La suite nous permet d'entrer un peu plus avant dans l'histoire, nous rappelle que certaines personnes peuvent être vouées, par leurs plus proches parents, à une mort lente, discrète, au nom de leur amour, au moment même où elles s'apprêtent à se mettre en marche.
Combien de fois déjà ai-je tenté de raconter que certaines amours sont infinies, qu'elles continuent de vivre quelque part à l'intérieur de nous en dépit des séparations.
Il est impossible que ceux qui restent dans leurs zones de sûreté comprennent une relation qui ne revêt de sens qu'à travers les conséquences des défaites, des colères, des solitudes, vécues par-delà de très lointaines frontières. C'est pourquoi j'ai avancé avec anxiété sur ce long chemin. L'histoire avait quelque chose d'envoûtant qui m'entraînait loin, dans des lieux que l'on n'avait pas forcément envie de nommer.
Les années passant, on apprenait à supporter de diverses manières l'inéluctable douleur d'abandonner ou d'être abandonné. Avec le temps, on pouvait découvrir le charme qu'il y avait à se dissimuler derrière certaines images. On pouvait se représenter les victoires, les défaites, les rancoeurs, les regrets, et les séparations qui vous revenaient par moments à travers différents morts. Mais, pour mieux comprendre pourquoi, dans ces moments-là, Monsieur Jak regrettait Olga plus que quiconque, il fallait aussi, au-delà de tous ces possibles, pouvoir atteindre les limites de son histoire.
En se souvenant, on se sent redevable envers ceux abandonnés de l’autre coté du miroir et qui, certaines nuits, semblent nous sourire
On veut parfois fuir certains souvenirs, et ce que pourraient évoquer les images, les sons, les mots.
Témoigner c’est se sentir responsable .Peut-être avais-je mis du temps à saisir mon rôle dans la pièce mais j’y étais parvenu. Je me multiplierais en observant tout, et en écoutant les propos échangés. C’était aussi un jeu d’écoute.
Il connaîtrait une relation inoubliable comme tout le monde. Tu sais, une relation unique entre toutes, l'une de celles qui donnent une orientation à notre vie, qui donnent forme à nos autres relations, eh bien, c'est une relation de ce genre qu'il a vécue.
l avait trente-neuf ans lorsqu’il partit pour des campas de concentration ? Et, quand il revint, son âge n’avait plus aucune importance.
Mais il y a tant d’individus qui n’ont jamais connu de véritables réussites et qui ont besoin de l’insuccès des autres pour camoufler le leur