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Critiques de Martin Veyron (120)
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Portrait du joueur

Un libre provocateur et désordonné qui titille lecteurs et lectrices dans leurs certitudes... Du très bon Sollers !
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L'éternel féminin dure

Le 9ème art a ses chefs-d'oeuvre mais aussi ses précieux grimoires. L'Eternel Féminin Dure fait partie, au moins, de ces derniers. On y trouve Dieu, le Diable, leurs enfants respectifs et, bien sûr, le personnage éponyme. S'il fallait résumer l'intrigue, on dirait que les forces du bien - Dieu - continuent leur lutte immémoriale contre les forces du mal. Et réciproquement. La dernière arme trouvée est une photo dont le jeune héros, Bernard Lermitte, tombe amoureux. Comme Tamino dans l'opéra de Mozart, La Flûte Enchantée. Oui, car tout cela démarre à l'opéra. Et son fantôme me direz-vous, on l'y voit ? Pas le moins du monde non. Mais un chef énervé, un metteur en scène exalté, une danseuse nymphomane et son assistante dévouée, une dame et son gâteau, etc., etc. Oui ! Sans parler du taxi et de son chauffeur, des diplomates-militaires d'un petit état d'Amérique du Sud, d'un cargo et de son capitaine... etc. etc. Ah oui ! Fable sur la relation de l'homme et de la femme tissée sur les trames des classiques de la bd, L'Eternel Féminin Dure brille par ses personnages, au 1er rang desquels Bernard Lermitte, un Tintin maladroit au cœur d'artichaut. Un homme quoi... éternel aussi ! À lire et apprécier aussi au 2nd degré.
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Loin d'être une adepte de Martin Veyron j'ai été agréablement surprise, et touchée, par ce roman graphique, sachant que je n'ai pas lu la nouvelle de Tolstoï dont il est tiré. J'ai aimé la présentation peu usitée des vignettes, certaines toutes en longueur, d'autres sur une page pleine, ou en carré. J'ai aimé aussi le graphisme, à la fois simplifié et pourtant si juste, donnant d'emblée l'idée des personnages, leur caractère, qu'il s'agisse des vieux paysans, de l'intendant, de la vieille femme riche et de son fils, ou de celle du moujik. J'ai été captée par le récit, et comme happée par l'image. J'ai trouvé le texte juste, ni trop ni trop peu, complété par le dessin ou le complétant, selon les étapes du récit. La fin est touchante, si humaine, au-delà de la morale.
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Un jeune moujik se sent un peu à l étroit dans sa propriété qui lui apporte pourtant suffisamment et sur les paroles de son beau frère et belle sœur, il commence à rêver à plus grand. Mais combien faut-il de terre pour que l homme puisse vivre correctement ? Voilà la vrai question de ce roman graphique de Martin Veyron, inspiré par Tolstoi.

On est réellement happé par cette histoire qui dépeint réellement l avidité de l homme et son éternelle insatisfaction. La lecture se fait très vite avec un gaufrier de 6 cases carrées la plupart du temps et un graphisme correct pour cette lecture où ne s attarde pas sur la forme mais plus sur le fond. La chute cloture très bien ce roman graphique.
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Portrait du joueur

Publié en 1984, Portrait du joueur s'adresse à un lecteur avisé. Largement autobiographique, ce roman mêle confidences, pensées, souvenirs, lettres et autres curiosités du personnage Philippe Diamant.

La plume est débridée, les mots sont clamés ou murmurés. Le lecteur est transporté d'un supermarché de Bordeaux à Venise, en apprenant les secrets des maisons d'édition, la théorie de l'OeUF et de multiples anecdotes culturelles.

Autre thème majeur, les femmes, qui sont présentes tout au long du livre. À chacune sa spécialité, mais on retiendra surtout Sophie et ses missives érotiques.

