où la main de l’Homme ne domine pas la fantaisie des fleurs mais vit en harmonie avec elles.



L’écriture est douce, fine, agréable et poétique. Les descriptions laissent rêveur et donnent envie de visiter chaque espace qui se dessine lentement sous nos yeux. Un réel art de vivre et de paix émerge de chaque page. Un ouvrage idéal à offrir aux passionnés de jardin.
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Les fruits du myrobolan

Mélancoliques déambulations au coeur de la Brie, où l'auteur écrit et cultive son jardin, mais aussi où il se promène avec un regard qui donne envie de le suivre. Pruniers sauvages aux fruits âpres, vergers abandonnés, villages où la vie semble à la fois dormir et résister; c'est méditatif, plaisant, très élégant dans le style. Il y a beaucoup de poésie dans ces courtes nouvelles, mais une poésie discrète, un peu comme une violette dans un sous-bois.

Cela donne envie de chausser des bottes un jour de pluie et de couper à travers champs, de s'enfoncer dans la campagne pour voir ce qu'on y trouvera, débarrassé de la voiture où tout va trop vite. Cela donne aussi envie de découvrir le reste des oeuvres de cette si jolie plume.
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Fleurs

Une sommité de l’art du jardin pour évoquer la puissance évocatrice des jardins dans la vie des écrivains et bien au-delà.

Chaque chapitre fait appel à un auteur, un chercheur, autant de sommités qui évoquent chacun à sa manière une treille de roses, un jardin d’enfance, la poésie de parterres abandonnés ou encore le charme envoutant un propriétaire qui rend son jardin à la nature.

Un moment de lecture au charme absolu.

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Les fruits du myrobolan

J’avais offert ce livre à un jardinier qui aime les livres, il me l’a prêté à son tour : j’avais bien choisi.

« Le goût du fruit du myrobolan était celui qu’ont les choses libres et sauvages, un goût austère mais doux, réconfortant même et étrangement familier. »

180 pages sensibles partagées en 10 chapitres délicats offrent des mots « simples » comme on dit de certaines plantes, « les simples », depuis un titre qui évoque un prunier prometteur d’une magnificence réservée aux poètes, aux patients, à ceux qui connaissent aussi « les fruits de la consolation. »

« Où, dans quels bienheureux jardins constamment arrosés,

Sur quels arbres, aux calices de quelles fleurs tendrement défleuries,

Mûrissent-ils, les fruits étranges de la consolation ? »

Rainer Maria Rilke

Rien de tapageur, mais une attention à la nature Briarde :

«Un monde qu’on ne fait que traverser en étranger et dans lequel cependant la splendeur, à l’état de restes ou de fragments clairsemés, surgit de temps à autre».

Souvent proches des livres ses personnages sont vus avec amabilité : un professeur qui aurait connu ¬Samuel Beckett, un autre Pasolini, une vieille dame qui a toujours rêvé d’être écrivaine, des doux originaux mystérieux et discrets, le cantonnier ou le facteur…

« Les volets étaient fermés mais la glycine grimpant sur les murs et les rosiers, par delà les barreaux du portail, commençaient à fleurir. « On dirait que Suzanne est toujours là » dit mon voisin. »

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Fleurs

Des rencontres de personnages, l'auteur y compris, pour qui les fleurs ont été à l'origine d'un bouleversement. Une prof de fac disparue dans la forêt, les origines du jardin de Gilles Clément, les séances de spiritisme d'Enrique Vila-Matas, le jardin minuscule d'Emily Dickinson, les citronniers rêvés de l'auteur... Singulier, fragile comme les fleurs et fort comme peut l'être la Beauté, émouvant, dépaysant, limpide et vertigineux... de la vraie littérature qui a quelque chose à offrir. (l'auteur a également écrit "Le Jardin Perdu", "Jardins en temps de guerre", "Un petit monde, un monde parfait"...).
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Les fruits du myrobolan

Encore un voyage littéraire qui suit le fil des jardins, des parcs, des noms d'arbres pour nous faire rencontrer des personnages historiques - Beckett, Pasolini - ou anonymes - le Sibérien, une amoureuse de fantôme, qui ont tous un point commun : l'attention porté au délicat, à la nature, au saugrenu. La voix narratrice de Marco Martella est douce et nous berce de son regard si singulier sur le monde.

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Les fruits du myrobolan

C'est avec douceur et poésie que Marco Martella replonge dans ces instants suspendus, ou la nature est en éveil, où elle nous entoure et nous délivre ses trésors pour peu que l'on y prête attention. Une contemplation rafraîchissante comme la brise, où l'on croise ces livres fantômes qui n'auront jamais vu le jour, ces chez d'œuvres qui resteront à jamais dans les limbes, qui ne finiront pas sur une étagère, mais au fond des esprits qui les auront créés, sans point final. On y croise également Marcel Proust, Vita Sackville West tout comme le postier du village amoureux des jardins et bien d'autres inconnus.



Un voyage entre la France et l'Italie, mais où la beauté de la nature résonne avant tout, les histoires qu'elle nous raconte, l'éveil de la curiosité intellectuelle et les aventures philosophiques qu'elle contient, celles cachées dans les objets du passé, et bien sûr les fruits du myrobolan...



Un livre d'une grande beauté, une pause contemplative bienvenue.
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Fleurs

Un ouvrage inclassable, entre anthropologie, essai et narration. On a tout simplement envie de devenir jardinier, au fil de la lecture, quand on comprend, avec Marco Martella, toute la profondeur et la délicatesse de cette activité.

Un hommage à la nature et à l'harmonie possible entre l'homme et elle.
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Les fruits du myrobolan

D’une écriture splendide, attentive aux détails de l’humain comme de la botanique, mais sans aucune cuistrerie, Les Fruits du myrobolan offre ainsi à découvrir un espace dont il importe peu, en définitive, de savoir s’il s’accorde à la vérité des lieux : c’est d’abord un ­espace de rêve et de mots, et l’écrivain se montre d’autant plus fidèle à son « petit monde » qu’il en réinvente la représentation à travers la littérature.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Fleurs

L’écrivain et jardinier livre huit récits de rencontres qui brouillent à l’envi la frontière entre bibliothèques et jardins, réel et fiction.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Fleurs

Laissez-vous transporter par ces merveilleux petits récits qui lient un espace végétal et une personne touchée par lui. Marco Martella a une plume simple et poétique qui ne peut que faire écorent ces lieux romanesques sous vos yeux. Perdez-vous dans une clairière cachée au milieu de la foret américaine de Hoh, arpentez le parc ensauvagé du château de Ringkobing, enivrez-vous du parfum entêtant des citronniers de Sicile en fleurs et rencontrer Pia, Jacob, Emily Dickinson, Annamaria et même William Morris! Le temps, la vie et la mort, la beauté et la sensibilité: autant de thèmes doux-amers qui président cette œuvre. Et puis, comment résister à cette sublime couverture ?



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Fleurs

Charmante évocation de jardins à travers une écriture pleine de digressions qui bouscule les frontières entre descriptions, autobiographie, souvenirs, rencontres et récits. On en sort avec l’impression d’avoir visité des jardins abandonnés où plane encore le parfum zagara des fleurs de citronnier sous le soleil de la Méditerranée et le désir de se fabriquer une herbier imaginaire parfumé où seraient rassemblées en farandole toutes les fleurs que l’on a aimé, dont les femmes, au parfum de l’amour…

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