AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Michel Goujon (41)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'homme du café Kranzler

« L’homme du café Kranzler » est le huitième ouvrage de Michel Goujon mais le premier que je lisais de cet auteur et il est tout simplement fascinant. Gros coup de cœur pour moi !



Se déroulant avant la Seconde Guerre mondiale, il m’a appris plein de choses sur la vie des Allemands alors que le régime nazi en était à ses prémisses et avant le déclenchement à proprement parler de la guerre. Comment un régime totalitaire raciste a-t-il pu se mettre en place si facilement au vingtième siècle ? C’est une question que je me suis souvent posée et c’est la première fois que je découvrais un livre qui faisait état de l’autre côté du miroir, celui de l’Allemagne.



Andreas est journaliste sportif réputé et marié à Magdalena, jeune femme au foyer dont le désir le peu vif est celui de fonder une famille. Pourtant, la venue d’un bébé tarde et au fil du temps, elle commence à se passionner pour le Führer et à tout ce qui l’entoure. Tout l’inverse d’Andreas qui peine à voir ce que devient sa patrie ainsi que son épouse.



Les tourments de ce couple face au nazisme sont brillamment portés par la plume de Michel Goujon. Soumis au contrôle frénétique de la Gestapo, Andreas devra clairement prendre position en faveur d’Hitler. Afin d’éviter des représailles, il devra choisir entre suivre ses idéaux ou fraterniser avec le diable.



Une tension vive égrène ce livre. J’ai été passionnée de découvrir les histoires personnelles d’Andreas et de Magdalena et leurs psychologies pour tenter de comprendre comment chacun a choisi ou non de suivre la masse et de se forger son opinion politique.



Se déroulant sur seulement deux jours, le rythme est soutenu, notamment grâce à de courts chapitres et une écriture très fluide. Ce page-turner passionnant se dévore car le lecteur veut savoir ce qu’il adviendra de ces deux personnages principaux.



Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré tout simplement ce livre et vous le recommande très vivement.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          370
L'homme du café Kranzler

Un couple , Andrea et Magdalena, confronté aux ravages du nazisme

Les premiers chapitres m'ont paru longs, puis les évènements s'accélèrent pour rendre la lecture plus addictive.

On craint pour la vie d'Andréa, le quotidien de Magdalena nous agace vraiment jusqu'au jour...

J'ai particulièrement apprécié la postface d'Edmonde Permingeat, germaniste, traductrice en langue allemande de ce roman. Elle y résume fort pertinemment les enjeux de ce roman qui sort de l'ordinaire.



Commenter  J’apprécie          280
La désobéissance d'Andreas Kuppler

Un couple au bord de la rupture, une situation politique tendue, et un climat de suspicion général, sous la plume magnifique de Michel Goujon.



Andreas est un brillant journaliste sportif. Février 1936, il est chargé de couvrir les Jeux Olympiques d’hiver en Allemagne. Sa femme Magdalena est restée à Berlin. Ils sont arrivés à un point critique de leur vie de couple. L’absence de progéniture est un sujet délicat et semer d’incompréhension face à leur divergence de réactions. Magda rêve d’enfanter, lui relativise beaucoup plus la situation.

Leur divergence d’opinions ne cessera de s’accroître. Elle est une fervente admiratrice d’Hitler au point de lui dédier un petit hôtel dans leur appartement. Lui est beaucoup plus critique à l’égard de ce nouveau gouvernement qui prend place. Il prend la défense des juifs au point de se faire mal voir par son patron, et sa belle-famille. En proie aux interrogations sur l’avenir de son pays qu’il aime, Andreas doute, se questionne sur le bien fondé du nazisme. Il a un regard différent.

L’histoire est très intense et captivante, elle se déroule en deux jours en y insérant les rêves d’Andreas qui nous apparaissent comme très réalistes.

Ce livre m’a interpellé et j’ai vraiment apprécié découvrir une partie de notre histoire et la position délicate d’Andreas face à un régime totalitaire.