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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

"Que sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à perdre son âme?" (Matthieu, 26:16)

J'ai été particulièrement marquée par "ce qu'il faut de terre à l'homme", qui permet de :

- découvrir le prix spécial du jury d'Angoulême 2017,

- aborder l'oeuvre de Léon Tolstoï par une adaptation en BD (d'une nouvelle portant le même titre que la BD et parue en 1886),

- s'interroger sur le communisme et le capitalisme,

- se rappeler que l'essentiel est la vie et la possession l'accessoire,

- se demander quelles sont nos propres priorités.

Martin Veyron nous offre une belle lecture pour une réflexion sur ce qui est important ou non. Je n'ai jamais lu Tolstoï mais suis désormais motivée pour remédier à cette lacune !
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Je ne connaissais pas ce conte de Léon Tolstoï, mais j'avais entendu et lu beaucoup de bonnes critiques sur cette adaptation.

Ouah , quelle claque !

Ecrit en 1886 et pourtant tellement actuel!

Pakhomm est un fermier qui vit modestement en cultivant ses terres.

Il apprend un jour que des riches propriétaires terriens mettent en vente leur terre pour mille roubles. La surface n'est pas définie d'avance, c'est la surface totale que l'on peut parcourir en une journée. La seule condition, c'est d'être revenu à son point de départ avant le coucher du soleil. Pakhomm va tenter sa chance ...

Ce récit met en avant la fâcheuse tendance de l'Homme à vouloir toujours plus !

C'es très réussi !
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Roman graphique inspiré d'une œuvre de Tolstoï, cet album nous conte l'histoire d'un paysan russe, qui de satisfait de son sort, devient de plus en plus avide de terres et de richesses à partir du moment où son beau-frère lui distille le goût de l'ambition en se moquant gentiment de sa vie terre à terre ... 



Des dessins simples et précis, de la traversée de la campagne dans la tempête de neige à la recherche des terres fertiles offertes par les Baskirs ...



Jusqu'au dénouement final, brutal, mais si juste !



Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu d'album de Martin Veyron et j'ai retrouvé avec un grand plaisir son trait si caractéristique :) 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Cru bourgeois

Chroniqueur social hors pair, une force récurrente de Martin Veyron est de verser dans l'hyper-réalisme. "Cru Bourgeois" est bien loufdingue comme il faut, et pourtant, on croit autant aux personnages qu'aux situations.



Peu enclin aux univers endimanchés, ce livre m'a enchanté, à l'image du film "L'Heure d'été" d'Olivier Assayas (avec Charles Berling), y goûtant le plaisir de la déliquescence d'un milieu bourgeois aux abois, une fin de règne, le désuet des privilèges. La collision avec les gens modestes est un régal de décalage. Et comme tout livre de Veyron qui se respecte, le scénario fleure bon la bagatelle et les amours volages.



66 pages d'humour vif et enlevé, sur différents niveaux de langages, pour un sourire assuré. "Cru Bourgeois" ou l'art de cacher un corps, un jour de mariage.
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Il était une fois la femme d’un paysan russe qui accueillait sa sœur pour la journée. Cette sœur, venue en visite avec mari et enfant, était née dans cette campagne pauvre qu’elle n’aspirait qu’à quitter étant plus jeune. Le mariage la sortit de sa triste condition et elle prit goût au luxe.



Pendant qu’elle bavarde avec sa sœur, son bourgeois de mari s’entretient avec son beau-frère. Le premier est un riche marchand, le second n’est qu’un moujik. Le premier parle d’exploitation agricole, de terres dans lesquelles il faut investir. Le second se défend, contre argumente… il n’a jamais envisagé telles perspectives. Pourtant, le bourgeois a planté une graine dans l’esprit du moujik et lorsque la nouvelle se répand que la Barynia envisage de vendre ses terres à son intendant – un homme tatillon – il parvient à convaincre les hommes du village qu’ils ont tout intérêt à investir ensemble dans ces terres. Devenir leur propre patron, améliorer leurs conditions… ils n’ont pas besoin de beaucoup. Cependant… la machine est en marche. Pourquoi se contenter de peu quand on peut avoir beaucoup plus ?







