Marie Vingtras

"J'ai crié autant que j'ai pu, mais seul le souffle du vent m'a répondu. J'avais déjà de la neige plein la bouche et la tête qui tournait. Je l'ai perdu et je ne pourrai jamais rentrer. Il ne comprendrait pas, il n'a pas toutes les cartes en main pour savoir ce qui se joue."





Un enfant et une femme Bess sont perdus dans le blizzard... Bénédict, Cole, partent à leur recherche...



Un personnage qui cherche des réponses à ses questions, un autre que l'on considère comme un fou, un autre qui n'est jamais sorti du coin mais qui se croit malin comme un singe, un autre qui se demande qu'est-ce qu'il a offrir à l'enfant mis à part un endroit isolé... Chacun a son histoire, ses failles et ses secrets.



Un roman original et intrigant aux nombreux Prix.

Marie Vingtras sait poser son décor… Dès les premières pages, on se retrouve dans l’enfer blanc, en pleine tempête de neige, dans cette partie reculée de l’Alaska.



Qui est cette Bess venue d’une région ensoleillée ? Pourquoi défier le blizzard avec un enfant ? Fuit-elle un danger ? Et qui sont ces gens échoués là, où les hivers sont si longs et les étés si vite passés ?



A travers une narration alternant les points de vue, l’auteure crée une histoire tendue, pleine de suspense et, petit à petit, nous distille des éléments de compréhension en allant au plus profond de l’âme de ces personnages, à l’aide de retours en arrière. Sous la blancheur, la noirceur des âmes et des destins. Mais malgré tout, rien n’est tout à fait noir, ni tout à fait blanc, et chacun a ses raisons. J’ai apprécié cette finesse psychologique.



J’ai tout de même quelques réserves, et je crois bien que c’est lié à toutes les critiques élogieuses que j’ai lues. Du coup, j’en attendais énormément et je n’ai pas eu le Wahou Effect !



Je trouve que la nature qui prend une très grande place au début et un peu oubliée en cours de route. Ce n’est pas un roman dans la veine du Nature Writing, et je m’attendais à ça. Disons qu’à part quelques noms de lieu, cette histoire aurait pu se situer dans n’importe quelle région froide du globe.



Autre chose, et j’ai le même ressenti avec Franck Bouysse, pourquoi ajouter et surajouter au malheur ? Ça a souvent tout l’effet contraire sur moi, au lieu d’être en empathie, je ne crois plus du tout au personnage.



J’ai trouvé l’écriture inégale. Saisissante et sublime pour les descriptions du paysage mais j’ai été moins impressionnée par les passages narratifs.



Ces quelques bémols mis à part, c’est bien sûr un excellent premier roman. Je le redis ! Je l’ai lu en quelques heures, j’ai éteint à 2 heures du mat, c’est signe qu’il m’a vraiment accrochée.



A lire en hiver, bien au chaud !

J'avoue qu'au début du roman, je me suis demandé où tout cela allait m'amener.

J'ai même hésité… à arrêter la lecture… l'écriture est agréable, l'histoire est bien ficelée, mais je m'attendais à vite être déçu.

Et puis, j'ai bien fait continuer, cette lecture en valait la peine. La fin m'a surprise.

Un livre à découvrir !



Bonne lecture !

Pourquoi autant de bruit pour ce texte indigent ? Ce conte blanc à quatre voix m'a laissé de marbre, n'en déplaise à François Busnel - que j'apprécie et sans lequel je n'aurais jamais lu ce roman. Le tropisme américain est défaillant, l'état de l'Alaska est absent, le reste est à l'avenant. Beaucoup de bruit pour rien.

Ce bref roman choral a déjà été critiqué abondamment, que rajouter ? J'ai beaucoup aimé la plume concise de l'autrice qui nous mène par le bout du nez dans le blizzard de cette intrigue astucieuse et prenante. Par la voix des différents personnages, à tour de rôle, elle lève le voile à petites touches sur le drame qui s'est joué dans ce bled d'Alaska et qui culminera lors de cette terrible journée qui commence avec la jeune femme qui perd l'enfant dans le blizzard... Surprenant, très bien construit, poignant, que demander de plus, il ne faut pas en dire un mot de plus, il faut le lire !

Bess lui a seulement lâché la main afin de refaire ses lacets. Il a suffit de ces quelques instants pour que l'enfant disparaisse au beau milieu du blizzard ... Elle se lance à sa recherche. Le retrouvera-t-elle ? Benedict et un vieil ami feront tout pour les récupérer. S'en sortiront-ils vivants ? La nature hostile de l'Alaska ne pardonne pas ...



