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Critiques de Michel Layaz (47)
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Les vies de Chevrolet

Ce roman nous dépeint la vie de Louis Chevrolet de sa naissance à sa mort. Né en Suisse, puis ses parents déménagent en Bourgogne. Louis est doué pour la mécanique. Il va d'abord être mécanicien et coureur cycliste mais il voit plus loin et à le projet de partir aux États-Unis pour devenir pilote automobile. Avant, il ira à Paris où il travaille pour gagner de l'argent et partir dans un premier temps au Canada. Il y sera chauffeur. Mais son rêve, c'est la courses d’Indianapolis.

Arrivé au États-Unis, il fera des petits boulots et aura l'occasion de rencontrer Billy Durant qui créa la marque Chevrolet.

Louis Chevrolet ne gagnera pas d'argent sur les ventes de ces voitures ayant cédé son nom à Billy Durant. Le nom de Chevrolet fait vendre étant reconnu par ses paires comme un très bon coureur automobile.

Tout au long de sa vie, il sera soutenue par sa femme Suzanne.

On peut dire que Louis Chevrolet a eu plusieurs vies, fait de montagnes émotionnelles. Bon, loyal et posé, il compta par centaines les folies, les accidents, les coups de colères et les coups de tête à chaque fois qu'il prenait place dans un bolide.

Ce livre d'une centaine de pages nous invite dans le début de la construction automobiles, des grandes usines, la prohibition, le racisme, la grande dépression, le krach de 1929. Cette biographie romancée m'a permis de découvrir le début du monde automobile que ce soit la construction des voitures de tourisme ou bien des bolides de courses. Un roman que j'ai lu d'une traite, tellement j'étais prise dans l'histoire.

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Les vies de Chevrolet

Les explorateurs 2021 Lecteurs.com - Rentrée littéraire 2021



Si j'étais allée flâner dans une librairie, je ne me serais pas forcément arrêtée devant cet ouvrage.

Je suis contente que "les explorateurs 2021" m'aient permis de découvrir le livre de Michel Layaz qui retrace la vie de manière romancée de Louis Chevrolet, un Jurassien dont j'ignorais totalement l'histoire familiale (mes connaissances se limitaient à rapprocher ce nom à celui d'une marque automobile) et sa grande passion pour les courses automobiles.



Ce fils d'horloger a, comme le résume si bien le titre, vécu plusieurs vies ! D'abord réparateur de vélo et coureur cycliste à ses heures perdues, il quitte le vieux continent à la découverte de l'Amérique du Nord où il va rapidement devenir un mécanicien puis un pilote de courses automobiles, discipline qui commence à se développer. Remarqué comme étant un pilote hors pair malgré des accidents à répétition, Louis Chevrolet va se faire un nom dans le milieu. Ses prouesses donneront lieu à des partenariats et il s'associera notamment en 1911 avec un industriel pour créer une nouvelle marque de véhicules que nous connaissons encore : la fameuse Chevrolet.

Toujours en quête de nouveaux projets, Louis Chevrolet s'intéressera même à l'aviation et se lancera dans la construction de moteurs d'avion...



Par ses passions pour la mécanique et sa détermination, Louis Chevrolet a réussi un pari osé : laisser sa marque dans l'histoire.



J'ai apprécié cette biographie romancée car elle ne se limite pas à une simple description d'étapes clefs de la vie de Louis Chevrolet. On y découvre aussi les avancées techniques et évolutions du début du XXème siècle en matière de transport, d'industrie automobile et de progrès technique. J'ai aussi beaucoup appris concernant les courses automobiles grâce à Michel Layaz, qui, en tant que passionné, maîtrise parfaitement ce sujet et a su nous le faire découvrir dans ses écrits. Si je peux en avoir un, mon seul regret est le style utilisé par l'auteur qui est peut-être un peu trop descriptif à certains moments. Même si le récit est vivant, je n'ai pas réussi à avoir d'empathie pour les personnages. J'ai eu la sensation qu'une distance volontaire a été mise entre Louis Chevrolet et nous, lecteurs, un peu comme si on m'avait laissé au bord de la route. Ce ressenti me donne l'impression d'avoir lu un essai et non un roman. Le récit n'en demeure pas moins intéressant mais ce détail m'a un peu perturbée car j'aurais aimé moi aussi me cramponner à mon siège pendant que Louis Chevrolet conduisait pied au plancher.



Etant une novice dans ce monde des courses automobiles et de son industrie, ce livre est une belle découverte et j'ai pris plaisir à découvrir cet univers à travers les pages de ce livre consacré à Louis Chevrolet et ses proches à qui Michel Layaz a su redonner vie dans cet ouvrage...
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Les vies de Chevrolet

Totalement charmée par le roman, à mon tour de vous étourdir avec Les vies de Chevrolet, l'ébouriffant dernier livre de Michel Layaz. Service presse envoyé par Lecteurs.com (merci !), cette biographie romancée de 128 pages est un vrai plaisir de lectrice. Sans être une grande amatrice de belles mécaniques, j'ai apprécié plonger dans cet univers où la vitesse flirte avec la mort.





