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Citations de Mary Shelley (361)


Bien long, en vérité est le temps qui lentement s'écoule avant que l'on puisse se résigner à l'idée que plus jamais l'on ne reverra l'être cher que l'on avait chaque jour auprès de soi et dont la vie même était comme une partie de la vôtre.
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Sachez que l'homme qui imagine le monde limité à sa ville natale est beaucoup plus heureux que celui qui aspire à devenir plus grand que ne le lui permet sa nature.
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Suis-je donc le seul fautif alors que l'humanité entière a péché contre moi?
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Je ne peux pardonner à un homme d'insulter une femme. Elle ne peut le provoquer en duel ni s'abaisser à répliquer sur un ton semblable ; elle n'a d'autre choix que de subir l'outrage, qui ne doit jamais être excusé.
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Mais alors, pourquoi ces nobles êtres étaient-ils malheureux ? Ils possédaient une maison ravissante (car c'est ainsi qu'elle m'apparaissait) et disposaient de tout les luxes. Ils avaient du feu pour se chauffer lorsqu'ils avaient froid, des mets délicieux lorsqu'ils avaient faim, ils étaient vêtus d'excellents habits et, plus encore, ils avaient le plaisir d'être ensemble et de se parler, et ils échangeaient chaque jour des regards d'affection et de bonté. Qu'impliquaient donc leurs larmes ? Était-ce vraiment la douleur qu'elles exprimaient ? [...]
Il me fallut un temps considérable avant de découvrir l'une des causes du malaise de cette aimable famille : c'était la pauvreté. Cette calamité les affligeait à un degré fort douloureux.
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D'où vient le principe de la vie? Une question hardie qui de tout temps avait constitué un mystère
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Je fus longtemps incapable de concevoir comment un homme pouvait en arriver a tuer un de ses semblables, et meme pourquoi il était nécessaire qu'il existat des lois et des gouvernements. mais quand j'entendis citer des exemples de vices et de crimes, je n'en fus plus étonné et me détournai avec dégout de ces horreurs.
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Sa souffrance était aussi celle de l'innocence qui, semblable à un nuage qui passe sur beauté de la Lune, la cache un instant, mais ne peut en ternir l'éclat.
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Dominant la sombre tyrannie de son désespoir, il me reparla de quelques sujets qui me tenaient à cœur. Il voulut connaître l'histoire de mon enfance- ce fut vite fait! Mais une multitude de pensées m'avaient traversé l'esprit. Je lui avouai le besoin que j'éprouvais de rencontrer un ami qui pût sympathiser avec moi, convaincu qu'un homme n'est pas heureux s'il n'a pas cette chance.
- Je suis d'accord avec vous, me répondit l'étranger, nous sommes des créatures imparfaites, ne vivant qu'à moitié, si un être plus sage meilleur, plus cher que nous mêmes, c'est à dire un ami, n'est pas là pour nous aider, pour soutenir nos faiblesses.
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Bien que multiples, les péripéties de l'existence sont moins variables que le sont les sentiments humains. Pendant deux années, j'avais travaillé avec acharnement, dans le seul but d'insuffler la vie à un organisme inanimé. Je m'étais pour cela privé de repos, et j'avais sérieusement compromis ma santé. Aucune modération n'était venue tempérer mon ardeur. Et pourtant, maintenant que mon œuvre était achevée, mon rêve se dépouillait de tout attrait, et un dégoût sans nom me soulevait le cœur.

"Frankenstein ou le Prométhée moderne", Mary Shelley
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Mary Shelley
"Sous mes yeux effarés, le monstre, la créature misérable que j'avais créée."
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La vue de ce qu'il y a dans la nature de redoutable et de majestueux avait en vérité toujours eu pour effet de me conférer de la hauteur et de me faire oublier les soucis éphémères de l'existence.
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J'avais admiré les corps parfaits de mes amis du chalet, leur grâce, leur beauté et leur teint délicat : mais quelle ne fut pas mon horreur lorsque je me mirai dans une eau claire ! Tout d'abord, je me rejetai en arrière, incapable de croire que c'était vraiment moi que le miroir réfléchissait ; et quand je fus pleinement convaincu que j'étais réellement ce monstre, je ressentis le découragement le plus profond et l'humiliation la plus amère. Hélas ! Je ne connaissais cependant pas encore les effets fatals de cette misérable difformité.
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Partout je vois le bonheur, et j’en suis irrévocablement privé. J’étais bienveillant et bon ; la misère a fait de moi un démon. Rends-moi la joie, et je redeviendrai vertueux.
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Chez moi, l'angoisse et la désespérance avaient pénétré jusqu'au plus profond de mon être. Je transportais mon enfer avec moi, un enfer dont rien jamais n'étreindrait les flammes.
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Il est, certes, en votre pouvoir de me frustrer de tout, mais il me reste la vengeance, la vengeance qui, désormais, me sera plus indispensable que la lumière du jour et la nourriture ! Il se peut que je meure, soit, mais avant cela, vous, mon tyran et mon bourreau, maudirez le soleil qui brillera sur votre effroyable misère.
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Une sinistre nuit de novembre, je pus enfin contempler le résultat de mes longs travaux. Avec une anxiété qui me mettait à l'agonie, je disposai à portée de ma main les instruments qui allaient me permettre de transmettre une étincelle de vie à la forme inerte qui gisait à mes pieds. Il était déjà une heure du matin. La pluie tambourinait lugubrement sur les carreaux, et la bougie achevait de se consumer. Tout à coup, à la lueur de la flamme vacillante, je vis la créature entrouvrir des yeux d'un jaune terne. Elle respira profondément, et ses membres furent agités d'un mouvement convulsif.
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Je me rendis compte que ce que les humains appréciaient par-dessus tout était une haute ligné sans tare, accompagnée d'une immense fortune. Un homme pouvait, à la rigueur, être considéré et respecté, s'il ne jouissait que d'un de ces avantages, mais s'il n'en possédait aucun, il n'était considéré, sauf en de rares exceptions, que comme un vagabond ou un esclave condamné à user ses forces au bénéfice de quelques privilégiés ! (P.141 J'ai Lu)
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Pour viser la perfection, un être humain devrait toujours garder à l'esprit calme et serein, et ne jamais permettre à une passion ou à un désir passager de troubler sa tranquillité. Je ne pense pas que la poursuite du savoir constitue une exception à cette règle. Si l'étude à laquelle vous vous consacrez a tendance à détruire votre gout pour les plaisirs simples qui ne peuvent s’accommoder d'aucun alliage, alors cette étude est incontestablement négative, c'est à dire qu'elle ne convient pas à la nature humaine.
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- Mes possessions sont à votre disposition, répondis-je amèrement ; ma pauvreté, mon exil, mon déshonneur : je vous les donne tous de bon coeur.
- Bien! Je t'en remercie. Ajoute une seule chose à ton don et mon trésor est à toi.
- Tout mon patrimoine s'élevant à rien, que pourriez-vous désirer d'autre que rien?
- Ton joli visage et tes membres bien faits.
Je frissonnai. Ce monstre tout puissant allait-il m'assassiner? Je ne portais pas de dague. J'oubliai de prier - mais je blêmis.
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