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Critiques de Mathilde Tournier (35)
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Championnes

Pour une fois, le sport n'est pas qu'un prétexte!

Un roman totalement axé sur le foot féminin : on va vivre de nombreux match de championnat ainsi qu’un tournoi de fin de saison. C’est le fil directeur de l’intrigue. Plusieurs passages ressemblent à des textes de commentateurs sportifs avec force termes techniques. Les passionné(e)s apprécieront !

L’équipe féminine du club rassemble des jeunes filles issues de divers milieux mais la plupart pratiquent pour se défouler, afin d’évacuer leur problème. Se retrouver en équipe, faire corps toutes ensembles vers une victoire possible leur donne la force d’affronter ensuite leur quotidien difficile.

La maladie d’un proche, l’abandon d’un parent, le harcèlement scolaire sont autant de maux dont souffrent les ados. Et il n’est pas simple d’en parler.

Cela n’a rien d’un grand texte littéraire. L’écriture est très basique, le langage très oral voire vulgaire. Toutefois les situations sonnent justes et l’auteure a le mérite de traiter de sujets difficiles dont les ados ont du mal à parler. Alors lire cette histoire pourrait aider l’un(e) d’entre eux, pourquoi pas. Ce texte peut également ouvrir les yeux à ces témoins silencieux qui laissent faire au lieu de soutenir et défendre.

Un roman à lire et faire lire, sans nul doute!
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Championnes

Championnes dans leur sport, mais en difficulté à l'école.



Pénélope vient de déménager. Elle peine à s'intégrer dans sa nouvelle classe de 3e où ses tenues sportives sont déconsidérées.



À l'inverse, elle s'est très vite sentie à l'aise dans son nouveau club de football où son entraîneur réussit à fédérer des élèves qui viennent de plusieurs établissements et milieux.



Mais la combinaison d'un match mal engagé et du durcissement des mauvais coups au collège l'amènent à douter d'elle-même. Surtout que ses parents sont dubitatifs face à son engagement dans le football.



À moins que ses camarades de jeux s'aperçoivent de ses difficultés actuelles et partagent leurs souffrances, leurs secrets et leurs espoirs.



Un joli message qui est que l'on réussit mieux ensemble et qu'il est toujours utile de trouver des alliés pour affronter les aléas de la vie.


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Championnes

Pour Pénélope, 14 ans, le foot est sa passion mais aussi sa soupape de décompression. Et encore plus depuis qu'elle a déménagé et est victime de harcèlement au collège et sur les réseaux sociaux. A chaque entraînement ou match, elle retrouve ses amies, une cohésion d'équipe et la joie.



Certains personnages sont tête à claques et ne parlons même pas du proviseur.



C'est un roman qui se lit facilement et rapidement et met en avant le football féminin.
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Les révoltés d'Athènes

Ce roman pour grands adolescents ( niveau 3ème/seconde) est le témoignage d'un citoyen athénien ( Héraclios) sur la guerre qui a opposé Athènes à Sparte à la fin du Vème siècle avant J.C.

Ce qui est intéressant dans cette histoire est que bien que romancée, l'ensemble des faits historiques sont réels : la bataille d'Aïgos Potamos, la capitulation d'Athènes, la tyrannie des trente jusqu'au procès de Socrate. J'ai beaucoup appris à la lecture de cet ouvrage et cela me donne envie de poursuivre dans ce sens ( lire par exemple le procès de Socrate). On apprend beaucoup sur les idées défendues par les uns et les autres, la démocratie, la tyrannie, le jugement.. C'est une belle entrée en matière pour comprendre cette période et les préceptes philosophiques défendus par Socrate. On rencontre même Platon à la fin du livre.

Je conseille ce livre mais pour de bons lecteurs car le contexte historique et les questions du philosophes ne sont pas toujours évidentes...
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Les révoltés d'Athènes

Mathilde Tournier nous fait entrer dans la grande Histoire à travers la petite histoire, celle d'Héraclios, jeune citoyen athénien d'une grande beauté mais surtout d'un grand courage. Entouré de sa soeur et d'amis, il va lutter contre l'armée de Sparte et la tyrannie des "Trente" pour défendre la démocratie et la liberté.

C'est extrêmement plaisant à lire, très rythmé et vivant. Héraclios côtoie Critias, Lysandre, Théramène, Thrasybule... Spartiates et Athéniens ayant réellement existé, mais aussi Socrate et Platon qui se sont révélés plus vivants et humains que les bribes de souvenirs qu'il me restait de mes cours de philo de terminale !