"Je ne vois rien. La neige s'envole du sol en tourbillons et lorsque je lève les yeux vers le ciel c'est une vraie purée de pois. L'air est incolore, comme si toutes les couleurs existantes avaient disparu, comme si le monde entier s'était dilué dans un verre d'eau. "



Un roman choral, bien rythmé par de courts chapitres, qui prête voix à quatre personnages. Il y a Bess qui perdue au cœur de la tempête cherche Thomas ; Benedict, homme bourru et solitaire qui les héberge ; Cole, un ami de la famille de ce dernier et enfin, Freeman, un ancien soldat à la retraite. Ils ont tous un secret. Au fil des pages, les pièces du puzzle se dévoilent et s'assemblent doucement ...



"Les disparus occupent parfois plus de place que les vivants."



Un récit puissant et addictif à découvrir sans attendre.

4 hommes, Benedict, Clifford, Cole, Freeman,

une femme, Bess, un gamin, Thomas, vivent en Alaka, des destins emmêles qui vont se confronter, s'affronter lors d’un blizzard particulièrement violent, un épisode dramatique qui va révéler de multiples drames.

Une lecture saisissante, un livre prenant, bien structuré, qui mérite le prix qui vient de lui attribuer, celui des Libraires indépendants (près de 2 000 )

Alaska.

La tempête s’est levée et deux membres de la communauté ont disparu : une jeune femme et un enfant.

Chacun des protagonistes raconte son histoire donnant un souffle d’épopée à ce qui s’apparente à une quête de rédemption.

Les personnages sont beaux même dans leurs turpitudes.

C’est une histoire dans laquelle toute la complexité humaine est décortiquée dans un décor blanc et oppressant.

Une belle découverte.

Blizzard ou l'art d'être à contre-courant. J'aurais bien voulu l'aimer davantage, ce roman, mais comme je m'attendais à quelque chose de très puissant, à un gros coup de coeur, eh bien… je suis déçue. Déçue parce que la rencontre ne s'est pas faite et qu'à aucun moment, si ce n'est peut-être au tout début, je n'ai réussi à entrer dans l'histoire, histoire qui est fort simple à résumer au demeurant : en pleine tempête, une jeune femme lâche la main de l'enfant qu'elle devait surveiller, elle le recherche désespérément et tous les deux sont recherchés par trois hommes. En réalité, vous vous en doutez, les choses sont un chouia plus complexes et les chapitres focalisés tour à tour sur l'un ou l'autre des adultes de cette histoire nous éclairent sur le drame qui se joue. J'aurais pu aimer le caractère choral de ce roman. J'aurais pu aimer la présence de cette nature sauvage qui ne pardonne pas le moindre faux pas. J'aurais pu aimer reconstituer le puzzle de ces existences. Mais non, je me suis lassée de ces monologues intérieurs et la révélation finale m'a laissée sans réaction.


Lien : http://aperto-libro.over-blo..

Dire que j'ai failli ignorer ce livre , d'ailleurs « Prix des Libraires 2022 » !

Un tout petit moment d'inattention, un enfant quitte la main d'une jeune fille, Bess, et ce en pleine tempête de neige dans un trou perdu de l'Alaska.

Voilà le début de ce thriller impressionnant. Quatre personnes vont le rechercher, Bess, Benedict Mayer le père, Freeman, un Noir qui a débarqué là un jour sans explications, et Cole, agrégé depuis toujours à la famille Mayer . Elles prennent à tour de rôle la main si j'ose dire,dans des chapitres de quelques pages et au cours de cette marche dans le blizzard qui peut mener à la mort elles se remémorent leur vie, leurs actions , ce qui permet à chacun à la fin de cette recherche insensée de mettre à nu une vérité , celle que Bess soupçonnait.

Ce huis-clos violent dans la tempête est de toute beauté, dans ce blanc aveuglant beaucoup de sujets sont abordés, la paternité,les violences faites aux hommes , aux femmes, comme si certains comportements étaient naturels, l'amour aussi. Bref un roman de 180p qui se tournent le coeur battant.

Premier roman, énigmatique et oppressant. Une écriture sombre et incisive.



En pleine nature, hostile, un climat rude, glacial et soupçonneux, s’installe dès le départ.

On sent qu’un drame se joue en ce coin perdu et gelé d’Alaska.

Pour s’en sortir en cet endroit, chaque geste est pesé, rien n’est laissé au hasard.



Le vent, la neige, le froid glaçant… En plein blizzard, elle a lâché sa main un instant, et en un instant le petit garçon a disparu.

« C’est bien une idée de môme, ça, s’inquiéter de briser le cœur de quelqu’un ».



Beaucoup de mystères entourent les pensées et confessions des différents personnages alternant la narration.

Une atmosphère qui réveille des interrogations, pressentant les souffrances cachées par chacun, des non-dits, et des doutes.



