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Critiques de Margery Allingham (46)
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Au coeur du labyrinthe

Publié en 1930, cette seconde aventure d’Albert Campion continue à brouiller les pistes concernant cet étrange protagoniste, envisagé au départ comme une parodie du Lord Peter de Dorothy Sayers. Son identité est d’ailleurs mystérieuse, quoique l’on sache qu’il se prénomme en réalité Rudolph. Ayant utilisé de nombreux alias, souvent aux frontières de la légalité comme en témoignent ses connaissances dans le crochetage des serrures, Campion doit aider un juge américain, Crowdy Lobbett, à déjouer les plans de l’organisation criminelle Simister. Après avoir échappé à plusieurs tentatives de meurtres, Lobbett voyage sur un navire en partance pour l’Angleterre. Là, l’intervention opportune de Campion lui sauve à nouveau la vie. Par la suite, le gentleman aventurier prend sous son aile l’homme de loi qu’il cache dans le château de ses amis Giles et Biddy Paget, dans le petit village de Mystery Mile. Toutefois, l’arrivée d’un étrange chiromancien entraine des événements tragiques, dont le suicide du pasteur Swithin Cush. Peu après le juge Lobbett disparait au cœur du labyrinthe placé dans le jardin du château et Campion ne découvre qu’une valise remplie de livres pour enfants. C’est ensuite Biddy qui est enlevée et retenue en otage par l’organisation Simister.

Après la déception constituée par CRIME A BLACK DUDLEY, la première enquête d’Albert Campion, AU CŒUR DU LABYRINTHE ne s’avère guère plus convaincant. Les personnages sont relativement falots, Campion lui-même se montre souvent irritant et l’intrigue se révèle un peu confuse en multipliant les sous-intrigues, les coups de théâtre et les révélations concernant l’identité des uns et des autres. L’enquête en elle-même n’est pas très palpitante et la juxtaposition des clichés du whodunit classique (un château isolé dans lequel se confrontent divers suspects, un gentleman exerçant en dilettante ses talents de détective) et du thriller à base de mafia et autres organisations criminelles omniscientes dirigées par un grand méchant mystérieux (assimilé textuellement à un émule de Fantomas) ne fonctionne pas vraiment. Le tout se rapproche des romans policiers d’Edgar Wallace dans lesquels la science déductive du héros est peu exploitée, l’auteur privilégiant les machinations criminelles, les coups tordus, les enlèvements, meurtres et autres séquestrations qui conduisent l’intrigue et la font progresser de retournements de situations en révélations fracassantes au détriment d’une véritable enquête. AU CŒUR DU LABYRINTHE avance dès lors de manière quelque peu erratique : les tentatives de meurtres sur le juge cèdent la place à son enlèvement qui passe à son tour au second plan une fois Biddy kidnappée.

Les romans d’Allingham délaisseront, par la suite, ce côté thriller pour se conforter davantage aux conventions du whodunit…Tout n’est donc pas perdu pour les amateurs du genre.


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Cercueils et Cie

Quel est le meurtre ?

Qui sont les personnages ? Et il y en a beaucoup !

Certains, dont le détective (?), ont des liens de parenté, lesquels ?

J'ai eu l'impression qu'il manquait un chapitre au récit.

Certaines scènes ont l'air de tomber comme un cheveu dans la soupe.

Un départ tellement confus, une avancée dans le brouillard et sans rien comprendre m'ont agacé au plus haut point.

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Cercueils et Cie

Injustement méconnue de ce côté de la Manche, Margery Allingham fut pourtant considérée dès les années 30, époque où elle commença « à officier », comme l’un des auteurs phares du roman policier britannique.

