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EAN : 9782709629225
259 pages
J.-C. Lattès (01/03/2007)
3.62/5   56 notes
Résumé :
" Il existait en Bourbonnais une tradition au dire de laquelle le Connétable de Bourbon avait laissé un fils, qui avait été envoyé aux Indes pour le soustraire aux rancunes de François Ier... "
Annales Bourbonaises, 1892.

Qui mieux que Michel de Grèce pouvait, avec sa connaissance intime de l'Histoire et son inimitable talent de conteur, nous apprendre le destin de ce héros oublié ? Voici l'histoire fabuleuse et inédite de Jean de Bourbon, héri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Livre lu dans le cadre du Défi Lectures 2022 des Éditions du Seuil, item : "Livre dont l'action se déroule en Inde".

Passionnée de romans historiques, ce roman dormait depuis quelques années sur les rayons de ma bibliothèque sans avoir été lu... Ce défi m'a opportunément donné l'occasion de découvrir cet opus de cet auteur Michel de Grèce que je connaissais déjà pour avoir lu quelques-uns de ses ouvrages.

J'ai suivi avec grand intérêt la quête de l'auteur pour retrouver, à Bhopal en Inde, l'origine généalogique de la présence d'une famille de Bourbon, manifestement méconnue de lui et des autres branches de cette famille. Déni ou réelle méconnaissance ? On en doute. Rappelons en préambule que l'auteur est lui-même un descendant des Bourbons. Voir à ce sujet la préface, la postface et la bibliographie commentée qui précisent l'origine de la quête, les questions qui en ont résulté, le devenir des descendants, ainsi que les sources disponibles pour éclairer le propos.

Néanmoins, ce petit roman (car il s'agit bien d'une histoire romancée à partir de faits en grande partie réels) est captivant tant il fait voyager dans le temps et dans l'espace et tant l'on est happé par les tristes mésaventures et les aventures extraordinaires de cet enfant de six ans, appelé Jean (potentiel fils légitime du grand Connétable de France Charles III de Bourbon, cousin de François Ier), manifestement abandonné (mais néanmoins sous la protection d'une nourrice et d'un moine précepteur) et pauvre, retrouvé dans la campagne italienne du Marquisat de Mantoue, en Italie.

La première partie du livre (dont l'ensemble de l'action se déroule entre 1516 et 1590) évoque la complicité des cousins Charles III de Bourbon et François d'Angoulême avant que celui-ci n'accède au trône de France (il deviendra alors François 1er), ainsi que le rôle incontournable qu'a tenu le Connétable de France dans la mise en application de la stratégie militaire du roi. Puis sont évoquées les intrigues de la Cour - et surtout celles de la mère de François 1er, Louise de Savoie - pour, autant que faire se peut, « récupérer » les nombreuses terres et possessions du Connétable de France dès lors qu'un héritier putatif n'est plus à craindre. En effet, s'il s'avérait que cet héritier existât, il aurait pu prétendre à la couronne de France, en lieu et place de François 1er. Or, il est officiellement « mort à sa naissance ». Dès lors, on peut comprendre le choix opéré par les deux parents de cet enfant, manifestement bien né mais dont la survie est demeurée cachée pour le protéger.

La mort du Connétable de France durant le siège de Rome en 1527 signera irrémédiablement le destin de cet enfant caché et malmené par la vie car, lui, ne sait pas de qui il tient, ni d'où il vient bien qu'il pressente qu'il se passe quelque chose autour de sa petite personne. Alors que ses ennemis se rapprochent de lui, il ne devra son salut qu'à la fuite vers un ailleurs pour le moins exotique : l'Égypte tout d'abord, puis l'Éthiopie et enfin l'Inde. À chaque étape de son périple (il connaîtra à la fois esclavage, emprisonnement et gloire), il sera soutenu, voire protégé par des hommes de valeur qui croiront en ses origines (qu'il décidera, à un moment donné, d'assumer même s'il n'a aucune certitude) et en sa destinée, même si parfois, d'autres cherchent avant tout à en tirer profit.