Un temps blanc, comme une gomme, un effacement… Un linceul sur des âmes tourmentées.

Un paradis blanc où fuir, disparaître ?

Tout en progression, se tissent espoirs et désespoir.



Une ambiance imprégnée de fantômes de proches disparus, d’ombres et de secrets, sombres, inavouables.

Une violence sourde plane sur ces solitudes, et le danger rode ; la rudesse est partout dans la vie des personnages.



Tenue en haleine, en attente de révélations, je me suis laissée embarquée dans le froid aux conditions extrême de l’Alaska, cherchant à comprendre.

Que sera-t-il dévoilé ?

Je reconnais m’être un peu égarée dans le brouillard, quelquefois en cours de lecture.



*

« Il y a tant de vagues et de fumée, qu’on n’arrive plus à distinguer le blanc du noir, et l’énergie du désespoir » (Paradis blanc, Michel Berger).

*

Un huit clos glaçant et rugueux.



A la recherche du petit Thomas perdu en plein blizzard, Bess, Benedict, Freeman et Cole, claquemurés dans un froid mordant et une tempête assourdissante, avancent chacun de leur côté, pas à pas, dans cette nature hostile et glaciale. Le temps , pour chacun d’eux, d’une introspection forcée et de faire face aux choix du passé.



Un premier ouvrage de grande qualité pour cette nouvelle auteur. A suivre absolument

Après la venue de l'autrice à la Grande Librairie de François Busnel et les commentaires dithyrambiques de ce dernier, j'avais très envie de découvrir à mon tour ce roman. Chose faite, je ne le regrette pas.



La tempête fait rage en Alaska. Les conditions météorologiques ne sont pas propices à la randonnée dans les bois. Nul besoin d'être un autochtone pour le réaliser. Mais voilà que Bess n'est pas de cet avis et profite de ce blizzard pour partir avec un enfant de 10 ans. Quelques secondes d'inattention, et l'enfant disparaît. S'apercevant qu'ils ne sont pas à la maison alors que les intempéries le nécessiteraient, Benedict aidé de Cole, affrontant à leur tour cette tempête, partent à leur recherche.



Il fait très froid. Le vent souffle très fort. La visibilité est très faible. Les personnages ont très peur. Alors la peur n'est pas la même pour tous. Chacun sa peur, chacun ses craintes, chacun ses secrets, ses regrets, sa honte...

Au grès de courts chapitres, Bess, Benedict, Cole et Freeman donnent de la voix. Tour à tour ils racontent, se replongent dans leur passé. Personne ne vient complètement dans cette terre rude, se frotter aux éléments, par hasard. Certains cherchent une forme de rédemption, d'autres à se faire oublier.

C'est un huis-clos redoutable. La tension monte petit à petit. Les chapitres courts rythment le récit. L'écriture est fluide, incisive, percutante. Premier roman de l'autrice bien maîtrisé.

Un roman qui monte en intensité au cours de la lecture. Construit par de courts chapitres qui donnent la voix aux personnages bloqués par une tempête de neige : ce fameux blizzard.

Une jeune femme lâche la main d'un enfant, les autres habitants de cette contrée reculée partent à sa recherche. Chacun a des secrets et durant cet épisode, leur vie sera dévoilée.

Un roman touchant mais qui a mis du temps à me happer.

Ce que j'aime dans "Blizzard" de Marie Vingtras c'est la construction à facettes du roman avec la parole donnée successivement aux quatre protagonistes : Bess, Benedict, Cole et Freeman. C'est d'autant plus appréciable que j'ai choisi une version audio, ce qui donne un écho à leur propos.



Chacun leur tour, ils racontent ce qu'ils font dans ce village perdu d'Alaska alors qu'un terrible blizzard souffle fort. le contexte est inquiétant puisque Bess s'est laissée surprendre par la tempête et a perdu Thomas, le petit garçon de Benedict avec qui elle était. Dans l'immensité blanche et le bruit furieux du vent les recherches commencent mais le danger n'est pas toujours là où on l'attend.



Dans ce huis clos à ciel ouvert le puzzle s'assemble sur le passé trouble de chacun ce qui permet d'ajuster notre regard sur ce qu'ils sont et sur ce qu'ils font.

C'est plutôt réussi pour un premier roman mais je trouve que Marie Vingtras en fait un peu trop sur les fardeaux portés par ses personnages. Tous perturbés par leur passé, ils cumulent des rancoeurs, de la haine, de la jalousie ou de la souffrance. Pour autant, les secrets seront dévoilés et les poids délestés, tant mieux.