Au-delà de l'histoire en elle-même - qui m'a donné envie de me replonger dans cette période fascinante - Mathilde Tournier nous invite à réfléchir sur le rôle de chacun dans la vie de la "cité", sur les notions de liberté et de démocratie, et sur la fragilité de cette dernière. Et ce roman est en ce sens diablement actuel...
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Championnes

Un court roman très sympathique avec lequel j’ai beaucoup accroché. Je ne m’attendais pas à grand-chose, comme toujours avec les romans contemporains avec des sujets sociétaux, j’ai toujours cette impression de marcher sur des œufs, cependant, ce roman est très chouette à découvrir et m’a fait un bien fou ! Il se lit hyper rapidement, et comme beaucoup des romans de la collection Scripto, il sera parfait entre les mains des pré-ados et ados.



Déjà, j’ai adoré le fait que le roman utilise la diversité sans forcément mettre l’accent dessus, j’étais super heureuse de lire un roman sur une bande de copines qui se construisent en termes d’amitié et comme sur le plan sportif à travers leur équipe de football. Nous avons des personnages avec leurs histoires et leurs secrets, des questions de genre et d’identité, de sexualité, de harcèlement, de familles – c’est hyper complet et ça permet de conserver l’intérêt éveillé.



Bien sûr qu’en 170 pages, les sujets sont nombreux et ne sont pas exploités à leur maximum, mais pour la tranche d’âge visée, je le trouve très bien dosé et suffisamment travaillé pour s’interroger sur les thèmes abordés. De plus, c’est super bien écrit avec un langage moderne sans être vulgaire, la plume est addictive et précise, avec une touche d’humour et ce qu’il faut d’émotions.



L’histoire me plonge au cœur des années collège auprès de Pénélope qui subit un harcèlement poussé de la part de ses camarades de classe et qui trouve au sein de son équipe de foot un soutien précieux et inespéré. J’ai adoré découvrir Pénélope et ses amies qui sont des personnages intéressants à comprendre, j’ai beaucoup aimé le thème du foot très bien travaillé de la part de l’autrice ainsi que celui de la sororité qui est merveilleux ! L’histoire est très agréable à lire, avec de belles idées et de bons rebondissements, un rythme maîtrisé tout du long et un final qui donne au récit toute sa fibre sociale, sensible et solaire. Je ne regrette pas d’avoir découvert ce titre à travers mon partenariat avec On lit plus fort et Gallimard Jeunesse.
Lien : https://la-citadelle-d-ewyly..
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Championnes

J'ai adoré ce roman pour ados, tant pour la problématique du harcèlement tristement décrite, que pour le formidable esprit d'équipe des footballeuses.

Pénélope, a déménagé en cours de 3è et intègre l'équipe de football féminine des U15 de Saint-Flavien. C'est sa bouffée d'oxygène qui lui permet d'oublier un peu le harcèlement dont elle est victime dans sa classe dû à sa différence des autres filles (qui se maquillent et ne jouent pas au foot...).

Ses coéquipières, Leïla, Marisa, Florie et Steffie ont chacune aussi leurs soucis à gérer mais ensemble elles sont plus fortes !

J'ai vraiment trouvé très intéressants les passages sur les matchs et les entraînements avec le bienveillant Youri et comment se forge une stratégie et un esprit d'équipe. Un livre très fort !
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Championnes

Pénélope vient d'emménager à Saint Flavien et c'est naturellement qu'elle s'est tournée vers le club de foot du coin. Ça lui permet d'échapper à la solitude, de se faire vite de nouvelles amies. Toutefois, au collège on apprécie pas ses centres d'intérêts, encore moins les filles en survet et bientôt elle doit supporter surnoms et blagues idiotes. Si l'adolescente tente de les ignorer, ça finit par lui peser sur le cœur...



Vous l'aurez compris, c'est le harcèlement qui est au cœur de ce roman. Notre jeune héroïne est profondément blessée et on assiste au mauvais comportement de certains de ses camarades. Sur le terrain, Pénélope tente d'oublier tout ça, de foncer, de se dépasser. Sur le terrain, elle trouve quelques alliés. On se demande alors si ça suffira pour l'aider à surmonter cette épreuve, et aussi à trouver des solutions.



