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EAN : 9791033906209
256 pages
Harper Collins (12/02/2020)
3.08/5   51 notes
Résumé :
« Margery Allingham possède une qualité d’ordinaire peu associée au roman policier, l’élégance. » Agatha Christie

Wyatt Petrie, jeune aristocrate, organise un week-end festif dans son château ancestral de Black Dudley. Mais, alors que ses invités décident de rejouer un rite initiatique autour d’une dague dans le manoir plongé dans l’obscurité, l’un des participants est retrouvé mort. Accident ? Assassinat ? Les convives, dont un mystérieux jeune homm... >Voir plus
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Un jeune aristocrate invite des amis dans son château pour le week-end, mais au cours de la soirée, un des participants est assassiné.
L'auteure est présentée comme une contemporaine d'Agatha Christie et elle est censée écrire elle aussi des romans à énigmes, ce qui m'a intrigué.
Ce roman policier démarrait bien, il avait un petit côté anglais suranné qui n'était pas désagréable, mais rapidement l'intrigue est devenue très complexe et les scènes ridicules se sont enchaînées à une vitesse éclair.
Le nombre important des personnages a fait que je les ai tous rapidement confondus, les gentils comme les méchants et je ne comprenais plus rien à cette histoire très alambiquée.
J'ai péniblement terminé ma lecture en diagonale, mais j'avoue que le nom du meurtrier et son mobile m'ont semblé peu crédible et une partie de l'histoire n'a même pas trouvé d'éclaircissement.
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En premier lieu mes remerciements à Babelio et aux éditions Harper Collins -collection noir au format poche, pour l operation de masse critique qui m a permis de découvrir cette contemporaine d'Agatha Christie et qui opère d'ailleurs dans le même genre littéraire.

Me voilà donc en possession de ce court roman policier " Crime à Black Dudley" où je suis invitée à découvrir la première enquête d un personnage récurrent pour Margery Allingham, Albert Campion.

Lors d'un weekend organisé par Wyatt Petrie dans un château isolé nommé Black Dudley, l'oncle de ce dernier meurt pendant une semaine de la Dague.

L'oncle invalide encourage en effet son neveu par alliance à inviter chaque mois de jeunes gens pour se divertir. Ce weekend ci, sont présents deux médecins, un financier, un sportif prometteur, de jeunes demoiselles, Albert Campion dont on ignore la situation, mais aussi 2 personnages à l apparence "mechante" . Alors que le jeune Wyatt raconte la tradition familiale de la dague qui Orne une salle et possède une apparence spectrale, le Dr Abbershaw qui collabore occasionnellement avec Scotland Yard en tant que légiste est pris d'un mauvais pressentiment .
Wyatt se laisse convaincre de reproduire à titre de jeu la cérémonie de la dague : ils seront donc dans le noir pendant 20 min à essayer de ne pas rester en possession de la fameuse dague, un mélange de balle au prisonnier et de colin-maillard : à l issue le perdant aurait un gage au dîner.

Alors que le jeu commence, le Dr abbershaw s eclipse vers le garage, plus intéressé par son auto que par le jeu. Alors qu'il est rejoint par Albert Campion, qui ressemble à un hurluberlu, le jeu touche à sa fin avec une situation inédite : l'oncle de Wyatt a été porté à sa chambre, victime d'une crise cardiaque.

Le fait est que des éléments discordants amènent le docteur Abbershaw à douter. La jeune femme que le bon docteur convoite lui confie avoir été en possession de la dague peu de temps avant la fin du jeu et que cette dernière était ensanglantée (pour preuve son mouchoir taché de sang séché), puis le Dr Prenderby se présente au moment du coucher pour le prévenir que l oncle est en réalité décédé et qu'il a approché pour signer un certificat d incineration sans pouvoir examiner le mort. Ayant refusé, il avertit Abbershaw que le seul recours pour signer le certificat s'avère être lui.
Abbershaw devenu suspicieux, accepte néanmoins de monter voir le mort pour signer le papier. Sa tentative de voir le cadavre, si elle n est pas probante, lui permet d arriver à la conclusion que l'homme n est pas mort d'un arrêt cardiaque mais sans doute d un coup de couteau dans le dos.
Contraints par les personnes étranges entourant la dépouille, le brave docteur signe le permis d incinerer.

