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Critiques de Martine Pouchain (321)
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Johnny

Je tenais absolument à vous parler de ce très court texte que je connais depuis quelques années maintenant et que je ne croise jamais sur les réseaux sociaux. Il mérite à mon sens un peu plus de visibilité.

Johnny, c’est une lettre d’une cinquantaine de pages adressée par une collégienne, Alice, à l’adolescent éponyme. C’est, plus précisément, la réponse à une lettre que Johnny lui-même a écrite à la jeune fille pour lui confier un amour dont elle aurait sans doute préféré ne jamais avoir connaissance. Qui, en effet, voudrait être ami ou plus avec Johnny ? Il est laid, il ne sait pas s’habiller, il est seul, en clair : il n’est pas populaire. C’est ce qu’elle lui dit, Alice, en déposant sur le papier les mots terribles pensés par tous et en égrainant les souvenirs des mois précédents : les regards, les tensions, les moqueries, la violence quotidienne, répétée inlassablement, ce harcèlement subi par Johnny et face auquel personne n’a semblé réagir, pas même Alice qui a suivi, lâchement. Une lettre d’aveu en réponse à une lettre d’amour. Une lettre dans laquelle on sent la culpabilité grandissante, jusqu’à l’horreur que l’on devine. La brièveté du texte contribue à son intensité. Les phrases sont courtes, les scènes s’enchaînent, sans temps mort, sans répit ni pour Johnny ni pour le lecteur mal à l’aise. Le choix de la narratrice offre une perspective particulièrement intéressante. C’est à mon sens le roman idéal pour aborder la question du harcèlement avec les adolescents.


Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Il était un petit navire

Je ne connaissais pas l’autrice Martine Pouchain avant la lecture de Il était un petit navire qui m’a donné envie de découvrir sa bibliographie tant ce court roman révèle un talent certain.

Dans ce récit admirablement écrit, l’autrice amène les lecteurs à s’interroger à la fois sur l’envie de vivre, nos capacités de survie et sur la place de l’humain, voir, en allant plus loin, celle de la technologie face à l’immensité de la nature. En effet, alors que quatre adolescents, suite au naufrage du yacht dans lequel ils fêtaient l’obtention de leur baccalauréat, se retrouvent sur un canot de sauvetage moderne avec quelques utiles équipements, se retrouvent malgré tout aussi démunis que les naufragés de la méduse rendus célèbres par Géricault.

Destiné à un lectorat jeune (pas trop tout de même), Il était un petit navire séduira également les lecteurs plus âgés tant les questionnements sont intelligemment amenés sans raccourcis simplistes.

Dans un monde où bientôt, nous risquons tous de manquer, en autre d’eau, que serons nous prêts à faire pour survivre ? L’humanité gagnera-t-elle au jeu de la courte-paille ? De nombreuses interrogations résonnent en nous après la lecture de ce joli texte.
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Sous-sol

Déjà bien connu dans le milieu de la littérature jeunesse et adolescente en France, Martine Pouchain remet le couvert dans la collection Exprim’ des éditions Sarbacane avec un court roman aux accents post-apocalyptique et survivaliste : Sous-Sol. Autant dire qu’avec l’ambiance actuelle, cette histoire résonne tout particulièrement dans l’esprit des jeunes lecteurs…



Le monde d’après

Pour Leslie, le monde se divise en deux.

Le monde d’En-Haut d’abord, où l’humanité a été rayée de la carte par une guerre nucléaire et virologique impitoyable entre les anciennes nations.

Dans ce monde, les espèces animales ont muté et le ciel lui-même est une bouillie ardente. En somme, un enfer pour l’homme.

Reste alors le monde d’En-Bas, celui où sa sœur Amy et ses parents survivent dans une sorte de bunker souterrain sécurisé et où le temps semble tourner en rond. À mesure qu’elle grandit, Leslie commence à voir d’un autre œil ce qui l’entoure et son conte préféré, Rapunzel, devient l’écho sinistre d’une existence monotone.

Persuadé que ces filles et lui sont les Élus du monde de demain, le père de Leslie les éduque dans le droit chemin de Dieu et de son Verbe, n’hésitant jamais à rappeler par moults photos horribles le destin de l’Ancien Monde. Mais malgré tout ses efforts, malgré ses courageuses expéditions à la surface pour ramener ce qui peut être sauvé, le père d’Amy ne peut empêcher un terrible démon de s’emparer du cœur de ses filles : la curiosité !