A tel point que la célèbre Agatha dut partager avec elle son fameux titre de « Reine du crime », ce qui n’est pas peu dire…

J'aime à penser que dans une autre vie, éternelle celle-là (les personnages ne survivent-ils pas bien souvent à leur créateur ?) , Poirot et Miss Marple durent et rencontrent peut-être toujours à l’occasion, dans leur monde éthéré de papier, le jeune héros longiligne de Margery, j’ai nommé le charmant Albert Campion, héros récurent de l’œuvre de la romancière et tout aussi doué que ses deux alter égos précités…



Cercueils et Cie, publié pour la première fois en 1949, est l’un des rares romans de Margery Allingham a n’avoir encore jamais été traduit en français… Pourquoi ? Mystère… Et Albert n’est plus là pour résoudre cette énigme… Enfin, j’ai peut-être ma petite idée - pourquoi pas un coup tordu de Poirot, une basse vengeance pour se débarrasser de son coriace adversaire tout du moins dans le cœur des français qui commençaient forcément à l'excéder (souvenez-vous, les anglais le prenaient toujours pour un "petit détective français", lui, si belge et fier de l'être...)



La suite ci-dessous :
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Crime à Black Dudley

Après deux essais peu concluants avec Albert Campion je tente à nouveau de m’intéresser à ce « professionnel de l’aventure » (ainsi qu’il se définit). Quoique cette quatrième enquête soit plus réussie et se rapproche davantage d’un whodunit classique, le résultat n’est pas non plus transcendant.

Caroline Faraday dirige sa maison à l’ancienne, comme au XIXème siècle, et, en 1931, continue de régner sur ses enfants que, d’ailleurs, elle traite comme tel bien qu’ils aient atteints un certain âge. Evidemment, ils sont oisifs, se querellent entre eux et se reposent sur la « mama » qui tient fermement les cordons de la bourse. Lorsqu’un des enfants de la famille, Andrew, est découvert assassiné Albert Campion débute ses investigations…

Prenant comme base les ingrédients coutumiers du « Golden Age », LA MAISON DES MORTS ETRANGES comprend la traditionnelle famille figée dans ses coutumes d’un autre âge, l’habituelle mère de famille régissant l’existence de sa progéniture et les meurtres successifs…

Campion intervient et semble pouvoir résoudre l’énigme : quoiqu’il se mette rarement en valeur (à l’opposé d’un Holmes ou d’un Poirot) notre aventurier comprend l’incroyable machination orchestrée contre cette famille. L’enquête elle-même parait erratique et ne passe pas par les habituels interrogatoires de suspects, donnant au lecteur une impression de confusion. A vrai dire le récit n’est pas vraiment passionnant et l’attitude très en retrait de Campion m’a paru problématique : il manque de présence pour s’imposer. Evidemment c’est purement personnel puisque d’autres trouvent, au contraire, sa caractérisation fort intéressante.

Notons cependant que la romancière aide son lecteur en lui offrant quelques « bonus » bien utiles comme un arbre généalogique de la famille, un plan de la maison et même un chapitre récapitulatif intitulé logiquement « le résumé ».

Les explications finales s’avèrent, elles, bien trouvées et franchement surprenantes : l’identité du meurtrier ou les explications de ces morts étranges démontrent une indéniable originalité qui rachètent, en partie, les longueurs précédentes.

En résumé, LA MAISON DES MORTS ETRANGES constitue une lecture mitigée : des fulgurances, des passages réussis et d’autres plus laborieux voire ennuyeux notamment de par la personnalité de l’apprenti détective. Le tout reste cependant plus réussi que les deux premiers romans où apparaissent Campion et les admirateurs (il y en a !) de cet étonnant aventurier peuvent y jeter un œil. Pour ma part je pense en avoir (pour l’instant ?) terminé avec Allingham.


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Crime à Black Dudley

j'aime
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Crime à Black Dudley

Reçu dans le cadre d'une masse critique de Babelio (que je remercie), j'avais très envie de me plonger dans ce policier rappelant, par son résumé, les livres d'Agatha Christie, qui m'ont toujours beaucoup plu. Malheureusement, le souffle est bien vite retombé malgré une lecture, heureusement, rapide.



