Comme tous les héros
de Marguerite Yourcenar, Alexis s'interroge pour mieux comprendre le monde et mieux se comprendre lui même. . Il cherche à se sortir d'une situation fausse qui est l'échec de son mariage . Une longue lettre forme tout le récit où il prend son épouse à témoin du vain combat qu'il a mené contre son penchant naturel et sa vocation véritable. .
Alexis est le premier roman de Marguerite Yourcenar, il a révélé son grand talent d'écrivain.
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C’est l’histoire d’un jeune homme très doué mais assez fragile. Sujet hardi pour l’époque même s’il y avait déjà quelques exemples. Autant dans l’Oeuvre au noir le héros Zénon est comme un frère pour Marguerite, autant ici Alexis apparaît plus comme ... un petit frère. Sa résistance est moindre, ses actions plus dispersées, contradictoires. On ne peut s'empêcher d’avoir du respect, de la tendresse pour lui, après tout sa lettre est honnête et belle. Elle n’est pas vaine: la sérénité qu’elle a dû lui apporter n’efface rien. Tout est pardonné? Oui, peut-être.
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Une belle et longue lettre...
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Deux lectures importantes d'un excellent auteur.
Alexis ou le traité du vain combat compte l'histoire d'un homme qui a besoin de changer de vie pour devenir enfin lui-même. Le coup de grâce s'attache à une histoire d'amour forcément triangulaire et forcément tragique sur fond de guerre. La liberté de l'homme est encore une fois au coeur des récits.
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Alexis,
Une lettre de séparation d'une grande profondeur qui est toute en retenue et d'une grande beauté de par son style très intellectuel. Alexis nous livre son combat intérieur et nous met face à nos propres émotions où les non-dits baignent... Le mot n'est pas nommé, secret trop lourd à porter ! Il nous fait ressentir ce mal qui le ronge comme une maladie sournoise qui vous tourmente et ne vous lâche pas ! à l'époque, qualifiée même de "honteuse" car indicible.
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C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur et que j'expérimente ce style de lecture.
Cela n'est pas déplaisant à lire certes mais il ya de grands passages fort ennuyeux ; néanmoins l'écriture est de grande beauté ; de plus c'est culturellement très bien.
Quant aux deux histoires présentées : bof bof.
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Livre traitant de l'homosexualite sans nommement le nommer.Ouvrage qui parle d'amour et de desespoir.Desespoir et incomprehension,jugements moraux et mauvaise conscience!Prejuges immondes!Je trouve cela triste que l'on ne puisse pas aimer comme on le veut,comme on le desire.On ne vit qu'une seule fois sur cette terre,on devrait pouvoir vivre comme on l'entend;du mieux possible sans prise de tete
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Bel exercice de style d'évoquer l'homosexualité d'un homme sans la nommer, un musicien se force à vivre son mariage mais ses pulsions l'empêchent de se réaliser complètement.
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Les deux récits réunis ici semblent s'opposer plus que se compléter: Le second se déroule dans les fièvres de la guerre, tandis que le premier est la méditation d'un homme qui, se découvrant homosexuel, décide de vivre sa vie sans plus s'encombrer de faux-semblants, après de longues années d'un combat contre lui-même. Pourtant, dans les deux cas, il s'agit de combattre et de faire la guerre, et ces histoires apparemment un peu minces, à côté de l'Oeuvre au Noir, des Mémoires d'Hadrien ou d'Un Homme Obscur, leur sont comparables en qualité et en profondeur.
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Alexis : Dans les années 20, un jeune homme de la bonne société découvre le plaisir et la jouissance du plaisir. Marié à une jeune femme dont il a pensé qu'elle lui apporterait le réconfort devant ce qu'il considère avec son époque comme un vice, il s'aperçoit qu'il n'en est pas guéri. Il lui écrit donc une longue lettre de rupture.
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Déjà au sommet de son art, à seulement 26 ans.....
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Un très beau texte sous forme épistolaire qui donne envie de noter énormément d’aphorismes.
Pas de fioritures, pas de déchets, et une portée universelle pour un texte qui constate avec dignité, lucidité et pudeur le non-amour entre deux êtres.
A offrir à : - un jeune couple qui se sépare après avoir tout essayé.
- soi-même, en préambule à l’œuvre parfois ardue de Marguerite Yourcenar
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Les sujets de ces deux courts romans sont un peu désuets et parfois presque ennuyants. Mais quelle écriture! Elle nous emporte ligne après ligne, majestueuse, forte.
Et l'Académie française ne lui a ouvert ses portes qu'en 1980... soit 51 ans après la parution de ce premier roman, annonciateur d'une carrière littéraire exceptionnelle.