Acidulé, cynique pétillant, frais… cet album de Martin Veyron (Grand Prix de la ville d’Angoulême en 2001) est une adaptation d’une nouvelle (un conte plutôt) intitulée « Qu’il faut peu de place sur terre à l’homme ». L’histoire n’a pas pris une ride et ce souffle d’air frais que Martin Veyron donne à ce récit montre Ô combien la question est toujours d’actualité. Société folle, capitalisme, course au profit. Penser à soi et rien qu’à soi, acquérir davantage de richesses, encore et encore, accumuler pour les générations à venir, prospérer. Profiter ? Contrairement à Tolstoï, Martin Veyron laisse ses personnages sans noms. On les nomme par leur fonction ou leur statut social. Peu importe car ce récit est intemporel et seule la morale de l’histoire compte.



Le dessin est fin, léger. Les personnages semblent alertes, ils sont gracieux malgré l’accoutrement grossier de certains protagonistes. Les couleurs sont douces, naturelles, ce qui vient donner un peu d’insouciance dans cet univers. S’y greffent des répliques acides. Les personnages ont un certain sens de la répartie ; il y a une très belle cohabitation entre les différents niveaux d’échanges, le premier degré côtoie parfaitement le second degré ce qui donne souvent un décalage amusant entre les interventions des uns et des autres. L’ensemble est à la fois cinglant et cocasse, ce qui permet de profiter d’un sympathique moment de lecture.



Sept chapitres… sept temps en quelque sorte… sept étapes qu’effectue le personnage principal dans sa folie des grandeurs. Dans sa faim de terres, de cheptel, de respect aussi. C’est l’histoire aussi d’une communauté organisée, traditionnelle, conservatrice. La place de chacun est établie depuis des siècles puis un grain de sable arrive, porteur de mille et une promesses et perspectives nouvelles. Mais dans cette société bien huilée, le changement sème un peu de zizanie et impose avec force une nouvelle logique, une nouvelle manière de voir les choses et ce point de vue est à prendre en considération. Mais forcément, les places des uns et des autres vont être quelque peu modifiées.



Un ouvrage ludique mais ce n’est pourtant pas ce que je voudrais mettre en avant. Car il a d’autres qualités avant celle-ci : un scénario solide (le genre à ne vous lâcher que lorsque vous avez terminé l’album), des personnages hauts en couleurs (ceux-là même qui vous intriguent, qui vous rendent curieux et déterminés à écouter ce qu’ils ont à vous dire), un graphisme qui fait mouche (celui-là même qui vous met des odeurs dans le nez et dilate vos pupilles quand vous regarder le dessin d’un coucher de soleil). Et puis le côté réflexif de l’affaire en cerise sur le gâteau.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Martin Veyron surprend en adaptant ce récit et en s’intéressant tout à coup à des personnages ordinaires et d’une autre époque, jouant aussi bien la carte du paysage et du décor silencieux que celle des assemblées rustiques et loquaces.
Lien : http://bdzoom.com/97939/bd-v..
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Portrait du joueur

Sollers se raconte et raconte ses femmes dans un texte d'autofiction où l'on retrouve aussi un portrait acide du monde des écrivains et de l'édition, un tableau nostalgique de ses apprentissages et le récit circonstancié de rendez-vous amoureux minutieusement ritualisés. Ces seuls passages ont assuré la réputation sulfureuse de l'auteur. On trouve le pire et le meilleur dans cet assemblage improbable de souvenirs et de fictions transparentes, relatées dans un style irritant, ponctué de points de suspension, singeant la spontanéité du flot tumultueux célinien, mais surchargé de références culturelles souvent assénées sur le mode de la cuistrerie. La dévotion affiché du libertin pour un papisme proclamé apostolique et romain est à la littérature ce que sont au PAF les professions de foi médiatico-burlesques de Frigide Barjot. Heureusement, les passages très réussis évoquant son enfance à la fois conforme et rebelle, dans la fascination/détestation du mode de vie douillet et aboli d'une bourgoisie bordelaise conformiste, donne l'idée des capacités d'un écrivain surdoué, lorsqu'il évique la facilité et le clinquant, comme d'autres livres en attestent.
Lien : http://diacritiques.blogspot..
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Toujours plus !