Le premier reproche qui me vient en tête, ce sont les personnages. Dans ce huis clos à la Cluedo, il y a trop trop trop de personnages dont beaucoup ne servant à rien. Au final, je me suis perdue entre tous ces noms qui, en plus, sont une fois appelés par le prénom, l'autre fois par le nom de famille. A devenir dingue ! De plus, malgré le huis clos, de nouveaux personnages arrivent à venir se greffer au noyau de base, histoire de bien vous semer en route. Déstabilisant et parfaitement agaçant.



De plus, ce que j'aime dans les policiers, c'est de pouvoir enquêter moi même pendant la lecture histoire de deviner, un peu en avance, le dénouement. Ici, inutile de se creuser la tête, il est parfaitement impossible de découvrir tous les tenants et aboutissants de ce crime. On connaît le fin mot de l'histoire à la toute fin et c'est juste hyper décevant de se rendre compte que " tout ça pour ça".



Bref, une énorme déception pour moi pour cette histoire qui présente peu d'intérêt finalement. Heureusement, il se lit vite, et c'est bien son seul avantage à mon goût...



Quant à l'autrice, je ne la connaissais pas mais vraiment, aucune comparaison, du moins pour ce livre, avec Agatha Christie. Le style est d'époque mais n'est pas gênant, mais le déroulé de l'intrigue est banal et très fouillis.



Bref, selon moi, passez votre chemin !
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Crime à Black Dudley

#LAUTREREINEDUCRIME

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Parce que je ne lis jamais les séries dans le bon ordre, voilà enfin mon retour sur le premier tome de la série Albert Campion ! Avec ce livre, j’ai retrouvé le plaisir de me plonger dans ce roman « ô so british » que je me suis dépêchée de lire avant la sortie des deux prochains « Au coeur du labyrinthe » et « La nuit du tigre » (sortie le 4/11 😊)

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Dans une ambiance Cluedo, rendez-vous dans ce manoir chic - le château de Black Dudley, perdu dans la campagne anglaise. C’est le week-end, l’ambiance est festive, Wyatt Petrie, notre hôte, présente à ses invités une mystérieuse dague. Selon la tradition, il est dit que les participants doivent se passer la dague en courant dans les couloirs du château plongé dans le noir (on occupe son samedi soir comme on peut hein 😂) et ce qui devait arriver arriva, l’un des participants est retrouvé mort... Who did it ? Le tueur rôde forcément dans le château... 😱

▫️

Malgré mon regret qu’Albert Campion n’ait pas été introduit comme il se doit - n’étant qu’un simple invité ce week-end là, il reste assez discret - on retrouve le côté Agatha Christie. Personne n’est coupable mais tout le monde est suspect, personne n’a rien fait mais tout le monde s’accuse, on s’amuse à démêler le vrai du faux, tout ça pour arriver à la fin face à une révélation plutôt surprenante ! Bref, j’aime le côté huis clos, j’aime l’ambiance, j’aime la plume, alors je lirai les suivants avec plaisir ! 😊
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Crime à Black Dudley

Je ne sais pas trop quoi en penser.

Ce roman de 1929 est bien écrit, on y retrouve l'atmosphère classique du roman policier. Un château lugubre, une série de personnages à priori sans histoire, qui finalement cachent un ou plusieurs secrets et un meurtre.

Il y a énormément de rebondissements avant que l'on découvre qui a tué le colonel. Mais des rebondissements peu intéressants selon moi. L'histoire est montée en épingle, le lecteur est tenu en haleine mais en même temps s'ennuie. Trop d'histoires autour de Benjamin Dawlish et finalement pas assez autour du meurtrier et de sa victime.

Ce roman est le tome 1 de la série Albert Campion et pourtant ici c'est George Abbershaw qui mène l'enquête et gère la narration. Pourquoi ? Qui est vraiment Albert Campion qui ici joue le second rôle? Ça me donne envie d'aller découvrir le tome suivant Des fleurs pour la couronne. Car même si le roman a des défauts sa lecture a été agréable. A mi chemin entre le roman à enigme et le thriller ce roman présente une enquête qui se tient et un dénouement dans les quelques derrières pages.