Martine Pouchain nous place directement dans la tête de la plus jeune des sœurs, Leslie, et tente d’adopter son point de vue naïf sur la situation d’isolement total dont elle est la victime inconsciente.

Sous-Sol n’est pas là pour vous surprendre. En effet, Martine Pouchain nous raconte une histoire prévisible et déjà vue quelque part entre Room de Lenny Abrahamson et 10 Cloverfield Lane de Dan Trachtenberg.

On sait déjà la chute de ce récit à l’avance, on sait très bien ce qui se trame à l’intérieur de cette cellule souterraine et dans dans l’esprit du père.

Mais ce n’est pas forcément le plus important…



Loup, y es-tu ?

Le plus important ici n’est pas le but mais bien le cheminement qui mène à la prise de conscience d’Amy et de sa sœur Leslie. Martine Pouchain explore à la fois les moyens de l’emprise psychologique du père sur ses filles et les éléments qui vont permettre l’émancipation malgré l’endoctrinement.

D’un côté, il y a donc ce père, figure brutale et violente qui se drape dans les oripeaux de la religion et de la peur, deux pièces qui s’emboîtent à merveille. Il tient sa famille sous sa coupe en utilisant la terreur du dessus et les histoires affreuses qu’il en tire à base de bêtes dégénérées et de morts infâmantes.

Pour asseoir son autorité, un repère fondamental, un écrit incontestable : la Bible. Et enfin, bien sûr, des preuves inattaquables avec ce mur de photos jaunies comme autant de fake news sur une timeline de réseau social.

De l’autre côté, deux jeunes filles qui aiment les histoires et donc le pouvoir des mots. Deux jeunes filles à la curiosité dévorante et ce sentiment de lassitude qui les pousse au bord de la folie. N’oublions pas non plus la figure maternelle, martyrisée, rabaissée mais pourtant capitale pour les deux jeunes filles, dernier rempart contre la barbarie masculine.

Si Sous-Sol n’apporte rigoureusement rien au genre post-apocalyptique lui-même, sa narration force le respect. C’est précis, juste et parfois monstrueux. Martine Pouchain parvient avant tout à disséquer les mécanismes de la peur et à en montrer ses limites. L’histoire d’Amy et Leslie devient donc en quelque sorte un cri d’alarme sur notre siècle pris dans les mâchoires du repli sur soi et de la peur du monde extérieur. Une histoire qu’il faut raconter encore et encore, surtout aux plus jeunes.



Récit archi-classique et pourtant diablement efficace, Sous-Sol tire son épingle du jeu en fixant son attention sur ce qu’il se passe dans l’esprit des victimes. Martine Pouchain raconte les rouages de l’oppression et l’irrépressible besoin de liberté et de vérité qui anime la jeunesse pour mieux rendre son histoire intemporelle.
Lien : https://justaword.fr/sous-so..
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Liverpool-sur-Somme

Merci à Babélio et aux éditions Thierry Magnier de m'avoir permis la lecture de ce très joli roman .

Kevin ,handicapé depuis un accident de voiture où son père a péri ,vit chichement avec sa mère et son petit frère dans une banlieue qu'il a baptisé « Liverpool sur Somme » .L'arrivée de Sami qui va ouvrir une épicerie citoyenne va un peu changer sa vie ,l'épicier le poussant à lire et s'instruire pour se donner les moyens de s'en sortir .Un très joli roman sur l'amitié ,avec une flopée de personnages attachants , à lire sans faute .

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Liverpool-sur-Somme

Voici mon retour de lecture sur Liverpool-sur-Somme de Martine Pouchain.

Kevin vit avec sa mère et son petit frère dans une ancienne cité ouvrière du nord de la France.

Depuis la mort de son père et l'accident de voiture qui lui a coûté une partie de lui-même, l'horizon de Kevin s'est obscurci.

Heureusement, il y a Sami, l'épicier du coin, qui lui transmet sans grands discours son amour des bons produits et de la littérature.

Et puis Sami gagne au loto, et c'est l'équilibre du quartier entier qui vole en éclat..

