Citations de Mary Hunter Austin (26)
Les collines du désert donnent ainsi toujours cette impression qu'il y a de l'espace et du temps en abondance. Les arbres poussent jusqu'à former des dômes splendides et chaque plante s'accomplit à la perfection.
La beauté du monde n'est pas dans l'herbier mais dans le pré.
François Specq - Préface
Le lac est l'oeil de la montagne, vert jade, serein, impassible, insondable aussi.
S'il est légitime que la littérature suscite l'imagination, il convient d'en laisser le privilège au lecteur : "libre à vous de souffler sur cette bulle pour lui donner la forme que vous voudrez".
François Specq - Préface
A l'abri des armoises se tapissent les lièvres, tandis que dans les berges sèches des mares et parmi les jonchées de pierres se trouvent les repaires du lynx, du renard et du coyote.
Il n'y a que l'homme pour laisser des cicatrices disgracieuses sur la face de la terre.
L'homme est un grand maladroit lorsqu'il se déplace dans les bois et aucune autre créature à l'exception de l'ours ne fait autant de bruit.
Ainsi largement prévenu à l'avance,il faudrait vraiment être un animal fort stupide,ou alors très intrépide,pour ne pas rester sagement caché.
Le plus malin des chasseurs est à son tour chassé et ce qu'il laisse de sa proie devient nourriture pour un autre. Telle est l'économie de la nature , mais avec tout cela on ne prête pas assez attention à l'oeuvre de l'homme.
Il n'y a pas de charognard qui mange les boîtes de conserve et nulle créature sauvage ne laisse de telles souillures sur le sol de la forêt.
Pour tout ce que le désert prend à l’homme il donne une contrepartie, des respirations profondes, un sommeil profond et la communion des étoiles. Il nous vient à l’esprit avec une force renouvelée, dans les silences de la nuit
Venez donc vous qui êtes obsédés par votre importance dans l’ordre des choses, et qui ne possédez rien qui n’ayez obtenu sans peiner, venez par les sombres vallées et les collines charnues, jusqu’au pays des jours paisibles, et faites vôtres la générosité, la simplicité et la sereine liberté.
Il y a toujours plus de vie dans les collines hivernales que l'on n'en chercherait, et elle est beaucoup plus visible que l'été.
Pour tout ce que le désert prend à l'homme il donne une contrepartie, des respirations profondes, un sommeil profond et la communion des étoiles.
Nul n'est plus fort que sa destinée.
Le puissant sentiment de mystère propre au désert nourrit les fables, surtout de trésor perdu.
L'air se met doucement en mouvement, soufflant le chaud et le froid entre les chaînes de montagnes. Loin vers le sud s'élève une épaisse brume de poussière vers le ciel, qui grandit alors que le vent s'anime et prend le goût de la terre. Le nuage de fine poussière devient couleur d'or et masque les environs, la poussée du vent est implacable. Seul l'homme est assez fou pour rester dehors par ce temps.
Pour les petites bêtes, les sentiers des sources sont comme des routes de campagne, où les odeurs sont autant de panneaux de signalisation.
Les collines arc-en-ciel, les tendres brumes bleuâtres, l'éclat lumineux du printemps ont le charme du lotus. Ils vous font perdre le sens du temps, de sorte qu'une fois qu'on vit là on ne cesse d'envisager de partir sans jamais vraiment se rendre compte qu'on ne le fait pas.
La perception authentique doit intégrer la connaissance mais ne pas s'y restreindre.
François Specq - Préface
Depuis le coeur de l’été jusqu’aux gelées la note dominante du pré est l’or clair, tournant à la teinte rouille de la bigelovie sur le déclin, une succession de couleurs plus admirablement réglées qu’un changement de décor au théâtre
L'homme est un grand maladroit lorsqu'il se déplace dans les bois et aucune autre créature à l'exception de l'ours ne fait autant de bruit. Ainsi largement prévenu à l'avance, il faudrait vraiment être un animal fort stupide, ou alors très intrépide, pour ne pas rester sagement caché...
cinquante sept busards, un sur chacun des cinquante sept poteaux de clôture du ranch El Tejon, par un matin de septembre favorable au mirage