Au travers l'histoire de Jean de Bourbon, on découvre l'histoire de l'Égypte sous la férule d'un pacha intransigeant et sanguinaire, l'histoire de l'Éthiopie chrétienne qui cherche à se libérer de la domination turque et musulmane, ainsi que l'histoire de l'Inde dans ses différentes composantes, en particulier de l'Hindoustan sous l'administration politique et militaire du Grand Moghol Akbar.

Je n'ai pu vérifier la véracité historique des personnes nommées, mais peu importe, Michel de Grèce donne à voir des situations dont on peut imaginer qu'elles sont crédibles. Tant dans les moeurs sanguinaires de l'époque, dans les rapports entre puissants et peuples assujettis, dans les rapports entre les hommes et les femmes, dans le détail des réalisations menées par notre héros, que dans la description des paysages, du décorum des palais et autres pratiques culturelles ou administratives. Et, c'est un fait avéré, un européen appelé Jean de Bourbon a véritablement existé, est mort en Inde à près de soixante-dix ans, après avoir fondé une famille dont on trouve, encore aujourd'hui, la trace de ses descendants.

Quid de la généalogie réelle ? de quelle branche des Bourbon est-il véritablement le descendant ? Seuls les historiens ou la science pourront peut-être, à l'avenir, apporter des réponses à ce mystère…
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Comme tous ceux qui s'intéressent à L Histoire, j'avais bien sûr entendu parler de cette branche indienne des Bourbon et de ce lien étonnant qui les liait à la couronne de France.

Je ne m'attendais pas pour autant à ce que ce livre lève le mystère de cette lointaine proximité.D'ailleurs, c'eut été dommage. Je préfère que ces princes d'au-delà les montagnes demeurent encore dans les brumes de la légende. Cela dompte les fidélités et les enthousiasmes.

Ce roman n'est donc que l'esquisse d'une possibilité, l'affleurement d'un peut-être, l'espérance d'une hypothèse et la jubilation d'un fragile pari. Michel de Grèce signe ici des pages très agréables à lire ouvrant des pistes, présentants des indices mais laissant à son lecteur la liberté d'y adhérer ou non.

L'écriture est fluide, enlevée et sympathique à lire. C'est une lecture dans laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir et que je conseille à ceux qui auront la sagesse d'y voir l'oeuvre d'un romancier plutôt que celle d'un historien ou d'en enquêteur...
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Ce livre n'est pas celui que j'attendais sur un tel sujet. Je croyais y trouver l'histoire des Bourbon indiens, et une enquête fouillée confirmant ou non la légende. Au lieu de ça j'ai un roman historique qui ne m'apprend rien. L'introduction beaucoup trop courte nous parle quand même de ce qui reste de cette famille à Bhopal mais très succinctement. Bref tout est à faire.
Michel de Grèce prétend avoir ignoré l'existence de cette branche supposée des capétiens, avant sa visite en Indes. J'en doute. Car les plus anciens numéros du Quid, par exemple, en parlent à la page des prétendants au trône de France. Surtout que lui est descendant des Bourbon par sa mère.
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Une naissance extraordinaire, de l'exotisme, des princes déchus, des jalousies royales, des batailles épiques, etc. Michel de Grèce nous raconte dans “Le Rajah Bourbon” une de ces histoires merveilleuses propres à enchanter petits et grands.

Au hasard d'un voyage en Inde, l'auteur découvre l'existence d'une famille Bourbon, très ancienne et parmi les mieux considérées de Bhopal. Ses recherches font remonter cette famille au légendaire Jean de Bourbon, fils supposé du Connétable de Bourbon, héros de Marignan, et de son épouse, Suzanne de Beaujeu, fille de la célèbre Anne de France.

À cette occasion, Michel de Grèce rencontre Balthazar IV de Bourbon, un avocat se présentant comme descendant de l'illustre famille royale française, mais dépourvu de preuve. L'écrivain et historien, lui-même descendant de familles royales, entreprend alors des recherches sur le fondateur de cette branche indienne de la maison de France.

