AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Marie Vingtras (313)


Parce que ça n’a pas de sens, et qu’ici tout a un sens, parce que chaque geste vous coûte un effort et que Dame Nature, elle vous fait jamais de cadeaux. C’est ça le deal. Vous voulez vivre ici ? Profiter de l’air pur, du gibier, du poisson ? Être libre de vos actes, ne rendre de compte à personne et peut-être ne croiser un être humain pendant des semaines ? Libre à vous.
(page 23)
Commenter  J’apprécie          550
Avant les enfants, vous croyez que votre vie est pleine et palpitante, que les événements insignifiants qui la rythment suffiront à vous rendre heureux. Après, vous mesurez que ce sera le vide quand ils seront partis, quand il n’y aura plus rien qui vaille tout à fait la peine, rien qui vaille plus que le bonheur de les avoir vus grandir, changer de statut d’enfants hésitants à devenir de jeunes adultes qui contestent la moindre de vos décisions.
(page 128)
Commenter  J’apprécie          510
Mais un gosse et une bonne femme perdus dans le blizzard, autant que je m’en souvienne, c’était pas encore arrivé. Et Benedict savait bien pourquoi. Parce que ça n’a pas de sens, et qu’ici tout a un sens, parce que chaque geste vous coûte un effort et que Dame Nature, elle vous fait jamais de cadeaux. C’est ça le deal. Vous voulez vivre ici ? Profiter de l’air pur, du gibier, du poisson ? Être libre de vos actes, ne rendre de comptes à personne et peut-être ne croiser aucun être humain pendant des semaines ? Libre à vous. Mais le jour où vous vous retrouverez nez à nez avec un kodiak ou que votre motoneige ne voudra plus démarrer alors que vous êtes à des miles de votre piaule, il faudra accepter l’idée que personne vous viendra en aide, à part vous-même.
Commenter  J’apprécie          420
Même lorsque j’ai passé le concours d’entrée dans la police, que j’ai été intégré pour mon premier poste à Miami, et que des flics nostalgiques d’un temps où un Noir ne pouvait entrer dans un poste de police autrement que menotté me cherchaient des noises, je n’ai jamais perdu mon calme, ni ma foi. Je ne les détestais pas, c’était inutile, ils étaient tels qu’ils avaient été élevés.
(page 93)
Commenter  J’apprécie          400
C’est un gars d’ici, pas un de ces crétins des villes qui viennent se perdre sur nos routes en été pour être en communion avec la nature, comme ils disent, avec leurs lunettes à monture en écaille, leur GPS qui ne fonctionne pas, leurs pantalons retroussés comme s’ils allaient à la pêche et qu’il n’y avait pas de moustiques. Chez nous, tu réfléchis pas pour savoir si t’es beau en t’habillant ; tu t’habilles juste pour pas te geler les roubignoles et pour qu’on soit pas obligé de te couper des orteils gelés.
Commenter  J’apprécie          380
Ce n’était pas grave, j’étais tellement persuadé d’être un Américain comme un autre, même si les autres appelés me trouvaient plus naïf qu’un nouveau-né et que, pour nos chefs, je suppose que j’étais et resterais un nègre, même avec un uniforme sur le dos.
(page 58)
Commenter  J’apprécie          370
J'ai toujours aimé les tempêtes, et surtout le moment juste avant, quand il faut tout protéger, boucher les interstices, rentrer assez de bois pour tenir quelques jours et se faire un espace clos, le plus hermétique possible.
Commenter  J’apprécie          360
Ma vie a vraiment changé quand j’ai été appelé pour combattre au Vietnam. J’avais le profil pour y être envoyé, disaient mes sœurs, trop pauvre pour pouvoir refuser, trop stupide pour me rebeller.
Commenter  J’apprécie          360
La guerre nous avait pris notre fils et elle ne nous avait restitué que le négatif de la photo, juste une ombre blanche sur un fond désespérément sombre.
Commenter  J’apprécie          360
On sait ce que ça représente une lumière dans la nuit, ou dans le blizzard, quand vous êtes perdus. Ça doit être un peu comme un phare dans la tempête pour un marin. Ça veut dire qu’il y a un être humain quelque part et que vous allez peut-être survivre aux éléments.
Commenter  J’apprécie          350