Finalement, on attend une réaction des adultes (qui ici n'est pas toujours grandiose) et c'est un autre personnage qui agit en premier et vient en aide à Pénélope. De quoi déconstruire quelques clichés. On réalise aussi au passage que les éléments perturbateurs n'ont pas toujours le profil attendu et qu'il est d'autant plus difficile de dénoncer ce harcèlement puisqu'il n'est pas forcément pris au sérieux. Et malgré une fin tout à fait positive pour notre héroïne, on se dit qu'il y a encore du chemin à faire et que le harcèlement est un vrai fléau, qu'il reste trop souvent impuni. Ce court roman saura amener bien des discussions auprès des adolescents, en classe ou à la maison.
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Le maître de la Grèce

Je n’avais pas saisi que ce roman était la suite des Révoltés d’Athènes, que je n’avais pas lu. Cela ne m’a pas empêché de comprendre ce que je lisais.



Ce livre plaira spécifiquement aux lecteurs recherchant un récit ultra fidèle à l’Histoire mais ceux qui recherchent plutôt une épopée avec un héros fort et emblématique risquent d’être déçus. Je trouve Héraclios très froid; il est compliqué de s’y attacher. L’écriture se concentre d’avantage sur la description des faits que sur la psychologie et les émotions des personnages. Pour preuve, deux années s’écoulent entre la page 1 et la 120; tout s’enchaîne très vite. Je n’ai pas été séduite par ce parti pris.



J’ai d’avantage apprécié la suite, où l’action est bien plus lente, réfléchie, jusqu’à faire naître du suspense. Je dois avouer que, dans les récits de guerres antiques, j’aime particulièrement les longues scènes de combats, avec des soldats éreintés, blessés, la poussière leur collant à la peau, etc. Il y a cependant un goût de trop peu ici, la bataille étant expéditive (ce qui est paradoxal quand on se rappelle combien le terrible général spartiate, qui fait office de méchant de l’histoire, terrorise des foules entières rien qu’à la mention de son nom…).



En fin de livre, il y a des notes de l’autrice particulièrement intéressantes, expliquant quels éléments sont purement fictifs et lesquels sont empruntés à des ouvrages historiques. Les personnages appartenant aux deux univers se mélangent très bien, et il appréciable que l’autrice ait choisi des prénoms très diversifiés pour faciliter la compréhension car on croise vraiment beaucoup de monde durant ces 250 pages. Pas une seule fois je ne me suis demandé « c’est qui lui déjà? » et c’est une très bonne chose !



En somme, j’ai passé un moment plutôt agréable mais ce roman risque de vite me sortir de la tête, faute d’avoir des personnages marquants.
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Les révoltés d'Athènes

Après La fille du monstre de Florence Aubry, qui abordait avec beaucoup de délicatesse le thème des conséquences du suicide sur les proches, Les révoltés d’Athènes est ma seconde lecture d’un ouvrage de la collection Scripto des éditions Gallimard. Et vu comment cette lecture m’a plu et interpellée, je pense que je vais aller fouiner d’un peu plus près dans cette collection !



Les révoltés d’Athènes aborde un épisode de l’Histoire de la Grèce antique de façon fracassante. Le style de Mathilde Tournier est en effet résolument contemporain. Cela rend le récit d’Héraclios d’autant plus vivant et d’autant plus accessible. Héraclios nous raconte son histoire à la première personne du singulier. On s’attache très vite à ses pas.



J’avoue, au début de ma lecture, j’étais intéressée mais pas plus que ça. Et puis… et puis le charme du livre a fait son office. Je me suis surprise à enchaîner les pages, à avoir de la peine à lâcher le livre. Entre le suspense lié au sort d’Héraclios, de ses proches, de sa cité ; l’intérêt historique (le style choisi rend vraiment tout ce pan de l’Histoire aussi vivant que s’il s’était déroulé hier) ; les guest-stars de la Grèce antique qui apparaissent de temps à autre dans le récit (Socrate et ses petites piques philosophiques, poussant le héros – et nous avec – à nous interroger sur certains concepts) et, ici et là, des réflexions sous-jacentes sur la démocratie, son rôle, ses faiblesses, Les révoltés d’Athènes est un court roman historique enlevé et ancré dans notre présent, bien que parlant du passé.



J’ai beaucoup apprécié également le fait que les relations homosexuelles du personnage principal – qu’elles soient amoureuses ou nées de la nécessité – soient abordées avec un naturel tout à fait plausible, étant donné les moeurs de l’époque. Héraclios partage en effet ses états d’âme sans complexe ni embarras, ni sans s’y attarder, sauf lorsqu’il se surprend à s’attacher à quelqu’un.



Mais c’est surtout avec le fil rouge de l’intrigue, autour de la tyrannie des Trente et de la lutte contre cette tyrannie, que j’ai trouvé que ce livre pouvait entrer en résonnance avec les remous qui agitent nos démocraties modernes.



