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Critiques de Marie Boudewyn (39)
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La femme du tigre

Dans le cadre du prix roman FNAC 2011, j’ai reçu ce livre. Après « Venir au monde » de Mazzantini, c’est le second livre qui se passe en Ex Yougoslavie en partie pendant la guerre. C’est une première œuvre pour une écrivaine de 25 ans… C’est un très bon premier livre.



J’ai aimé cette histoire rocambolesque qui mêle le folklore, les mythes à une réalité difficile. Racontée par la voix de Natalia, jeune doctoresse, l’histoire se partage entre le passé et le présent, l’enfance et la jeune adulte. Natalia part vacciner des orphelins dans une partie des Balkans détruite par les forces Serbes. Elle-même Serbe, elle apprend que son grand père vient de décéder dans un village inconnu. Elle part alors à la recherche de son passé et de ses racines. Elle raconte son grand père, son histoire. On découvre un homme immortel, un tigre et sa femme, un homme ours, un village ravagé par les ragots et la violence quotidienne. A cela se mélange, la vie dans ces pays Balkans ravagés par la guerre. On découvre que même au début du vingt et unième siècle (même ou surtout ?) le folklore, la superstition jouent un double rôle: à la fois destructeur mais aussi une aide à la vie / à la survie quand le monde s’effondre.



C’est une écriture étonnante. Ce roman m’a rappelé ce film de Kusturica vu à Oslo où je ne comprenais pas les paroles (Serbe sous titré en Suédois, cela dépassait mes compétences) mais où j’ai apprécié les couleurs, les sons, l’atmosphère d’une façon très personnelle. Dans La femme du tigre, il y a ce même genre de scènes très vivantes, très décalée (le zoo, le passage en douane, les vignobles, …)



Même si ce livre n’est pas sans défaut… la fin, en particulier, m’a interloquée et m’a parue un peu bâclée, dans tous les cas, je l’ai lu avec grand plaisir et je vous le recommande. J’ai hâte également de voir comment va évoluer l’écriture de cette écrivaine d’origine Serbe.



Merci à la FNAC et à Calmann Levy.



1ère phrase : "Dans mon plus lointain souvenir, mon grand père, chauve comme un caillou, m'emmène voir les tigres."
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La femme du tigre

Une lecture mitigée, par moments j'étais prise par l'histoire surtout celle du grand-père, quant à celle de Natalia je me suis ennuyée. Pas d'intrigue, pas de rebondissement, c'est plat, malgré tout, ça reste intéressant à découvrir.



J'ai de loin préféré la partie "conte" avec l'homme qui ne meurt pas et la femme du tigre donc avec le grand-père.



L'écriture est parfois superbe et parfois quelconque, ce roman est à l'image des montagnes russes et j'ai eu beaucoup de mal à trouver un certain plaisir à le lire. Je n'avais qu'une hâte c'était d'arriver au bout non sans mal.



Passons à autre chose avec plaisir !
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La femme du tigre

Téa Obreht possède l’audace de la jeunesse lui permettant d’emprunter un chemin détourné, celui des légendes et superstitions, afin de raconter les blessures béantes laissées par les guerres ethniques des Balkans.





Dans cette contrée aux lignes géographiques éclatées, les frontières de la réalité se révèlent floues : les épidémies seraient des maléfices et les morts des esprits errants. Les superstitions sont encore très vivantes dans cette région, elles permettent aux vivants ou « survivants » d'apprivoiser leurs peurs et les horreurs vécues.

C'est ce que découvre Natalia, jeune médecin serbe en mission humanitaire. Relativement préservée par cette guerre un peu lointaine, forte de l’insouciance de la jeunesse _ et quelque peu étrangère aux légendes _ la mort mystérieuse de son grand-père avec lequel elle avait noué une solide complicité, fait tomber toutes les résistances de la jeune femme...





