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Citations de Mary Barnes (43)


Joseph Berke remercie le Docteur Ronald Laing pour "... sa conception de la psychose... - peut-être un état du réel, de nature cyclique, par lequel le moi se renouvelle - et la conception selon laquelle une personne peut fonctionner à plusieurs niveaux de regression à la fois."
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Quand je me sentais méchante, le temps me paraissait infini. Je ne pouvais imaginer que, dans deux, quatre ou six heures, cette impression se dissiperait. Ça [Sa colère] était parfois si affreux qu’il me semblait alors n’y avoir ni passé, ni futur. La seule chose à faire était de vivre dans l’instant. Lorsque je me sentais vraiment très méchante, je ne parlais pas ; la prudence commandait de rester tranquille, d’entrer dans une sorte de demi-sommeil, dans un état de stupeur. Lorsque cela se produisait la nuit, Joe me couchait légèrement vêtue. Le froid me soulageait. Joe ne me disait rien.
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Une grande partie de mon être était tordue, enfouie, enroulée sur elle-même, comme un écheveau de laine emmêlé dont on a perdu le bout.
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je connais les maladies mentales j'ai travaillé en psychiatrie, j'ai decouvert cette maladie qui me faisait peur quand j'ai debuté dans mon cadre de travail bien que j'ai cotoyé tous les jours schizophrenes, j'ai relu plusieurs fois ce livre, pour avoir le texte de la malade et celui du therapeute, un très beau temoignage qui nous amène très loin
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On me demande souvent : « Mary est-elle guérie, son traitement est-il terminé ? »
En fait, comme le souligne David Edgar dans sa pièce, on « traite » les cuirs et les peaux. Il serait donc plus raisonnable de formuler ainsi les interrogations : « Mary peut-elle se faire facilement des amis et lier connaissance ? », « Peut-elle vivre et travailler d’une manière créatrice ? », « Peut-elle trouver un sens et une satisfaction à sa vie ? ».
Je pense qu’elle le peut.
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Kingsley Hall est-il une réussite ? Comme l’un de ses membres le dit : « C’est là une question impropre : il ne fait pas de mal, il ne « guérit » pas. Il s’élève là, peuplé par de véritables fantômes, tellement silencieux qu’avec un peu de chance, on peut entendre battre son propre cœur et en trouver le rythme.
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L’homme moderne a découvert l’atome mais pas lui-même. Il reste aussi ignorant des relations intra- et interpsychiques que l’alchimiste au Moyen Âge qui essayait de fabriquer de l’or en mélangeant des chiures d’oiseaux à de la cire d’abeille.
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La vie de Peter avait été sacrifiée. On l’avait étiqueté « fou » pour que le reste de la famille paraisse sain d’esprit.
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J’avais l’impression que mes parents considéraient le malheur comme « un état de péché » ; par conséquent ils étaient très peinés, croyant que je les accusais d’avoir mal agi.
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Quand la maison ressemble à une chaussure où l’on se sent à l’étroit, on a souvent besoin d’un chausse-pied pour pouvoir y entrer aisément.
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Je savais, par expérience, qu’il peut se produire un désastre lorsqu’on mange quand on ne se sent pas bien. Mieux valait manger avec parcimonie et se dessécher. Il n’était pas bon d’être mouillée, pleine de liquide. C’était stupide, ça vous rendait semblable à une méduse qui s’étale, alors qu’il fallait être sobre et résistante comme un chameau dans le désert. C’était une longue et rude traversée que ce voyage intérieur, trop d’eau noyait l’âme. Il ne fallait pas dîner le soir, c’était trop, comme si l’on remplissait la chaudière de fuel quand on ne veut que de l’eau froide !
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Très souvent, leur apathie suffisait à me faire mal, à me blesser. Allaient-ils jamais me parler ?
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Je désirais tant montrer à mon père et à ma mère combien je les aimais et les respectais ! C’était extrêmement difficile parce qu’ils croyaient que, lorsque je leurs révélais leurs motivations inconscientes, je les accusais d’avoir mal agi consciemment.
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Je crois que c’est l’angoisse d’être pris pour un « malade mental » qui explique pourquoi le personnel, dans la plupart des hôpitaux psychiatriques, se conforme rigoureusement à une tenue vestimentaire et un comportement ne s’écartant pas des normes et résiste aux tentatives de désinstitutionalisation de la relation malade-soignant. Il était très amusant de voir ce genre de personne visiter Kingsley Hall.
Dès qu’ils remarquaient que la plupart des habitants de la maison s’habillaient et parlaient de la même manière, on pouvait sentir leur angoisse atteindre des hauteurs records tandis qu’ils s’efforçaient de distinguer les patients des soignants. Neuf fois sur dix, leurs conclusions étaient complètement fausses. Je ne sais combien de fois on pensa que Mary était l’infirmière-major et on prit des « psychiatres » pour des « schizophrènes », s’adressant à eux comme s’ils l’étaient. Quel embarras reflétait le visage du visiteur quand on lui apprenait que le « pauvre fou » avec qui il avait bavardé n’était autre que le Dr Laing, le Dr Berke ou le Dr Redler.
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Au cours de la rencontre, la mère fit une réponse intéressante ; elle ne dit pas : « Mary, je suis fâchée contre toi parce que j’ai fait des milliers de kilomètres pour te voir et que tu ne veux pas me voir. » Elle ne lui adressa aucun reproche. Au lieu de cela, elle dit : « Oh ! je me sens malade ». Cette réplique engendra immédiatement chez Mary un violent sentiment de culpabilité, en apparence à cause de son attitude inhospitalière mais en réalité à cause de son hostilité à l’égard de ses parents.
C’est là un comportement type des familles de « schizophrènes ».
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Les psychiatres, pour la plupart, sont incapables de communiquer avec les patients ayant atteint les stades les plus profonds de la régression parce qu’ils n’utilisent pas leur propre réservoir, pourtant immense, d’émotions primitives pour entrer en contact avec ces individus. Ils essaient de forcer l’autre à parler sur un mode « rationnel » alors qu’il (ou elle) a décidé depuis longtemps de s’exprimer dans un langage « irrationnel ». Et, par « irrationnel », je n’entends pas « inintelligible ». Je veux parler du langage du nourrisson, des mélodies des premiers sentiments qui sont très compréhensibles en eux-mêmes.
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Mon cœur avait la consistance d’une bulle qui s’est solidifiée et qu’on crève. Pleurer ne le faisait pas fondre.
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A la fin du Notre Père, « délivrez-nous du mal » signifie pour moi « délivrez-nous de la culpabilité, de l’inertie qui empêche de donner et de recevoir l’amour, du mur qui nous sépare de Dieu qui est Amour ».
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C’était l’instant qui comptait, mais le siècle aussi avait de l’importance.
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Me séparer, c’était me libérer de tout ça, émerger du labyrinthe en rampant. Parfois j’avais l’impression d’être un tunnel hermétique et, lorsque j’explosais, le tunnel volait en éclats. Alors je me sentais tenue comme un courant d’air en suspension.
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