Commenter  J’apprécie          220
L'homme du café Kranzler

Andreas est journaliste sportif allemand. En 1936, il couvre les Jeux Olympiques d’hiver ; son épouse, Magdalena, est restée à Berlin. La stérilité de leur couple les a éloignés. Andreas revient sur leurs dissensions. Il perçoit que leur naissance est liée à la montée du nazisme. Encarté par obligation, forcé de faire le signe nazi, il prend conscience qu’il est devenu un national-socialiste. Par peur et par obligation. Submergé de honte et de culpabilité, il se demande jusqu’où il est prêt à aller pour ne pas perdre son emploi. Alors que Magda voue un véritable culte à Hitler, lui est hanté par les scènes auxquelles il a assisté : les discours de Nuremberg, l’autodafé, etc. Il est déchiré entre son amour patriotique et son refus des valeurs du troisième Reich. Sa passivité commence à lui peser.



Cette attitude passive alerte, également, la Gestapo. Il lui est reproché de ne pas s’investir dans le parti ; il est considéré comme un coupable qui n’est pas encore passé à l’action. Déterminé à faire émerger ses doutes et à entraver la moindre envie de résistance, le régime le surveille, prêt à agir. Alors qu’Andreas renoue avec ses convictions intimes, un terrible piège se referme sur lui et sur Magda.



Michel Goujon dépeint un couple dans la tourmente de la montée du nazisme en Allemagne. Magda se jette corps et âme dans la voie hitlérienne ; Andreas entame un examen de conscience. L’une place tous ses espoirs dans la dictature, persuadée que cette idéologie éteindra ses angoisses. Son mari comprend que les idéaux portés par celle-ci sont la raison de ses peurs et redoute l’avènement de l’indicible. Ils sont torturés par des pensées et des aspirations antinomiques. Les conséquences de la naïveté de la première m’ont fait mal. Les interrogations et le malaise du second m’ont touchée. Ils se sont aimés, mais sont séparés par leur perception du bouleversement funeste de leur époque. Magda porte le poids de son éducation, Andreas tente de s’élever par sa compréhension des faits et par l’étincelle d’humanité, en attente de jaillissement. Deux positions différentes, mais un même étau diabolique : un suspense entoure leur destin et leurs choix. La tension augmente au fil de la propagande de la Gestapo, aux méthodes implacables et parfaitement rodées…



J’ai adoré L’homme du café Kranzler.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          160
L'homme du café Kranzler

L'homme du café Kranzler est un très bon livre auquel ma note en 3 étoiles ne rend pas justice. Quelque chose dans l'écriture m'a gênée, et cela seul la justifie.

Ce préambule posé, c'est une formidable plongée dans la psyché allemande des années 30 que l'on fait avec ce document passionnant qui n'est pas sans dialoguer intimement avec Seul dans Berlin d'Hans Fallada.

Tout n'est pas qu'affaire de contexte. S'il est vrai que l'Allemagne avait été rendue exsangue par les accords de paix signés au terme de la première guerre mondiale, les diatribes hystériques et haineuses d'un petit caporal acculturé n'auraient jamais dû emporter l'exaltation, l'enthousiasme et l'adhésion d'un peuple qui avait engendré Gœthe et Schiller.



Emmanuel Kant a un jour posé cette question: Was ist de mensch? Le nazisme aura eu le "mérite " d'apporter un semblant de réponse. Être homme, c'est être le pire ou le meilleur, mais le plus souvent le médiocre. C'est préférer un conformisme routinier, c'est parfois revenir à la horde primitive avide de violence, ou c'est dire "non" et entrer en résistance.

Michel Goujon a écrit ce texte sous l'influence forte de deux textes qui l'ont marqué profondément. La Kallocaïne de Karine Boye qui décrit un monde totalitaire où la police de la pensée intruse jusqu'aux rêves du peuple, et le terrible Farenheit 451 qui a prouvé sans doute possible que la liberté est surtout affaire de culture. C'est aussi grâce et pour une vieille libraire juive que l'auteur a voulu tenter de décrypter ces ressorts subtils qui font basculer vers l'un ou l'autre des versants du courage.



Pour qu'un totalitarisme s'installe, il ne faut que peu d'ingrédients. Une presse aux ordres et beaucoup de censure, un climat de peur entretenu, l'encouragement des bas instincts et un ou des boucs émissaires.

Annah Arendt l'a formidablement explicité dans Les origines du totalitarisme, le conformisme est le plus doux des lits aux dictateurs en puissance.

En nous présentant Andreas et Magda, Michel Goujon donne à comprendre les rouages intimes qui vont pour l'une l'inciter à une adhésion totale et irréfléchie, et pour l'autre, l'amener lentement vers le refus et la résistance.