Merci à Babelio pour m'avoir sélectionnée pour la MC de Mars

Et merci à Harper Collins Poche pour la magnifique couverture sombre et élégante (en rouge et noir)

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Crime à Black Dudley

Margery Allingham est une autrice dans la lignée d'Agatha Christie, donc je ne pouvais pas passer à côté, étant donné ma passion incontestée pour la reine du crime et le whodunit. En grande étourdie que je suis, j'ai découvert Albert Campion, dans sa seconde enquête "Des fleurs pour la couronne" au lieu de commencer par ce roman-ci. C'est n'est pas grave, car les deux romans réunis n'éclairent pas beaucoup le lecteur sur ce personnage de détective plutôt mystérieux et à l'apparence assez niaise.



Black Dudley est une demeure assez austère, appartenant à la famille Petrie. Le jeune et dernier descendant, Wyatt organise un week-end à la campagne, entouré d'amis et de son vieil oncle par alliance. Au cours d'un jeu au cœur du manoir plongé dans l'obscurité, l'un des participants est retrouvé mort, et des papiers importants disparaissent. Soudain l'ambiance dans la vieille bâtisse devient étouffante. Georges Abbershaw tente de faire la lumière sur cet événement, alors que des clans se forment et que Black Dudley semble de plus en plus isolé, sans moyen de communiquer avec l'extérieur.



C'est une intrigue policière assez étonnante, qui au début désarçonne le lecteur. Margery Allingham pose assez aisément le contexte étouffant de cette vieille bâtisse austère et de ces jeunes gens venus pour s'amuser le temps d'un week-end. Seulement certains sont là pour affaire, et des affaires pas très recommandables. Le crime arrive, mais rapidement, étant donné la situation et les enjeux, ce dernier passe au second plan. Il est vrai que les personnages dans l'immédiat ont mieux à faire. Et plus urgent surtout. Alors que le mort lui, est mort. Eux ne le sont pas encore...



Tout au long du roman, le lecteur attend. Le "héros" du roman est censé être un certain Albert Campion, mais ce dernier ne remplit pas trop sa tâche et les investigations sont laissées aux mains de ce Georges Abbershaw, médecin de son état. Le sieur Campion, lui passe plutôt pour un anti-héros, avec son physique de gringalet, ses cheveux filasses et ses grosses lunettes - probablement à double foyer. Il a un humour totalement en décalage avec le reste de ses contemporains, et semble perpétuellement à côté de la plaque. Pourtant, à certains moments, il est juste surprenant. (...)
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Crime à Black Dudley

La grande Agatha Christie ayant été élogieuse vis à vis de l'oeuvre de cette auteure, je me suis dit pourquoi ne pas tenter ? Certes, l'écriture est assez élégante, mais justement la qualité de ce roman n'est pas celle d'un bon Hercule Poirot.

L'intrigue commence plutôt bien, mais par la suite, les choses se corsent avec un tournant un peu trop grand guignol à mon goût, des dialogues un peu décousu par lesquels on veut souligner l'excentricité de Campion, mais qui donnent quelue chose de parfois assez décousu et une place laissée au hasard trop grande à mon goût.

Bref, un roman somme toute moyen
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Crime à Black Dudley

Un petit livre prometteur avec une dédicace d'Agatha Christie mais, pour moi, pas du tout le même plaisir...

Pourtant, le début est bien : un manoir isolé où un petit week end se prépare. Un colonel à la retraite et son neveu y accueillent quelques invités à la réputation parfaite... et pourtant à la suite d'un petit jeu de cache cache, l'un des personnages décède.

Qui? Pourquoi? L'enquête était tentante.... Mais en fait rien de tel... Nous voici dans une sombre affaire de trafic (de?...), d'espionnage.... En effet, une correspondance cryptée a été dérobée et tant que le-la coupable ne la restituera pas, les hôtes seront à la merci d'un bien étrange et patibulaire allemand, prisonniers.

