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Autres jardins
Liste créée par Alzie le 10/07/2023
21 livres. Thèmes et genres : jardins , art des jardins , littérature , essai , nature

« Il est des lieux qui semblent résister mieux à cette destruction lente et apparemment inévitable. Des endroits qui parviennent à réserver leur âme et que la bêtise de la civilisation n’arrive pas à édulcorer facilement. Là, l’expérience de la beauté, du mystère vivant de l’être est encore accessible au commun des mortels. Je parle bien entendu, des jardins. » ("Le Jardin perdu, Jorn de Précy", alias Marco Martella)-----------------------------------

Courte halte estivale méditative, sous l'égide du poète J. Keats et avec R. M. Rilke souvent cités par Marco Martella, pour découvrir, en compagnie de ses hétéronymes et de quelques autres, les livres de cet auteur historien des jardins amoureux de Bomarzo (Italie) fondateur de la revue Jardins, et à la suite de toutes les très fructueuses listes sur le même thème :

"Des jardins, des jardiniers, des hommes et des femmes" ; "Mon jardin est le plus beau" ; "Des jardins, des fleurs et des plantes" ; "Histoire de jardins : sagesse ou déraison ?" ; "Jardins" ; "Des femmes et leurs jardins" ; "Jardins littéraires" ; "Herbiers et jardins d'écrivains" ; "Le jardin dans la BD" ; "Les jardins asiatiques " ; "Jardins, poésie et utopie... Autour du mécène idéaliste Albert Kahn" ; "Jardins ouvriers petites bulles de liberté et de poésie!" ; "Les jardins d'artiste".



1. Les fruits du myrobolan
Marco Martella
3.95★ (55)

Je posai ma cigarette sur le parapet du pont et m’approchai de l’arbre. Je cueillis un fruit et je le portai à ma bouche, méfiant, comme c’est souvent le cas quand on mange un fruit poussant spontanément dans la nature. Je ne peux pas dire que sa saveur un peu âcre me plut. Il fallut que j’en mange un autre, puis encore un autre avant de comprendre : le goût du fruit du myrobolan était celui qu’ont les choses libres et sauvages, un goût austère mais doux, réconfortant même et étrangement familier.
2. Le jardin perdu
Jorn de Précy
4.22★ (41)

Première traduction française du précis sur l’art des jardins de Jorn de Précy, une des voix les plus énigmatiques et originales de l’Angleterre victorienne. A la fois traité fondateur, manifeste existentiel et réflexion sur le rapport de l’homme à la nature qui préfigure les théories contemporaines de l’“écologie profonde”, cet essai rappelle que jardiner est avant tout une façon d’être au monde. Mais il affirme également que le jardin est devenu un lieu de résistance, en rupture avec la société de masse dominée par l’économie. Qui est Jorn de Précy ? On sait peu de choses sur cet Islandais mystérieux et solitaire, né en 1837. Il aurait quitté très jeune son pays pour visiter l’Italie et la France, et plus précisément leurs célèbres jardins. Il se serait ensuite établi en Angleterre, pour façonner patiemment, durant près d’un demi-siècle, son célèbre “ jardin sauvage” de Greystone. En 1912, à la fin de sa vie, il rédige ce précis, qui est bien davantage une réflexion sur le rapport de l’homme à la nature et une biographie jardinière qu’un traité technique. Il y expose ses idées sur les jardins mais aussi ses observations sur les mutations sociales d’une époque où se manifestaient les prémisses de la modernité : la perte du spirituel, le matérialisme triomphant, l’urbanisation et la dégradation des paysages. Au fil d’un récit où le lecteur voit défiler les grands jardins de l’époque, des jardiniers et des philosophes amis de l’auteur, Précy laisse apparaître peu à peu sa vision du monde : comment renouer avec la nature, comment comprendre et respecter l’esprit d’un lieu, comment, pour citer Hölderlin, “habiter le monde en poète”. Chez Jorn de Précy, le jardin devient un espace propre à sauver l’homme des fléaux modernes, seul apte à le ressourcer et à lui faire prendre conscience du fait qu’il appartient à cette Nature qu’il prétend dominer. Tour à tour badin, mélancolique, ironique, féroce et touchant, ce texte frappe par sa stupéfiante actualité. Les idées de Jorn de Précy parlent de notre monde contemporain et semblent paradoxalement très en avance sur leur temps : la solitude de l’homme-masse, la prolifération des “non-lieux”, le nomadisme de l’individu moderne… En matière de jardins, Précy semble anticiper sur les pratiques “écologiques” d’aujourd’hui, de même que sa conception du wild garden préfigure des théories contemporaines comme le “jardin en mouvement” ou le “jardin planétaire” de Gilles Clément. Depuis sa sortie en 1912, ce court et brillant essai circule presque clandestinement en Angleterre. Aujourd’hui plus que jamais, il indique le chemin d’un nouveau rapport au monde dont le jardin serait le modèle politique, poétique et existentiel. Faut-il s’étonner que ce texte soit resté méconnu en France jusqu’à nos jours ? Sans doute. A moins que son “traducteur”, fin connaisseur de l’art des jardins anglais du xixe siècle, n’en soit le véritable auteur…
3. Fleurs
Marco Martella
4.18★ (95)