L'analyse est brillante et sans manichéisme.



Was ist de Mensch? La question reste posée et, me semble t'il, diablement d'actualité. Faust est toujours tapi dans l'encoignure de nos sociétés et l'Histoire ne nous a pas vacciné des pactes délétères. En rappelant la nécessité d'une vigilance de tous les instants, ce livre fait oeuvre de salubrité publique.
Commenter  J’apprécie          142
L'homme du café Kranzler

Andreas et Magda Kuppler sont allemands. Il est journaliste sportif et elle est femme au foyer. A la veille de la deuxième guerre mondiale, leurs opinions politiques divergent. Elle idolâtre le Führer et lui s’oppose, plutôt mollement il est vrai, aux idées du parti nazi. L’absence d’Andreas pour couvrir les JO d’hiver de Garmish-Partenkirchen va faire prendre à leurs vies des directions diamétralement opposées.



Avec « L’homme du café Kranzler », j’ai retrouvé un de mes contextes préférés en matière de roman historique: l’avant-guerre en Allemagne nazie. La genèse et la progression du Mal sont passionnantes à disséquer. Comprendre le pourquoi et le comment, c’est aussi l’occasion de tirer des parallèles avec l’époque actuelle, malheureusement 😕



Rythmé par des chapitres courts, le roman de Michel Goujon se lit facilement. L’auteur a soigné la psychologie des personnages et la tension est bien travaillée. J’ai été néanmoins un peu déçue par le final que j’attendais plus abouti mais ce petit bémol ne devrait pas décourager les amateurices du genre. Ils y trouveront de quoi satisfaire n’importe quel·le inconditionnel·le!
Commenter  J’apprécie          61
L'homme du café Kranzler

Avant tout merci à Eric Poupet et aux Editions City pour m'avoir permis de lire ce livre dès sa parution ( 23 Aout dernier). Partenariat non rémunéré.

Je découvrais la plume de Michel Goujon, et je dois dire qu'elle m'a charmé.

Un style fluide, une composition rythmée, des chapitres assez courts, toute l'action se concentre sur 2 jours, mais le premier sert aussi à installer l'histoire, à présenter les personnages, à installer complètement le lecteur au cœur du récit.

L'action se situe lors des jeux Olympiques d'hiver en 1936, à Garmisch-Partenkirchen. L'Allemagne resserre son influence et son contrôle sur tous les citoyens, et notamment sur les journalistes. Et les journalistes sportifs ne sont pas reste, il faut préparer les jeux Olympiques d'été d'Aout 1936, ils doivent être la vitrine de cette nouvelle Allemagne.

Andreas Kuppler est un journaliste sportif, marié, sans enfants, ce qui est le désespoir de sa femme et de sa belle famille. Il n'adhère pas complètement aux idées du troisième Reich, et reste tiède quand à sa participation aux meetings, etc.

il va se rendre compte d'être surveillé par la gestapo, et devra assez vite prendre une décision. La beauté du livre est dans ce fameux point de bascule, très bien présenté, avec un suspens bien tenu.

Ombre ou lumière que choisira-t-il? Ce même choix , sa femme Magda devra elle aussi le faire.

Il est de ces moments, de ces prises de décision qui changent une vie, la prudence préconise de faire ces choix calmement, mais parfois la situation, les évènements bouleversent tout, et les choix doivent être pris en une poignée de secondes. Alea jacta est. Une très belle histoire, prenante jusqu'au bout.











Commenter  J’apprécie          60
L'homme du café Kranzler

Un roman historique sur la montée du nazisme en Allemagne très intéressant.



Andreas est un journaliste sportif et assiste aux jeux olympiques d’hiver. C’est l’occasion de s’éloigner un peu de sa femme avec laquelle le quotidien est de plus en plus difficile à cause de la stérilité de leur couple et de leurs idées politiques différentes. Mais ils sont tous les deux sont surveillés depuis plusieurs mois, et ils vont devoir faire attention à leurs actes si ils ne veulent pas en subir les conséquences.



