Ce livre est une perle précieuse, un concentré et une synthèse efficace et hautement traditionnelle de ce qu'est le soufisme : son origine, sa doctrine, ses méthodes, son histoire. Le sheykh Abû Bakr Sirâj al-Dîn Martin Lings nous dévoilent tout cela dans un style efficace et clair. Cependant, pour lire ce livre et en bénéficier, il est nécessaire d'avoir une certaine connaissance préalable du soufisme (y compris livresque comme c'est mon cas) ou tout au moins un certaine ouverture d'esprit. Il est par exemple préférable pour un musulman profane de se renseigner sur le soufisme par d'autres livres moins ardus avant de s'attaquer à ce joyau.
Cela étant dit, ce livre est d'une grande utilité pour le mustaswif, c'est-à-dire celui qui aspire à être mutasawwif (pratiquant du soufisme), car il éclaircit de nombreux points peu connus et permet de remettre certaines idées en place.
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Ahmad al-Alawi (m. 1934) est important à plusieurs égards : non seulement il était un maître traditionnel du tassawûf (le chemin spirituel de l'Islam), mais il était un fin métaphysicien qui eût une influence majeure dans la conversion à l'Islam de plusieurs grands noms d'Occident, comme par exemple René Guénon et, par conséquence, Frithjof Schuon, Titus Burckhardt, Martin Lings, ... pour ne citer que les plus connus d'entre eux.
Cet ouvrage est divisée en trois parties : d'abord, des balises biographiques pour situer le shaykh dans la temporalité ; ensuite, des indices métaphysiques pour le placer dans sa généalogie spirituelle (et intellectuelle) ; enfin, des extraits de son immense œuvre pour nous donner une plus directe gustation de son enseignement initiatique versé dans la tradition de l'Islam.
En fait on pourrait lire cet ouvrage comme une introduction à la dimension "mystique" (disons, initiatique) de l'Islam.
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Ouvrage majeur de Martin Lings. Le style est simple et le contenu compréhensible sans effort particulier. L'auteur y donne quelques pistes concrètes sur la façon d'aborder le monde moderne.
On y trouve entre autre une réfutation claire et sans détour de la théorie de l'évolution. Martin Lings nous explique également de quelle manière on peut trouver dans notre époque pourtant si anti-spirituelle, une miséricorde divine ouverte à ceux qui savent la trouver. Car, comme le titre y fait référence, les ouvriers de la Onzième heure auront le même salaire que ceux qui auront travaillé toute la journée.
Que Dieu nous guide vers la Vérité.
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Allah –glorifié et élevé soit-Il- a dit dans le Coran (selon le sens) : { Allah a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'Il a envoyé chez eux un messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils fussent auparavant dans un égarement évident. } [All 'Imrane : 164]
L’historien écossais William Montgomery (1909-2006) a dit que « la supposition selon laquelle Mohammed serait un imposteur soulève plus de problèmes qu’elle n’en résout. »
L’écrivain, poète et politicien français Alphonse de Lamartine (1790-1869) décrit ainsi la grandeur d’un homme qui ne possédait presque rien :
« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l’immensité de la réussite sont les trois mesures du génie de l’homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l’histoire moderne à Mohammed ? »
Selon l’historien et philosophe américain Dr William Draper (1811-1882), Mohammed fut « l’homme qui parmi tous les hommes, allait exercer la plus grande influence sur la race humaine. »
Après avoir étudié la vie de Mohammed (‘aleyhi assalam), l’apôtre de la non-violence, Mahatma Gandhi tira la conclusion suivante :
« Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce ne fut pas l’épée qui créa une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. Ce fut cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu… »
En 1841, l’historien et philosophe écossais, Thomas Carlyle (1795-1881) écrit :
« On a distingué Mohammed durant toute sa vie avec des principes inébranlables, une sincère détermination, bienveillant, généreux, compatissant, pieux, vertueux, digne d’éloges, libre, humaniste, très sérieux, sincère. Et avec toutes ces qualités, il avait le plus doux caractère, le tempérament le plus aisé, de bonne humeur, de compagnie louable et agréable, mieux il était plaisant et spirituel. Il était juste, sincère, clairvoyant, magnanime, pur et présent d’esprit.
Il était un grand homme par sa nature, sans qu’une école lui inculquât la science ni qu’un enseignant se chargeât de son éducation, car il n’en avait aucunement besoin. »
En 1874, l’auteur anglais Bosworth Smith (1839-1908) écrit :
« S’il y avait un homme qui aurait le droit de dire qu’il règne par la volonté divine, ce serait Mohammed, puisqu’il a reçu tout le pouvoir sans avoir les instruments ni les supports. »
Johann Wolfgang Von Goethe qui témoigna :
« Nous, les Européens avec tous nos concepts n’avons pas pu encore atteindre ce que Mohammed a atteint et nul ne pourra le dépasser. J’ai cherché dans l’histoire de l’humanité un homme qui en soit l’exemple idéal et je l’ai trouvé en la personne du Prophète Mohammed. »
L’écrivain irlandais George Bernard Shaw (1856-1950) exprima lui aussi sa grande admiration pour le prophète de l’Islam :
« Ce dont le monde a le plus besoin est un homme qui a l’esprit de Mohammed. »
Après avoir étudié sa biographie, Shaw conclut : « À mon avis, il est loin d’être un antéchrist. Il mérite le titre de Sauveur de l’humanité. Je crois que si un homme comme lui prenait la dictature du monde moderne, il réussirait à résoudre ses problèmes d’une façon qui lui apporterait la paix et le bonheur si nécessaires. »
L’intellectuelle britannique Annie Besant (1847-1933), connue pour être une activiste des droits de la femme dit qu’« il est impossible pour celui qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour celui qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, de ressentir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Être suprême. »
Allah –glorifié et élevé soit-Il- a dit à Son Prophète - صلى الله عليه وسلم - (selon le sens) : { Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers. } [Al Anbiya: 107]
L'imam ibn AlQayim a dit: « Le plus authentique des deux avis sur le verset c'est que cela est général. » C’est-à-dire que la miséricorde englobe l'ensemble des croyants, l'ensemble des mécréants et des hypocrites. (voir Djalla al afham et Bada'i at tafssir vol. 2 p. 207)
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Émouvant et dernier ouvrage de Sheykh Abou Bark Sirâj al-Dîn Martin Lings. Le sheykh revient sur sa découverte du soufisme et de son sheykh Frithjof Schuon. Il revient également sur certaines questions épineuses comme le pérénialisme et l'accord entre les religions.
Son texte est suivi d'une série de lettre hommage à Martin Lings par des disciples, des admirateurs ou différentes personnalités religieuses. J'ai particulièrement apprécié la lettre de Sheykh Hamza Yusuf.
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Une lecture indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à la métaphysique et recherchent la vérité au milieu de toutes les superstitions modernistes. Ce livre d'une approche très simple, permet de corriger certaines conceptions erronées qui ont cours de nos jours. La Onzième Heure du même auteur est également un livre indispensable.
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Livre surtout intéressant pour ses magnifiques photos anciennes de la Mecque et pour sa préface.
Quant au texte en lui-même, j'ai été particulièrement intéressé par le chapitre dans lequel Sheykh Martin Lings nous conte son Pèlerinage ; le reste étant néanmoins profitable pour qui ne connait pas ou peu l'histoire de la Mecque.
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