Le récit est réellement surprenant parce qu’il s’inscrit dans une contrée géographique mal définie, une rationalité aux frontières abolies, une narration au rythme bousculé. Et pour un esprit cartésien, cela est même est déroutant. Il convient un temps d’adaptation au récit où se télescopent sans cesse imaginaire et monde réel, souvenirs et réflexions d’une narratrice un peu perdue dans ce monde où les fables glissent comme des ombres dans la banalité du quotidien.

Pour autant, on se laisse captiver par cette « réalité », les contes confèrent une certaine beauté morale à la laideur du quotidien d’après-guerre où la mort est encore très présente. Ici la fable ne se borne pas à la transmission d’histoires de génération en génération, elle prend une dimension merveilleuse permettant d’appréhender une vie hostile, faite de conflit, d’épidémie, de deuil et de haine.

Avec une écriture cinématographique, l’auteur, doté de réels talents de conteuse, convoque tous les fantômes du passé de son pays d'origine que l’on découvre plein de poésie, peut être pour sanctuariser la paix présente face aux traumatismes.

Lecture savoureuse et dépaysante.

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La femme du tigre

Natalia est en voyage avec son amie Zora quand elle apprend que son grand père est décédé. Elle hésite à interrompre son voyage mais poursuit finalement : les deux jeunes femmes sont médecins et vont dans un orphelinat du pays voisin pour vacciner les enfants. Elle pense pouvoir remplir sa mission et revenir à temps pour les funérailles.

Commence pour Natalia la remontée de souvenirs du temps passé avec son grand père, au zoo pour observer les tigres, à la maison…. Natalia avait 14 ans quand la guerre a commencé (Guerre de Yougoslavie).

Avec l’adolescence leurs liens s’étaient distendus mais elle était restée tout de même très proche de ce grand-père, médecin lui aussi.



J’ai beaucoup aimé les parties « réalistes » du roman quand Natalia raconte la guerre qui se rapproche, la découverte, à 15 ans, de sa vocation de médecin.

J’ai moins aimé par contre les digressions avec les souvenirs « fantastiques » de son grand père : l’histoire par exemple de l’homme-qui-ne-meurt-pas, l’histoire du tigre que le grand père aurait rencontré quand il avait 9 ans.

Et puis une fois réalisé que je ne pourrai pas tout comprendre (pour cause de réalisme magique) j’ai laissé de côté toute rationalité et plus profité de cette lecture (l’histoire de la femme du tigre (et du titre) prend de l’ampleur et devient passionnante…



En conclusion : un avis un peu mitigé pour ce premier roman mais des circonstances de lecture qui ne sont pas favorables (confinement), je vais essayer de lire des livres plus gais….ça tombe bien j’ai « les intermittences de la mort » dans ma PAL …:-)

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La tentation du homard

Par manque d'intérêt total pour les personnages et l'histoire, j'ai du arrêter de lire ce livre avant la fin.

Cela m'arrive rarement.
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La tentation du homard

Deux îles voisines, au large des côtes du Maine, vivent de la pêche au homard tout en se regardant en chiens de faïence depuis la nuit des temps.

La jeune Ruth, comme tous les ans, revient passer l'été à Fort Niles. Brillante, dotée d'un caractère bien trempé, elle résiste aux pressions exercées contre elle et affirme son désir de rester sur l'île. Jusqu'au moment où elle tombe amoureuse d'un jeune homme qui appartient à "l'autre clan" !

Des personnages hauts en couleur dans un roman original.
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La femme du tigre