J’ai aimé cette immersion dans l’Allemagne d’avant guerre. Ce fut pour moi enrichissant de découvrir comment fonctionnait la propagande et les agissements de la Gestapo contre les personnes réfractaires au régime. J’ai tout de même été révoltée par leur méthode déjà bien rodée. J’ai aussi appris qu’il y avait eu les jeux olympiques d’hiver la même année que ceux d’été en Allemagne. L’auteur nous offre une vision sur la préparation de ces jeux par le gouvernement et la propagande.



La psychologie des personnages est très bien travaillée. Andreas trouve de plus en plus anormal ce qui se passe dans son pays et adhère de moins en moins au régime nazi. Magdalena quant à elle, y croit dur comme fer que ce nouveau régime va sauver là pays. Elle en est même venu à créer un autel avec le portrait d’Hitler. Il y a une alternance de point de vue ce qui permet de bien les cerner tous les deux. C’est très intéressant de suivre ces deux personnages aux idées bien opposées !



La tension monte au fur et à mesure des pages. On sent qu’il va se passer des choses pour Andreas qui fait l’objet d’une surveillance par les autorités, . Ça en fait un page-turner car on veut savoir ce qui va leur arriver, en espérant jusqu’aux dernières pages, qu’ils s’en sortent.



Si vous avez envie d’en découvrir un peu plus sur cette sombre période sans l’horreur des camps de concentration, je vous conseille ce roman !
Commenter  J’apprécie          60
La désobéissance d'Andreas Kuppler

Andreas Kuppler , journaliste sportif, couvre les jeux Olympiques d'hiver de 1936 à Garmisch-Partenkirchen. Au travers de ses réflexions sur sa vie, sur son couple, on assiste à la main-mise progressive de l'appareil nazi sur la société allemande de cette période. Andreas aime l'Allemagne, mais il ne comprend pas le climat malsain mis en place par les nazis. Il a des idées démocrates, alors que sa femme apprécie le führer. Mais celle-ci est malade de ne pas avoir d'enfant. Et leur couple se défait pour cette raison, qui lui fait perdre la sienne.

Et parce qu'il n'est pas foncièrement pro-nazi (avec toutes les thèses anti-juives et anti-noirs qui l'accompagnent), Andreas est désormais suspect vis à vis des autorités.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce livre. D'une écriture très fluide il se lit très vite (trop?). On apprend énormément de choses (par exemple les atrocités allemandes à Dinant et Neffe en 1914, les camp de travail pour ceux qui sont jugés anti-allemand (je les avais déjà vus dans le trilogie berlinoise de Kerr, qui se passe à peu près à la même époque (pour le premier tome))), on va même espérer que Kuppler a réellement existé tellement on croit à ce journaliste sportif et à son histoire.

Je conseille vraiment ce livre.
Commenter  J’apprécie          50
La désobéissance d'Andreas Kuppler

J'ai beaucoup aimé ce petit livre pour sa simplicité, sa pureté malgré la gravité du contexte puisque nous sommes en pleine montée du nazisme en 1936 en Allemagne. La situation est clairement expliquée avec les difficultés économiques qui feront d'Hitler un sauveur aux yeux des allemands, et même de l'Eglise. Chacun doit s'engager sur les valeurs du pays. Lorsque l'on est journaliste sportif, reporter aux Jeux Olympiques de Berlin, il faut faire preuve de patriotisme. Andréas se retrouve vite confronté aux tourments de sa conscience. Pourquoi ne plus aller chez cet épicier juif, ne plus défendre un athlète noir, ne plus aimer le jazz ? C'est un tournant décisif pour cet homme passionné, idéaliste qui vit aussi une crise conjugale. Sa femme Magda, fille d'un couple de nazis engagés, sombre dans la dépression suite à la stérilité du couple alors que l'Allemagne prône le repeuplement, loue la maternité et lance les Lebensborn.

"Retenez bien cela, madame : La Gestapo à tous les droits."

Andréas pourra-t-il résister à la pression, acceptera -t-il de se soumettre ou sa nature le poussera-t-il à désobéir ?

" Vous êtes comme tous les intellectuels : un naïf, un idéaliste, un démocrate dans l'âme."

À la lueur de cette histoire personnelle, l'auteur illustre parfaitement tout l'enjeu d'une nation enrôlée dans la folie d'un dictateur. C'est simple, efficace et convaincant.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
Commenter  J’apprécie          50
La désobéissance d'Andreas Kuppler

Je pense que l'objectif que l'auteur s'est fixé est atteint : montrer comment le nazisme a gangréné en très peu de temps toute une société. Comme il le dire, on ne peut pas le comprendre mais on peut et oserai-je ajouter on doit le montrer.