Comment Louis Chevrolet, suisse d'origine, est-il devenu cet ingénieur reconnu ? Alors qu'à l'époque des milliers de Chevrolet sont vendues, Louis ne touche qu'un dollar par voiture !





Vous voulez encore plus d'anecdotes ? Je vous raconte tout en 2 min max !

(Existe aussi en vidéo !)





Né en Suisse en 1878, Louis Chevrolet grandit en France, en Bourgogne plus exactement, et se découvre un talent fou pour la mécanique.





Issu d'une famille très modeste, pour ne pas dire sans le sou, il débute en tant que mécanicien pour vélo. Ingénieur sans le savoir, il fait le bonheur de son patron qui lui, remarque son potentiel exceptionnel. Rapidement repéré, il rejoint des ateliers automobiles sur Paris pour quitter, en 1900, le territoire français. Destination le Canada, puis les Etats-Unis.





Et là, tout s'enchaîne très vite. Au pays de l'Oncle Sam, il s'impose comme pilote hors pair. Tourmenté par son esprit ingénieur, le démon de la mécanique n'est jamais très loin. Ainsi, après avoir travaillé pour Fiat et Buick, il monte avec Billy Durand, sa propre entreprise : la Chevrolet Motor Car Company. Leur crédeau ? "(...) concevoir une voiture de tourisme, une élégante avec des lignes à la française qui saura séduire et s'imposer."





C'est à ce moment que le nom de Chevrolet va être "spolié", et sous contrat en bonne et due forme s'il vous plaît ! Si Louis repart avec un excellent salaire et une poignée d'actions en poche, son nom, en cas de succès, ne lui appartient plus. Et quand on sait aujourd'hui ce que représente ce nom justement...



Avec pour devise "Never give up !", c'est-à-dire ne jamais abandonner, Louis s'accroche à son destin et entraîne sa famille dans ce tourbillon américain. Famille que l'on voit peu malheureusement, puisque l'auteur préfère se concentrer sur les faits de son protagoniste, délaissant parfois les émotions extérieures.





Mais comment se termine l'histoire de ce fabuleux autodidacte ?



Et bien pour le savoir, je vous invite à vous plonger dans ce court et ébouriffant roman mené par la très jolie et descriptive plume de Michel Layaz.





Merci à Lecteurs.com et aux éditions Zoé, que je découvre par la même occasion.



Pour qui ? Pourquoi ?



Pour ceux qui aiment les romans courts et sans dialogues.

Pour celles et ceux qui veulent aller à l'essentiel donc.





UN LIVRE, UNE GOURMANDISE !



Entre la France et les Etats-Unis, il fallait faire un choix pâtissier ! Vraiment ? J'ai donc coupé la poire en deux... Pour tout savoir, rendez-vous sur le blog Book'n'cook !


Lien : https://bookncook.over-blog...
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Sans Silke

Silke, une jeune étudiante de 19 ans cherche un petit boulot pour financer ses études. Suite à une annonce, elle trouve un job de préceptrice en Suisse pour une gamine de 9 ans, elle n'a jamais fait cela, mais le salaire est conséquent. La famille habite dans une maison cossue "La Favorite", elle est constituée du père, de la mère et de leur fille Ludivine. , Silke, perçoit ce couple qui est amoureux l'un de l'autre mais peu attentif à leur fille qui la trouve "endormie" voire "attardée". Très vite, Silke, devient complice de Ludivine, et cette petite fille "endormie" devient très rapidement attentive et éveillée. Elles sont proches de la nature tandis que son père artiste-peintre et sa mère, avocate semble plus proche des lieux aseptisés et ne supportent aucun bruit pas même celle d'une boule de billard. Mais Silke va inventé une nouvelle vie, de nouvelles activités ludiques pour Ludivine. Deux ambiances, dans ce roman, se percutent. L'une douce et naturelle entre Silke et Ludivine, l'autre dure et sans concession entre Ludivine et ses parents. C'est un récit original, envoûtant même. le livre est très court et se lit vraiment facilement. On appréhende toujours le moment où Silke devra s'en aller et laisser Ludivine face à ses drôles de parents...Ce roman est une suite d'épisodes, une sorte de huis-clos. Un auteur à découvrir en tout cas. Bonne lecture !
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Louis Soutter, probablement

Lors d'une visite de Toulouse, je suis entrée dans une librairie extraordinaire, une vraie institution : la librairie Ombres blanches. On y trouve tout ou à peu près tout ! C'est vraiment impressionnant ! Comme à mon habitude, je suis allée à la rencontre d'un libraire et lui ai demandé quels étaient ses derniers coups de coeur. Généralement, à cette question, quand le libraire hésite, cherche, regarde ses piles d'un air un peu perdu comme si rien ne lui venait à l'esprit, je me dis que ce n'est pas la passion qui le gouverne et je laisse tomber.