Liverpool-sur-Somme est une fresque sociale que j'ai beaucoup aimé lire d'une traite.

Kevin a perdu une partie de lui-même dans un accident de voiture. Ce même accident où son père, qui conduisait ivre, est mort.

Le jeune garçon de 14 ans vit avec sa maman et son frère dans le nord de la France.

J'ai été très touché par ce personnage, par son regard sans concession sur une société où il doit vivre et supporter les autres, leur façon de voir son handicap..

Kevin est devenu ami avec Sami, adulte et épicier. J'ai apprécié leur amitié, leur façon d'évoluer ensemble. Tous deux sont très attachants. Et nous avons là une jolie histoire d'amitié.

Et puis, tout change quand Sami, personnage assez naïf, trop gentil peut-être.. gagne au loto ! Il ne va pas se rendre compte immédiatement qu'en gagnant il va devenir la cible de certaines personnages malhonnêtes..

L'autrice aborde des thèmes forts : le handicap, le racisme, l'émigration, l'alcoolisme.. Et c'est bien traité.

Par contre, j'ai déploré quelques longueurs ici et là.

Malgré tout, j'ai apprécié ma lecture que je vous recommande et note quatre étoiles :)
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Zelda la rouge

Zelda a 16 ans et vit à Amiens avec sa grande sœur Julie dans la maison léguée par leur grand-mère. A 10 ans elle a été renversée par une voiture et a perdu l’usage de ses jambes. Depuis elle a tourné la page et a accepté sa condition « d’handi » mais sa sœur ne pense qu’à la venger et veut à tout prix retrouver le chauffard. Les filles partagent leur habitation avec la pétillante Kathy et l’ex-SDF Jojo. Un quotidien pas toujours simple mais où tout le monde se serre les coudes. Seulement, l’arrivée du charmant Baptiste va bousculer peu à peu l’harmonie de la colocation…



Un roman pour grands ados plein de peps et de fraîcheur. J’aime ces personnages tout en fêlures et en contradictions. L’ensemble est réaliste, moderne, pas cucul pour deux ronds. La narration alternant entre Zelda et Julie permet d’offrir les points de vue complémentaires des deux sœurs. Les dialogues sonnent juste, l’écriture à la première personne est proche d’une certaine forme d’oralité qui me plait beaucoup. Le sujet aurait pu faire pencher la balance vers le mélo tire-larmes mais l’auteur évite cet écueil avec brio.



Un texte qui se dévore d’une traite et dont on ressort vivifié. Et puis l’intrigue se déroule à Amiens, dans ma si chère Picardie natale. Le bonheur de retrouver des lieux que je connais parfaitement n’a fait qu’amplifier le plaisir de la lecture.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Il était un petit navire

Je remercie les éditions Thierry Magnier pour l'envoi, via net galley, du roman ados / jeunes adultes : Il était un petit navire de Martine Pouchain.

Deux semaines de croisière sur le bateau du père de Jeff, le rêve pour ces quatre amis qui viennent de passer le Bac !

Mais lorsqu’ils s’éloignent des côtes, une tempête éclate et en quelques instants, leur petite bulle dorée explose.

Sur le radeau de sauvetage, les jours passent, les vivres s’amenuisent, l'intervention des secours paraît de plus en plus improbable…

Quand la faim, la soif, le désespoir taraudent, qui sommes-nous vraiment ?

Il était un petit navire est un court roman dont l'écriture, incisive, fait mouche.

Quatre jeunes garçons viennent de passer leur bac, qu'ils ont obtenus. L'un d'eux, Jeff, a de l'argent. Enfin.. son père, surtout.

Jeff est un gosse de riche avec un avis assez tranché, pas le plus sympathique du groupe..

Il propose à ses trois camarades une promenade d'une dizaine de jours sur le bateau de luxe de son père. Ils ne s'éloigneront pas des côtes..

Bien sur, rien ne se passe comme prévu. Le bateau s'éloigne et se prend une tempête qu'ils n'avaient pas vu venir.

Les garçons se retrouvent sur un canot de sauvetage.. Seuls, sans trop de vivres..

Les esprits s'échauffent..

Et la nature humaine se dévoile, pas forcément que les bons cotés..