Le personnage principal est un homme tiède, peu intéressé par la politique, mais qui a dû adhérer au NSDAP pour garder son travail, comme beaucoup d'autres sans doute. A la différence de beaucoup d'autres justement, il n'adhère pas totalement au dogme et s'il en salue le développement économique du pays, il est choqué par les actions des nazis lors de la Nuit de cristal ou les autodafés de 1933. Mais il reste dans ce que j'appelle 'le ventre mou', il laisse faire, il a sa vie à vivre, un travail qui le passionne. Le livre révèle sa prise de conscience assez lente qui se dévoile grâce à un coup de pouce de journalistes américains.

Son épouse est empêtrée dans la dépression et passe pour une nazie convaincue aux yeux de son mari. Mais la vérité n'est pas aussi simple, bien sûr.

La désobéissance d'Andréas Kuppler est un livre tout en nuances sur l'aliénation totale d'une société à une idéologie mortifère. Mais parle-t-il seulement de l'Allemagne de 1936? Je n'en suis pas persuadée.
Commenter  J’apprécie          40
La désobéissance d'Andreas Kuppler

En pleine montée de l’Allemagne nazie en 1936, Magdalena et Andreas sont mariés depuis quelques années et n’arrivent pas à enfanter. Magdalena le vit mal et sombre dans la dépression. Elle se sent d’autant plus mal que le parti recommande aux femmes allemandes de procréer. Ils sont d’ailleurs tous les deux très opposés concernant la politique : elle-même est plus que convaincue que Hitler va beaucoup apporter pour le pays, tandis qu’Andreas rejette cette politique. L’histoire est racontée sur 2 jours qui vont changer leur vie.



Je suis loin d’avoir été convaincue par ce livre. En lisant la 4ème de couverture, j’étais plus attirée par l’aspect historique des choses. Cela a été ma première déception. En fait, l’histoire tourne beaucoup sur le couple. On tourne en rond sur près de 150 pages avant que l’intrigue n’avance vraiment. Chaque chapitre évoque les sentiments des deux personnages et ça dure. Au moment où on commence à avoir de l’action, il y a des dialogues auxquels je n’ai pas cru un moment. C’est vraiment dommage car l’histoire était intéressante, la fin m’a étonnée mais je n’ai pas été transportée.


Lien : https://letempsdelalecture.w..
Commenter  J’apprécie          40
La désobéissance d'Andreas Kuppler

En 1936 à Garmisch- Partenkirchen lors des J.O. qu'il couvre en tant que journaliste, la prise de conscience d'Andréas Kuppler: encarté au N.S.P.A.D pour raisons professionnelles, il n'adhère pourtant pas à son idéologie et se reconnait de moins en moins dans les valeurs prônées par Hitler. En quelques jours, après une lente maturation, il fait le choix de la désobéissance.

Sujet intéressant mais desservi, à mon avis, par une écriture plutôt plate, des longueurs, des répétitions et trop de place accordée à sa vie conjugale dans ce livre de quelque 200 pages.Une impression de tourner un peu en rond, seule la fin a su vraiment m'intéresser. Dommage !

Selon moi, ce livre aurait été plus à sa place dans une édition Jeunesse destinée aux ados: pour son côté historique (redressement économique de l'Allemagne dans les années 30, lois antijuives, autodafé des livres "déviants"...) et pour son thème central: la désobéissance politique.

Commenter  J’apprécie          30
La désobéissance d'Andreas Kuppler

La désobéissance d’Andreas Kuppler n’est pas un roman comme les autres. Petit roman pour grande histoire, il vous emmène dans l’Allemagne nazie que l’on connait tous tout en nous la présentant différemment.

On découvre donc le point de vue d’Andreas, journaliste sportif, qui s’interroge, doute et commence à ne plus croire dans le régime. Il ne cherche pas à comprendre, à justifier, il doute simplement et ce doute, le poussera dans ces derniers retranchements, le poussera à franchir des limites qu’il n’imaginait jamais devoir franchir.