C'est tiré par les cheveux, confus et improbable... Trop de faits se côtoient sans s'imbriquer, pas vraiment un policier puisque le crime passe totalement au second plan. Les personnages ne sont guère attachants et le soi-disant héros, Albert Campion, ressemble plus à un clown qu'à un sauveur.... Franchement je l'ai refermé avec plaisir en me disant "plus jamais"... qu'importe la série...
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Crime à Black Dudley

Je cherchais un roman policier "sympathique", j'ai trouvé mon bonheur avec Crime à Black Dudley. Une petite recherche sur l'auteure m'a permis d'apprendre le terme de "whodunit" qui désigne le genre "roman à énigme". Il y a finalement deux énigmes : le meurtre et le mystère du gang, entrelacées, qui rendent la lecture assez addictive et j'ai tourné les pages sans m'en apercevoir ! Ce n'est pas un thriller au rythme trépident: il y a un certain flegme anglais, une retenue très aristocratique même dans les moments cruciaux, qui donne à l'histoire une certaine classe. Je comprends le mot d'Agatha Christie sur " l'élégance " des intrigues et le style du récit de l'auteure. Le personnage de Albert Campion créé ici reste une énigme fantasque qu'il faut apparemment suivre dans le tome suivant pour en faire plus ample connaissance. Le personnage d'Abbershow a un côté Docteur Watson et un peu Sherlock Holmes -deux en un- qui le rend sympathique, et sa désormais fiancée Meggie ne manque pas de cran ! Ce duo m'a semblé plus au coeur du roman et de l'action que Campion lui-même avec qui ils forment cependant le cerveau de l'histoire. La course poursuite dans les marais m'a laissée un peu sceptique et le chapitre final ne m'a guère surprise quant à la révélation du meurtrier, même si ses motivations n'étaient finalement pas celles que je croyais. L'ensemble est assez linéaire mais il est facile au lecteur de s'immerger et de se laisser entraîner dans l'histoire (je pense qu'un certain nombre d'auteurs actuels s'en sont inspirés !!)

en bref : un roman policier sympathique que les fans d'Agatha Christie et de romans policiers "british" apprécieront. Les accros au thriller n'y trouveront pas vraiment leur compte. Pour moi, il a "fait le job" !
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Crime à Black Dudley

Au cours d'un week-end au manoir de Black Dudley, le colonel Coombe meurt d'une crise cardiaque. Mais Albert Campion, le détective qui ne paye pas de mine, se méfie des apparences et décide de mener l'enquête. Il met au jour une conspiration autour du vieil homme.



Aussi célèbre qu'Agatha Christie en Angleterre, Margery Allingham reste en France une quasi inconnue. Un roman à énigmes bourré d'humour et une reine du crime à redécouvrir
Lien : https://collectifpolar.com/
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Crime à Black Dudley

Un vieux manoir anglais, des passages secrets, un huis clos à la manière d'un Cluedo, une atmosphère so british et les débuts d'Albert Campion, personnage excentrique et mystérieux nous rappelant parfois Arsène Lupin.

Un roman policier au charme désuet qui se laisse lire avec plaisir.
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Crime à Black Dudley

Aussi célèbre en son temps (les années 1930 à 1950) qu'Agatha Christie, Margery Allingham a écrit une série de romans autour de son personnage fétiche d'Albert Campion, sorte de grand dadais bien né mais ayant toutes les apparences d'un benêt, ce qu'il n'est pas. Dans "La maison des morts étranges" il est appelé pour enquêter dans un véritable "nid de vipères" : deux membres de la même maisonnée, légèrement dysfonctionnelle, meurent de mort violente... Tous les ressorts du genre Whodunit sont là, plus un peu d'humour. Plaisant.
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Crime à Black Dudley

En premier lieu mes remerciements à Babelio et aux éditions Harper Collins -collection noir au format poche, pour l operation de masse critique qui m a permis de découvrir cette contemporaine d'Agatha Christie et qui opère d'ailleurs dans le même genre littéraire.