Dès le lendemain, la véritable identité des occupants de la maison (les personnages a l apparence méchante et le personnel de maison) est revélee alors qu'un valet s'en prend violemment à Albert Campion à l'Aube. Il s'agit dune organisation criminelle bien décidée à ne laisser aucun des invités s'esquiver avant d avoir récupéré un objet précieux.

Dès lors les invités sont séquestrés et vont tenter de s'échapper et d'enquêter.

On découvre alors la personnalité atypiques de cet Albert Campion, mi voyou mi prestidigitateur mais qui semble avoir le coeur noble.

Le dénouement se fait au tout dernier chapitre sans jamais envisager la solution de l'énigme : qui est l auteur du meurtre ?


Même si la 4ème de couverture met en avant le personnage d Albert Campion, en ce qui me concerne c est plutôt un hors d'oeuvre. il partage allègrement la vedette avec le Dr Abbershaw : l'un permet le sauvetage , l'autre résout l'énigme.

Comme la citation d'Agatha Christie au sujet de l auteure, cette dernière possède une qualité d'ordinaire peu associée au roman policier : l'élégance. C'est en effet ce qu'on peut dire de la plume de Margery Allingham.
Peut-être top parfois ralentissant le dénouement de l'histoire.

Pour autant les amoureux de cette littérature policière, sans scène de descriptions de violences extrêmes, où la part est belle pour les enquêteurs qui cogitent, seront ravis de lire ce roman policier qui marque le début des aventures de Campion.

Je poursuivrai ne serait ce que pour en découvrirs plus sur ce mystérieux personnage

Bonne lecture à tous
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George Abbershaw, pathologiste respecté ayant à de nombreuses reprises collaboré avec Scotland Yard, se rend au château de Black Dudley pour passer le week-end, invité par son ami Wyatt Petrie dans le but d'y rencontrer Margaret Oliphant dont, à sa grande surprise, il est tombé amoureux.
Le soir, à la table du dîner, George est pris d'un curieux pressentiment, comme s'il anticipait des ennuis à venir. C'est alors que les convives, après avoir écouté l'histoire de la dague contée par Wyatt, décident de jouer au Rituel de la Dague, basé sur une ancienne superstition qui affirmait que "tout cadavre touché par la main de son meurtrier se remettait à saigner de la même blessure mortelle, et que si l'arme du meurtre se trouvait à nouveau placée dans la main criminelle, elle se couvrait de sang comme au moment du crime." La règle du rituel devenu un jeu consiste à éteindre toutes les lumières pour que le chef de famille, un Petrie pure souche, remette la dague à la première personne rencontrée dans le noir, laquelle devait en faire autant avec quelqu'un d'autre. le jeu se poursuivait une vingtaine de minutes, chacun essayant de se débarrasser de la dague avant que le chef de famille sonne le gong du dîner. A ce moment, la personne en possession de la dague perdait la partie et devait s'acquitter d'un gage.
Le soir même, le colonel, oncle de Wyatt, est retrouvé mort d'une soi-disant crise cardiaque. Pourquoi son médecin personnel et Gidéon semblent-ils si presser de procéder à l'incinération? Pourquoi n'ont-ils pas laissé Abbershaw examiner le corps pour la déclaration de décès? Cette mort serait-elle suspecte? Pourquoi le colonel portait-il un masque de son vivant? Bientôt, tous les invités et leur hôte se retrouvent prisonniers dans la maison, gardés par une bande de malfrats prêts à tout. Mais Albert Campion veille...

