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Citations de Michel de Grèce (46)


A la fin des débats, Fabre d'Eglantine fit une curieuse déclaration : "Il m'a paru qu'il a été fait deux vols au Garde-Meuble, un grand par lequel les effets les plus précieux ont été soustraits, et un petit par lequel on a cherché à couvrir le premier, n excitant des voleurs subalternes et en les inspirant à voler les restes du grand vol.
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Finalement, les deux armées étaient arrivées face à face, dans l'est de la France, au lieudit Valmy. Les Français avaient attaqué avec une fougue qui avait stupéfié les Prussiens et les Autrichiens. Ils avaient beau être mal armés, mal nourris, mal entrainés, ils étaient jeunes et ardents, ils avaient bousculé l'ennemi et l'avaient forcé à la retraite.
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Paris courbait la tête, Paris restait chez soi, Paris tremblait. Parce que Paris savait. Une chape de plomb semblait avoir recouvert la ville. L'insouciance qui avait survécu à tous les évènements ne résista pas aux massacres de septembre.
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Il m'est en effet venu une hypothèse, tellement incroyable que j'ai mis du temps à l'accepter. Tu pourrais tout simplement être le fils du Connétable et de sa femme la duchesse Suzanne. Mais pourquoi donc avoir caché ta naissance ? La duchesse Suzanne, c'était connu de tous, ne pouvait plus avoir d'enfant, tu resterais donc le seul héritier de sa fortune démesurée, fortune que depuis tant d'années convoitait la mère du roi François, Madame Louise ... Le Connétable et la duchesse Suzanne ont du se convaincre qu’immanquablement elle réussirait à éliminer leur rejeton. La seule façon de le protéger, c'était donc de dissimuler sa naissance et de le faire élever hors de France dans le plus grand secret ...
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Anne-Louise avait décidé de suivre la mode anglaise pour bien marquer qu'elle était l'épouse de Lord Carrington. Par goût aussi, elle la préférait à la mode française qu'elle jugeait tantôt trop lourde, tantôt trop légère. Elle portait une robe de faille d'un jaune qui tirait sur l'orange,suffisamment moulante pour révéler ses formes magnifiques.
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Tout le monde savait que j’appartenais à l’ancien régime. Il paraît que ça se voyait de loin ! Quant au KGB, il n’ignorait pas ma véritable identité.

Ont-ils exercé des pressions, des menaces contre vous ?

Pas directement, mais je sentais sans cesse leur présence… Pas un instant leur surveillance ne se relâchait, invisible, la pire de toutes.

Vous avez donc dû mener une existence complètement cachée ?

Pas du tout. J’étais au contraire une vedette !

Vedette ! Mais de quoi ?

De cirque. J’étais acrobate en motocyclette…

Je dissimulais si peu ma stupéfaction que Talya s’en amusa. Après un court silence, elle voulut bien satisfaire ma curiosité.

Lorsque j’ai terminé mes études secondaires, j’ai trouvé les portes de l’université fermées. Il existait à l’époque une loi qui interdisait aux membres de l’ancienne aristocratie de faire des études supérieures. Il m’a bien fallu travailler pour gagner ma vie ! J’ai appris à fabriquer des chaussures, des chapeaux, des ceintures, des robes. Mais je ne me voyais pas restant ouvrière toute ma vie… J’ai toujours aimé l’exercice, le sport. Depuis l’enfance je montais à cheval. Plus tard, j’ai appris à conduire, j’ai participé à des compétitions automobiles, j’ai même gagné des courses ! Et puis j’aimais le danger… Il y avait à l’époque, dans le parc Gorki, un couple d’Allemands qui faisaient un numéro d’équilibristes sur motocyclette. A l’approche de la guerre, ils disparurent. Furent-ils chassés ou partirent-ils d’eux-mêmes, je ne sais. Ils abandonnèrent derrière eux leur matériel.
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Lors de la révolution de 1917, plus de vingt membres de la famille impériale ont été assassinés. Ceux qui ont survécu et leurs descendants étaient jusqu’alors interdits de séjour en Union soviétique. La plupart, sans argent, ont dû s’adapter aux circonstances, se construire une vie là où le hasard les a portés, ils ont dû s’intégrer dans des milieux, dans des sociétés qui n’étaient pas les leurs. Leur patrie d’origine ayant coupé tout lien avec eux, les plus jeunes l’ont laissée se couvrir de poussière dans un coin de leur mémoire.
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Au plus fort de la crise égyptienne, alors que je végétais dans un noir pessimisme, j’avais entendu soudain la voix forte et jeune du cheikh Abdul Huda : « L’Empire est peut-être perdu mais il reste le califat. »

Le califat, c’est-à-dire l’autorité spirituelle que je détenais et qui obligeait tous les musulmans à répondre à mon appel et à venir à mon secours. C’était bien là une idée venant d’un Arabe bercé par les anciennes gloires des défunts califats de Damas ou de Bagdad. J’étais turc, donc plus réaliste.

