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Critiques de Martin Andersen Nexø (8)
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Pelle le Conquérant, tome  1 : L'Enfance

Avec cette saga, Martin Andersen Nexø signe un roman d’apprentissage dans un style réaliste très classique, comme d’autres l’ont fait au tournant du siècle dernier. On y suit un certain Lasse, émigré suédois vieillissant mais travailleur, qui est prêt à tout pour subvenir aux besoins de son jeune fils, la fameux Pelle du titre. La narration s’attarde principalement à ces deux-là mais aussi sur quelques uns des habitants de Bornholm. La vie est dure dans cet univers, on est loin des romans du terroir et de la glorification du travail de la terre. Et c’est encore pire à la Ferme de Pierre, là où Lasse aboutit.



Cette vie dure est allégée par le grand amour que le vieil homme voue à son fils. « Le père Lasse s’attristait de ne plus l’entendre questionner et babiller comme autrefois. » (p. 130). En effet, Pelle grandit. J’ai peut-être manqué quelques indices mais l’âge du garçon n’est pas très clair. Dix ans, peut-être? Et à la fin du roman, quatorze, quinze?

« On n’avait pas idée de grandir et d’user ses vêtements comme ça! Pas moyen de suivre! Ses manches et ses jambes de pantalon étaient vite trop courtes […] » (p. 283)



Pendant que Lasse travaille, Pelle va à l’école, donne des petits coups de main à droite et à gauche. Et, surtout, il observe. Ça donne des indications sur les événements à venir dans les tomes ultérieurs, que je lirai très probablement. En effet, ma lecture de celui-ci, L’enfance, sans parler d’un grand enthousiasme, m’a tout de même interpelé. Malgré le style plutôt ordinaire, je me suis investi dans le sort de ce duo touchant.
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Pelle le Conquérant, tome  2 : L'Apprentissage

Ce deuxième volet de la saga Pelle le Conquérant est à l’image du précédent. Un roman d’apprentissage très classique. Trop classique? Son style ne se démarque pas tant des autres romans du même genre de l’époque, soit le début du XXe siècle. Son protagoniste, le jeune Pelle est maintenant un grand adolescent mais, dans ces années-là, on grandissait vite. Plus vite qu’aujourd’hui. Débrouillard et résilient, il quitte son père et son patelin d’adoption pour s’embarquer pour la capitale danoise, Copenhague. Mais le chemin est long et couteux, il s’arrête en route dans une grande ville pour poursuivre l’apprentissage de la vie. Pas à l’école, non, plutôt dans la rue, en faisant les course, en cherchant du travail dans des ateliers, etc. Aussi, il se fait de nouveaux amis, jeunes et moins jeunes. Il écoute, retient, apprend. Cette fresque historique, écrite de la main de Martin Andersen Nexø, se veut très réaliste. Toutefois, pour un roman de ce type, je me serais attendu à davantage de descriptions. Par moment, j’éprouvais de la difficulté à visualiser les personnages, les lieux. Ça n’empêchait de suivre l’intrigue, portée par les actions du protagoniste, mais ça aurait constitué un plus intéressant. Je crois que ce sont les images du film du même nom, réalisé par Bille August en 1987, qui m’ont fait voyager. Pour le reste, c’est mon attachement au personnage du jeune Pelle, auquel on s’est attaché dans le premier tome et qu’on a vu évoluer, qui donne l’envie de poursuivre la lecture – pour ceux qui l’ont encore à ce point. En effet, par moment, le garçon est relégué au second plan et la narration s’attarde longuement sur l’univers des cordonniers, les relations entre les employés ou avec leurs patrons, les considérations sur les corporations, etc. C’était lourd, parfois. Si ce tome se présentait seul, je ne suis pas certain qu’il m’aurait autant plu.
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Pelle le Conquérant, tome 3 : La grande lutte

Dans ce troisième volet de la saga Pelle le Conquérant, le jeune protagoniste, Pelle, est devenu un adulte. Et le monde a changé, comme lui. Par exemple, son vieux père se meurt et son patelin d'enfance est loin derrière lui. Surtout, son qualificatif prend enfin tout son sens. En effet, Pelle arrive à Copenhague et il compte bien la conquérir, même s'il ne l'a pas annoncé de manière aussi évidente et insolente qu'un Eugène de Rastignac ne l'aurait fait. D'abord, il trouve de menus emplois, mal rémunérés, dans des conditions pénibles, mais il a le coeur à l'ouvrage. Ensuite, un peu malgré lui, il se retrouve au coeur des revendications de ses camarades de travail. Mais le rythme est lent, très lent. Il faut attendre (longtemps) la venue Grand Hiver, froid, meurtrier, puis une série de lock out, pour le monde ouvrier entre en grogne. Les troubles qui s'ensuivent font un peu lever une intrigue qui semblait s'enliser dans de mesquines tractations. Le style de Martin Andersen Nexø, qui s'attarde longuement sur des aléas de la vie quotidienne, des péripéties sans lendemains, cocasses, réalistes (permettant tout de même de se faire une idée des conditions de la classe ouvrière du début du XXe siècle) mais sommes toutes répétitives n'aide pas. En effet, en parallèle aux conflits, Pelle trouve l'amour, il met en mariage avec Ellen puis deux enfants s'ajoutent au ménage. Je vous ménage les tracas de tous les personnages secondaires de cette fresque. Dans tous les cas, on est loin de Germinal! La comparaison inévitable est sans doute injuste mais c'est ainsi…
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Pelle le Conquérant, tome 4 : Le Petit jour

Quatrième et dernier volet de la saga Pelle le Conquérant. Enfin. Le roman s’ouvre sur le héros éponyme qui sort de prison après avoir été un des leaders du mouvement ouvrier. On ne sait pas combien de temps il y est resté (dans le tome précédent, avant d’y entrer, il s’attendait à y passer six ans). Il tente de reprendre une vie normale, plus tranquille. Il retrouve effectivement sa famille, ses enfants. Ses amis, anciens collègues, aussi, mais ils lui semblent méconnaissable. De son côté, Pelle a muri également. Il n’est pas disposé à reproduire les erreurs qui l’avaient mené derrière les barreaux.