Andreas Kuppler est, en somme, un homme tout à fait normal. Marié et journaliste, il a une vie de couple difficile & un travail qui le satisfait. Membre du NSDAP, aryen et allemand, il se met pourtant à douter du bien fondé du régime. Malheureusement, il n’est pas le seul à se rendre compte de ce doute et son manque d’investissement pourrait le conduire vers sa propre fin…



Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est tout simplement le fait de découvrir le point de vue d’un personnage qui vit le nazisme de l’intérieur sans être un nazi et avant la guerre. Il ne cherche pas à comprendre ni à justifier les actions mais s’interroge, réfléchit, se pose les bonnes questions. Il n’est pas là pour savoir si c’est bien ou mal, non, il est là pour expliquer des choses, pour expliquer une époque. Grâce à ce roman, on découvre une autre facette de l’Allemagne nazie, une face dans laquelle le peuple adhérait au NSDAP par peur pure et simple…



Mais comme le dit si bien Michel Goujon dans son hommage à la fin du livre, comprendre, c’est justifié. Malgré tout, d’une certaine manière, il m’a fait comprendre ce que je refusais de voir : je ne veux pas comprendre pourquoi ils ont fait ça, pourquoi ils ont tués tous ces gens. Et au fond… qui peut le vouloir ? Il est impossible de comprendre pourquoi un être humain en tue un autre.



Ce livre m’aura emporté dans la vie d’Andreas et la fin.. La fin est tellement triste et prometteuse à la fois. D’un côté, j’ai envie d’en savoir plus sur la vie d’Andreas et de l’autre, je me dis qu’il a fait ce qu’il devait faire et qu’il sera quelqu’un de bien.

Je finirais juste sur un grand MERCI à Michel Goujon pour ce livre, pour cette lecture qui m’a beaucoup plu et qui a su me transporter dans une période de l’histoire qui est difficile à conter.



Un livre simple pour un contexte dramatique mais un livre original qui tire son épingle du jeu grâce à un axe politique plutôt que guerrier. Il s’agit donc d’un véritable moyen de découvrir autrement cette guerre meurtrière en découvrant ce qu’il s’est passé avant qu’elle arrive.



Un roman à lire si l’on s’intéresse de près ou de loin à la seconde guerre mondiale ! ;)
Lien : http://nosfolieslitteraires...
Commenter  J’apprécie          30
L'homme du café Kranzler

L’histoire se déroule en Allemagne, avant la seconde guerre mondiale, au moment des jeux olympiques d’été 1936. Les nazis sont en pleine propagande. Mais Andreas Keppler journaliste sportif n’adhère pas du tout à cette idéologie, contrairement à sa femme qui est complètement vouée au Reich.

Andreas va devoir faire des choix cruciaux, d’autant que la Gestapo le suit.

C’est un livre qui nous happe et qui devient un vrai page Turner. Le sujet est sérieux et abordé de façon réaliste.

On découvre les ficelles du pouvoir pour diffuser la propagande et tous les stratagèmes dont ils sont capables,sans aucune morale, pour mettre en place leur pouvoir.

Très captivant de suivre cette histoire d’avant guerre sous cet angle et les divergences qu’il y a pu y avoir au sein des couples et des familles.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Et je vous recommande vivement de le lire.
Commenter  J’apprécie          20
La désobéissance d'Andreas Kuppler

Je remercie les éditions Hélène d Ormesson pour cette belle découverte.



J'ai été emporté par cette histoire...comment lutter contre le mouvement nazi?



Andreas est seul parmi les siens a essayé de lutter contre le nazisme. 



Sa femme est frustrée de ne pas pouvoir respecter les ordres d Hitler: elle n'arrive pas à procréer...



Andreas est journaliste sportif mais sa vie va basculer.... 



Une prose austère mais belle,  vraie ,dévoilant bien l ambiance lourde de cette époque de la montée du nazisme.



Il y a une part de suspens qui se tient tout au long de ce récit.



On le suit comme une sorte de journal intime où la montée du nazisme suit l ascension d Andreas



Commenter  J’apprécie          20
Saint-Tropez et le pays des Maures

Franchement, lorsque j’ai vu ce petit livre je ne m’attendais pas à ce qu’il me plaise autant. Je cherchais l’histoire de Saint-Tropez, avant le 20e siècle, avant que ce bourg soit à la mode. Si l’on excepte les 30 dernières pages qui donnent des adresses (ou font de la publicité) pour des restaurants et lieux où nous n’irons pas, ce joli guide est attrayant.