L’écrivain-jardinier Marco Martella, auteur du Jardin perdu et traducteur de Jardins en temps de guerre, ouvre de nouveaux espaces, fragiles et accueillants, empreints de “la poésie des fleurs”. Narcisses, campanules, zagare (fleurs de citronniers), églantines ou berces du Caucase, les fleurs ici cueillies exhalent le souvenir nostalgique de l’enfance, d’une rencontre, d’un éblouissement, comme autant de concentrés de vie.
4. Traité succinct de l'art involontaire
Gilles Clément
3.50★ (8)

La nature a laissé, de ses modifications au cours de la marche du temps, des empreintes profondes, blessures confondues, sillons, ornières du coeur de l'homme indissociés de l'âme de l'univers, salives mêlées d'une identique terre, enchevêtrements des érosions infléchies d'un même tissage dont se forgent la force, et le poids parfois trop lourd des négligences. A qui sait le voir, de la confrontation de l'osmose incongrue de la nature à celle de l'homme, une synergie s'en dégage qui crée accidentellement des tableaux d'une parfois terrible beauté. Et la nature, comme l'homme, coûte que coûte, s'en accommodent, accomplissant ensemble l'art de la vie.
5. Seul dans la splendeur : Edition bilingue français-anglais
John Keats
4.26★ (238)

John Keats demeure nimbé de son aura de poète romantique : il a su, de son destin malheureux, nourrir un art à l'exceptionnelle beauté. Une immense richesse symbolique transparaît sous la lumière, nocturne ou solaire, de ce poète aux accents intemporels.
6. Un petit monde, un monde parfait
Marco Martella
4.72★ (26)

Depuis toujours, l'homme entretient une relation étroite avec le jardin. Espace à la fois clos et ouvert sur le territoire qui l'entoure, il nous offre la possibilité de faire un pas de côté, de tenter d'autres manières d'être au monde, loin des modèles politiques ou existentiels dominants. Aujourd'hui, il se peut que le jardin soit là pour nous rappeler que c'est poétiquement, comme le dit Hölderlin, que nous habitions autrefois cette terre, ou pour nous sortir de la solitude dans laquelle la foi dans le progrès et la technologie nous ont enfermés. Retrouver à contre-courant le chemin du jardin, c'est, dès lors, retourner à nous-mêmes ou à cette marge d'humanité qui résiste en nous. Au fil des pages, on se promène dans des jardins célèbres — Bomarzo et Ninfa en Italie, Versailles et la Vallée-aux-Loups en France, Sissinghurst en Angleterre — mais aussi dans des enclos verdoyants plus intimistes et discrets. Par l'évocation de ces lieux et de poètes qui, comme Philippe Jaccottet, Chateaubriand, Hermann Hesse ou Vita Sackville-West, ont exploré la question du paysage et le rapport entre la poésie et la nature, cet ouvrage propose une réflexion sur la place que le jardin occupe dans la modernité. Il nous éclaire sur les raisons qui poussent les hommes à cultiver des parcelles de terre destinées à devenir "des petits mondes, des mondes parfaits".
7. Jardins en temps de guerre
Teodor Ceric
4.44★ (44)