Cerise sur le gâteau (ou plutôt livre sur ma PAL), ce petit roman m’a donné envie, l’air de rien, d’aller bouquiner du côté des oeuvres de Socrate et de Platon (certes, le style sera certainement moins accessible que celui de Mathilde Tournier. Mais à mes yeux, si un auteur m’a donné envie de creuser plus loin, c’est un très bon signe de l’impact de son oeuvre !).



Bref, ce roman pour jeunes adultes est une vraie réussite dans sa façon d’allier le passé et le présent !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Les révoltés d'Athènes

Mathilde Tournier, albigeoise, est rédactrice de la revue de l'agglomération d'Albi : "Grand A". Elle a été journaliste à la Dépêche du Midi et la Dordogne Libre après être sortie de l'Ecole de Journalisme de Lille. de plus, elle a collaboré à BFMTV web et au journal La Vie.

Son dernier livre "Les Révoltés d'Athènes" est sorti en avril 2019. Ce récit a été publié chez Gallimard Jeunesse.

On se retrouve à Athènes pendant une période agitée : les Spartes veulent récupérer la cité et les aristocrates qui la dirigent ne pensent qu'à leurs intérêts. Héraclios, jeune et magnifique citoyen d'Athènes rentre de la guerre contre les Spartes et trouve une ville sans vie et affamée. Il va tout faire pour restaurer la démocratie et sauver Athènes.

Nous parcourons 7 ans environ en moins de 300 pages. Ce roman nous explique bien comment fonctionnait la cité grecque avec ses strates de population. On y rencontre aussi Socrate et Platon, qui furent dans ce récit bien plus vivants que ce que j'avais appris d'eux en philosophie.

Ce livre est à lire pour prendre conscience de la fragilité de la démocratie face à la tyrannie. Il devrait être introduit dans les programmes scolaires car en une seule lecture simple et plaisante, les collégiens aborderaient l'Histoire, travailleraient le Français et acquéraient des notions de philosophie.

Je le conseille fortement autant aux adolescents qu'aux adultes.

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La marque de Caïn

Mathilde Tournier, albigeoise, est rédactrice de la revue de l'agglomération d'Albi : "Grand A". Elle a été journaliste à la Dépêche du Midi et la Dordogne Libre après être sortie de l'Ecole de Journalisme de Lille. De plus, elle a collaboré à BFMTV web et au journal La Vie.

"La Marque de Caïn" est le dernier tome de sa trilogie sur la Seconde Guerre Mondiale, côté Alsacien, commencée avec "Entre Deux Feux" et "De Gré ou de Force".

Nous retrouvons Stéphane Hentzel, en 1943, quand il doit partir combattre les Russes sur le front de l'Est dans un camp qu'on lui a imposé, en étant enrôlé de force par les Allemands. Certains s'en accommodent très bien comme Walter Schwartz, qui est un nazi convaincu. Nous les suivrons en Russie mais aussi à l'Ouest dans une nouvelle affectation avec les retrouvailles avec une partie de sa famille et de ses amis et ce jusqu'à la fin de la guerre.

Ce livre est le plus dur des trois tomes car les batailles à l'Est sont sanglantes et sans pitié. Les soldats y participent soit avec conviction, soit avec une révolte intérieure qu'ils ne peuvent pas exposer au grand jour par peur des représailles. La vie de ces "malgré nous" pris dans une situation extrême et si peu connue du commun des mortels est décrite avec justesse et précision. Malgré son si jeune âge au moment de la rédaction de cette trilogie, l'auteur a su faire des recherches poussées pour se documenter sur cette période.

Cette trilogie m'a passionnée, suite à la découverte de cette partie de l'Histoire par une série à la télévision. Et après cette lecture, beaucoup de questions se bousculent dans ma tête !

Merci Mathilde Tournier !
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Championnes

Mathilde Tournier, albigeoise, est rédactrice pour la revue de l'agglomération d'Albi : "Grand A". Elle a étudié à l'Ecole Supérieure de Journalisme de Lille.

Mathilde Tournier a écrit quatre ouvrages sur les ravages de la guerre :

- Un sur les conséquences psychologiques de la Première Guerre Mondiale,

- Une trilogie sur le sort des Alsaciens pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Ensuite, elle écrira deux romans (jeunes adultes) sur la Grèce Antique.

Son dernier roman "Championnes" est sorti en 2022, chez Gallimard Scripto.

Pénélope, 14 ans a du mal à s’intégrer dans son nouveau collège suite au déménagement de ses parents. Elle subit le harcèlement de ses camarades. Ses seules échappatoires sont ses entraînements de football. Elle va découvrir qu’elle peut compter sur ses coéquipières pour essayer de se sortir de cette situation désagréable !