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Dans cette introspection du personnage Alexis, les émotions humaines sont si bien décrites! Des émotions qui sont universelles. Magnifique!
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Deux courts romans sont réunis dans ce livre.
Alexis ou le Traité du Vain Combat est une longue lettre de rupture qu’adresse Alexis Gera à son épouse Monique. Malgré toutes les circonvolutions on comprend très vite la cause de cette rupture à laquelle Alexis ne donne jamais de nom. Aujourd’hui on appellerait ça un coming out. Pour essayer de se faire comprendre Alexis raconte sa vie, son enfance, ses années au collège, son éveil à la sexualité, sa carrière de musicien. Une vie personnelle bien sûr, et c’est certainement outrepasser les intentions de Marguerite Yourcenar que de chercher dans cette vie des explications générales à l’homosexualité, de faire d’Alexis un archétype. Pourtant, quand on raconte une vie, on ne raconte que des acquisitions, et il se trouve que cette vie d’Alexis est marquée par une relation privilégiée avec les femmes qui l’entouraient dans son enfance et en particulier avec sa mère. Dans la préface, écrite des années plus tard, Marguerite Yourcenar émet cependant des réserves sur cette explication. Et d’ailleurs, tout le long de cette lettre, Alexis ne prétend pas expliquer mais essaye simplement de se faire comprendre. Aussi, quand il évoque cette homosexualité, il parle d’instinct et même d’une « raison physiologique ». Alexis est également imprégné par la morale catholique et tout le vain combat qui est évoqué dans le titre est celui de l’âme contre le corps. Cette lettre de rupture, l’aveu d’Alexis, celui de n’avoir jamais aimé, est le témoignage que l’esprit et le corps, aux aspirations parfois contraires, sont inséparables et que réprimer ses instincts c’est aussi étouffer son âme. La fin du roman contient aussi des vues assez pénétrantes sur le mariage sans amour. L’écriture est sobre et un peu fanée, comme pourrait l’être celle du dernier rejeton d’une vieille famille aristocratique. Bizarrement, on ne rencontre aucun homme dans cette lettre, toutes les relations homosexuelles sont passées sous silence. Par contre, quelques belles lignes sont consacrées aux femmes.
Le coup de Grâce est un roman aux allures plus traditionnelles, une histoire d’amour qui se passe aussi en Europe l’Est, durant la guerre russo-polonaise de 1920. Eric Von Lhomond, un jeune officier au caractère froid, confinant à la cruauté, raconte, quelques années plus tard, l’amour non partagé que Sophie lui porte, alors que la guerre fait rage. Sophie étant la sœur de son meilleur ami d’enfance, Conrad. Eric ne cesse d’être admiratif de Sophie, toute son attention est portée sur elle, sur les évènements auxquels elle a dû faire face, sur ses sentiments, ses réactions, mais il n’avoue que du bout des lèvres ses propres motivations. Un roman qui mériterait une relecture, en se focalisant non pas sur ce que le narrateur raconte mais sur la manière dont il le raconte et surtout sur ce qu’il ne dit pas. La fin est vraiment terrible.
Les personnages de ces deux romans ont été inspirés par le couple Jeanne et Conrad Von Vietinghoff. Un couple qui a eu beaucoup d’importance dans la vie de Marguerite Yourcenar, Jeanne lui ayant servi un peu de mère de substitution. Il y a donc une unité de lieu (Europe de l’Est) et de temps (années 1920) qui rassemble ces deux romans. Une unité de sujet également. Des sujets qui se répondent et se démodent difficilement, comme le traitement qui en est fait ou l’écriture. Classique, littéraire, une suite de phrases sublimes (surtout dans Alexis), avec assez peu d’innovations. Le genre de romans irréprochables, sans véritable surprise dans la forme, mais toujours agréables à lire.
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Habituellement un court roman ne fait pas long feu entre mes mains. Là, j’ai mis une semaine pour lire ces 2 récits totalisant 248 pages. Vous avez compris, je n’ai pas pris plaisir à le lire. Marguerite Yourcenar n’est pas pour moi et je suis passée totalement à côté.
Que vous dire ! Alexis est une longue lettre qu’il adresse à sa femme car il lui fait l’aveu de son homosexualité. C’est long. Mon esprit ne s’attachait pas au récit. Combien de fois ai-je du relire tel et tel passage car je n’étais pas concentrée…. A la fin tellement énervée, je ne relisais plus. Pour le Coup de Grâce, ma lecture s’est mieux déroulée mais j’ai trouvé cette histoire d’amour en tant de guerre, qui n’a pas pris jour, inintéressant. Il n’y a que la fin qui est brutale.
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