D'après une nouvelle de Tolstoï, Ce Qu'il Faut de Terre à l'homme est repris en bande dessiné par Martin Veyron. le scénario, grâce à un humour contenu, fait preuve d'une élégance et d'une sensibilité indiscutable. Le dessin, aux traits à la fois peu appuyés et imprécis, vivants et dynamiques, cherche à redonner existence au monde rural de la fin du XIXème siècle sous les tsars. Les couleurs légèrement délavées et à dominante sépia tentent de faire revivre un monde révolu et de montrer la permanence des conduites humaines. Cette nouvelle peut être datée de l'époque où Tolstoï donnait à ses écrits une visée à la fois sociale et philosophique.

Sociale, dans le sens où on y voit fortement marquées les différences de classe – paysans, bourgeois urbains, aristocrates – et les relations plus ou moins conflictuelles qu'elles entretiennent entre elles et à l'intérieur d'une même classe.

Philosophique, car l'auteur donne une portée morale à son récit pour montrer l'avidité humaine et le refus de sa finitude : l'homme, quelque soit ses succès et sa condition, demeure insatiable dans ses désirs. Cette nouvelle devient même une sorte d'apologue ou de conte philosophique tellement cette dernière dimension est poussée à l'extrême et se veut ainsi édifiante. Ce récit nous évoque irrésistiblement la réflexion de Pascal : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre ».

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Portrait du joueur

Autofiction, autobiographie, essai, oui, mais pas un roman. Sollers nous propose son histoire familiale, ses souvenirs d'enfance et de jeunesse, ses souvenirs de la deuxième guerre mondiale, se efforts pour se faire réformer et échapper au service militaire, ses souvenirs de sa maison d'édition, occasion de caricatures piquantes, ses réflexions sur la société, des portraits de quelques maîtresses, dont Sophie, avec qui l'auteur entretient une liaison très érotique. Cet érotisme, basé sur des jeux de rôles et des scénarios élaborés à deux, nourri d'un langage volontairement cru, est exposé ici sans pudeur. Sollers est un libertin assumé, et pourquoi pas, même si on ne ressent pas d'affinités avec son univers érotique. Cependant, au-delà des jeux sexuels, Sollers analyse de façon très intéressante leur substrat psychologique. le mode de fonctionnement de Sophie est décortiqué, les conditions de réussite de ces jeux sont expliquées, et c'est loin d'être superficiel.



Sollers consacre quelques pages au Marquis de Sade, à Casanova, à Mozart, à Hemingway dont il conseille de lire « Au-delà du fleuve et sous les arbres », tous artistes bon vivants fascinés par les femmes, qu'il admire et auxquels il s'identifie.



Ironie, dérision, humour parfois irrésistible (le canular sur les fouilles archéologiques sous le supermarché, sa mésaventure désopilante avec la domestique Asuncion, le portrait hilarant de son éditeur, la caricature de Olga la collaboratrice de son éditeur, la confrontation avec le psychiatre de l'armée pour se faire réformer, l'autoportrait du Don Juan blasé obligé de s'adonner à une sexualité de charité avec certaines femmes en manque) autant de scènes qui valent le détour.



Parallèlement, réflexions pertinentes, richesse des thèmes abordés sans tabou, feu d'artifice de mots, d'expressions, de trouvailles langagières. Ce style peut fatiguer mais quand le sujet est bon, il fait mouche. Il faut prendre le temps de lire Sollers. Sa personnalité, sa philosophie hédoniste, son style, sa vie sont intéressants. Il faut lui pardonner ses outrances, son narcissisme, son étalage de culture, l'éparpillement de sa pensée. Dans le fourmillement et l'effervescence de sa pensée, il faut savoir séparer le bon grain de l'ivraie.



