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Citations de Markus Zusak (903)


Si l'on voulait se montrer désinvolte, on dirait qu'il a suffi d'un peu de feu, assorti de quelques vociférations humaines. Que c'était assez pour que Liesel Meminger dérobe son deuxième livre, même s'il fumait encore entre ses mains. Même s'il lui incendia la cage thoracique.
Le problème, toutefois, est celui-ci : Ce n'est pas le moment de se montrer désinvolte.
Ce n'est pas le moment, car au moment où la voleuse de livres s'empara de son deuxième ouvrage, non seulement les raisons qui la poussaient irrésistiblement à le faire étaient multiples, mais ce geste allait jouer un rôle essentiel dans la suite des événements. Il aurait pour conséquence de lui fournir un lieu où elle pourrait continuer à voler des livres. Il inspirerait à Hans Hubermann un plan pour venir en aide au boxeur juif. Et il me démontrerait, une fois de plus, qu'une occasion en entraîne une autre, comme un risque en entraîne un autre et comme la mort entraîne d’autres morts.
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"Réveille-toi Rudy!" Des cendres continuaient à pleuvoir du ciel brûlant. "Rudy, je t'en supplie." Les larmes s'accrochaient à ses joues. "Rudy, réveille-toi, bon sang! Je t'aime. Rudy, Jesse Owens, tu sais bien que je t'aime. Réveille-toi, réveille-toi!" Mais il n'y avait plus rien à faire.
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Avant de rentrer chez lui, Rudy s'arrêta quelques instants.
"Bonsoir, Saumensch, dit-il en riant. Bonsoir, voleuse de livres."
C'était la première fois que Liesel était appelée ainsi et elle ne pouvait dissimuler que cela lui plaisait beaucoup. Comme nous le savons, vous et moi, elle avait déjà volé des livres, mais, en cette fin d'octobre 1941, cela devenait officiel. Ce soir-là, Liesel Meminger devint vraiment la voleuse de livres.
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Il venait chaque nuit et s'asseyait près d'elle. Au bout de trois semaines il la tint dans ses bras. La confiance vint très rapidement. Parfois, il lui disait de se recoucher et d'attendre une minute, puis il revint avec son accordéon et jouait pour elle. Elle se redressait dans son lit, ses orteils glacés, crispés par l'excitation. Il faisait un clin d'œil à la fillette, qui, maladroitement, le lui rendait.
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Liesel contempla son visage sans vie, puis elle déposa un baiser tendre et sincère sur la bouche de son meilleur ami. Les lèvre de Rudy Steiner avaient un goût de poussière et de miel.
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Le bruit de la page tournée les fit sursauter.
Elle poursuivit sa lecture.
Pendant vingt minutes au moins, elle distribua les mots de l'histoire. Le son de sa voix apaisait les plus petits. Les autres voyaient en imagination le siffleur s'enfuir de la scène du crime. Liesel, elle, ne voyait que la mécanique des mots - leurs corps échoués sur le papier, qui se couchaient sous ses pas. Et ici et là, dans l'intervalle entre un point et la capitale suivante, il y avait Max. Elle se rappelait les moments où elle lui faisait la lecture quand il était malade. Est-il dans le sous-sol? se demandait-elle. Ou bien est-il encore en train de regarder le ciel à la dérobée, tel un voleur?
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"Les gens ne remarquent les couleurs du jour qu'à l'aube et au crépuscule, mais pour moi, une multitude de teintes et de nuances s'enchaînent au cours d'une journée. Rien que dans une heure, il peut exister des milliers de couleurs variées. Des jaunes cireux, des bleus recrachés par les nuages, des ténèbres épaisses. Dans mon travail, j'ai à cœur de les remarquer." La mort
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Ne pas s'en aller : un acte d'amour et de confiance, que les enfants savent souvent traduire.
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C'était le 5 janvier 1943, une journée glaciale comme une autre sur le front russe. [...] Trois langues s'entremêlaient. Le russe, les balles, l'allemand.
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Peut-on voler le bonheur ? Où est-ce une supercherie humaine de plus ?
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Les poumons de Papa étaient emplis de ciel.
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Ils étaient français, ils étaient juifs et ils étaient vous.
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[...] je me dis qu'il aurait apprécié le spectacle des décombres terrifiants et du ciel débordant, la nuit où il perdit la vie. Il aurait pleuré, se serait retourné et aurait souri si seulement il avait pu contempler la voleuse de livres à quatre pattes auprès de son corps.. Il aurait été heureux de la voir baiser ses lèvres couvertes de poussière par la bombe.
Oui, je le sais.
Au fond de mon cœur enténébré, je le sais. Il aurait aimé.
Vous voyez ?
Même la Mort a un cœur.
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La voleuse de livres avait frappé pour la première fois. C'était le début d'une carrière illustre.
Oui, une carrière illustre. Je dois toutefois reconnaître qu'il y a eu un hiatus considérable entre le premier livre volé et le deuxième. Autre point intéressant : le premier fut ramassé dans la neige, le deuxième dans le feu. Et d' autres lui furent offerts. En tout, elle eut quatorze livres, mais dix comptèrent surtout à ses yeux. Sur ces dix, six furent volés, un autre apparut sur la table de la cuisine, deux furent réalisés à son intention par un Juif caché et un autre enfin arriva par une douce après-midi vêtue de jaune.
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Ces hommes et ces femmes épuisés [juifs qui marchaient vers Dachau] tournaient vers eux leurs visages torturés, demandant non pas de l'aide - ils étaient au delà de ça - mais une explication. Juste de quoi atténuer leur désarroi.
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Sur la poche poitrine du peignoir était brodée une croix gammée.La propagande parvenait jusque dans les salles de bains.
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Le monde ne méritait pas une aussi belle rivière.
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Cette rue de la ville était noire de monde, mais l’étranger se sentait aussi seul que si elle avait été vide
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Force est de constater que les agonisants posent toujours des questions dont ils connaissent les réponses.
Peut-être est-ce pour mourir en ayant raison.
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Elle arracha une page du livre et la déchira.
Puis un chapitre entier.
Bientôt, elle fut entourée de mille morceaux de mots. Les mots. Pourquoi fallait-il qu'ils existent ? Sans eux, il n'y aurait rien de tout cela. Sans les mots, le Fürher ne serait rien. Il n'y aurait pas de prisonniers boitillants. Il n'y aurait pas besoin de consolation et de subterfuges pour les réconforter.
A quoi bon des mots ?
Elle le répéta à haute voix, dans la pièce baignée d'une lumière orange. "A quoi bon des mots ? "
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