Que ferions nous à leur place ? Comment ne pas devenir fou pour survivre, coûte que coûte..

J'ai aimé ce roman, court mais percutant qui pose les bonnes questions. L'autrice va à l'essentiel et ça fonctionne parfaitement.

Nous suivons ces jeunes gens tout le temps de leur aventure. A nous d'imaginer ce qui se passera ensuite.

J'ai aimé lire ce roman d'une traite cette après midi.

Le narrateur est très touchant. Certains de ses camarades un peu moins. Chacun se fera sa propre opinion au fur et à mesure que les pages se tournent.

L'histoire est simple mais bien ficelée, c'est fluide et j'ai passé un moment de lecture parfois angoissant, ce qui ne m'a pas déplu.

Ma note : quatre étoiles.
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Meurtres à la cathédrale

Amaury est un jeune sculpteur qui a été choisi pour sculpter la statue de Dieu qui ornera le portail central de la cathédrale Notre Dame. Un matin, en assistant à une réunion sur le chantier, un homme manque de tomber car une pierre mal fixée vient de se détacher. Amaury le sauve de justesse. Le jeune homme lui dit qu'il a vu un lépreux*, ce qui intrigue le sauveur. Plusieurs meurtres s’enchaînent alors et notre héros décide de mener l’enquête. Elle va le conduire à une conclusion à laquelle personne ne s'attend …

C'est un livre qui se lit facilement, qui n'est pas trop volumineux et qui est bien écrit. L'univers du Moyen Age n'est pas très présent : seuls certains détails nous le rappellent tout au long de l'histoire, ce qui nous laisse imaginer les lieux et les personnages par soi même. C'est surtout une histoire d'aventure mais aussi d'amour entre Amaury et une funambule qui est assez attachante. Ce récit est à lire pour ceux ou celles qui aiment le suspense et les rebondissements.



Apolline – 5è





Ce livre nous raconte l'histoire de mystérieux meurtres autour de la cathédrale de Reims. Amaury, le personnage principal, va se trouver mêlé dans une histoire qui ne le concerne pas. A cause de sa curiosité, il va enquêter et se trouver, à chaque fois, sur le lieu du crime. Le chanoine Clary va le soupçonner d'être l'auteur des crimes. Suite à cela, il y aura beaucoup de péripéties.



J'ai trouvé le livre bien même si j'ai eu du mal à comprendre le début de l'histoire car on ne connait pas encore tous les personnages. C'est une histoire attachante avec de l'amour, du suspense et beaucoup d'aventures.

L'histoire est narrée par une personne extérieure à l'histoire mais parfois, les personnages nous racontent leurs souvenirs.



C'est un livre qui se lit vite et que j’ai trouvé agréable à lire.



Iris - 5°







Quelle suspense !!! L'histoire est bien écrite, tout est très bien décrit au lecteur, l'histoire est passionnante du début jusqu'à la fin.

Le personnage, Amaury, un jeune sculpteur, est très attachant. On se laisse guider par Amaury au fil des pages. Le livre est raconté par ce jeune sculpteur qui rend le roman plus attractif et intéressant. Seul bémol, on peut se perde au fil de l'histoire car il y a beaucoup de personnages et de lieux, ce qui est gênant pour le lecteur.



Mais sinon, je vous conseille ce livre car l'histoire reste malgré tout passionnante et à suspense.

Paul - 5°





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Il était un petit navire

Imaginez un peu, vous êtes naufragé dans un radeau de 4mx2 avec vos potes, les provisions s'amenuisent, l'eau, la nourriture viennent à manquer et l'espoir d'être récupéré relève de l'utopie... qui sera celui qui survivra le plus longtemps ? lui, vous , eux ?

Jeff, Leo, Charlie et l'intello le narrateur.. quatre gamins fiers d'avoir décrochés leur bac, partent en croisière sur le yacht du père de Jeff, mais la tempête se lève et leur vie .bascule dans l'inconnu..

Un roman dense, coup de poing qui ne peut laisser indifférent et ouvre le chemin de la connaissance, de soi des autres.

L'écriture de Martine Pouchain ,d'une sobriété hallucinante, fait mouche toujours et encore. Les mots percutent, font mal et donnent à réfléchir. Chapeau bas .

