AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.67/5 (sur 12 notes)

Biographie :

Marie-Andrée Rompré réside à Rouyn-Noranda avec son conjoint et leurs deux enfants. Quand elle n’en peut plus des hivers abitibiens, elle met le cap sur un pays chaud pour prendre une pause de son quotidien et faire le plein de vitamine D. Le reste de l’année, elle se consacre à l’énergie et au ressourcement de ses contemporains en dispensant ses précieux soins d’acupunctrice et en écrivant des romans qui font du bien.

Ajouter des informations
Bibliographie de Marie-Andrée Rompré   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Je n’avais pas vu la vie défiler sous mes yeux. Le temps ne s’était pas arrêté comme dans les grands films d’amour où tout tournait au ralenti. Non, il n’y avait rien. Rien que le désert et cette solitude mordante qui m’emprisonnait comme dans un étau. Tu pourras détester la pluie, car c’est elle qui m’a menée à la gare cette journée-là. Oui, tu pourras la haïr, car c’est elle qui a dévié ma route vers les rails. Pour fuir. Pour nous fuir. J’étais restée assise là, impassible, au milieu d’une foule. Sans carte, sans but précis, mais un billet dans les mains qui me menait trop loin des miens, inconnue parmi les inconnus, loin de toi. Les roues du train se mirent à frotter contre le métal encore trop chaud du passage du train précédent. Le brouillard de ma vie s’accumulait autour de moi en une fumée épaisse.
Commenter  J’apprécie          20
Il était si attentionné à mon égard. Durant les premières années, je pouvais même sentir son désir m’effleurer plusieurs fois par jour. Sa main dans mes cheveux glissant jusqu’à mes lèvres. Une caresse sur mes lombes se terminant à la courbure de mes hanches. Un baiser s’éternisant dans mon cou. Ses mains larges et fortes me tirant doucement vers notre chambre plusieurs fois par semaine. J’avais presque oublié à quel point c’était bon. Ce sentiment de ne faire qu’un avec une autre personne. Ce chatouillis au cœur lorsqu’on entendait ses pas s’approcher. L’envie de lui faire plaisir. Pour tout, pour rien. Tout simplement. L’envie d’être ensemble, tout le temps.
Commenter  J’apprécie          10
J’adorais ces instants où un rien nous faisait rire. Où la vie n’était pas compliquée et où les petits bonheurs arrivaient par dizaines. Louise était une de ces personnes qui se relevaient après une épreuve et qui étaient capables, même dans les pires situations, de trouver du positif et de ne pas sombrer. Elle était bien plus forte que moi et j’étais fière d’être son amie. Moi qui étais si sérieuse parfois. Si responsable. Elle ajoutait de la folie dans ma vie et c’était merveilleux. Elle avait ce petit quelque chose que je n’avais pas. Cette petite flamme qui l’amenait à s’accorder du bon temps sans réfléchir aux conséquences. D’être dans l’instant présent.
Commenter  J’apprécie          10
Oui, j’allais lâcher prise. Je ne dirais plus à Louise de mettre de la crème solaire. Pas plus que je ne céderais ma place sur la plage pour contenter une vieille femme hautaine. Non ! J’allais uniquement prendre soin de moi. J’allais choisir les choses qui me faisaient envie. Prendre les pauses au moment où j’en aurais besoin. Piquer une sieste l’après-midi même si Louise voulait aller en plongée sous-marine. Faire l’amour à un étranger sous les éclats de la lune à minuit. Je pinçai mes lèvres en un sourire. Quoique idyllique, je n’oserais jamais faire une chose pareille. Mais cela me faisait du bien de l’imaginer.
Commenter  J’apprécie          10
La liberté dont je jouissais ici, dans ce pays, avait un goût de goyave et de sel. Je n’étais pas encore rassasiée de cette existence. De cette liberté de mouvement et de pensée. Je n’avais pas encore mangé assez de fruits de la passion et bu suffisamment de margaritas. Je respirai longuement pour signifier à mon corps de se calmer. Laissant l’air salin pénétrer dans mes poumons et caresser mon cou. Ce n’était pas l’heure du départ. Je pouvais me relaxer. Malgré tout, je sentis mes doigts se crisper encore et encore.
Commenter  J’apprécie          10
Les athlètes, c’est toujours des coups sûrs. Ils sont en forme, ils sont forts et musclés et, comme ils ont des restrictions d’avant-match, ils mettent le paquet lorsqu’ils sont en vacances. C’est du sport, mais ça en vaut la peine ! Si tu avais vu ses yeux lorsqu’il m’a croisée en revenant de la plage. Un prédateur. Il était prêt à tout. Il a même déchiré ma belle robe noire dans l’énervement. C’est assez intense de se faire arracher ses vêtements. Ça laisse un souvenir impérissable… et quelques marques aussi.
Commenter  J’apprécie          00
Notre amitié allait dorénavant au-delà de la mort. Envers et contre tous. Unies dans la même bataille. Je savais désormais que, quoi qu’il nous arrive, malgré toutes les blessures, les faux pas, notre amitié durerait toute la vie. Serait une source à laquelle je pourrais revenir m’abreuver les jours de grande tempête. Cette certitude m’enveloppa d’une douce chaleur. Si Louise avait été un homme, je l’aurais aimé. J’aurais probablement partagé ma vie avec elle, ou plutôt avec lui.
Commenter  J’apprécie          00
Mes illusions auraient été anéanties. J’aurais perdu le droit de croire que j’étais unique à ses yeux comme lui l’était pour moi. Je n’aurais plus eu le loisir de me souvenir de lui comme d’une belle histoire. Tout aurait été gâché. Je ne le voulais pas. Je ne voulais pas perdre ce sentiment de bien-être en sachant qu’il ne désirait que moi. Je préférais continuer de l’imaginer plutôt que d’être confrontée à une réalité qui ne me plairait pas. Je me sentis plus légère.
Commenter  J’apprécie          00
Mes pensées allaient dans tous les sens. Je ne pouvais pas leur échapper. J’allais sombrer. J’avais la nausée. Étourdie par l’immense tourbillon dans ma tête. Je devais me reprendre. J’étais capable d’éviter le pire. Il suffisait de ne pas traîner à la terrasse et de ne plus aller au restaurant pendant les quarts de travail de Juan. La mer calme me berça en silence. Complice malgré elle de mes tourments. Tout allait tourner à la catastrophe.
Commenter  J’apprécie          00
Je me sentais épanouie par tant de moments inoubliables. Remplie d’une sincère envie de m’accorder le droit d’être magnifique. Et pour une fois, j’osai. Je demandai à Louise de me laisser trente minutes. Dès qu’elle eut fermé la porte, le compte à rebours débuta. J’entrai dans la douche et, en sortant, au lieu de brosser mes cheveux pour avoir une chevelure lisse et parfaite, je les laissai sécher au vent et j’y remis la fleur.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marie-Andrée Rompré (24)Voir plus

Quiz Voir plus

Oh, Antigone !

Comment se prénomme la sœur d'Antigone ?

Sophie
Hermine
Ismène

10 questions
3140 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}