Dès les premières pages, j'ai été sensible à la musique des mots. C'est plus ou moins remarquable selon les écritures, là c'est quelque chose qui m'a frappée, un rythme, une scansion qui donne envie de prononcer des paragraphes à voix haute. le conte n'est jamais très loin, et pourtant le début du roman est bien ancré dans la réalité : Natalia et son amie Zora, médecins toutes deux, passent la frontière pour aller soigner et vacciner des enfants laissés orphelins par la guerre, des enfants « de l'autre camp » d'ailleurs, mais heureusement le conflit est terminé. Les deux jeunes femmes ont pratiquement toujours connu cette ex-Yougoslavie en guerre, et la paix revenue, les remarques concernant l'appartenance à un côté ou l'autre, selon la conviction religieuse, selon la consonnace des noms, fusent encore, montrant que la reconstruction sera longue. L'un des thèmes du roman concerne donc les ravages hérités d'une guerre, surtout s'il s'agit d'un conflit interne, qui n'est jamais vraiment terminé. Un des autres thèmes est la transmission familiale. Au moment même où Natalia attend à la frontière, elle apprend la mort de son grand-père, et ses souvenirs remontent à la surface, de la promenade hebdomadaire avec lui au zoo, aux histoires racontées, comme celle de l'homme-qui-ne-mourra-pas, ou celle du tigre échappé du zoo de la ville.

Le ton est original, sans clichés, l'alternance entre le quotidien de Natalia auprès des enfants malades, ses souvenirs d'enfance et les histoires entendues, est habilement menée. Natalia doit d'abord retrouver les vêtements et effets personnels de son grand-père dans un hôpital presque déserté, car durant les quarante jours de l'âme, les quarante jours après la mort, il faut garder dans la maison ses effets personnels auprès duquel le défunt vient chercher du réconfort. Voici une des croyances qui émaillent le récit, mais la plus belle histoire sera celle de la femme du tigre, celle que Natalia devra aller trouver dans le village de naissance de son grand-père. Elle saura ainsi pourquoi il était à ce point attaché à l'exemplaire du Livre de la Jungle qu'il avait toujours dans sa poche.

La suite...
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La tentation du homard

"Mange, Prie, Aime" avait été une bonne surprise pour moi, donc c'est naturellement que je me suis intéressée à cet ouvrage du même auteur. Le résumé était intrigant et promettait un agréable moment... Mal m'en a pris !^^"



Si vous souhaitez tout connaître de la vie des pêcheurs de homard, dans les petites îles proches des côtes du Maine, de 1958 à 1976 : Ce livre est fait pour vous !

Au départ, l'auteur nous décrit très bien le décor, les villages et le quotidien des pêcheurs. Progressivement, on découvre comment les habitants de ces deux îles voisines en sont venues à se faire la guerre en permanence et ne plus pouvoir se supporter mutuellement.

On découvre la vie de Ruth Thomas, de sa naissance à ses 18 ans, de ses parents et de ses voisins...

Progressivement, on se rend compte qu'en fait on ne lira que le quotidien de ces gens, la manière dont Ruth vit ses journées de vacances d'été, la vie de ses voisins, la vie des deux "anciens" du village, etc...

Seule partie qui pouvait donner de l'intérêt : la passé de la famille de Ruth.

Seulement voilà : bien que visiblement chargé en évènements, ce passé n'est pas réellement exploité et semble se trouver là uniquement pour rallonger le récit.

Le résumé de l'éditeur disait :"Futée comme personne mais pas romantique pour deux sous, Ruth succombe pourtant au charme d’Owney Wishnell, un jeune pêcheur beau à se damner, issu de l’île rivale…"

Je m'attendais donc à trouver rapidement des situations tendues entre les deux îles, dont nos jeunes amoureux devraient se dépêtrer... En somme, un peu de rebondissements !

Eh bien non ! Attendez-vous à cette rencontre dans le dernier tiers du livre... Et finalement cela n'amène pas grand chose à l'histoire et apporte ni surprise, ni intérêt quelconque.



On nous annonçait "une inoubliable héroïne promise à un destin hors du commun".

Pour ma part, elle est déjà oubliée ! Quant au "destin hors du commun", je l'attend encore...^^"

En bref, de nombreux éléments inexploités et un récit terriblement ennuyeux pour amener finalement à une histoire sans réel intérêt !
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La femme du tigre

Dans un pays jamais nommé des Balkans, les peuples se séparent au gré des nouvelles frontières que dessinent les guerres civiles qui se succèdent. Natalia, une jeune étudiante en médecine, part avec une amie de l'autre côté de la frontière pour mettre sur pied un centre de vaccination. Elle sera hébergée par une famille possédant des vignes, dans lesquelles des tziganes creusent à la recherche d'un corps enterré à la va-vite durant l'une des guerres, et dont l'esprit prendrait un malin plaisir à faire mourir le reste de la famille.