Là, ce ne fut vraiment pas le cas : le libraire s'est dirigé immédiatement vers un livre en me demandant : « Connaissez-vous Louis Soutter, probablement de Michel Layaz ? », « Ni l'un, ni l'autre » ai-je répondu et là, j'ai vu son visage s'animer et il a commencé à me parler du livre.

Et ce livre, je l'ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé non seulement parce que j'ai découvert un écrivain mais aussi parce que j'ai rencontré, oui vraiment rencontré un peintre dont l'oeuvre m'a fascinée.

Qui est Louis Soutter ? Peut-être, le connaissez-vous ? Franchement, je n'en avais jamais entendu parler. Et pourtant, quelle force, quelle expressivité, quel modernisme dans son œuvre ! C'est incroyable !

Louis Soutter est né en 1871 à Morges, en Suisse  dans une famille bourgeoise : son père est pharmacien et sa mère, assez distante et froide, enseigne le chant et le piano. Après s'être lancé dans des études d'ingénieur et d'architecte, il décide d'étudier le violon au Conservatoire royal de Bruxelles auprès d'Eugène Ysaÿe. Il rencontre une violoniste et cantatrice américaine Madge Fursman. Laissant des études de musique inachevées, il revient en Suisse et se met à travailler la peinture à Lausanne, à Genève puis à Paris.

Finalement, il décide de partir vivre avec Madge à Colorado Springs aux États-Unis et l'épouse en 1897. Il devient directeur du département des Beaux-Arts de Colorado Springs, donne des cours de dessin, de peinture et de musique : « Je veux que tu deviennes illustre, disait Madge, je veux que nos amis nous envient, je veux que mes parents t'adorent, je veux que le département des Beaux-Arts étincelle, je veux que les étudiants t'admirent, je veux que les habitants de Colorado Springs nous reconnaissent dans la rue, je veux avoir des enfants de toi... »

Quel avenir brillant se prépare !...

Mais, rien de tout cela n'aura lieu : l'état général de Louis se dégrade, une espèce de mélancolie profonde et tenace s'empare de lui et il préfère rentrer en Suisse et divorcer : « Seul Louis se demandait où il était, devait errer comme un enfant abandonné. Ce désert, il le traversait une coupe à la main, s'arrêtait près d'une personne ou d'une autre, avait la sensation de sauter d'un vide vers un autre vide. »

Commence alors une vie d'errance : son frère devenu pharmacien va l'aider à vivre, financièrement parlant, mais Louis a des goûts de luxe et dépense sans compter : en effet, il aime les beaux hôtels, les grands restaurants, les vêtements élégants, les femmes raffinées. Il achète gilets de flanelle, chemises en soie, épingles de cravate, montres à gousset… Sa famille commence à pester contre ses frasques incessantes mais que faire ?

Louis parvient tout de même à intégrer différents orchestres et non des moindres : il devient premier violon dans l'Orchestre du Théâtre de Genève puis à l'Orchestre symphonique de Lausanne. Mais parfois, au beau milieu d'un morceau, il s'arrête de jouer et pense… ce qui n'est pas forcément apprécié ! Il travaille ensuite dans différents petits orchestres puis dans des cinémas et enfin, dans un hôtel. Quelle chute vertigineuse !

Ses goûts dispendieux obligent finalement sa famille à le placer sous tutelle.

Il va se reposer dans un premier temps à la clinique Sonnenfels de Spiez, puis dans le Gros - de -Vau à la Maison de santé d'Eclagnens. Finalement, il est interné à l'asile de vieillards de Ballaigues, véritable hospice où il entre au printemps 1923. Il n'a que 52 ans. Et dans ce mouroir, il restera… 19 ans, étroitement surveillé par Mademoiselle Tobler.

Heureusement, Louis est autorisé à sortir et à marcher des heures dans une nature qui l'enchante, le comble, l'enivre, le maintient en vie. Il donne encore quelques cours de violon mais surtout, il dessine, peint, remplit inlassablement des petits cahiers d'écolier, de grandes feuilles blanches, des livres dont il orne les pages. « D'une main tâtonnante, il saisit un crayon. Les yeux écarquillés sur la surface fertile de la feuille, il traça, comme un geste originel, les premiers traits, ceux-là mêmes qui seront suivis par des millions d'autres, capables à l'infini de se renouveler, de contrer la cruauté de son destin. Nul besoin de réfléchir ou d'avoir conscience de quoi que ce soit, Louis laissa sa main interpréter ce que la feuille contenait en elle. Lui, le reclus, l'exclu, allait libérer les formes tapies là, les entraîner dans des compositions grouillantes, des cohortes d'aubes et de crépuscules, et dans le même temps, il allait se débarrasser de ses craintes, douleurs, tortures, secrets intimes et désirs bannis accumulés depuis tant d'années. »

Il donne généreusement ses dessins à des gens qui s'empressent de s'en débarrasser en les jetant au feu ou bien, il les perd...