Ce livre nous parle de football féminin, ce qui est assez rare. Il y a une alternance entre la description des matchs de foot, les témoignages et les scènes quotidiennes.

Cette histoire m’a paru tellement réaliste surtout dans la réaction des adultes qui gravitent autour des professeurs. Ce livre aborde le harcèlement physique qui se prolonge par du harcèlement moral sur les réseaux sociaux (fléau de notre époque). Cette lecture peut aider à ouvrir le dialogue avec les adolescents.

L’écriture est très fluide et ce livre devrait être lu dans les collèges.

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Championnes

Pénélope, la narratrice et personnage principal du roman vient d’arriver dans une nouvelle ville, suite à la mutation de ses parents. Elle intègre donc la classe de 3ème d’un nouveau collège ainsi qu’une nouvelle équipe de football féminin. Une fille qui joue au football et ne se maquille pas est source de moqueries à l’école. Pénélope est vite mise à l’écart puis moquée voire même, humiliée. Les petites blagues du début se transforment rapidement en harcèlement scolaire. Comment survivre quand on est seule ? La réponse réside dans le sport. Le football est la grande passion de Pénélope, elle s’y épanouit et se lie d’amitié avec quelques filles. Mais comment faire pour arriver à s’ouvrir et à leur confier qu’elle est une victime ?



Championnes est un roman aussi court qu’intense. Je me suis attachée et reconnue à travers cette adolescente qui n’a pas confiance en elle. Le harcèlement scolaire y est très bien abordé. J’ai trouvé les situations assez réalistes et transposables dans la vraie vie. Les réseaux sociaux sont aussi présents et aggravent le harcèlement en l’étendant à l’extérieur du collège. Les professeurs, quant à eux, préfèrent ignorer les moqueries et les insultes et à continuer de faire cours comme si de rien n’était. C’est malheureusement bien trop souvent le cas et les harceleurs ne sont que trop rarement punis.



J’ai aussi aimé la présence du sport dans l’univers de Pénélope et la manière dont Mathilde Tournier l’aborde. J’y ai rencontré des filles qui ont la rage de gagner, qui se battent, courent et marquent. J’ai ressenti une vraie montée d’adrénaline durant les matchs.



Pour conclure, Championnes est un roman qui se dévore et qui traite d’un sujet incontournable. Je remercie les éditions Gallimard jeunesse et Babelio pour cet envoi.
Lien : http://romansurcanape.fr/cha..
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Le maître de la Grèce

Cette lecture me laisse un peu mitigée, sentiment qui a persisté tout du long et qui se confirme maintenant que j’ai terminé ce roman. D’abord, il faut savoir que j’ai choisi ce livre dans le catalogue numérique de ma bibliothèque communale, sans trop savoir de quoi il s’agissait. Le livre étant « occupé » au moment où je suis tombée dessus, je l’avais réservé puis oublié, je devais l’avoir vers la fin du mois. Or, il s’est libéré plus tôt que prévu, si bien que je me suis retrouvée à « devoir » le lire rapidement, au risque de le voir disparaître de mon téléphone (puisque je lis les livres empruntés sur mon téléphone, lesdits livres n’étant pas compatibles avec ma Kindle, et je n’ai pas d’autre liseuse…). Bon, je lis vite sans problème, mais pour le coup j’y ai peut-être perdu un peu de plaisir, mes fins de mois étant toujours occupées par la clôture de l’un ou l’autre challenge aux aspects mensuels, qui ont alors la priorité – là, ce livre est arrivé « comme un cheveu dans la soupe », ça n’a sans doute pas favorisé mon avis général.



Quant au livre même : comme le laisse entendre le très court résumé, et comme l’indique l’autrice en note finale, cette histoire est une version romancée des événements qui ont suivi la guerre du Péloponnèse dans la Grèce antique, en insistant sur la puissance belliqueuse de Sparte, alors au faîte de sa gloire, et son chef militaire Lysandre, face au désir de revanche des Athéniens, vaincus et humiliés lors de la bataille navale d’Aïgos Potamos 10 ans plus tôt.