En pèle-mèle, elle évoque son grand-père, un médecin respecté, enseignant à l'université, qui n'a jamais vraiment plié face aux menaces, et a toujours exercé son métier avec dignité. Elle nous raconte ces souvenirs qui ressurgissent après son grand-père ne meurt de l'autre côté de la frontière, en partant la rejoindre.



Ce premier roman de Tea Obreht est assez particulier. Dévoré sans passion, il alterne des passages très ennuyeux et des petites pépites qui font tourner les pages à un rythme effréné. Si j'ai plus aimé les récits lié à l'Homme qui ne pouvait pas mourir, le reste de l'histoire, notament dans sa partie contemporaine, m'a semblée confuse et assez laborieuse, sans grand intérêt. Un roman mitigé donc, mais avec suffisament de qualités pas assez exploitées pour que je tente, à l'occasion, un nouvel essai avec un prochain roman.

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La femme du tigre

L’idée de base était intéressante mais il y a un gros hic dans le scénario…. Un résumé prometteur mais qui pourra en faire des déçus par le déroulement de l’histoire. En effet, on démarre avec cette Nathalia, une infirmière partant en mission pour un orphelinat, qui normalement est l’héroïne du livre…Mais celle-ci sera supplantée par les flash-backs importants du grand-père, et notamment par les différents contes présents dans ce livre…Cette partie majeure (divertissante par moments) a enlisé l’intrigue principale qui reste au point mort. En attendant, Nathalia est restée sur le bord de la route pendant longtemps…Et le lecteur aussi.

Malgré tout, je me suis accrochée au récit pour savoir comment l’auteure allait se débrouiller pour revenir au cœur du scénario. Du potentiel, cela ne fait aucun doute mais qui ne fera pas l’unanimité des lecteurs.

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La femme du tigre

C'est un livre assez déroutant, où il faut rapidement laisser de cotê son esprit rationnel sous peine de naufrage...

L'histoire commence comme de nombreuses histoires de famille, Natalia jeune médecin en mission humanitaire apprend la mort de son grand-père lui même médecin avec lequel elle a eu des liens très forts dans son enfance, rythmés par des rites et en particulier la visite du tigre au zoo.

Viennent se méler alors au récit du présent, les histoires de l'enfance du grand-père et c'est là que l'on quitte le monde réel pour un monde de légendes et de croyances fermement enracinées et ayant survécu aux années et aux guerres .

Parmi ces croyances, celle de l'errance de quarante jours du mort après son trépas reste ancrée dans l'imaginaire et sous-tend le récit.

L'autre facette importante du roman concerne le conflit de l'ex- Yougoslavie avec un abord très particulier car cette période est décrite de façon assez vague et distante, la jeune fille semble avoir été peu impliquée et seules les conséquences de la partition du pays et surtout des peuples sont sensibles .

La plume poétique, originale de cette jeune femme écrivain est remarquable avec une sensibilité très particulière ,mais j'ai été souvent déroutée par le cheminement de Natalia, je n'ai pas tout compris (mon esprit cartésien reprenant de temps à autre le dessus ) et je suis restée un peu sur ma faim en particulier l'histoire de la femme du tigre est inachevée et garde beaucoup de mystéres ...


Lien : http://lejournaldelouloune.o..
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La tentation du homard

Lecture abandonnée, pas d accroche avec les personnages, déçu

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La femme du tigre

La lecture de "La femme du tigre" nécessite plusieurs choses,

-Avoir une connaissance minimum de l'Histoire des Balkans".

-Etre ouvert à l'imaginaire, au fantastique et à d'autres cultures.

-Rester disponible lors de sa lecture afin de ne pas perdre le fil.