Me voilà donc en possession de ce court roman policier " Crime à Black Dudley" où je suis invitée à découvrir la première enquête d un personnage récurrent pour Margery Allingham, Albert Campion.



Lors d'un weekend organisé par Wyatt Petrie dans un château isolé nommé Black Dudley, l'oncle de ce dernier meurt pendant une semaine de la Dague.



L'oncle invalide encourage en effet son neveu par alliance à inviter chaque mois de jeunes gens pour se divertir. Ce weekend ci, sont présents deux médecins, un financier, un sportif prometteur, de jeunes demoiselles, Albert Campion dont on ignore la situation, mais aussi 2 personnages à l apparence "mechante" . Alors que le jeune Wyatt raconte la tradition familiale de la dague qui Orne une salle et possède une apparence spectrale, le Dr Abbershaw qui collabore occasionnellement avec Scotland Yard en tant que légiste est pris d'un mauvais pressentiment .

Wyatt se laisse convaincre de reproduire à titre de jeu la cérémonie de la dague : ils seront donc dans le noir pendant 20 min à essayer de ne pas rester en possession de la fameuse dague, un mélange de balle au prisonnier et de colin-maillard : à l issue le perdant aurait un gage au dîner.



Alors que le jeu commence, le Dr abbershaw s eclipse vers le garage, plus intéressé par son auto que par le jeu. Alors qu'il est rejoint par Albert Campion, qui ressemble à un hurluberlu, le jeu touche à sa fin avec une situation inédite : l'oncle de Wyatt a été porté à sa chambre, victime d'une crise cardiaque.



Le fait est que des éléments discordants amènent le docteur Abbershaw à douter. La jeune femme que le bon docteur convoite lui confie avoir été en possession de la dague peu de temps avant la fin du jeu et que cette dernière était ensanglantée (pour preuve son mouchoir taché de sang séché), puis le Dr Prenderby se présente au moment du coucher pour le prévenir que l oncle est en réalité décédé et qu'il a approché pour signer un certificat d incineration sans pouvoir examiner le mort. Ayant refusé, il avertit Abbershaw que le seul recours pour signer le certificat s'avère être lui.

Abbershaw devenu suspicieux, accepte néanmoins de monter voir le mort pour signer le papier. Sa tentative de voir le cadavre, si elle n est pas probante, lui permet d arriver à la conclusion que l'homme n est pas mort d'un arrêt cardiaque mais sans doute d un coup de couteau dans le dos.

Contraints par les personnes étranges entourant la dépouille, le brave docteur signe le permis d incinerer.



Dès le lendemain, la véritable identité des occupants de la maison (les personnages a l apparence méchante et le personnel de maison) est revélee alors qu'un valet s'en prend violemment à Albert Campion à l'Aube. Il s'agit dune organisation criminelle bien décidée à ne laisser aucun des invités s'esquiver avant d avoir récupéré un objet précieux.



Dès lors les invités sont séquestrés et vont tenter de s'échapper et d'enquêter.



On découvre alors la personnalité atypiques de cet Albert Campion, mi voyou mi prestidigitateur mais qui semble avoir le cœur noble.



Le dénouement se fait au tout dernier chapitre sans jamais envisager la solution de l'énigme : qui est l auteur du meurtre ?





Même si la 4ème de couverture met en avant le personnage d Albert Campion, en ce qui me concerne c est plutôt un hors d'oeuvre. il partage allègrement la vedette avec le Dr Abbershaw : l'un permet le sauvetage , l'autre résout l'énigme.



Comme la citation d'Agatha Christie au sujet de l auteure, cette dernière possède une qualité d'ordinaire peu associée au roman policier : l'élégance. C'est en effet ce qu'on peut dire de la plume de Margery Allingham.

Peut-être top parfois ralentissant le dénouement de l'histoire.