L'auteur ne prétend pas apporter une « vérité historique » sur cet épisode peu connu de l'Histoire de France, mais nous entraîne dans un périple plein de rebondissements.

La première partie du livre présente le contexte historique et parvient à capter l'attention du lecteur. Dès les premières pages, l'intrigue est passionnante avec les affrontements entre François Ier et son cousin Charles, plus connu sous le nom de Connétable de Bourbon, lequel, après avoir été son meilleur chef des armées, passe à l'ennemi c'est-à-dire dans le camp de Charles Quint. Il fait prisonnier le roi à la bataille de Pavie avant de finir tué dans un assaut contre Rome alors qu'il se comporte en “condottiere” et s'en prend aux états du Pape. L'Histoire officielle veut que ce personnage mourût sans successeur, mais de nombreux écrits de l'époque contredisent cette version.

Michel de Grèce se basant sur cette filiation indienne ainsi que sur plusieurs textes qu'il a l'honnêteté de présenter dans son dernier chapitre, opte lui pour la version de l'enfant caché et nous entraîne dans des aventures dignes des chefs d'oeuvres d'Alexandre Dumas ou de Paul Féval.

On y retrouve l'ensemble des ingrédients qui nourrissent une légende : un héros fait prisonnier par des pirates, mis en esclavage en Egypte, puis enrôlé dans l'armée turque avant de se mettre au service des Ethiopiens et finalement de rejoindre les Indes et la cour du Grand Moghol qui le comblera d'honneurs et lui permettra de fonder une riche dynastie dans la région.

Le livre se dévore. Même les lecteurs de Fantasy/Young Adult y trouveront leur compte. L'ensemble des composantes de leurs livres préférés y sont repris : un batârd poursuivi par un destin contraire, le mentor, les batailles, les chevauchées, les amours contrariées, les trahisons, les victoires, les valeurs de l'amitié et de la fidélité et même une “happy end” !