Mais surtout, on reprend ici les personnages principaux, semble-t-il, qui ont fait « Les Révoltés d’Athènes », info inexistante où que ce soit, pas même dans le livre ! C’est en fouillant sur Internet que j’ai fini par comprendre que « Le Maître de la Grèce » est en quelque sorte une suite à ces « Révoltés », livre que je n’ai quant à lui pas lu ! Or, si la lecture du « Maître de la Grèce » n’est pas rendue impossible quand on le prend indépendamment de l’autre, certains passages peuvent paraître incongrus, comme par exemple le fait que Héraclios est présenté comme un valeureux guerrier, aide de camp du général Thrasybule… alors que sa seule « victoire » répétée encore et encore semble être le fait qu’il ait échappé un peu par hasard au massacre d’Aïgos Potamos ! Certes, il y a quelques allusions à d’autres combats ultérieurs, liés à la restauration de la démocratie à Athènes, mais ils sont à peine effleurés ici, et pour cause : ils font vraisemblablement l’objet des « Révoltés d’Athènes », livre qui –je me répète- n’est pourtant mentionné à aucun moment ! C’est bien dommage… et pour le moins bizarre de la part de l’autrice comme de l’éditeur, de ne pas avoir fait cette publicité qui en plus aurait été bien utile.



Pour le reste, je suis perplexe à propos du niveau de français. On dirait que l’autrice oscille, volontairement ou non, entre un ton résolument moderne, plongeant parfois (souvent) dans un populaire pas forcément de bon goût, et un ancrage dans ce qui évoquerait vraiment la Grèce antique. Pour moi, le résultat est décevant ! Certes, je ne demande pas que les protagonistes parlent comme on aurait parlé à l’Antiquité, mais cette oscillation à mon avis inutile m’a quelque peu dérangée.

Ainsi, ça parle démocratie, ça parle agora, ça parle politique – bref, on est plongés dans un monde bien grec et c’est plaisant, puis tout à coup on tombe sur cette bête phrase – dans la narration, même pas un dialogue où ça aurait pu être passable : « Ils se sont gondolés. » Sérieusement ? C’est du pur langage familier (regardez dans n’importe quel dictionnaire !) et ça clignote tout à coup comme un bouton rouge sur le nez ! Pourquoi se laisser aller ainsi à une expression aussi inadaptée, qui dénote du niveau standard général ? Il y a quelques autres exemples du genre, citons en vrac un « bordel » (non pour désigner une maison close, mais comme interjection) ou « un bel enfoiré » en parlant de Lysandre. Je suis désolée, mais ces dérives de langage n’ont à mon sens pas leur place dans un tel roman.

Le plus « drôle », si l’on peut dire, c’est que, avec tout ça, j’avais fini par perdre de vue le fait qu’on est en Grèce antique. Et quand tout à coup Héraclios s’arme d’une lance et d’un bouclier, j’en suis restée brièvement baba, moi je le voyais déjà avec son flingue et son gilet pare-balles…



Et l’autre « exemple » du niveau de français que je voulais soulever est encore plus gênant, car pour moi ce n’est rien moins qu’une faute de syntaxe, et elle est récurrente ! En effet, l’autrice semble ne pas savoir que, dans un dialogue, on utilise l’inversion sujet-verbe – autrement dit : la phrase/proposition incise. Deux extraits pour illustrer :

« - Vous avez bien fait de filer sans attendre, il m’a confié. » => La forme correcte aurait été : « - Vous avez bien fait de filer sans attendre, m’a-t-il confié. »

ou encore :

« - Il est mort ? j’ai demandé. » => ai-je demandé !!!

Ce n’est quand même pas bien difficile !

Alors, certes, la non-inversion existe aussi et est utilisée par des auteurs connus mais, après une vérification tous azimuts, il semble bien que l’inversion (donc verbe + sujet dans ce type de dialogue) soit la norme d’un français standard, alors que le maintien de la forme sujet + verbe dans ces mêmes dialogues soit typique… du langage populaire, et nous y revoilà !

Or, dans ce roman, ce choix de non-inversion est systématique, comme une marque de fabrique de l’autrice. Je ne veux pas être plus pointilleuse que l’Académie (quelle qu’elle soit), mais c’est quand même dommage de se distinguer par une telle originalité qui est en réalité… à la limite de la faute de langage ! et, dans tous les cas, cela brise continuellement le niveau général du texte.



Ainsi, le roman laisse ce petit goût désagréable d’un niveau de langage qui ne se stabilise jamais, c’est peut-être ce désir de vouloir « parler jeune » comme je l’ai déjà soulevé dans certains romans estampillés jeunesse, et je continue alors de me poser la question : pourquoi les auteurs qui écrivent ainsi le font-ils ? Partent-ils donc du principe que les « jeunes » sont des crétins incapables d’appréhender un livre moderne, même s’il parle de la Grèce antique, dans un français de bon niveau du début à la fin ?...