Il faut lire « l’histoire de Saint-Tropez et du pays des Maures» qui dévoile le vrai visage, sans le maquillage outrancier qui défigure ce port très ancien, et autrefois renommé pour la qualité professionnelle de ses marins.

Le format et les photographies font de ce beau livre un document intéressant et propose de belles balades dans l’arrière-pays.

Commenter  J’apprécie          20
La désobéissance d'Andreas Kuppler

Tout d'abord, je tenais à remercier les Éditions Héloïse d'Ormesson en m'ayant accorder leur confiance en m'envoyant ce service presse physique mais aussi l'auteur pour sa jolie dédicace.

Nous plongeons ici dans les années 1936, avec un couple Allemand : Andreas qui aiment son pays qui est l'Allemagne mais qui n'aime pas le climat malsain qui y règne. Magdalena, sa femme qui est en quête d'un enfant mais qui idéalise Hitler à tel point qu'elle a crée un hôtel dans son appartement en son honneur.

Ils vont être totalement en désaccord, tout au long du livre sur leur idéologie, jusqu'à ce que chacun d'entre eux prennent conscience de leurs erreurs, mais il sera trop tard pour les réparer malheureusement.

Je ne voudrais pas trop spoiler ce livre, car c'est une histoire captivante et intense avec une écriture fluide.

Si vous aimez les romans historiques portant sur la seconde guerre mondiale alors je vous le conseille.

Il sort le 5 novembre en librairie.

Encore merci pour ce bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          20
La désobéissance d'Andreas Kuppler

Comment la terreur issue d’une idéologie totalitaire telle que le nazisme s’implante-t-elle parmi les individus ? Par leurs silences et par la peur. Ce Sont les thèmes majeurs abordés dans le roman de Michel Goujon La désobéissance d’Andreas Kuppler.



Andreas Kuppler est chroniqueur sportif dans un grand journal berlinois dirigé par Ralph Becker, patron de presse compétent, nazi militant et convaincu des bienfaits du régime. Il couvre en 1936 les jeux Olympiques d’hiver de Garmisch-Partenkirchen, station de sport d’hiver à la mode en Allemagne. Il y trouve l’occasion de réfléchir sur l’état du couple qu’il forme avec Magdalena, femme conservatrice, réactionnaire et n’ayant pour seul but que la maternité, l’accroissement de la population du Reich, voulue par le Führer.



Andreas rencontre dans l’hôtel où il séjourne des journalistes américains. Ces contacts lui permettent de s’aérer l’esprit, de s’affranchir, même fugitivement, de la chape de plomb que fait peser le régime sur la vie culturelle allemande. Un soir, sur la piste de danse du bar de l’hôtel, il succombe aux charmes d’une jeune femme, Susanna Rosenberg, dont il apprendra plus tard le rôle actif dans l’aide à l’émigration des opposants allemands au nazisme…



Pour compléter l’environnement familial, les beaux-parents d’Andreas, Joseph et Marie Bock, sont des ultraconservateurs issus de la bourgeoisie prussienne, militaristes, antisémites. Ils n’apprécient guère leur gendre qu’ils jugent tiède, peu crédible par le métier qu’il exerce.

Beaucoup de constats faits par Michel Goujon au cours du roman sont pertinents : d’abord que les grandes manifestations sportives sont des éléments de propagande décisifs pour les dictatures : « Le Reich était si fier d’afficher aux yeux du monde entier sa puissance retrouvée, et le grand organisateur de ces jeux d’hiver n’était autre que Joseph Goebbels, le ministre de la Propagande ! »



Andreas Kuppler constate aussi, pour tenter de se rassurer, que la célébration de l’appartenance à la race par le sport n’est pas le monopole des nazis : « Le Français Pierre de Coubertin –père des jeux Olympiques modernes et autorité morale incontestable n’avait-il pas affirmé(…) que l’athlète doit être le porte-drapeau non seulement de sa patrie mais de sa race ? »

Andreas n’est pas ce qu’on appelle quelqu’un d’engagé ; il est réservé à l’égard de toute forme de militantisme. Il est membre du parti nazi, il est encarté, mais pas actif. C’est précisément ce que lui reproche Ralph Becker, son patron, qui lui fait comprendre qu’il est suivi par la Gestapo, suspecté de tiédeur envers le régime .Tel n’est pas le cas de son épouse qui, faute de pouvoir accéder à la maternité, milite dans une association La femme et l’enfant, dont les buts sont au service de l’idéologie du régime .A la femme, les trois K : Kinder, Kirche, Küche (Les enfants, l’Eglise, la cuisine)



Pour combler son désir d’enfant, ainsi que son adhésion au régime, son épouse fréquente une auberge Le Crépuscule des Dieux dans laquelle des jeunes hommes « aryens », grands blonds aux yeux bleus, perpétuent la « race » germanique. C’est la traduction de l’eugénisme, autre élément de l’idéologie nazie.