Je ne vous en dirai pas plus afin de vous laisser découvrir un homme extraordinaire et je ne vous dis rien non plus au sujet des gens qui vont contribuer à faire connaître son œuvre. Suspense...

Ce qui est extraordinaire dans ce récit biographique, c'est la façon géniale dont l'auteur, Michel Layaz, donne vraiment VIE à Louis Soutter : vous avez l'impression de voir le monde du point de vue du peintre, vous découvrez une âme sensible, tourmentée, ses terreurs, ses souffrances, ses joies immenses dans la nature, vous l'observez déambuler ici ou là, vrai dandy désespéré au chapeau melon, aux yeux noirs, aux joues creuses et à la maigreur absolue… un homme que l'on surnommait ironiquement l'Anglais et qui ressemblait aux silhouettes tordues et bondissantes de ses dessins.

L'écriture subtile de Michel Layaz, tout en nuances et en retenue , en délicatesse et en poésie, restitue l'homme dans toute son intimité, met en évidence son moi profond, sa vie intérieure perturbée, sa très grande sensibilité.

Exercice périlleux que Michel Layaz réussit haut la main !

Une rencontre passionnante que vous ne serez pas près d'oublier !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Sans Silke

Silke, étudiante, est embauchée par les parents de Ludivine pour s'occuper de cette petite fille. Elle va séjournée à La favorite, nom donné à la maison, où elle aura son petit studio et pourra s'occuper de la fillette.

Dès le début, on s'en que les parents sont assez spéciaux, surtout le père, artiste inconnu mais qui croit en son art !, et la mère avocate assez rigide.

Silke fait donc la connaissance de Ludivine, enfant assez effacée mais elles vont vite trouver leurs marques l'une auprès de l'autre. La fillette est une enfant sensible qui ne ressemble en rien à ses parents, à leur grand désespoir.



Un roman intriguant car on se demande jusqu'à la fin où veut en venir l'auteur. Les personnages des parents sont assez antipathiques, surtout le père qui ne vit quasiment que pour ses créations et dès que sa femme accorde de l'importance à leur fille (quand elle est malade ou quand la mère s'extasie devant les dessins de l'enfant) le père fait tout pour ramener la situation à lui et retrouver son attention. Car, en fait, il n'y a que dans les yeux de sa femmequ'il existe lui l'artiste raté.
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Sans Silke

Ma première rencontre (par lecture interposée) avec Michel Layaz et son tout dernier roman, « Sans Silke », m'a procuré un réel plaisir et une forte envie d'aller explorer ses précédents ouvrages.

Portées par un style élégant, fluide, les premières pages vous installent avec aisance dans l'histoire et vous attachent immédiatement aux personnages. Au fil du récit, des phrases lapidaires, poétiques, sensibles, détachées visuellement des autres vous font percevoir la tension latente du huis-clos qui se met en place.

Quatre personnages : Silke, la narratrice, jeune femme de 19 ans, la petite Ludivine, 9 ans, dont elle a à s'occuper comme préceptrice, et les parents de Ludivine. En réalité, il y a un cinquième personnage : La Favorite, la belle maison cossue perdue au fond des bois dans laquelle se déroule une grande partie de l'histoire. A peu de chose près, on retrouve une unité de temps (9 mois), de lieu et d'action qui dramatise, densifie avec bonheur.

Il ne faut pas trop en dire, de ce livre qui se construit par touches. Tantôt au pinceau, parfois au couteau. Il questionne la famille, la place de l'enfant, le couple, les rapports humains. Sujets tabous. La violence familiale, ce n'est pas seulement battre, punir, violenter, hurler des insanités. Un oubli peut être violent. Un silence, un regard, une indifférence peuvent être d'une grande violence psychologique. C'est ce qui se construit subtilement dans cet ouvrage.