Quant au contenu… Je n’ai pu m’attacher à aucun de ces personnages, peut-être parce que leur attachement aurait pu/dû se faire au tome précédent ? En tout cas, ils ne sont guère fouillés et bien un peu caricaturaux. Héraclios ne m’apparaît à aucun moment comme un « héros », mais bien comme un jeune homme – on devine une petite trentaine d’années mais ce n’est pas précisé – à la mentalité d’un ado à peine pubère, gamin capricieux qui a (entre autres) un comportement de marie-couche-toi-là. Soit disant amoureux d’Étéoclès, qui lui a sauvé la vie lors de cette fameuse bataille d’Aïgos Potamos, il le vire après avoir couché avec lui, car Étéoclès lui a avoué une vérité qu’il ne veut pas entendre… et la même nuit, quelques heures plus tard, il couche avec sa soi-disant amie Phryné !? Si ce passage (et il y en a au moins un autre où Héraclios s’adonne aux amours rapides et faciles) vise à montrer la liberté des mœurs des Grecs de l’époque, je ne vois pas du tout en quoi ça sert l’intrigue !



Mais surtout, cet Héraclios s’échauffe pour un rien et est animé d’un violent désir de vengeance. Et c’est là que ça devient très gênant : pendant les deux premiers tiers du livre (et, je répète : à ce moment-là je n’avais encore fait aucune recherche sur l’autrice et ses précédentes publications), je me suis demandé si j’avais là un roman qui fait l’apologie de la guerre, une guerre qui serait pure vengeance, un cercle sans fin ! Il y a bien un passage où Héraclios se fait rappeler à l’ordre : les Athéniens ne sont pas de pauvres agneaux tout blancs, ils ont eux aussi été des vainqueurs peu reluisants ici ou là… mais ce n’est qu’un bref passage au milieu d’une mer qui crie vengeance, vengeance, vengeance ! Et donc, comme si l’autrice m’avait entendue, j’étais arrivée aux deux tiers du livre et j’étais déjà très embêtée par cet état d’esprit, quand je suis tombée sur ce passage qui, par la voix d’un des compagnons du personnage principal, lui rappelle que la guerre, c’est autre chose que la vengeance :

« - Faites attention, tous les deux, est intervenu Péopidas avec douceur. La guerre, ça a à voir avec les valeurs. La liberté contre l’oppression. La démocratie contre la tyrannie. La restitution d’un honneur bafoué. Ce n’est pas une question de vengeance personnelle.

- Ca revient au même, j’ai répliqué. Toi et moi, on veut la même chose.

- Ca ne veut pas dire que notre objectif n’est pas le même. Mais ne laissez pas les passions aveugler votre raison et vous persuader d’une destinée qui n’est peut-être pas la vôtre. La victoire nous apportera certes la liberté, mais elle ne te garantira peut-être pas la paix intérieure, Héraclios. Garde-le à l’esprit quand tu combattras. »



Beau passage à première vue, pourtant on reste dans l’ambigüité, et ça me gêne. En refermant le livre, j’ai la nette impression que l’autrice soutient le fait que la démocratie ne peut naître et/ou survivre que dans le sang versé de ses opposants ! C’est –hélas !- sans doute vrai historiquement, mais ça reste un message bien dangereux. En effet, n’est-ce pas au nom de « la restitution d’un honneur bafoué » que certains Allemands, il y aura bientôt 100 ans, ont si facilement suivi un fou furieux qui leur promettait de leur rendre leur honneur, après la honte qu’avait été le Traité de Versailles pour eux ?... Le choix des mots porte à réfléchir, et pour moi en tout cas, r-i-e-n ne peut justifier le choix de la guerre ! encore moins quand on s’adresse à des jeunes qui ne l’ont pas connue, et qui n’ont pour la plupart plus de témoin direct de telles atrocités dans leur entourage…



Ce qui sauve ce livre, à mes yeux, c’est l’ambiance gréco-antique que l’autrice a su recréer, et son apparente très bonne connaissance de ce monde antique, et/ou très bon travail de documentation. Pour moi qui suis intéressée sans être passionnée et encore moins férue de cette partie de l’Histoire européenne, et malgré les écarts de langage et certains passages ambigus relevés plus haut, c’est
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Les révoltés d'Athènes

Sincèrement, le style est tellement actuel que j'ai dû aller faire des recherches sur internet pour vérifier que l'histoire trouvait bien ses sources dans l'Histoire !

Alors bravo ! On y est, à Athènes pendant l'Antiquité ! On goûte aux plaisirs de l'époque (et où l'homosexualité est considérée d'une toute autre manière qu'aujourd'hui, ce qui a beaucoup questionné certains de mes élèves.) Et on frémit aux soubresauts de l'histoire et de cette révolte athénienne aussi saisissante que nécessaire. C'est la démocratie qui se réveille tout en alarmant le lecteur du danger d'une autorité qui se cache (notamment lors du dernier vote et de la prise de la cité de manière insidieuse au début).