-Savoir surfer sur la vague du plaisir et de l'interrogation tout au long des pages.

Ceci posé, il est vrai que ce n'est pas un livre parfait, mais est-ce ce qu'on attend d'un premier roman? Téa Obreht , âme slave, nourrie à la mamelle d'autres cultures a su transcender son propos et tel les films d'Emir Kusturica nous transporte dans le foisonnement et l'effervescence de ses pensées: il est normal que nos esprits cartésiens boivent un peu la tasse! Laissez-vous happer par la magie.
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La tentation du homard

Lecture abandonnée, j'en attendais beaucoup trop sans doute, mais le style et les personnages m'ont déçue.
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La femme du tigre

Je l'ai lu avec un plaisir constant, le retrouver au fond de mon sac durant plusieurs jours est devenu un moment privilégié. Le roman qui se déroule dans les Balkans, entre un grand-père et sa petite fille tous deux médecins, la guerre omniprésente, un dispensaire perdu dans l'ex-Yougoslavie, des tranches de vie. Le tout entouré de mystère dont celui de "l'homme-qui-ne-mourra-pas". Mon goût pour les films d'Emir Kusturica n'est évidemment pas étranger à ma critique élogieuse. Il est certes épais, mais pas trop, et puis ici pas de longueurs languissantes ni de digressions inutiles... Si les autres oeuvres de Téa Obreht sont du même tonneau je suis preneur.
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La femme du tigre

Dès son premier roman, La femme du tigre, Téa Obreht, 25 ans seulement, est comparée aux plus grands par la critique américaine, Garcia Marquez, en particulier. Un peu excessif, comme toute louange, mais pas totalement dénué de fondement. Téa Obreht, née à Belgrade vit aux Etats-Unis depuis l'âge de 12 ans et, bien que son livre se déroule intégralement en ex-Yougoslavie, sa construction et son style "sonnent" très américains. Quelques ateliers d'écriture ont dû passer par là. Ceci posé, La femme du tigre est un ouvrage hautement recommandable dans cette jungle qu'est la rentrée littéraire 2011. Parce qu'elle est une conteuse née, Téa Obreht, il ne faut pas plus de 10 pages pour s'en apercevoir, et qu'elle est extrêmement douée pour mélanger réalisme et magie, dans ce livre nourri de légendes et de mythes des Balkans. En parallèle, la romancière fait exister plusieurs histoires, dont certaines remontent à l'empire ottoman et se prolongent jusqu'à l'après guerre en Serbie. Le coeur du livre évoque le thème de la transmission entre un vieil homme qui vient de mourir, et sa petite-fille, médecin comme lui, et qui a grandi en écoutant ses histoires incroyables. Deux d'entre elles se développent au fil du livre, revenant à tour de rôle, comme un feuilleton haletant. Celle de La femme du tigre, qui donne son titre au roman, qui se passe au cours de la deuxième guerre mondiale ; celle de l'homme-qui-ne-mourra pas, aux contours franchement fantastiques. Ces deux fables, obsédantes, gorgées de fantaisie et de bizarre noirceur, rendent le roman passionnant. Dans l'histoire de son pays de naissance, déchiré par un siècle de guerres, la dernière fratricide, Téa Obreht trouve un terreau fertile pour narrer des contes où l'irrationnel et les superstitions se taillent la part du lion. Euh, du tigre ... Un livre brillant, rusé et félin, un peu en-deçà de ses ambitions, tout de même, mais qui ne lâche pas sa proie de lecteur avant la fin. Décevante, d'ailleurs, mais on lui pardonne aisément.
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La femme du tigre

Le roman des frontières floues, celles de l'ex-Yougoslavie et celles qui séparent le merveilleux et un réel plein de superstitions. Natalia, jeune médecin part vacciner des enfants dans un orphelinat perdu. En route, elle apprend le décès de son grand-père.