En refermant le livre, je suis resté encore un peu, avec Silke et avec Ludivine
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Louis Soutter, probablement

Ce livre, c'est d'abord un tempo, celui de la marche, le rythme en accord avec celui du destin tragique de cet artiste qui sans cesse marche, retourne dans son asile et se met à dessiner. Le texte est poignant, les descriptions des dessins nous emportent, nous font basculer dans un ailleurs qui n'est ni la réalité ni le rêve. De plus, une fois commencé, on veut savoir ce qui arrive à ce Louis, on ne le lâche plus, ou plutôt c'est lui qui ne nous lâche plus.
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Louis Soutter, probablement

Inutile d'être un fervent admirateur ou connaisseur du peintre Louis Sutter pour être touché par cette biographie "probable". Michel Layaz nous embarque dans l'existence d'un esthète, d'un dandy à mille lieux des valeurs bourgeoises de son époque (et de la nôtre) qu'il saborde tour à tour : mariage, travail, argent, rien de tout cela ne l'émeut. On lui propose la face la plus ennuyeuse du monde, il recherche la plus belle.

La très belle écriture de Michel Layaz se plaît à mettre en constant décalage ce dandy lunaire et solitaire avec "le monde". Il y a un peu de " L'albatros" de Baudelaire dans Louis Sutter, à la différence près que beaucoup des "hommes d'équipages" aident et aiment Louis.
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Louis Soutter, probablement

Louis Soutter aimait les longues escapades en solitaire, loin dans la nature. C'est peut-être pour ça qu'il m'a échappé, en dépit d'un intérêt pour l'art pictural remontant à l'enfance. Tant mieux d'ailleurs. Cela réconforte d'avoir encore à découvrir de telles personnalités un peu plus tard dans la vie.

Chez ma libraire, je n'ai pas pensé à épeler le titre du livre. Voyant qu'elle peinait à trouver la référence sur son écran, je me suis aperçu qu'elle avait écrit « Louis sous-terre ». A elle aussi, il avait échappé. Quelques pages plus tard je trouverai révélateur ce « lapsus homophonique ». Interné durant dix-neuf ans dans un asile de vieillards, lorsqu'on est vigoureux, virtuose du violon, cultivé, n'est-ce pas être enterré vivant ? Louis en souffrira terriblement. « Je ne suis pas fou... » pouvait-il clamer à la directrice, Mademoiselle Tobler, à son frère Albert, à sa mère, à son lointain cousin Le Corbusier...

Non, en effet, vous n'étiez pas fou Louis Soutter, assurément. Mais quelle place notre société réserve-t-elle à ces sensibilités trop à vif, inadaptées à ce que nous avons décidé être la normalité ?

Vous n'êtes pas fou et vous êtes une belle rencontre qui vient accroître les visages de celles et ceux qui constituent mes Grands Accompagnateurs. Coup double d'ailleurs, puisque nous avons été présentés par Michel Layaz, découvert avec bonheur il y a peu, pour Sans Silke.

Car c'est bien ainsi que se ressent ce livre. Pas une biographie, mais une rencontre. Michel Layaz dessine la vie de Louis, dans un récit à la composition maîtrisée et aérienne, et tous ces petits traits sur les pages, qui forment les mots et les phrases font apparaître au fur et à mesure les contours de la personnalité attachante et tourmentée de Louis Soutter.

Dès le début m'a titillé l'envie de découvrir son visage et les œuvres évoquées. Mais je voulais aller au bout du portrait avant de découvrir le modèle. Je n'ai pas été surpris au fond, en m'apercevant que le Louis Soutter né de ma lecture était le sosie du portrait réel. Quant aux œuvres, lire leurs descriptions sans les avoir jamais vues est un bel exercice qui ouvre des prolongements. Michel Layaz parvient à les insérer subtilement dans le récit, parfois au travers du regard d'un autre personnage, pour en faire à la fois une porte d'entrée émouvante vers l'imaginaire et les affres endurées par cet homme, et une évocation du rejet, de l'incompréhension que suscita son œuvre chez beaucoup de ses contemporains.

Chez beaucoup, mais pas chez tous. Michel Layaz donne leur place à ces êtres sensibles aux œuvres autant qu'à la personnalité de Louis Soutter, dans de très beaux passages à l'émotion dense. Un soutien, une adhésion, une forme de reconnaissance, mais jamais personne pour le sortir de l'asile...

La rencontre avec Louis Soutter m'a ramené trente ans en arrière et créé des ponts avec un cours de Philo en terminale, durant lequel notre professeure nous avait fait découvrir Aloïse Corbaz. Un documentaire, un article, une réflexion sur l'art brut et sur un parcours de vie troublant. Aloïse ne possédait ni les connaissances, ni la formation artistique de Louis, mais pour avoir vécu au même moment, dans le même pays, je me suis demandé ce qu'auraient pu se dire ces deux êtres si leurs chemins s'étaient croisés.

J'aimerais un jour, cher Louis Soutter, approcher vos œuvres, dans un musée, une exposition. Tenter de vous suivre sur « les chemins de l'inquiétude », ces autres escapades au cœur de l'indicible que vous traciez sur ces feuilles qui vous ont permis de « conjurer l’inexistence ».