Si nous n'avons plus que peu de temps, si le monde autour de nous vacille et que la mort, sous toutes ses formes, avance, il ne nous reste qu'à faire d'un coin de terre, peu importe lequel, un endroit accueillant, un lieu pour plus de vie. En 1992, lorsque la guerre éclate en Bosnie, l’étudiant poète Teodor Ceric quitte Sarajevo. Pendant sept ans, il voyage à travers l’Europe, et au fil de son exil, il découvre des jardins souvent méconnus – à la marge, nés des rêves de leurs singuliers créateurs. Du jardin de Beckett, en Seine-et-Marne, au parc paysager de Painshill, près de Londres, Ceric raconte ces lieux et en révèle la dimension poétique et existentielle.? Marco Martella, découvreur du Jardin perdu de Jorn de Précy (prix Saint-Fiacre, prix P. J. Redouté, prix Versailles Lire au Jardin, premio Ceppo, prix Tortoni) a réuni et préfacé les textes de Ceric.
8. Lettres autour d'un jardin (1924-1926)
Rainer Maria Rilke
4.00★ (7)

Ces vingt-deux lettres, écrites en français, furent adressées par Rilke à Mademoiselle de Bonstetten entre 1924 et 1926, avec une longue interruption qui correspond à un séjour que Rilke fit alors à Paris. Ils ne se sont encore jamais rencontrés lorsque Rilke, de la Clinique de Val-Mont,, lui écrit de nouveau et l’invite, en voisin, à lui rendre visite. Mademoiselle de Bonstetten lui ayant parlé de cours d’horticulture qu’elle a suivis, il lui demande son aide pour aménager le jardin de Muzot, qui devient le sujet bientôt des visites et des lettres, et le fil conducteur de leur correspondance. Rilke dépeint « la petite messe matinale du printemps valaisan », lui recommande une conférence de Paul Valéry sur Baudelaire, lui offre le manuscrit d’un des Sonnets à Orphée, explique pourquoi il aime écrire en français et risque une question que ne désapprouveraient pas les écologistes : « Est-ce que les jardins d’autrefois, avec leurs fleurs simples et pieuses, n’étaient pas moins menacés, avant que la chimie ne s’y était mêlée… ? » Antoinette de Bonstetten m’a confié ces lettres cinquante ans après les avoir reçues de Rilke ; elle souhaitait les voir publiées à La Délirante dont elle aimait les choix et les livres. Les voici aujourd’hui, avec une des premières œuvres du jeune Balthus placée en frontispice, Paysage de Muzot, peinte à quinze ans depuis la Tour où vivait le poète.
9. Bomarzo
Pierre de Filippis
4.00★ (3)

Bomarzo, près de Rome, est un jardin de la Renaissance qui ne ressemble à aucun autre jardin de son époque. On l'a défini comme un anti-jardin, où les statues de monstres grimaçants illustrent les forces brutales à l'action dans la nature et l'inconscient humain, et s'opposent aux représentations idéalisées du XVIe siècle. Un jardin unique, étrange, complexe, fantasmatique qui laisse libre cours aux interprétations les plus variées, et continue, plus de quatre siècles après sa création, à émouvoir fortement le visiteur, interpelé par sa modernité.
10. Les jardins de Bomarzo
Hella Serafia Haasse
3.42★ (9)

Très tôt, Hella S. Haasse a été fascinée par ce que Victor Hugo appelait "ce tas de cendres éteint qu'on nomme le passé". Le besoin d'expérimenter avec les éléments du temps et de l'histoire n'a fait que croître au cours des ans. Les Jardins de Bomarzo, où l'auteur combine les recherches historiques, l'imagination et l'autobiographie, constituent une nouvelle étape dans son approche du passé. Selon elle, il peut exister sur un même sujet une infinité d'interprétations, toutes possibles ou plausibles, et il suffit parfois d'un détail, apparemment insignifiant pour qu'une situation historique donnée prenne un tout autre aspect. Ainsi ce livre sur les origines d'un parc maniériste de la Renaissance, situé au cœur de l'Italie et peuplé de sculptures déconcertantes, voire terrifiantes, témoigne des doutes grandissants de l'auteur sur la possibilité de jamais rendre ou recréer la vérité historique. Les Jardins de Bomarzo, tissé d'hypothèses sur des drames d'ambition et d'amour dans quelques grandes familles déjà rencontrées dans La Ville écarlate, telles que les Orsini, les Farnèse, les Borgia, et sur l'image du labyrinthe, symbole chargé d'un sens à la fois religieux et politique, serait-il un roman déguisé en essai ?
11. Brèves nouvelles de mon jardin
Hermann Hesse
3.96★ (41)