Un grand-père fabuleux, médecin lui aussi, qui depuis son enfance peuple l'imaginaire de la petite fille d'aventures et de figures humaines hors du commun: tigre évadé, la femme du tigre, l'homme-qui-ne-peut-pas-mourir, d'autres encore. Il est question d'exclusion, de différences et de courage.

En ces terres de confusions, le jeune femme retrouve les traces de son grand-père et entre peu à peu dans son destin, le sien (à lui et à elle).......

S'ajoute à cela une écriture très agréable, grâce en soit rendue à l'auteur et en l'occurence aussi à la traductrice.
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La femme du tigre



Ce n’est pas vraiment mon genre habituel de lecture, mais je ne regrette pas d’avoir ouvert ce livre. Le plus surprenant, c’est qu’il n’y a pas d’intrigue. Enfin, pas d’intrigue dans le sens où on l’entend généralement. C’est plus une saga familiale où une jeune fille retrace la vie de son grand-père et surtout son enfance inextricablement liée à « la femme du tigre ». Cette lecture, au final, est une succession de petites histoires où l’on ne peut pas vraiment démêler le vrai du faux, et qui à plus d’une reprise m’ont fait sourire. En commençant ma lecture je ne savais pas à quoi m’attendre, et c’est la surprise de la découverte qui fait tout le charme de ce roman, je ne vous en dirais donc pas plus …



Le principal intérêt de ce livre est finalement qu’il m’a permis de découvrir une culture, un mode de vie, un contexte particulier mais aussi et surtout des croyances, car c’est un peuple très superstitieux que nous présente Téa Obreht. Ils sont prêts à croire beaucoup de choses, même ce qui est difficilement « croyable ». Par exemple, l’histoire de l’homme-qui-ne-mourra-pas. Très intéressante – elle m’a rappelé un conte de ma jeunesse et son titre « honorifique » est très explicite – mais on peut difficilement croire que ce soit possible.



Niveau personnage, Natalia est touchante et intéressante. J’ai apprécié la découverte de son pays et de sa culture alors qu’elle nous raconte sa propre histoire. Elle est plus terre-à-terre que ses congénères et j’ai donc aimé la voir être confrontée aux contes et légendes de son peuple. C’est un personnage plein de profondeur tout comme le grand-père qui – à travers les yeux de sa petite fille – m’a paru vraiment sympathique.



Au final, c’est une lecture agréable, mais elle ne me laissera tout de même pas un souvenir impérissable. Je pense que le manque « d’intrigue » y est pour quelque chose même si cela m’a beaucoup intéressée de lire ce livre pour en apprendre plus sur ce peuple et cette région du monde.
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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La femme du tigre

Un livre moyen,de bons passages mais rien de transcendant a l'arrivee.J'ai trouve l'histoire assez confuse et j'ai eu du mal à y rentrer.Peut etre est ce moi qui ai mal compris ou n'est pas reussi a comprendre le fond de cette nouvelle.Que cela ne vous empêche pas de vous faire votre propre avis !
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La femme du tigre

Sous une trame apparente de récit familial quasi anecdotique pour le lecteur occidental du XXIème siècle (retrouver les affaires perdues d'un homme mort dans l'hôpital d'une ville reculée), Téa Obreht nous emmène dans un dédale de contes et d'histoires de famille, magiques ou pas, qui révèlent subtilement, presque en passant, par touches détournées, l'histoire de l'ex-Yougoslavie, pays dont l'éclatement fut fratricide, et dont la tradition populaire reste vivace.

On y voit des légendes magiques, l'irrationnel accepté et finalement recherché, L Histoire passe aussi devant nous, l'humanisme de certains cherchant à soulager les souffrances des autres ... et la guerre en filigrane, les guerres mondiales et la dernière qui trancha le pays, pas encore vraiment apaisé semble-t-il, bientôt 30 ans après le conflit.

On pourrait évoquer aussi le poison des secrets de familles, qui traîne et se répand de génération en génération, et qui se renforce en période de conflit et d'instabilité des repères, mais ce n'est pas l'aspect du roman qui m'a le plus frappée.
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