Et retrouver cette même émotion que vous ressentiez sans doute, lorsque vous arrêtiez de jouer du violon en plein concert, trop bouleversé par la musique.

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Les vies de Chevrolet

C'est l'histoire d'un homme, d'une famille , de voitures et surtout celle d'un nom: Chervrolet qui sera donné contre un erzatz de contrat qui fera la seule fortune de celui qui l'a acheté:

" contre toute attente Louis laisse à Billy Durant le droit d'utiliser le nom de chevrolet. Son propre nom!En exclusivité ! On doit se pincer pour y croire.

C'est dit, signé, approuvé et confirmé. La suite sera cruelle".

C'est aussi une histoire de passion, de dépassement de soi et de prise de risques à une époque où tout était à découvrir et à innover.
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Louis Soutter, probablement

Ce livre sur la vie du peintre Louis Soutter est bourré de qualités incontestables : style, documentation. Mais je ne suis pas parvenue à m'intéresser vraiment à ce récit et à cet homme, pourtant attachant à maints égards. Je suis restée un peu extérieure à le contempler comme s'il se trouvait représenté sur une photo de papier glacé. J'ai beaucoup pensé en cours de lecture à l'album graphique de Maurice Pajak, "le Manifeste Incertain volume 5 - Van Gogh, une biographie", qui m'avait fait ressentir au plus vif le destin de cet homme errant dans sa vie de solitude et de misère. Les deux artistes ont en commun l'exclusion et la solitude. Aucun emballement comparable pour moi ici.

Mais beaucoup de lecteurs sont enthousiastes. Quant au peintre, il faut vraiment la peine d'être découvert si on ne le connait pas ou peu : ses créations sont habitées.
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Le tapis de course

C'est l'histoire d'un pauvre type qui, dans ce roman drôle et cruel, ne porte pas de nom.

C'est LE pauvre type, universel. Il se raconte à nous, se livre à travers un journal où se dévoile toute son ignominie. Nous le connaissons, nous le reconnaissons, cela peut être un collègue de travail… ou bien nous même ?? Nous nous questionnons, Mon Dieu, ai-je pu, ne serait-ce qu'une fois, penser comme lui ? Quelle horreur !

Parfois, il se sent coupable, mais c'est une culpabilité qui l'effleure ou finit par l'importuner.

Il expie ses fautes sur un tapis roulant, se flagellant, poussant ses limites physiques à l'extrême ; violence qui le conduit à une extase quasi mystique. Mais c'est une mysticité qui l'honore puisqu'il se rapproche, non pas de Dieu, mais de lui-même.

Il se posera finalement la bonne question : « De quoi ai-je peur ? Ou de qui ? » Saura-t-il y répondre ?

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Les vies de Chevrolet

POLE POSITION



PREMIÈRE



Louis Chevrolet. Il est suisse son nom est inscrit dans le patrimoine automobile et pourtant que sait-on de lui réellement ? Michel Layaz nous embarque dans sa voiture en ouvrant la portière de fort belle manière. En voiture Suzanne ! Sa femme le suivra tout au long de sa vie et la relation qu’il aura avec elle sera déterminante dans le fiacre qui les conduira sur les routes du monde. En racontant la vie de Chevrolet à travers une biographie romancée, l’auteur nous happe par son langage cylindré. N’espérez pas freiner votre lecture, vous risqueriez de rater l’embrayage et de finir dans la chaussée.



SECONDE



Fils d’horloger, il fut réparateur de vélo, coureur cycliste, mécanicien et pilote de courses automobiles. Régulièrement accidenté, il se fera remarquer rapidement pour créer la marque légendaire qui marquera l’Histoire du XX ème siècle. Sans jamais casser la dynamique de son châssis, Michel Layaz convoque ce siècle de tout son poids au regard de la vie de Louis Chevrolet. En lisant ces quelques pages, j’ai eu cette envie irrépressible de prendre la route et de ne pas regarder dans le rétroviseur. N’appelez pas de dépanneuse, Michel Layaz a déjà la solution dans son rallye littéraire où la circulation est fluide.



TROISIÈME



Jamais Michel Layaz accélère sans raison pour frimer devant les filles. Nul besoin de faire grimper le compteur quand il s’agit d’être juste. Avec une douceur évidente, il active tous les ressorts d’une histoire singulière. Confortablement installé dans un siège baquet je me suis laissé conduire par sa capacité à engranger des informations sans jamais les accumuler inutilement. Car Chevrolet est un homme plutôt bourru, lui qui cultive une moustache tél un pot d’échappement. Fumeur invétéré, têtu et impulsif, intransigeant peut-être me suis-je senti proche de lui sur certains aspects. Il avait du flair, pas de diplômes mais sentait les coups.