Challenge Riquiqui 2024

Challenge Plumes féminines 2024

Challenge Multi-défis 2024

Challenge ABC 2023-2024

Commencé hier dans le métro en allant au boulot, fini hier soir, Blizzard m'a plongé dans la tempête en Alaska et dans la vie d'une poignée d'hommes.

Écrit en très courts chapitres, Blizzard mêle le suspense de l'intrigue (une femme part en pleine tempête à la recherche d'un petit garçon qui a échappé à son attention quelques secondes) et les histoires des personnages qui vivent dans ce coin du monde à l'écart de tout. Alors qu'au fil des pages, les chances de retrouver vivant l'enfant s'amenuise, l'écrivaine assemble les pièces de son puzzle littéraire. l’histoire de Bess qui, en Alaska un jour où le blizzard souffle comme rarement, décide contre toute attente de sortir avec le petit Thomas avant de le perdre au cœur de la tempête



Coup de coeur des libraires totalement partagé en ce qui nous concerne !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Pourquoi Bess est-elle sortie de chez elle en tenant un enfant par la main, alors que les éléments se déchaînent ?

Qui est cet enfant qui semble ne pas être le sien ?

Qui est Bess ?

Quels sont ses liens avec ceux qui participent aux recherches après que l’enfant se soit littéralement évaporé, comme avalé par le brouillard ?



Il y a tellement de questions dans ce très court roman que j’ai cru que je n’aurais pas toutes les réponses, mais c’était sans compter sur le talent de l’auteure qui réussit en moins de 200 pages un huis clos angoissant.



Marie Vingtras signe un premier roman comme je les aime : captivant et vibrant. J'ai été absolument subjuguée par ce texte, où tout fonctionne parfaitement : l’intrigue addictive, les personnages profonds, et l’écriture subtile, parfaite. Perturbant et fascinant.

En Alaska, Bess, perd de vue un instant le garçon qu'elle accompagne et cela suffit pour ne pas le retrouver ensuite. Outre Bess, Benedict, Cole et Freeman participent au récit en s'exprimant successivement et en dévoilant leur personnalité. L'auteure leur donne la parole à plusieurs reprises, améliorant à chaque fois la connaissance de chacun d'eux et faisant ainsi progresser l'histoire. Ce procédé littéraire astucieux et très bien maîtrisé, surtout dans un premier roman fait patienter le lecteur et monter la tension en ne dénouant les noeuds de l'intrigue que dans les dernières pages. Les protagonistes nous livrent au passage des éléments de réflexion sur le racisme, le machisme et la guerre avec les dégâts psychologiques qu'elle engendre. Marie Vingtras nous offre une superbe construction romanesque avec la clef au bout du suspens.

Un roman choral qui nous fait entrer dans la vie, dans les souvenirs, dans les tracas de chacun des adultes qui cherchent l'enfant perdu dans la tempête de neige, dans ce grand Nord isolé.

Quelle bêtise d'être sorti par ce temps… Quelle imprudence de le rechercher dans ce froid et ce brouillard qui rend tout invisible et tend à des recherches vaines… Une ambiance de fin du monde, une atmosphère lourde, des souvenirs épars qui finiront par s'éclairer, une angoisse qui monte …

Je dois avouer avoir eu un peu de mal à entrer dans ce roman, étonnée du nombre de récompenses reçues et de mon indifférence à tous ces ressentis et confidences qui ne prenaient pas sens. Puis à un moment c'est l'euréka, malgré ce blizzard, je m'y suis retrouvée et davantage impliquée. Les relations entre les protagonistes révèlent des traumatismes intimes, des dysfonctionnements sociétaux qui ne laissent pas insensibles.

En Alaska, en plein blizzard, dans un endroit désert, Bess lâche la main d'un jeune garçon quelques secondes. Il disparaît alors que la visibilité est nulle.



Bess va partir à sa recherche en compagnie de deux hommes qui habitent à proximité, alors qu'un troisième reste à l'abri dans sa maison pour affronter cette tempête.



Tour à tour, chaque personnage va se révéler dans de très courts chapitres. On va comprendre pourquoi ils se sont réfugiés dans ce coin perdu et inhospitalier, quelles sont les souffrances qu'ils ont vécues et qui motivent cet isolement.



On avance dans le récit à petites touches, le suspense et le questionnement vont en grandissant au même rythme que la tempête. On ne peut rien lâcher jusqu'à la résolution du puzzle dans une conclusion que j'ai trouvée astucieuse.



J'ai bien aimé la forme de roman choral qui permet de mêler des monologues d'abord décousus, puis de plus en plus imbriqués les uns dans les autres.



Le récit tourne autour du thème de la paternité. L'écriture est fluide, l'ambiance de huis-clos oppressante.



Pour un premier roman, c'est une grande réussite.