Ce qui poussera Andreas à la désobéissance finale, c’est d’abord un constat personnel : la place d’une peur diffuse partagé par tous, intériorisée. C’est aussi la vision de ces manifestations de rues, les saccages de magasins tenus par des Juifs, les autodafés de livres : « Andreas était rentré chez lui d’un pas morne. Il avait lu dans leurs yeux une fascination morbide et une joie élémentaire : celle de la horde primitive. »

A la fin du roman, Andreas désobéit à un ordre des officiers de la Gestapo venus l’arrêter : l’auteur laisse entendre qu’il parviendra à quitter l’Allemagne, et à résister au régime .Ce roman pose des questions essentielles : comment devient-on barbare ? Pourquoi les Lumières s’éteignent-elles ,comme le dit Erika Mann ,dans une société comme la société allemande, hautement évoluée et cultivée avant l’avènement du nazisme ? Il n’y a pas de réponse, selon Michel Goujon, seulement une appréhension de ces phénomènes. La lecture de ce beau roman contribuera à la réflexion générale sur ce thème.

Commenter  J’apprécie          20
L'homme du café Kranzler

Je valide le défi n°36 "Aveccun mot de la famille de sport dans la 4ème de couv' " des défis #olympiadeslivresques



L'homme du café Kranzler de Michel Goujon City Editions



Mon avis:

Un roman qui nous montre la montée du nazisme, de l'obscurantisme au début des années 30, en Allemagne, quand Hitler à obtenu les pleins pouvoirs. Ce roman nous raconte le triste sort réservé à celles et ceux qui s'opposaient au IIIème Reich.

Comment ne pas s'attacher ce couplé que forme Magdalena et Andréas ? L'auteur entretient très bien le suspens et sait nous tenir en haleine. Le lecteur n'a qu'une obsession : que vont devenir ces deux personnages emblématiques de cette histoire.

J'aurai aimé un rythme un peu plus marqué, je voulais tellement savoir la fin, que j'ai ressenti quelques longueurs.

Pas de grosse surprise de fin, mais ce n'est pas me but de ce roman selon moi. L'auteur met en exergue, comme je l'ai annoncé au début, la montée du nazisme en Allemagne et il le fait très bien.



Résumé :

Andreas, un brillant journaliste sportif, et Magdalena, son épouse, sont pris dans la tourmente de l'histoire. L'Allemagne de 1936. Celle des Jeux olympiques, mais aussi, des lois raciales, de la mise au pas du pays, de l'intensification de la traque des opposants. Au sein du couple, la révolution nationale a fait son travail de sape : le lien qui unissait Andreas et Magdalena n'est plus qu'un fil ténu auquel sont accrochés, comme des oripeaux, les souvenirs nostalgiques. Leurs divergences de vues sur l'Umbruch, le « grand bouleversement », se sont ajoutées à la stérilité de leur union qui est une immense douleur. Les deux trentenaires sont surveillés depuis des mois, à leur insu, par les sbires du pouvoir. L'étau se resserre. On va leur tendre un piège... diabolique. Andreas, en accord avec sa conscience, ira vers la lumière. Magdalena, elle, s'enfoncera dans les ténèbres du national-socialisme, torturée par ses doutes, ses contradictions, mais portée par son idolâtrie du Fuhrer.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Michel Goujon (98)Voir plus

Quiz Voir plus

Tintin : 24 Albums - 24 Questions

Dans Tintin au Pays des Soviets, comment Tintin s’évade-t-il de sa cellule de prison ?

En prenant le garde par surprise
En scaphandre
Milou vole les clefs
Il ne d’évade pas, on le libère

24 questions
402 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd belge , bd aventure , tintinCréer un quiz sur cet auteur

{* *}