QUATRIÈME



C’est l’histoire du rêve américain, celui qui était encore possible au début du siècle. Partir de rien et arriver si loin. Les amoureux de ce sport seront comblés mais ce sont surtout ceux qui n’ont aucun attrait pour lui qui risquent d’être surpris par cet ouvrage. A l’instar d’un Pascal Dessaint, Michel Layaz est un excellent conteur d’histoires qui ravivent la flamme. Un roman rafraîchissant qui mérite qu’on s’y attarde.



CINQUIÈME

Louis Chevrolet laissera derrière lui un pan entier de l’automobile sans y avoir gagné d’argent. L’histoire d’un destin tragique où « The daredevil Frenchman » n’aura laissé personne indiffèrent. Michel Layaz appuie sur le champignon dans les moments forts de sa vie, il débraie pour nous faire entrer sous les capot de Louis Chevrolet. Celui qui avait pour devise « never give up » n’abandonnera jamais la poursuite de ses rêves mais n’aura pas eu le destin que beaucoup avaient imaginé.
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Les vies de Chevrolet

A toute allure dans la langue, dans la vie et sur les circuits amériacains. Bonheur de lecture en découvrant l'homme Louis derrière la marque Chevrolet. Surprise de m'être intéressée à un pilote et concepteur de voitures. C'est cela le pouvoir du roman.
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Les vies de Chevrolet

Cette biographie romancée de Louis Chevrolet, le créateur de la célèbre marque de voitures, retrace la vie riche en événements de cet homme passionné de mécanique, audacieux, visionnaire et tête brûlée.



A la fois pilote reconnu et inventeur de génie, Louis Chevrolet, qui répète sa devise « Never give up » comme un mantra, n'aura de cesse de se lancer dans de nouveaux projets, jamais découragé par les échecs ou les revers qu'il essuiera durant sa carrière. Sa capacité à aller de l'avant et à se réinventer à chaque fois force le respect.



Pour autant, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman.

Tout d'abord, il y a de nombreuses descriptions de courses automobiles, qui raviront certainement les amateurs, mais qu'à titre personnel j'ai trouvé un peu longues.

Ensuite, je regrette l'écriture distanciée adoptée par l'auteur, qui ne m'a pas procuré d'émotions et qui ne m'a pas permis de ressentir d'empathie pour Louis Chevrolet.

J'aurais aimé que l'auteur rende plus humain son personnage, qu'il gratte un peu la surface pour donner du relief à sa personnalité, qu'il creuse davantage sa psychologie et nous fasse connaître ses ressentis.



Dans ce roman sans aucun dialogue, il y a très peu d'interactions entre les différents protagonistes. Les membres de la famille de Chevrolet et ses proches restent au second plan et paraissent cantonnés à des rôles de figuration. C'est dommage car j'aurais aimé les découvrir davantage.

Ce parti pris de l'auteur m'a laissée dubitative.



Une lecture en demi-teinte, qui a toutefois le mérite de faire découvrir le parcours d'un homme hors du commun.



Lu dans le cadre des explorateurs de la rentrée littéraire 2021 sur lecteurs.com
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Sans Silke

Sans Silke de Michel Layaz

Editions Zoé



Premières phrases : » J’avais l’âge de métamorphoses récentes : dix-neuf ans. C’était le premier soir. Avant de m’endormir, j’ai ouvert la fenêtre. Rien. Pas un bruit. »



Ils s’aiment, s’adorent, s’admirent, et … Ludivine ?

Ils se regardent, se cherchent, se cajolent, et … Ludivine ?

Ils s’écoutent, se complaisent, se comprennent, et … Ludivine ?



Ludivine est une petite-fille de 9 ans, elle est la fille unique de ce couple tourné sur lui-même.

Cette petite fille débordant d’envie de vivre, grandit à « la favorite », confié aux bons soins de Silke, chaque fin d’après-midi et quelques jours par-ci par-là. Une relation très forte va peu à peu se nouer entre ses deux jeunes filles qu’une dizaine d’années sépare mais qu’un petit brin d’excentricité unit. Ludivine est aimée par ses parents, c’est évident, mais ils aiment tellement leur couple que la petite semble grandir à côté d’eux … mais pas avec eux.

Silke, elle, s’intéresse réellement à Ludivine à ses envies, ses attentes, ses joies explosives. Et ensemble elles vont durant 9 mois embrasser les arbres, donner des bananes aux hérissons, dormir à la belle étoile.



Mes yeux se sont posé par hasard sur cette couverture … et j’en suis heureuse, j’ai découvert un texte extrêmement bien écrit tout en finesse et précision. La famille présentée est emplie d’amour mais les curseurs sont quelque peu déséquilibrés, trop d’attentions par moments, si peu à d’autres et chaque phrase de l’auteur tombent juste à chaque fois.



Emma aime :

-Le magnifique papier

-Cette photo qui me parle

-Ma famille.