Hermann Hesse a vécu près de la nature toute sa vie. Grand marcheur, il consignait par écrit, au retour de ses promenades, ses observations et ses expériences. Ces notes sont le terreau d'une partie importante de son œuvre et ont inspiré ses plus belles pages. Mais Hesse était également un jardinier passionné. Nul mieux que lui ne sait décrire l'éclosion de la végétation au printemps, le vol d'un papillon dans la langueur d'un après-midi d'été, le plaisir de brûler des feuilles en automne, la clarté d'un matin de gelée blanche. Les vingt deux textes que nous présentons ici - articles, essais, notes, passages du journal et de la correspondance de l'écrivain -, tous inédits en français, sont une introduction à l'un des aspects fondamentaux de sa pensée. Ils constituent également une merveilleuse initiation à l'art d'observer la nature.
12. Dans ce jardin qu'on aimait
Pascal Quignard
3.66★ (188)

Le révérend Simeon Pease Cheney est le premier compositeur moderne à avoir noté tous les chants des oiseaux qu’il avait entendus, au cours de son ministère, venir pépier dans le jardin de sa cure, au cours des années 1860-1880. Il nota jusqu’aux gouttes de l’arrivée d’eau mal fermée dans l’arrosoir sur le pavé de sa cour. Il transcrivit jusqu’au son particulier que faisait le portemanteau du corridor quand le vent s’engouffrait dans les trench-coats et les pèlerines l’hiver. J’ai été ensorcelé par cet étrange presbytère tout à coup devenu sonore, et je me suis mis à être heureux dans ce jardin obsédé par l’amour que cet homme portait à sa femme disparue.
13. Une journée de bonheur
Pascal Quignard
3.47★ (50)

Au travers d’une méditation sur les fleurs, Pascal Quignard médite de l’aube à la nuit – et merveilleusement – sur le carpe diem : ne faut-il pas vivre l’instant plutôt que le cueillir ? " Tout le monde – du moins à l’occident de ce monde – se souvient de ce fragment de vers que Horace a écrit dans son XIe Ode : Carpe diem. Cueille, extirpe, arrache le jour. Je veux comprendre ce beau vers mystérieux : pourquoi songer à cueillir le jour ? Ne vaudrait-il pas mieux vivre le moment qui passe, plutôt que l’arracher à l’intérieur des heures qui se suivent ? " Pascal Quignard
14. L'Année du jardinier
Karel Capek
3.89★ (304)

Quel est ce curieux spécimen humain aux mains vertes ? Sous forme d'almanach, Capek observe avec humour et tendresse les manies du jardinier, partageant son effort et ses émerveillements au gré des floraisons. Cette promenade poétique de janvier à décembre est devenue un classique. « Dans le jardin de Capek on ne s’ennuie jamais. Mieux, on s’amuse. » Week-end, l’Express (Bruxelles) « Un petit trésor d'humour et de malice. » Télérama Traduit du tchèque par Joseph Gagnaire
15. La promenade sous les arbres
Philippe Jaccottet
4.06★ (36)

Ce très beau texte, paru pour la première fois en 1957, n'a rien perdu de sa force et de son originalité secrète. C'est un chant intérieur, aux confins du mystère de la transparence, aux approches de l'invisible.
16. Les Jardins statuaires
Jacques Abeille
4.12★ (1120)