Toute l'action du roman se déroule dans le château de Black Dudley, dans le Suffolk, comté situé à l'est de l'Angleterre. Les décors dans lesquels évoluent les personnages bénéficient de descriptions très soignées, les détails parfaitement en accord avec l'atmosphère lugubre et les événements dramatiques qui vont se dérouler dans ses murs: "...une imposante bâtisse grise, nue et laide comme une forteresse. Aucune plante ne venait habiller sa façade; les hautes fenêtres étroites étaient obscurcies par des tentures sombres...La négligence qui régnait dans le parc se retrouvait à l'intérieur, et pourtant une majesté désuète et plaisante émanait des boiseries sombres, des peintures aux cadres noircis, des meubles de chêne massif patinés, minutieusement sculptés, mais désespérément vierges de toute cire. La maison n'avait jamais été modernisée. Les candélabres en fer forgé du hall portaient toujours des cierges, et leur lumière animait des ombres immenses, comme des mains gigantesques et fantomatiques, qui se tendaient jusqu'au plafond de chêne." (Pages 9-11).
Mise en scène lugubre, digne des films gothiques tel que le Corbeau avec Vincent Price: "Tout un côté de cette salle longue au plafond bas était éclairé par des fenêtres à vitraux. Quelques bûches flambaient dans un grand feu ouvert, et sur la table huit chandeliers éclairant seuls le décor. Des portraits ornaient les murs." (Page 11)..."le passage était recouvert de planches et très poussiéreux...Ce n'était qu'un boyau étroit, offrant juste assez d'espace pour servir de passage à un homme rampant à quatre pattes, mais Abbershaw s'y engagea avec détermination. L'atmosphère y était presque insupportable et sentit le moisi. Les rats détalaient devant lui tandis qu'il rampait en s'éclairant avec sa torche. Enfin, il atteignit les escaliers dont Campion avait parlé. Ils étaient raides, solides, et disparaissaient dans l'obscurité au-dessus de sa tête." (Page 104).

Crime à Black Dudley, première apparition du fantasque détective privé Albert Campion, est un whodunit dans la pure tradition: atmosphère victorienne, manoir vétuste perdu dans la campagne anglaise, personnages disparates réunis pour un week-end. Toutefois, l'originalité apportée par Margery Allingham est la façon dont elle raconte certaines scènes décisives d'un point de vue indirect: lorsque les prisonniers enfermés dans une chambre du manoir regardent par la fenêtre les conséquences de l'arrivée des chasseurs. Tout comme la description des personnages par le regard de George: le lecteur ne sait d'eux que ce que ce dernier en sait ou en voit, point de vue réducteur qui a l'avantage d'amplifier le suspense d'une manière insinuante.
Tout comme cette façon très particulière qu'a l'auteur d'éveiller la curiosité du lecteur en distillant des détails importants de façon apparemment anodine: "Par la fenêtre, on ne voyait que tristesse et indicible solitude. Sur des kilomètres, jusqu'à la mer au-delà de l'horizon, la plaine uniforme étendait ses pâturages négligés. Une monotonie incommensurable." (Page 9) 
Un roman policier classique résolument moderne, voilà comment je décrirais Crime à Black Dudley en quelques mots...Captivant !!!