...Je ne vois rien. La neige s'envole du sol en tourbillons et lorsque je lève les yeux vers le ciel c'est une vraie purée de pois. L'air est incolore, comme si toutes les couleurs existantes avaient disparu, comme si le monde entier s'était dilué dans un verre d'eau.....Je tourne le dos au vent, appuyée sur ce que je suppose être un rocher. À moins que ce ne soit un ours qui hiberne, ce qui règlerait mon problème. Je ne parviens pas à réfléchir à la conduite à tenir, mais je vais me transformer en bonhomme de neige si je ne bouge pas.
Commenter  J’apprécie          330
Dans ce coin, même en été, on n’éprouve jamais cette sensation de cuire sous les rayons du soleil, c’est tout juste s’ils vous réchauffent les os. Juste assez pour croire que vous allez avoir chaud, mais cela n’arrive jamais.
(page 25)
Commenter  J’apprécie          321
Mais, quelle que soit la technologie utilisée, l’homme trouvera toujours un moyen inédit de blesser, de trancher, d’amputer ses frères à n’en plus finir, c’est dans sa nature. La guerre reste la guerre. Elle terrifie et galvanise en même temps. Elle banalise le fait que vous puissiez tuer d’autres êtres humains, juste parce qu’on vous a dit que vous aviez une bonne raison de le faire, que vous étiez le tenant du bien contre le mal. Il y a toujours une bonne raison pour justifier que nos enfants se fassent sauter sur des mines, qu’ils reviennent écharpés, silencieux comme des ombres, incapables de mettre des mots sur ce qu’ils ont vu.
Commenter  J’apprécie          301
Oui, c’est vrai, j’ai dormi, pour que la douleur reste enfermée dans mon corps, qu’elle pénètre chaque cellule de chaque organe et ne fasse plus qu’un avec moi, moi qui avais failli pour un plaisir dérisoire que je n’ai jamais trouvé. (p.111)
Commenter  J’apprécie          300
Ce n’était pas la même époque ni le même décor, les conflits étaient moins meurtriers pour les soldats. Mais quelle que soit la technologie utilisée, l’homme trouvera toujours un moyen inédit de blesser, de trancher, d’amputer ses frères à n’en plus finir, c’est dans sa nature.
Commenter  J’apprécie          292
Petit à petit, pendant un an, et malgré mon incrédulité, j’ai réussi à remonter le fil du parcours de mon frère, en descendant en Californie, en traversant le Nouveau-Mexique, le Texas, l’Arkansas, en zigzaguant de l’Illinois à l’Ohio, de la Caroline du Nord à la Virginie, pour finalement arriver à quatre mille cinq cents miles de la maison, à New York.
(page 77)
Commenter  J’apprécie          290
Quand je lui demandais comment il faisait pour savoir tout sur tout, il souriait. Il disait qu’il était loin de tout savoir, mais que le plus important, à part l’expérience, c’était de faire confiance à son intuition pour se sortir des situations délicates. Papa était convaincu que rien ne remplaçait notre instinct d’homme primitif, qu’il fallait s’écouter et écouter la nature. Si nous étions suffisamment attentifs, elle nous donnait toutes les indications utiles rien qu’à la manière dont le vent avait tourné ou les oiseaux cessé de chanter.
Commenter  J’apprécie          290
Elle me disait des choses dont je ne veux plus me souvenir. C’était si violent et mérité de ne pas être aimée. (p.73)
Commenter  J’apprécie          280
Après, peu importe ce qui arrivera. Même si je finis en prison, même si je suis précipitée hors de ce pays glacé, je suis sûre qu’en fermant les yeux j’arriverai à me rappeler cette terre qui m’a ramenée à la vie, me rappeler la palpitation du cœur sous la glace, le froid dehors et la flamme à l’intérieur.
(page 178)
Commenter  J’apprécie          260
Mais, quelle que soit la technologie utilisée, l’homme trouvera toujours un moyen inédit de blesser, de trancher, d’amputer ses frères à n’en plus finir, c’est dans sa nature. La guerre reste la guerre. Elle terrifie et galvanise en même temps. Elle banalise de fait que vous pouvez tuer d’autres êtres humains, juste parce qu’on vous a dit le tenant du bien contre le mal.
(page 120)
Commenter  J’apprécie          260



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Marie Vingtras Voir plus

Quiz Voir plus

La Boîte à Merveilles

Quel est le vrai nom de l'auteur ?

Ahmad Safrioui
Sidi Mohamed
Mouhsine Raissouni
Ahmed Sefrioui

30 questions
530 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}