C'est chouette parce que c'est vraiment proche de la vie athénienne à cette époque et en même temps on a vraiment l'impression que l'histoire se déroule sous nos yeux, de manière presque contemporaine. Et ça c'est assez rare lorsque la littérature aborde ce moment de l'histoire et des faits qui s'y sont réellement déroulés.



Un livre à découvrir et à lire !
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Les révoltés d'Athènes

Un roman jeunesse, à découvrir à partir de 14 ans d'après moi, qui a le mérite de faire revivre un épisode de l'histoire de l'Athènes classique. Pourquoi seulement 3,5/5 alors ? Le "style très actuel" que vante la 4e de couverture m'a fortement déplu. De plus, il manque un glossaire explicatif avec quelques noms de lieux, de personnages historiques, notions de vie quotidienne pour les lecteurs non avertis.
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Entre deux feux

Mathilde Tournier, albigeoise, est rédactrice de la revue de l'agglomération d'Albi : "Grand A". Elle a été journaliste à la Dépêche du Midi et la Dordogne Libre après être sortie de l'Ecole de Journalisme de Lille. De plus, elle a collaboré à BFMTV web et au journal La Vie.

"Entre Deux Feux" est son premier roman, écrit à l'âge de 16/17 ans. Ce livre est le premier d'une trilogie sur la Seconde Guerre Mondiale, côté alsacien.

Ce tome plante le décor et présente les personnages pendant la première année de l'annexion de l'Alsace par le IIIème Reich.

Stephane Hentzel retourne sur sa terre natale mais toute cette région a été annexée et est devenue allemande. Sa famille s'est réfugiée dans le Sud-Ouest et ne peut le soutenir. Il essaye de survivre et de trouver le bonheur chez lui où il ne reconnait plus rien !

Aucun héros ne se détache dans ce tome et tous les personnages sont présentés au même niveau.

On découvre que les frontières ne sont pas seulement géographiques et politiques mais aussi au sein même des familles. Dans toute cette lecture, nous avons toujours l'opposition entre deux pays, deux cultures et deux identités.

Ce livre se lit très facilement par son histoire simple mais dans un contexte que l'on ressent comme difficile. J'ai été emportée par ce récit et je vais, après une pause, reprendre la suite de cette trilogie.

Ce livre est malheureusement épuisé mais on arrive à en trouver d'occasion sur certains sites. Si vous voulez découvrir Mathilde Tournier, vous pouvez vous procurer son dernier livre qui sort en ce moment : " Les Révoltés d'Athènes" que je vais lire prochainement.
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Décadence d'un déraciné

Mathilde Tournier, albigeoise, est rédactrice de la revue de l’agglomération d'Albi : "Grand A". Elle a été journaliste à la Dépêche du Midi et la Dordogne Libre après être sortie de l'Ecole de Journalisme de Lille. De plus, elle a collaboré à BFMTV web et au journal La Vie. Mathilde a aussi publié une trilogie sur la guerre 39/45.

Elle nous livre ici une nouvelle (38 pages) qui nous fait "entrer" dans le corps et la tête d'un poilu.

On assiste à sa réinsertion dans la société après le conflit. Les thèmes abordés sont :

- le difficile retour à la vie des soldats après un conflit,

- la crise économique de sortie de la guerre,

- la récupération de ces militaires pour accélérer la montée du fascisme.

Le récit qu'en fait Mathilde Tournier est à la fois affreux et instructif.

J'ai beaucoup aimé les illustrations de Sixo, illustrateur et tatoueur.

Livre rapide à lire et qui nous fait beaucoup réfléchir.
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Les révoltés d'Athènes

Je ne m'attendais pas à ce type de livre. C'est d'abord une période que je connais assez peu. On connaît tous Socrate au moins de nom mais de là à le voir apparaître comme personnage (secondaire ok) dans un roman...

Par ailleurs cet épisode de tourment politique à Athènes avec intervention de Sparte m'était totalement inconnu. Et c'est intéressant de le montrer du point de vue d'un jeune homme athénien de la Plèbe, obligé de combattre pour défendre ce qu'il reste de sa famille.

J'ai aussi beaucoup tout le côté sentimental du livre. Il est assez rare qu'on connaisse les sentiments et l'attirance d'un homme pour un autre homme. Et c'est évoqué ici sans détour et de manière assez frontale. Le contexte grec aidant bien sûr.
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