Pour autant les amoureux de cette littérature policière, sans scène de descriptions de violences extrêmes, où la part est belle pour les enquêteurs qui cogitent, seront ravis de lire ce roman policier qui marque le début des aventures de Campion.



Je poursuivrai ne serait ce que pour en découvrirs plus sur ce mystérieux personnage



Bonne lecture à tous
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Crime à Black Dudley

J ignorais que Mme Margery Alligham était une concurrente D' Agatha Christie, ce roman date de 1929 et effectivement il est daté .Le lisant j ai eu l impression de regarder ces films policiers de l entre deux guerres , l image grisâtre avec des flous , la bande son crachotant aux voix désuètes et éraillées , le découpage des scènes un peu abrupt sans trop de liaison . l'intrigue peu compréhensible et soyons honnête n ayant peu voire aucun intérêt Les personnages dignes d un théâtre d ombres chinoises ou d une troupe d ectoplasmes . M ais j y insiste ce bouquin a été écrit il y a presque 1 siècle , à l époque après la Grande Boucherie de 14-18 et 20 ans avant celle plus horrible encore de 1939 -1945 , les Anglais n avaient pas vraiment réalisés que le siècle de Victoria était fini , ou plus probablement ne voulaient pas le voir . Alors bon je ne me hasarderais pas a vous en conseiller la lecture , mais si vous le croisez regardez le avec compassion comme le mélancolique témoignage d une époque et d une grandeur déchue
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Crime à Black Dudley

"Crime à Black Dudley" est le premier titre de la série des Albert Campion, héros créé par Margery Allingham. L'histoire me plaisait beaucoup et me faisait d'ailleurs penser à "Dix petits nègres" d'Agatha Christie. Wyatt Petrie réunit plusieurs amis dans son manoir, Black Dudley, lors d'un week-end. A cette occasion, il raconte l'histoire de ses ancêtres et du fameux rite de la dague qui consiste à se mettre dans le noir et se faire passer la dague de mains en mains. Les invités décident de rejouer ce rite mais à cette occasion, l'oncle de Wyatt, le colonel Coombe, est assassiné. Il est pourtant annoncé aux invités que celui-ci est mort d'une crise cardiaque. Le mystère grossit lorsque le narrateur, le docteur George Abbershaw, est sollicité pour signer le permis d'incinérer sans examiner le corps...



Ce roman m'a un peu décontenancée pour plusieurs raisons. Il s'agit de la première enquête d'Albert Campion. Pourtant celui-ci ne fait que passer dans l'histoire, il ne mène pas particulièrement l'enquête. C'est le Docteur Abbershaw, le narrateur, qui résout le meurtre. Alors le roman permet de planter le personnage d'Albert Campion, et donne envie de découvrir les autres livres de la série. C'était peut-être l'effet recherché, qui sait ?



Par ailleurs je ne m'attendais pas à un roman traitant du grand banditisme. Je m'attendais à un roman de "whodunit" classique, à l'instar d'un Agatha Christie, un roman centré sur la résolution d'un "meurtre domestique". Ce n'est pas le cas ici, ou en tout cas c'est un peu plus compliqué que prévu. Je n'en dirais pas plus !
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Crime à Black Dudley

J'ai découvert Margery Allingham et son personnage Albert Campion (dandy enquêteur dans le Londres bourgeois des années 1930) avec le roman Des fleurs pour la couronne. A la même période, Clém a reçu Crime à Black Dudley. J'ai eu envie de poursuivre la découverte de ce personnage tellement atypique.



Une fête entre amis, dans un manoir familial mais assez inquiétant, éclairé à la chandelle, en pleine campagne Anglaise, avec des jeunes bourgeois.



Un meurtre, déguisé en crise cardiaque, et des méchants qui retiennent les amis en otage.



Au 1er abord, c'est pour moi une déception. Comme je l'ai dit, je voulais découvrir un peu plus Albert Campion, et il est presque un personnage secondaire dans ce roman. Cela m'a particulièrement déstabilisé.