En lisant ce tome, Le petit jour, je me suis beaucoup ennuyé. L’intrigue était lente à se déployer. D’ailleurs, quelle était-elle? L’histoire d’un retour qui s’étire sur environ trois cent pages. Montrer l’après-vie d’un homme arrêté? Voir comment il reprend sa vie tout en restant fidèle à ses principes? Qu’est-ce que le lecteur est supposé en retirer? À part clore les aventures d’un homme dont on a été témoin de l’évolution, d’enfant, adolescent à jeune homme. Sans une intrigue claire pour captiver, on remarque plus que jamais que la plume de l’uateur Martin Andersen Nexø est plutôt ordinaire.

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Pelle le Conquérant, tome  1 : L'Enfance

Allons, bon, je suis la seule à avoir lu ce truc ?

bon sang mais c'est au programme scolaire au Danemark !



Zola, en moins verbeux, moins larmoyant, en un poils moins glauque aussi - allons ça fini même plutôt bien.



Pelle le conquérant ou "comment la sociale démocratie n'est pas descendue toute faite des bateaux vikings". ben oui on dirait qu'il y a eu un temps pour les combats sociaux et par les temps qui courent c'est une information à retenir.



allez quoi, ne me laissez pas toute seule !
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Pelle le Conquérant, tome  2 : L'Apprentissage

J'avais été très emballé par la lecture du premier tome et c'est tout naturellement que j'ai enchaîné ce tome 2 qui reprend l'histoire exactement là où s'arrête le volume précédent.



Le jeune Pelle quitte son père et les travaux de la ferme pour trouver du travail dans la "grande ville" où il suit un apprentissage pour devenir cordonnier.



Malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal à prendre goût au récit (l'écriture / traduction ne sont pas en cause).

J'ai abandonné puis repris ma lecture plusieurs mois après l'avoir commencée... J'ai lu de nombreux autres livres entretemps, qui m'ont autrement emporté, ce qui n'est jamais bon signe pour le livre que l'on laisse en suspens...

Moins bucolique (forcément !), moins poétique, le récit s'attarde un peu trop à mon goût sur les rivalités qui animent les employés du grand patron de la cordonnerie où Pelle effectue son apprentissage.



Le premier tome nous décrivait la vie à la campagne dans le Danemark de la fin du XIXe siècle avec une plume que j'avais trouvé très alerte.

Ce second tome nous décrit un univers urbain, les corporations, on y découvre la hiérarchie qui règne entre les apprentis et le reste des employés, mais les pages dédiée à ces considérations sont trop nombreuses, on a l'impression que le récit patine et Pelle passe au second plan.

J'avoue m'y être ennuyé et j'ai décidé d'abandonner la lecture à plus des 3/4 du livre.

J'ignore si je me plongerai dans le tome 3 en faisant abstraction du dernier quart du tome précédent...

Tant pis pour la suite des aventures de ce sympathique personnage.
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Pelle le Conquérant, tome  1 : L'Enfance

Lu suite au film de Bille August, en novembre 1988.

On comprend pourquoi l'auteur est surnommé "Le Dickens danois".
Lien : https://www.telestar.fr/cult..
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Pelle le Conquérant, tome  1 : L'Enfance

Un joli drame historique dépaysant qui relate les jeunes années du petit Pelle et de son père, misérables immigrés suédois en quête de travail et de fortune dans la campagne danoise de la fin du XIXe siècle.

Les durs travaux des champs et du bétail, les saisons qui scandent le quotidien des hommes de la terre, les rares jours non travaillés que l'on savoure et qui passent trop vite, l'éducation de Pelle à la vie (à la ferme et à l'école), l'amitié et les bagarres d'enfants, les frasques du grand propriétaire terrien qui les embauche, la découverte et l'apprentissage du monde des adultes, tous les ingrédients sont là pour faire de ce roman une belle fresque dans laquelle on perçoit la tendresse de l'auteur à l'égard de ce monde-là mais surtout vis-à-vis de Pelle, son personnage principal.

Ce premier volume d'une saga qui en totalise quatre m'a immédiatement happé. J'ai hâte de découvrir le devenir du jeune Pelle qui quitte le monde paysan et son père, pour aller découvrir le vaste monde.

C'est de la belle littérature populaire sans effets de manche stylistiques (dans une traduction française manifestement soignée), qui offre l'avantage de ne pas s'appesantir sur l'aspect social et historique (ici seulement en toile de fond).

De la même façon, et bien que toute l'action se déroule dans le monde de la paysannerie, l'auteur a eu la sagesse d'éviter la terminologie trop détaillée (ce qui aurait certainement ennuyé le lecteur profane).

Un beau "Bildungsroman" qui décrit un monde désormais disparu.
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