Une fois de plus, les femmes, sont à l'honneur : Norma l'épouse (en fait Julia Kristeva), Ingrid placée à part (sans doute Dominique Rolin dans la vraie vie), les maîtresses régulières Sophie et Joan, les aventures subies ( Asuncion, la jeune domestique espagnole, qui se jette dans les bras de l'écrivain célèbre et provoque la jalousie du petit copain, est l'occasion d'un des passages les plus drôles du livre), Tina l'italienne la partenaire de « baise de charité » dont il n'arrive pas à se débarrasser, enfin Concha (Eugénia dans « Une curieuse solitude) sur laquelle Sollers revient de façon presque nostalgique.



J'ai lu les 17 extraits proposés en Citations. Je les trouve personnellement mal choisis car ils ne donnent pas envie de lire le livre. Il manque l'humour, surtout. Aussi je vous invite à aller lire trois nouveaux extraits : la mésaventure avec la jeune domestique Asuncion, la stratégie pour se faire réformer du service militaire, les déboires du don juan blasé obligé de pratiquer une sexualité de charité. Si ces extraits ne vous arrachent pas des sourires sincères, alors oui, Sollers ne correspond peut-être pas à votre univers littéraire.



Si je regarde les 10 critiques déjà proposées, je constate que Sollers ne laisse personne indifférent.



* Colichik rejette l'homme Sollers suffisant, nombriliste et en oublie l'écrivain sur le fond.

* Sheldrake descend l'auteur et le livre en trois lignes sèches.

* Hema6 (fourvoyée en citations) n'a pas fini sa lecture mais ne juge pas et parle d'écriture novatrice

* Goldtone reste neutre et factuel sans vraiment s'engager

* Frandj apprécie le style vif et primesautier, brillant, avant de faire part de sa lassitude et en revient au narcissisme de Sollers pour finir par douter de la véracité du propos.

* Elouar00 est ambivalent, trouve l'ensemble "très drôle, assez futé, souvent, pas si intéressant que ça."

* Cecedille reconnaît des passages réussis et des défauts : " cuistrerie, facilité, clinquant."

* Kristov1 ne se mouille pas, il laisse ça à Sophie justement : "Ha les jeux érotiques de Sophie !!!!" Mais puisqu'il a mis trois étoiles c'est plutôt positif.

* ZaoWou en deux mots est emballé : "Vie rafraîchissante". Il n'a pas tort.

* celineCartier, est hyper synthétique et fan : "Du très bon Sollers !" C'est la meilleure note.



Et moi je me classe un peu avant celineCartier. Oui, du bon Sollers.





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Je n'invente rien

J’ai eu la chance de rencontrer Martin Veyron il y a une dizaine d’années à l’occasion de Normandie Bulles, le festival de BD de Darnétal-les-Rouen où il était venu présenter sa dernière création : Papy Ploof. Je me souviens qu’il pleuvait abondamment ce jour-là et que le site de l’exposition consacrée à l’auteur étant situé en un lieu distinct des autres stands, nous nous trouvâmes, mon épouse, ma fille et moi-même, à peu près seuls en sa compagnie pendant une bonne demi-heure. Cela nous permis d’échanger assez longuement sur son travail et notamment sur son dernier album où il abordait déjà des thèmes de société tels que la vieillesse et les retraités, le tourisme ou encore les conflits générationnels et les problèmes démographiques.

Dans « Je n’invente rien » nous retrouvons ce regard aiguisé qui lui permet de croquer avec autant d’humour que de tendresse nos petits défauts et nos gros travers. Pas de BD cette fois-ci mais un florilège de dessins de presse parus pour la plupart dans Le Nouvel Observateur et Le Point et répartis en cinq thèmes : l’éducation, la santé, le travail, l’amour et les modes de vie bref, tout ce qui occupe l’existence d’un français moyen.