A noter également la splendide 1ère de couverture de Paulina Spucches.

Merci aux éditions Thierry Magnier et à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce très beau roman lors de la dernière masse critique jeunesse.
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La couleur du crime

Sympa ce petit roman policier pour la jeunesse. J’ai passé un bon moment en le lisant car l’histoire est assez intéressante et bien écrite. De plus, elle a lieu au Moyen Âge, une époque qui ne m’est pas très familière.



J’ai ce livre depuis quelques années mais je n’avais pas spécialement envie de le lire. Puis, en cherchant une lecture cursive pour une de mes classes de 5ème, je me suis souvenu que le CDI de mon collège a La couleur du crime en série et je l’ai donné à lire à mes élèves pour les vacances. Il y a beaucoup de personnages dans ce livre donc je leur ai conseillé de s’accrocher un peu au début mais ils ont été emballés par le fait que 1) ce roman est court (130 pages) et 2) c’est un policier. Forcément, ils aiment l’action ! Bon, ce n’est pas non plus palpitant mais ça passe bien. La couleur du crime leur donc a globalement plu. Je l’ai lu en même temps qu’eux et moi aussi il m’a plu finalement, même si ça reste un livre pour les jeunes lecteurs (dès 11 ans), que l’intrigue n’est pas très élaborée et qu’on devine assez facilement qui est le meurtrier de Cézeille Grimaud. En fait, ce roman vaut surtout le détour pour son héroïne, Mélisande. Indépendante (ce qui était assez rare pour une femme au Moyen Âge, souligne l’auteure à plusieurs reprises au cours de l’histoire) et désireuse d’apprendre, c’est aussi une jeune fille intelligente et perspicace. Elle mène son enquête avec détermination et fait fi des injonctions à rester à sa « place de fille », et d’autant plus que c’est sa nourrice qui a été assassinée.



Une héroïne courageuse et déterminée : un très bon point pour ce petit roman ! Et ce fut donc une assez belle découverte. Maintenant, j’ai hâte de lire les carnets de lecture de mes élèves !
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Zelda la rouge

Depuis six ans, Zelda est paraplégique, victime d'un accident de voiture. Elle vit avec sa sœur Julie et Kathy, une colocataire enjouée et serviable, dans la maison dont elles ont hérité de leur grand-mère. Mais si Zelda a décidé de vivre sa vie en tournant cette page douloureuse, Julie se sent coupable en cherche inlassablement le chauffard responsable du handicap de sa sœur. L'arrivée de Jojo, ex-SDF bricoleur et jardinier dans la colocation, et de Baptiste, jeune homme prévenant, bouleverse le quotidien de la maisonnée...

L'alternance des chapitres entre Julie et Zelda permet de confronter deux points de vue qui s'opposent : l'un résilient et volontairement optimiste, l'autre plus pessimiste et revancharde.

Un texte sur les relations humaines, juste, incisif et drôle, pas larmoyant pour un sou comme on aurait pu le craindre, le tout saupoudré d'une petite touche de paranormal : j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman ados !
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Gloria

Il est bon d'attendre la période des bilans de fin d'année pour pouvoir apprécier certains titres avec le recul.

Gloria trouble dès la quatrième de couverture car on pressent qu'il va être question de.une vie de jeune femme Gloria qui va procéder à l'enlèvement de son fils de sept ans pour renouer des fils distendus. Mais c'est oublier l'écriture de Martine Pouchain, qui donne tout son sens à ce road strip contemporain dont le scénario pourrais apeurer.

Un joli rebondissement en émotions qui devrait plaire et bluffer plus d'une lecture !
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Dylan Dubois

Dylan Dubois est un jeune adolescent qui vient de sortir d'une année passée en foyer. Son père devenu accro à la bouteille après le départ inexpliqué de sa mère n'arrivait plus à s'occuper correctement de ce jeune adolescent un peu perdu. Enfin de retour à la maison, Dylan ferait la connaissance de Cynthia, nouvelle copine de son père. Femme à la beauté renversante et plein de bonnes manières quand il y a du monde, elle enchaînera cependant les mauvais coups pour voir Dylan partir du cocon qu'elle s'est créé. Son père complètement aveuglé et asservi par cette femme ne comprendra pas le nouveau mal-être de son fils.