Lien : https://www.instagram.com/le..
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Le tapis de course

Le tapis de course ce n’est pas celui sur lequel on dépose ses courses au supermarché.

Mais c’est près de ce tapis de course que le héros de ce livre s’entendra traiter de « pauvre type ».

Le tapis de course c’est aussi celui sur lequel le héros court, pour se dépasser.

L’insulte qui hante cet homme l’oblige à se révéler peu à peu. Il s’enregistre pour se (nous) prouver que sa vie bien réglée, ses certitudes sont le ciment de son existence. Qu’il a raison d’être comme il est.

Sa femme, ses enfants, quelques rares amis et son travail – de responsable- à la bibliothèque tout est sujet à montrer qu’il a raison de gérer sa vie de cette façon. Sans sentiment, sans tendresse, sans surprise et à coup de petites phrases tirées de ses lectures. « Son panthéon privé »

Et en lisant ce livre on se dit que ce type est vraiment un pauvre type. Ou pire. Un con intégral !!



Un livre implacable, à l’écriture resserrée sans beaucoup de dialogue qui laisse une impression étrange à la lecture. Ils sont comme ça les gens ?



Merci à babélio et aux éditions Zoé pour l’envoi de ce livre que j’ai aimé découvrir.

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Le tapis de course

Il est arrivé à tout le monde au moins une fois dans sa vie de se retrouver à la caisse d’un supermarché et de proposer à la personne derrière nous qui n’a pas beaucoup de courses, de la laisser passer. Un geste simple, courtois et naturel. Seulement voilà, le héros de ce roman, pour une raison qui échappe presque à son propre entendement, ne laisse pas passer le jeune homme qui se trouve derrière lui. Et la sentence est irrévocable (oui, j’avoue, j’ai piqué cette petite phrase à un programme télévisuel ) : il se fait taxer de « pauvre type ». C’est le point de départ du roman, qui sert de base à toute une réflexion introspective. On apprend à connaître ce quadragénaire marié, deux garçons, qui travaille à la grande Bibliothèque et qui se fait bousculer par deux simples mots dits d’un ton très posé.

J’ai bien aimé ce roman d’une maison d’édition dont je n’avais encore lu aucun titre. L’idée m’a beaucoup plu, le fait de partir d’une réflexion somme toute anodine pour amorcer un recentrage sur soi, une certaine forme de remise en question. Il y a beaucoup à dire sur le personnage principal, qui est très riche au deuxième sens du terme. C’est un être abject, imbu de lui-même, qui veut se donner un genre d’intellectuel hautain, qui puise sa fierté et qui se confère un certain pouvoir dans le fait d’être le Responsable du Secteur Littérature et Philosophie. Il se raccroche d’ailleurs à outrance à ce qu’il prend comme un titre de seigneur ; à l’entendre, il est l’élite de la bibliothèque. Il est certain de son intelligence supérieure, qu’il cultive en lisant énormément et en consignant dans son Petit Panthéon Privé les phrases d’auteurs qui l’ont marqué et dont il ne se prive jamais d’user, à défaut d’être lui-même un écrivain illustre. Il tire aussi sa jouissance d’une toute autre façon. Il effectue régulièrement une quinzaine de kilomètres sur son tapis de course, ressentant par là-même tout son être. Mais il fait aussi fréquemment des cauchemars bizarres qui mettent en scène des membres de sa famille et où souvent tout se termine mal pour lui. Faut-il y voir un signe ? Ouvrira-t-il les yeux sur son comportement grotesque et ses façons de faire détestables ?

J’ai lu ce livre dans le cadre de l’opération « La voie des indés » 2013. Merci beaucoup à Libfly ainsi qu’aux éditions Zoé pour l’envoi de ce roman !

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Les vies de Chevrolet

Ça commence sur les chapeaux de roues, par un premier tour de piste qui sent l'huile et qui tape dans les pneus à en laisser de la gomme un peu partout.

Bien installé dans son baquet, le lecteur peut poursuivre les 120 pages du livre comme autant de tours du circuit d'Indianapolis, menées au cordeau par Michel Layaz.

Comme un vrai pilote soigne ses trajectoires, rase les glissières de sécurité, freine ou fait vrombir sa machine pour approcher la perfection, la narration dense et alerte de Michel Layaz parvient à nous donner beaucoup en peu de mots : le fabuleux portrait d'un homme à la personnalité forte, l'évocation d'une époque, d'une épopée sportive autant qu'industrielle, un parcours de vie hors norme, avec ses réussites et ses terribles désillusions.

Sur la ligne d'arrivée, beaucoup d'émotions. Michel Layaz réhabilite le génie de Louis Chevrolet, dont beaucoup ignore aujourd'hui qu'il s'agissait d'un homme avant que d'être une emblématique marque de voiture.
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