Il s’agit la plupart du temps de vignettes uniques qui vont droit au but. Pour autant le travail reste soigné. Qu’elles soient de taille modeste ou s’étalent sur une double page, elles s’accompagnent presque toujours d’un décor minutieusement dessiné et enrichit de couleurs vives. A noter aussi, la présence presque systématique de phylactères. Heureusement d’ailleurs puisque certains des dessins qui en sont dépourvus me sont restés totalement hermétiques. Ces textes contribuent au moins pour moitié à l’humour de l’ensemble grâce à leur ton percutant et mordant. Martin Veyron possède le sens de la formule et du mot juste et j’ai particulièrement apprécié ceux des dessins qui comportaient de véritables dialogues entre les personnages. Cela m’a donné envie de me replonger dans l’une des BD de l’auteur, un « Bernard Lermitte » ou un autre de ses albums délicieusement irrévérencieux et politiquement incorrects !

« Je n’invente rien » est donc un bel objet, joliment présenté avec un papier de qualité qui en rend la manipulation agréable et qui a le mérite de donner un coup de projecteur sur le travail de dessinateur de presse de l’auteur.

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Je n'invente rien

Dessins de presse, réunis sous chapitres thématiques :

1. L'éducation

2. La santé

3. Le travail

4. L'amour

5. Les modes de vie



Un humour vieillot, déjà vu, typé années 80, Martin Veyron nous vend principalement un monde petit bourgeois. Outre ses avatars, les vieux personnages masculins portent des costumes/cravates, les "actifs" de chics manteaux surmontés d'une écharpe bobo, et les jeunes, des joggings/casquettes. Caricatural, typique d'une vision du monde conservatrice, ce qu'il en sort n'a rien de novateur. Au moins est-il honnête avec ce qu'il est, et fidèle à son oeuvre. C'est globalement éculé, voire suranné. Suffit pour s'en convaincre, de découvrir les thématiques des chapitres réunis ici, pas éloigné d'un "Travail, Famille, Patrie" à l'écho rétrograde et traditionaliste.



Pour autant, grâce à son sens de l'observation et un esprit toujours vivace, Martin arrive à nous tirer ci et là quelques sourires, de bonnes trouvailles et même quelques merveilles ! Sacré croqueur d'humain, le phœnix rejaillit toujours. L'ouvrage finit mieux qu'il ne débute. Le couple et la famille reste à mes yeux son domaine de prédilection, dans lequel son humour surgit avec causticité et un beau renouvellement. Tel un Sacha Guitry, il laisse l'impression de pouvoir ironiser à l'infini sur le sujet. Ça fait mouche, et l'on apprécie ces retrouvailles.



Avide de l'oeuvre de Veyron (je recommande "Blessure d'amour-propre", "Cru bourgeois", "Bernard Lermite, tome 1"), j'étais vraiment curieuse d'en découvrir ses dessins de presse. Je remercie énormément les éditions Hoëbeke et les masses critiques Babelio qui nous réservent toujours de belles surprises.
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

Cette bande dessinée est basée sur une nouvelle de Tolstoï.



Sur son lopin de terre de Sibérie, le paysan Pacôme vit avec sa femme et son fils. Il n’est pas riche mais il subvient aux besoins de sa famille.



Cependant, Pacôme se sent à l’étroit. « Si seulement j’avais plus de terres, soupire-t-il en regardant par-delà la clôture, je pourrais être tout à fait heureux. »



Un appétit, tant pour les terres que pour ce qu’elles rapportent, qui va aller grandissant…



J’ai aimé l’humour dans cet album : les paysans qui ont mal aux fesses depuis l’arrivée du contre-maître sur le domaine.



J’ai aimé le dessin et les couleurs qui rendent si bien la sensation d’hiver.



Et quelle fin…
Lien : https://alexmotamots.fr/ce-q..
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L'amour propre ne le reste jamais très longte..

J'ai lu "Blessure d'amour-propre" avant celui-ci (sorte de "suite"), complètement conquis par le ton. C'est donc avec fringale que je me suis jeté sur LE livre le plus célébré de l'oeuvre de Martin Veyron dont je suis friand pour bien des aspects (chronique sociale, sexualité débridée, humour ravageur, phrasé travaillé, amusement autour de la langue française), le livre qu'on se passe sous le manteau comme un précieux sésame au plaisir féminin.