Il y apparaît un peu nié, et on se s'est pas vraiment qui il est au final (espion, enquêteur, benêt ou magicien...).



Si je mets de côté cette aspect là, j'ai été plutôt séduite par l'histoire initiale, qui est très prometteuse, avec cette vieille bâtisse pleine de passages secrets, une vieille légende de famille sous forme de rituel avec une dague mystérieuse et ce huis clos aux personnages intrigants et tous différents. Les méchants sont des mafieux, plutôt bien organisés.



Le personnage principal est donc un docteur, George Abbershaw, travaillant à l’occasion avec Scotland Yard...



Petit bémol : les femmes ont un rôle "secondaire" elles aussi, très à distance (petite nature devant être sauvées et/ou protégées, qui passent une partie du roman à pleurer).



Au final, là aussi je suis déçue par le fil rouge que j'ai trouvé un peu long, le crime arrive vite mais la suite est poussive. J'ai un peu lutté par moment pour continuer ma lecture. Les rebondissements en permettent pas de rester captiver. Même le dernier dans le chapitre final où l'on comprend la fin mot de l'histoire.



C'est un peu confus.



J'aurais du lire les romans dans l'ordre, j'aurais probablement plus apprécié celui-ci.
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Crime à Black Dudley

Ne connaissant pas Margery Allingham, contemportaine d'Agatha Christie, et son héro Albert Campion, j'ai eu l'occasion, avec Crime à Black Dudley, récemment sorti chez Harper Collins, de la découvrir.

Globalement, j'ai bien aimé ma lecture. Le roman est assez court, les chapitres également, et le huis clos que nous propose l'auteure est assez intéressant, un peu à la manière d'un Cluedo. Contrairement à ce à quoi je m'attendais, Albert Campion n'est pas le personnage principal du roman, seulement un invité parmi les autres, qui cache bien son jeu. Ceci n'est pas un mal, car il s'agit d'un personnage vraiment particulier; véritable caméléon, il a un comportement loufoque, arrive parfaitement à se faire passer pour un imbécile et se sort de toutes les situations. Je n'ai pas véritablement accroché avec lui et il reste vraiment mystérieux même une fois le livre refermé.

Le narrateur est un médecin consultant auprès du Yard, George Abbershaw, qui profite de l'invitation d'un ami à passer le WE dans son manoir, pour courtiser la femme qu'il aime. Oui mais voilà, tout ne se passe pas comment prévu puisque l'oncle de leur hôte décède au cours d'une activité nocturne. Que s'est-il passé ? Comment est-il mort ?

George, et l'ensemble des invités, vont se retrouver coincés au manoir par une affaire qui les dépasse. L'ambiance "vieille Angleterre" est marquée par le comportement et le langage des personnages, qui appartiennent à la haute sphère de la société. Ce petit côté so British est très plaisant et j'ai beaucoup aimé suivre le raisonnement et les déductions de George, personnage plutôt effacé, qui se révèle sous un tout autre jour alors qu'il prend les choses en main.

La trame de l'histoire fait un peu rocambolesque, et les méthodes employées sont parfois un peu expéditives. Mais le manoir a un charme fou, avec ses meubles anciens et ses passages secrets qui ne demandent qu'à être dévoilés. Des rencontres inattendues se font au détour des couloirs.

La galerie des personnages, si éclectiques, donne un côté un peu loufoque et un effet de groupe assez dynamique.

En bref, j'ai bien apprécié découvrir la plume classique de Magery Allingham et n'ai pas réussi à trouver par moi-même le fin mot de l'histoire. Je suis toutefois soulagée que l'ensemble du récit ne soit pas du point de vue d'Albert Campion, cela aurait donné des allures de farce au roman. Je ne serai pas contre l'idée de faire un échange avec Nadge, qui devrait bientôt vous parler Des fleurs pour la couronne où le rôle d'Albert est à priori tout autre.


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Jean-Baptiste Adamsberg
Azziz Bouzelouf

10 questions
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