"Je crus avoir écrit l'œuvre d'un fou." Jacques Abeille Que dire d'une œuvre si ample qu'elle échappe aux catégories littéraires ? Les jardins statuaires, c'est à la fois une fable, un roman d'aventures, un récit de voyage, un conte philosophique. À une époque indéterminée, un voyageur découvre un monde mystérieux où, dans des domaines protégés par de vastes enceintes, les hommes cultivent des statues... Nourri à la lecture des surréalistes, mais aussi des romans populaires, Jacques Abeille (né en 1942) a créé une œuvre qui rejoint celles de Mervyn Peake, de Julien Gracq, de Tolkien, mais dont le destin dessine une légende noire : tapuscrit égaré, faillites d'éditeurs, incendies et malchances ont concouru pendant trente ans à l'occultation de ce roman sans équivalent dans la littérature française.
17. Alberto Giacometti / Salvador Dali : Jardins de rêves
Serena Buccalo-Mussely
« Jardins de rêves » associe de manière inédite le travail d’Alberto Giacometti et de Salvador Dalí autour de l’idée d’un jardin imaginaire. Elle met en lumière leur amitié ainsi que leur goût commun pour l’exploration d’espaces rêvés. Giacometti et Dalí, membres du groupe surréaliste, fréquentent alors les mêmes cercles. L’échange entre eux est vif, intellectuel, créatif, et leurs œuvres entrent dans un dialogue fécond. Au début des années 1930, Giacometti et Dalí imaginent en commun un jardin extraordinaire pour le vicomte et la vicomtesse de Noailles. Ce projet à quatre mains, connu par des dessins, intègre des œuvres surréalistes de Giacometti dans un vaste paysage onirique caractéristique du style de Dalí. Ce paysage fantasmé intègre aussi un environnement sculptural conçu par Giacometti pour un espace en plein air, le Projet pour une place, reconstitué pour la première fois à l’Institut Giacometti. Ce chef-d’œuvre élaboré en 1931 illustre la conception du jardin que partagent Giacometti et Dalí et leur intérêt pour les formes ainsi que les images ambiguës.
18. Le jardin d'enfance
Elizabeth von Arnim
3.17★ (17)

Au milieu de sa vie, Elizabeth, la narratrice, retourne au jardin de la maison familiale. Les souvenirs affluent : peu à peu, elle laisse surgir un domaine personnel où s'expriment toutes les nuances de la sensibilité et du souvenir. Chapitre oublié de son classique Elizabeth et son jardin allemand, Le jardin d'enfance, ici publié pour la première fois en français et en édition séparée comme il avait été fait à l'origine, reflète le talent empreint de grâce et de délicatesse d'Elizabeth von Arnim.
19. L'âme de la nature
Jean-Marie Pelt
4.50★ (7)

"Les fleurs, c'est ma maison, ma maison, c'est une serre ; mon enfance, c'est un jardin ; mon futur, c'est un paradis terrestre..." Chez Jean-Marie Pelt, tout ramène au jardin : le jardin de l'enfance où son grand-père lui a transmis l'amour de la nature ; le Jardin d'Eden, où il a rencontré Dieu, la ville jardin en laquelle il a transformé la ville de Metz, le jardin Terre qu'il s'est donné mission de servir... Laissez-vous guider à travers les jardins de Jean-Marie Pelt et découvrez l'un des grands éveilleurs de conscience de notre temps, un homme en qui vibre L'âme de la nature.
21. Jardins, n°2 : Le réenchantement
Revue Jardins
4.67★ (6)

L’art du jardinier s’apparente à celui de l’enchanteur. Dans la Jérusalem Délivrée, le Tasse décrit le jardin des délices de la magicienne Armida : dans cet enclos luxuriant, labyrinthique, conçu pour ensorceler et pour retenir les chevaliers chrétiens, l’art imite la nature qui, à son tour, imite l’art, dans un jeu de miroir sans fin. Jamais le jardin n’a été autre chose et la magicienne rusée reste l’archétype même du jardinier. Espace du rêve, du dérèglement des sens, remise en question permanente du rapport de l’homme au monde, chaque jardin, aussi petit et naïf soit-il, convoque l’extraordinaire en son sein. Pour accomplir pleinement sa vocation, il doit susciter le merveilleux. L’histoire de l’art des jardins abonde d’exemples : le monde onirique des grottes des villas de la Renaissance, les fêtes somptueuses réunissant tous les arts dans les jardins princiers du XVIIe siècle, les fabriques évoquant des lieux et des époques lointains dans les parcs paysagers du XVIIIe siècle, l’émerveillement produit par le foisonnement naturel, paradisiaque, des jardins « sauvages »… Aujourd’hui, le jardin fait plus que répondre à notre besoin de merveilleux. Il ré-enchante les lieux de nos existences. Comme la poésie, il subvertit la modernité et devient, presque à son insu, un enclos de résistance. Il stimule notre imagination là où la prolifération des images et des technologies ne fait que l’occuper. Il réintroduit du mystère dans les espaces de la modernité sur-réglementés par les planificateurs du territoire, faits pour des usagers et non pour des individus. Il parle d’une époque où les humains, pour citer Hölderlin, habitaient la terre en poètes. La nature, vivante, féconde, généreuse, nous dit le jardin, est encore là, tout près de nous. Et il suffit d’un simple geste de jardinier pour recréer un lieu enchanté. Un monde habitable. Marco Martella
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