La première partie du roman se concentre sur le nouveau fonctionnement de cette famille. Dylan est un adolescent très intéressant à découvrir, très mature pour son âge, il ne souhaite qu'une chose : retrouver un semblant de calme dans sa maison, retrouver son père et prendre du bon temps avec son chien. Son malaise vis-à-vis de Cynthia sera de plus en plus difficile à supporter jusqu'au point où plus qu'une seule solution s'offre à lui : s'enfuir avec le seul être qui compte pour lui dans cette dure épreuve, son chien Rusty.



Dylan est un passionné de la nature, pour lui, c'est le seul endroit où la vraie vie existe. Sa fuite sera vraiment le moyen d'en découvrir beaucoup plus sur lui et de lui redonner espoir en l'humain. Il prendra son temps pour se questionner sur la vie et sur lui-même et profitera de chaque petit bonheur. Cette partie du roman se veut réellement apaisante. On se prend au jeu et on profite également de ces petites rencontres qui font du bien. L'écriture de l'auteure est très poétique et apporte un aspect presque magique à ce récit.



Dylan Dubois est un roman initiatique pour adolescent très plaisant et plein de beaux messages. Malgré le personnage détestable à souhait de Cynthia et bien que cela puisse paraître un peu manichéen, Dylan Dubois est un roman rempli de personnages attachants et rempli de bonté et ça fait du bien.
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Fugue majeure

Une histoire d'amour entre une grand-mère et sa petite fille. La fugue, c'est la mamie qui la fait. Et la petite fille, bien entendu, part la rejoindre. Car la mamie refuse l'opération qui pourrait peut être la sauver. Elle choisit la vie, maintenant, tout de suite plutôt que l'hôpital et un hypothétique miracle.



C'est l'histoire aussi d'une jeune fille qui a un grand chagrin d'amour et qui pense trouver en sa grand-mère de la compréhension, de l'affection.



C'est surtout l'histoire de leurs retrouvailles, du croisement de deux trajectoires. Et le simple plaisir d'être ensemble quand on s'aime...



Les phrases de Martine Pourchain sont courtes. L'écriture est obstinée. Elle avance irrémédiablement, comme la vie, avec ses pertes, ses douleurs et l'acceptation. Mais aussi avec la conscience forte que le bonheur est dans le présent. Et c'est cet hors temps, déjà presque envolé, que l'auteur nous offre.

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Liverpool-sur-Somme

J'avais adoré Il était un petit navire je n'ai donc pas résisté à me plonger dans Liverpool-sur- Somme .

Martine Pouchain est une auteure jeunesse de talent.

Liverpool-sur- Somme c'est ainsi que Kevin notre narrateur surnomme Carmichael, le quartier où il vit à Ailly.. Un quartier voué à une mort certaine lorsque l'usine de jute a du fermer face à la concurrence. Il ne restait qu'une usine désaffectée jusqu'à l'arrivée de Sami qui décide de créer une épicerie . Sami est un gentil, venu d'Irak il y a longtemps Tellement gentil que le jour où il gagne au loto il n'a qu'une envie faire plaisir à ceux qu'il apprécie et les aider à vivre un peu mieux.. Mais ce millionnaire pas comme les autres va se retrouver la proie de prédateurs, la cible des jaloux et peut-être finir par perdre sa bienveillance face à la méchanceté ambiante.

Beaucoup de sujets sont abordés sans tabous voir parfois avec un brin d'humour: handicap, racisme, alcoolisme, maltraitance , émigration ..... Et si bienveillance, solidarité, amitié et amour étaient les remèdes à tous ces fléaux de l'humanité et de nos sociétés?

Un joli roman fort bien tourné. L'écriture est plaisante mais après un début en fanfare beaucoup de longueurs ralentissent le tempo de la narration avant de rebondir sur une fin espérée à défaut d'être attendue.

Un grand merci aux éditions Thierry Magnier pour ce partage via netgalley

#LiverpoolsurSomme #NetGalleyFrance !.
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Dylan Dubois

Dylan après trois ans de foyer, rentre chez son père. Il découvre une belle-mère manipulatrice et tentatrice qui éveille en lui un émoi sexuel bien gênant.