Pour en savoir plus sur le roman et l'auteur...
Lien : https://legereimaginarepereg..
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J ignorais que Mme Margery Alligham était une concurrente D' Agatha Christie, ce roman date de 1929 et effectivement il est daté .Le lisant j ai eu l impression de regarder ces films policiers de l entre deux guerres , l image grisâtre avec des flous , la bande son crachotant aux voix désuètes et éraillées , le découpage des scènes un peu abrupt sans trop de liaison . l'intrigue peu compréhensible et soyons honnête n ayant peu voire aucun intérêt Les personnages dignes d un théâtre d ombres chinoises ou d une troupe d ectoplasmes . M ais j y insiste ce bouquin a été écrit il y a presque 1 siècle , à l époque après la Grande Boucherie de 14-18 et 20 ans avant celle plus horrible encore de 1939 -1945 , les Anglais n avaient pas vraiment réalisés que le siècle de Victoria était fini , ou plus probablement ne voulaient pas le voir . Alors bon je ne me hasarderais pas a vous en conseiller la lecture , mais si vous le croisez regardez le avec compassion comme le mélancolique témoignage d une époque et d une grandeur déchue
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Je ne sais pas trop quoi en penser.
Ce roman de 1929 est bien écrit, on y retrouve l'atmosphère classique du roman policier. Un château lugubre, une série de personnages à priori sans histoire, qui finalement cachent un ou plusieurs secrets et un meurtre.
Il y a énormément de rebondissements avant que l'on découvre qui a tué le colonel. Mais des rebondissements peu intéressants selon moi. L'histoire est montée en épingle, le lecteur est tenu en haleine mais en même temps s'ennuie. Trop d'histoires autour de Benjamin Dawlish et finalement pas assez autour du meurtrier et de sa victime.
Ce roman est le tome 1 de la série Albert Campion et pourtant ici c'est George Abbershaw qui mène l'enquête et gère la narration. Pourquoi ? Qui est vraiment Albert Campion qui ici joue le second rôle? Ça me donne envie d'aller découvrir le tome suivant Des fleurs pour la couronne. Car même si le roman a des défauts sa lecture a été agréable. A mi chemin entre le roman à enigme et le thriller ce roman présente une enquête qui se tient et un dénouement dans les quelques derrières pages.
Merci à Babelio pour m'avoir sélectionnée pour la MC de Mars
Et merci à Harper Collins Poche pour la magnifique couverture sombre et élégante (en rouge et noir)
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
— Savez-vous, dit-il, que, dans les temps anciens, une superstition qui a persisté longtemps dans les endroits retirés comme celui-ci prétendait que tout cadavre touché par la main de son meurtrier se remettait à saigner de la même blessure mortelle, et que si l’arme du meurtre se trouvait à nouveau placée dans la main criminelle, elle se couvrait de sang comme au moment du crime. Vous avez certainement entendu parler de cela, Abbershaw ? dit-il en se tournant vers l’homme de science.
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George Abbershaw, bien que d’apparence modeste, jouissait cependant d’une certaine célébrité.
Plutôt petit, rondouillard, solennel, il avait une expression d’enfant de chœur, et les boucles ridicules de sa chevelure d’un roux vif lui conféraient un aspect presque fantastique. La netteté rigoureuse de sa mise révélait le maniaque, et chacun de ses gestes, chacune de ses paroles, était empreint d’une précision qui dénotait un esprit remarquablement ordonné. Mais à part cela, rien en lui ne laissait soupçonner qu’il pût être particulièrement distingué ni même spécialement intéressant, et pourtant, dans un petit cercle exclusif d’érudits, le Dr George Abbershaw était un personnage important.
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On tirait les volets, ici, et on observait le silence, moins pour se cacher aux yeux d’autrui que pour ne pas l’embarrasser en lui imposant le spectacle de la vie privée.
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Les prairies d’un vert grisâtre étaient probablement fauchées une fois l’an. Mais à part cela, personne ne semblait s’y intéresser, à l’exception d’un troupeau de bestiaux noirs et trapus qui paissaient en liberté, silhouettes massives, immenses et grotesques dans l’obscurité envahissante du crépuscule.
Au centre de cette désolation – une propriété de quatre cents hectares – s’élevait le château : Black Dudley, une imposante bâtisse grise, nue et laide comme une forteresse. Aucune plante ne masquait sa nudité ; les hautes fenêtres étroites et rébarbatives étaient obscurcies par de sombres tentures.
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Ce fut Anne – il fallait bien que quelqu’un se décide – qui, la première, parla de la dague.
— Quel objet franchement répugnant, Wyatt ! s’écria-t-elle en la désignant. Je me retiens de vous le dire depuis que je suis entrée ici. Vous pourriez trouver un autre ustensile pour griller vos toasts, mon cher.
— Chut ! (Wyatt se tourna vers elle avec une gravité affectée.) Défense de parler avec irrévérence de la dague de Black Dudley ! Les esprits d’une bonne centaine de Petrie défunts viendraient vous tourmenter pour avoir ainsi offensé l’honneur de la famille.
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