Contre toute attente, à l'image des "Tontons flingueurs" de Lautner et Audiard, je reste franchement sur ma faim, et trouve bien plus de qualités et nuances dans d'autres oeuvres moins mises en avant (les aventures de Bernard Lermite, Marivaudevilles de jour, Cru bourgeois, Blessure d'amour propre). J'ai malgré tout dévoré l'ouvrage, non sans pensées coquines, mais je m'attendais à plus de raffinement dans la forme et le scénario. Un peu vieillotte, le fruit d'une époque, les propos sont truffés de remarques machistes ou réac, qu'on ne retrouve pas dans la suite de son oeuvre. Le féminisme libérateur me semble à des années lumière. La facilité avec laquelle tout le monde s'offre semble peu crédible, tout est très simple et ne défend pas grand chose d'autre que le sujet évoqué. Dommage.



Première excursion dans l'oeuvre du Docteur Grafenberg (et son fameux point G), Martin Veyron ne fait pas toujours dans la mesure ici. Certaines blagues sont étonnantes, franchement crues et cul, vulgaires, potaches, il n'évite ni mauvais goût ni vannes faciles. J'ai connu l'homme plus nuancé et usant volontiers de tournures verbales plus colorées ou imagées pour faire passer son message. L'impression première est vraiment celle d'une récréation pour Martin, un livre sans censure, incorrect et outrancier. J'imagine cependant le séisme d'une telle oeuvre à l'époque, le côté avant-gardiste de la chose, l'aspect quasi ludique de l'information, et ne juge pas cette inclinaison qui se défend. Une fois ce parti-pris accepté, tout roule. La bande dessinée reste drôle et impertinente, 50 pages qui se lisent sans mal, avec des hauts et des bas (résilles tombés).
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Ce qu'il faut de terre à l'Homme

C'est un conte de Tolstoï qui est mis ici en image par Martin Veyron. Je l'ai lu d'une traite, avec plaisir. Et puis une fois la lecture passée, il reste la philosophie du conte qui fait tourner les petits moulins du cervelet. Et c'est bien. Merci Mr Tolstoï et Mr Veyron !
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Blessure d'amour-propre

Voilà typiquement le genre d'ouvrage avec lequel je me bats, mais d'une rixe gentillette, de ces échauffourées qu'on souhaite interminables, une chiffonnade d'amoureux. Parce que j'y prends un plaisir raide. Tout simplement. Alors je fais mon possible pour ralentir ma lecture - ce n'est pas facile, faut flâner un peu, roupiller pas mal, diluer le temps à la petite cuiller - pour que s'éternisent les heures, les jours, en compagnie du bonbon coquin entre mes mains.



Parce qu'à force de lectures, c'est devenu un copain, Martin Veyron. Je ne l'appelle même plus Veyron. Je dis Martin. Marty parfois. Mon pote souvent. Puis au bout de deux bières, je l'appelle facilement Ducon ou Caroline, de toute façon, il est cool Caroline, il ne me tient jamais rigueur de rien, c'est un ami imaginaire.



Et c'est bien d'imaginaire dont il est question dans "Blessure d'amour-propre", malgré le ton réaliste de la mise en scène. Caroline nous emmène dans une autofiction jubilatoire à laquelle on a envie de croire : le corps vieillissant et la prostate en alerte, le double de Martin Veyron connaît la panne de plume et de lit. Il court à l'opération alors que tout le monde à l'entour - éditeur, famille, journalistes - lui met la pression pour qu'il écrive "L'amour propre 2", réduisant encore et toujours son oeuvre à ce seul ouvrage traitant du point G. dont on fait le spécialiste. Et quand une tripotée de femmes se bouscule à la porte pour qu'il les révèle, ça se complique sérieusement pour son grade (même son voisin s'en plaint, un auteur aux allures de François Weyergans).



Humour, sexisme, cocasseries et coquetteries inondent ce livre. La chronique sociale du vieux désabusé est remarquable, faite avec doigté, la chute bien menée, on en redemande : dis donc Caroline, à quand "Blessure d'amour-propre 2" ? :-)
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