Heureusement, il y a Tobie, une camarade de classe mal-entendante, qui lui propose de partager ses réflexions philosophiques décalées et rafraîchissantes sur la vie.



Mais faute d'arriver à contrecarrer l'esprit égoïste et pervers de Cynthia, Dylan s'en va avec son chien, sans savoir encore ni où il va ni encore moins ce qu'il va trouver...



Un livre qui en contient plusieurs. Il y a tout d'abord le passé du héros qui va tracer comme un fil rouge dans la vie du personnage avec le départ inexpliqué de sa mère, la dure existence en foyer et le peu d'intérêt qu'arrive à lui prodiguer son père.



Puis, nous avons le huis clos étouffant formé par sa nouvelle famille recomposée et qui ne semble tenir que sur la gamme du conflit permanent et d'un jeu nocif dont Dylan et son père sont les victimes. La métaphore du coucou sonne tout à fait juste.



Mais c'est le volet qui creuse le rapport du jeune homme à la nature qui m'a encore plus intéressé. A la manière d'un chemin expiatoire, le jeune homme va croiser sur sa route un certains nombres de figures qui vont lui permettre de mieux se connaître.



Le regard de l'auteur sur les familles est assez terrifique. Mais c'est la recherche de son propre chemin qui illumine le récit. On pourrait aussi évoquer le rôle du chien, celui de l'homme des bois qui résonne avec le patronyme de Dylan et bien d'autres personnages tout aussi intéressants.



Un très beau livre multidimensionnel, qui refuse de rentrer dans une case à la manière de ce héros émouvant !


Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Il était un petit navire

Il était un petit navire... Cela commence comme une comptine. D'ailleurs l'histoire débute plutôt bien pour ces quatre jeunes qui viennent de passer leur bac. Une petite balade sur un yacht. Pas loin des côtes a dit papa.

Quatre copains pour une aventure terrifiante. La mer était calme et puis gros coup de vent. Tout change. Les rapports, la peur, la survie.

il faut être fortiche pour mettre tout ça en si peu de pages. La tension est à son comble Et on ne peut lâcher cette histoire sans en en connaître le dénouement.

ça pince, ça pleure, ça cogite. La haine n'est pas loin. Les questions aussi.

Tout ça en si peu de pages? Encore plus tant la tension est extrême. On sort de ses pages essorées et bouleversées.

Titre choisi pour son auteure et pour un gamin passionné de mer. Que va-t-il en penser ? J'ai un peu d'inquiétude malgré tout...



Un roman surprenant et superbe qui touche au cœur. A lire si vous n'avez pas le mal de mer.

Merci à Thierry Magnier et à Masse Critique pour cet envoi.
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Meurtres à la cathédrale

Bonne intrigue, la ville comme la cathédrale est bien décrite, on pourrait se croire être à l'intérieur. Mais certains passages son assez "long", et je pense que ce livre n'est pas fait pour des enfants qui sont au débutr du collège (6ème-5ème)
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Sabotage

Camille se prépare pour la fête au cours de laquelle elle a décidé de séduire le beau Gaspard. Mais difficile pour elle de trouver la tenue adéquate, la bonne coiffure, le maquillage qui va bien...

Ce roman fait partie de la collection "court métrage" des éditions Oskar. Il aborde l'indécision, les états d'âme et tout ce que les ados sont prêtes à faire pour séduire un garçon (lire Dostoïevski par exemple...).

Je dois dire que je n'ai pas vraiment accroché à ce roman, particulièrement aux échanges de sms entre Camille et son amie Chloé, même si je pense que beaucoup d'adolescentes se retrouveront dans ses préparatifs (ah ! le choix de la tenue et les nombreux essayages, quelle aventure !!!).
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La forêt pour te dire

La plume de l’autrice est très poétique et elle arrive à nous transmettre avec subtilité les émotions humaines et la beauté d’une nature sauvage.



Louise et Paul sont deux êtres cabossés par la vie, leurs rencontres vont les forcer à se confronter à leurs démons pour petit à petit guérir.



Ce roman est très touchant. C’est une histoire d’amour, de survie et de reconstruction. Il nous rappelle qu’a deux on est plus fort.



J’ai vraiment passé un bon moment avec ce jeune couple hors du commun, c’est une histoire a découvrir absolument.
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