Cependant, dans le marasme où je me trouvais, j’avais tendu l’oreille aux propos du cheikh. Très discrètement, nous fîmes venir à Yildiz des saints hommes de toutes les contrées musulmans du monde. Je leur parlai, je sus les galvaniser. Ils repartirent enthousiastes aux quatre points cardinaux, munis de corans dans toutes les langues imprimés à mes frais. Des Balkans à l’Himalaya, de l’est à l’ouest de l’Afrique, ils répandirent la bonne parole. J’accrochai dans mon bureau une carte du monde avec, lourdement marqués en vert, les pays musulmans. Et chaque fois que je recevais les ambassadeurs, particulièrement l’anglais, je pointais le doigt vers la carte, ce qui suffisait à les inquiéter. (pp. 183-184)
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La touche nerveuse et éblouissante de Giovanni Boldini a fidèlement reproduit l'étrange beauté de Luisa Casati, l'une des femmes les plus excentriques de son temps. Intime de d'Annunzio, admirée d'innombrables sommités, elle gardait secrète sa vie privée, mais donnait l'apparence d'une femme fatale, ses immenses yeux sombres mangeant un visage passé au blanc de céruse. Elle ne se déplaçait jamais sans ses deux lézards, qu'elle tenait en laisse. ("La Marquise Luisa Casati", page 60).
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Entre les hidalgos tout de noir vêtus de ses portraits et les saints aux figures allongées de ses compositions religieuses, Le Greco ne représentera qu'une seule femme. En tout cas, ce portrait de femme est le seul à lui être attribué de façon certaine. C'est un chef-d'oeuvre, l'un des plus beaux portraits du monde. Il s'agit selon toute vraisemblance de Dona Geronima de las Cuevas, femme des plus séduisantes. Elle était probablement d'origine noble. Le Greco la rencontra à Tolède, alors qu'il travaillait à l'église de Santo Domingo et en tomba amoureux. Elle devint sa maîtresse et lui donna un fils, Jorje Manuel. ( "La Femme à la fourrure", p.162)
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La perte cruelle de mes illusions s'ajoutait à l'humiliation intolérable d'avoir été trompé comme le plus naïf des innocents
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Je vacillais d'une possibilité à l'autre, jusqu'à ce que, très lentement, s'ancre à ma conviction. Ce furent les sentiments de ceux qui ont compte dans ma vie qui m'y ont orienté, l'affection maternelle de Dona Carmela, la sollicitude du père Soragno, la fidélité du sergent d'Aurigni, la passion de Latifa, l'intérêt de Daoud Pacha, l'amour de Tanis, l'amitié de Rodrigo Aveyro, mais aussi le dévouement de mes soldats, égyptiens, éthiopiens, portugais. La confiance qu'ils m'ont accordée m'a donné confiance en moi. Confiance en mon destin, confiance dans mon identité. Ils m'ont convaincu que j'étais le noble rejeton d'une très grande famille.
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Jean cachait à son ami Rodrigo qu'il revoyait en secret Tanis. Un soir, après son service auprès de la princesse Zoditu, elle avait réussi à sortir de l'enclos sans être remarquée et à rejoindre la tente de Jean. Depuis, ils se retrouvaient pendant quelques heures, la nuit, quand elle le pouvait. L'amour grandissait entre eux, d'autant plus que leurs corps avaient trouvé l'harmonie dans le désir et la sensualité. Une fois, Tanis lui expliqua ses réticences du début. Lors de l'invitation de l’Éthiopie, elle n'avait pas eut de la chance de la princesse Zoditu, qui avait réussi à s'échapper, donc à être épargnée.
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Ses supérieurs ne furent pas longs à noter ses qualités. D'abord, Jean se montrait étonnamment résistant au climat impitoyable du désert, à la fatigue physique, au danger. De plus, il savait prendre l'initiative lorsqu'il le fallait. Il se révélait un chef-né. Ses hommes l'idolâtraient, et il aurait pu leur demander n'importe quoi.
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Les autres "frères" me laissèrent l'honneur de baisser le pavillon turc qui depuis cinq siècles flottait sur Spetsai. À sa place, je hissais le drapeau de l'indépendance.
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Au retour de Varenne, lorsque Sa Majesté enleva son bonnet, sa chevelure était devenue entièrement blanche en une nuit. » Ce que la Reine dans sa dignité cachait, la couleur de ses cheveux l'avouait, les épreuves qu'elle avait endurées, l'humiliation, l'angoisse.
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Le plus sûr moyen de réussir dans le métier, ma chère Ann, est de ne pas cacher ce que l'on pense. 
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Nous ne sommes pas à l'origine de ce qui se prépare, nous devrons donc prendre l'affaire en marche .
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Depuis l'enfance, elle avait la passion innée de changer d'aspect. Ce qui, au début, avait été une distraction, puis un jeu un peu plus poussé, était devenu une part importante de son activité. Elle avait le talent, par le maquillage et l'accoutrement, mais aussi par le comportement, l'idiome – elle en parlait trois à la perfection –, l'accent, d'endosser naturellement différentes défroques des deux sexes.
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Pour Nicolas, c’est la plus belle femme de la terre… Il ne conçoit pas qu’il puisse exister un être plus parfait, plus séduisant. Il ne peut s’arrêter de regarder ses larges yeux bleus, ce nez droit et fin, cette bouche minuscule, ce teint éblouissant, cette masse de cheveux auburn, cette attitude hautaine qui la rend encore plus attirante.
Nicolas la préfère les soirs de bal à la Cour. La mode exige qu’elle garde les épaules nues et la poitrine en grande partie découverte, il se grise de cette peau satinée, de ces profondeurs troublantes que mettent en valeur la taille mince et la crinoline évasée. Alexandra Iosifovna se couvre de bijoux, des perles, des diamants, des saphirs, des émeraudes, mais cet amoncellement chatoyant ne se compare même pas à son propre éclat.
Nul n’ignore que Nicolas est son préféré. Chaque fois qu’elle le voit, elle le presse contre elle, comme s’il était encore un tout petit enfant, et sur les photos, elle a toujours vis-à-vis de lui un geste possessif. Elle est fière de la beauté de son fils, fière de ses progrès en classe car ses professeurs ne cessent de vanter son intelligence, sa précocité. Tout le monde pense qu’elle le gâte trop et juge qu’elle ne devrait pas lui passer ses caprices, ses lubies, ni le favoriser si ostensiblement au détriment de ses frères et sœurs. Cependant, Nicolas aimerait la voir plus souvent...
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