Chacun se fera sa propre idée sur la véracité historique de cette histoire qui pourrait contrarier les plus puristes. Jean dit de Bourbon fut-il un enfant caché, un bâtard ou un imposteur ? Si le quatrième de couverture ne prend aucune précaution et le présente en légitime héritier du trône de France, Michel de Grèce reste prudent car il sait tout ce qu'il a ajouté à la minceur des documents authentiques. Il a d'ailleurs sous-titré son livre « roman».
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Michel de Grèce ayant rencontré à Bhopal en Inde un avocat appelé Balthazar IV de Bourbon se disant descendant de l'illustre famille royale française, entreprend des recherches sur le fondateur de cette branche indienne de la maison de France, Jean de Bourbon, fils présumé du Connétable de Bourbon et nous donne sa version des faits dans ce livre.
Il ne prétend pas apporter une « vérité historique » sur cette ténébreuse affaire, mais nous entraîne plutôt dans un roman historique plein de rebondissements. Tout démarre après les affrontements entre François Ier et son cousin Charles, plus connu sous le nom de Connétable de Bourbon, lequel, après avoir été son meilleur chef des armées, passe à l'ennemi c'est-à-dire dans le camp de Charles Quint, fait prisonnier le roi à la bataille de Pavie avant de finir tué dans un assaut contre Rome alors qu'il se comporte en condottieri et s'en prend aux états du Pape. L'Histoire officielle veut que ce personnage mourût sans successeur…
Michel de Grèce se basant sur cette filiation indienne ainsi que sur quelques textes qu'il a l'honnêteté de présenter dans son dernier chapitre, opte pour la version de l'enfant caché et nous entraîne dans des aventures dignes des héros d'Alexandre Dumas ou de Paul Féval. le héros est fait prisonnier par les Barbaresques, mis en esclavage en Egypte, puis enrôlé dans l'armée turque avant de se mettre au service des Ethiopiens et finalement de rejoindre les Indes et la cour du Grand Moghol qui le comblera d'honneurs et lui permettra de fonder une riche dynastie dans la région.
Le livre se dévore plus qu'il ne se lit, on y retrouve tous les ingrédients qui ont passionné nos enfances ; l'innocent poursuivi par un destin contraire, les batailles, les chevauchées, les amours contrariées, les trahisons, les victoires, l'amitié, la fidélité et même un happy end ! Chacun se fera sa propre idée sur la véracité historique de cette histoire bien dans le ton de notre époque. Jean dit de Bourbon fut-il un enfant caché, un bâtard voire un imposteur ? Certains pourront même se demander naïvement si le petit avocat quinquagénaire de Bhopal ne serait pas le légitime héritier du trône de France…
Bien qu'ayant opté pour la version de l'enfant caché, Michel de Grèce reste prudent car il sait tout ce qu'il a ajouté à la minceur des documents authentiques. Il a d'ailleurs sous-titré son livre « roman »…
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
EXTRAIT (début de la bibliographie commentée) :
Les Bourbons de Bhopal existent, je les ai rencontrés. Les papiers d'identité de ces nationaux de l'Inde portent tous le nom prestigieux de Bourbon. C'est un voyageur français Rousselet qui, le premier, les a fait connaître en Occident. Passant par Bhopal en 1865, il rencontre la princesse Isabelle de Bourbon, veuve de Balthazar 1er. Interrogée par lui sur l'origine de la famille, elle lui raconte succinctement la vie de Jean de Bourbon :
"Durant le règne du grand Akbar, environ vers 1557 ou 1559, un européen Jean de Bourbon arrive à la Cour de Delhi. Il se disait français et descendant d'une des plus nobles familles du pays. Il raconta qu'ayant été fait prisonnier par des pirates turcs, alors qu'il voyageait avec son précepteur, il avait été emmené en captivité en Egypte. Cet événement est arrivé en 1541, alors qu'il avait quinze ans. Une fois en Egypte, le jeune homme, par ses qualités, gagna la faveur du souverain qui l'incorpora dans son armée. En guerre contre les Abyssins, il faut de nouveau fait prisonnier. Sa qualité de chrétien, son intelligence, son éducation lui gagnèrent une certaine position en ce pays. Il lui fut possible sous un quelconque prétexte, d'atteindre les côtes de l'Inde sur un de ces vaisseaux abyssins qui, à l'époque, communiquaient constamment avec la côte ouest de ce pays. Débarqué à Broach, il entendit parler avec révérence de la splendeur de la Cour du Grand Moghol. Il déserta la flotte des Abyssins et s'en fut à Agra. L'empereur Akbar, auquel le jeune Européen raconta son histoire, fut conquis par l'élégance de ses manière, l'intelligence de son apparence et lui offrit un poste dans son armée. Peu après, il le nomma maître de l'artillerie. Chargé d'honneurs et de richesses, le prince Jean de Bourbon mourut à Agra, laissant deux fils...
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Je demandais à Balthazar (de Bourbon) si Jean, l'ancêtre mythique, avait eu de nombreux descendants : « Autrefois, nous formions un clan d'environ quatre cents familles, dont trois cents étaient à Bhopal. Depuis, tous ont émigré, en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zélande. Désormais, je suis le seul Bourbon à vivre encore en Inde et même dans toute l'Asie. »

989 - [Le Livre de poche n° 31008, p. 17]
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Il m'est en effet venu une hypothèse, tellement incroyable que j'ai mis du temps à l'accepter. Tu pourrais tout simplement être le fils du Connétable et de sa femme la duchesse Suzanne. Mais pourquoi donc avoir caché ta naissance ? La duchesse Suzanne, c'était connu de tous, ne pouvait plus avoir d'enfant, tu resterais donc le seul héritier de sa fortune démesurée, fortune que depuis tant d'années convoitait la mère du roi François, Madame Louise ... Le Connétable et la duchesse Suzanne ont du se convaincre qu’immanquablement elle réussirait à éliminer leur rejeton. La seule façon de le protéger, c'était donc de dissimuler sa naissance et de le faire élever hors de France dans le plus grand secret ...
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Je vacillais d'une possibilité à l'autre, jusqu'à ce que, très lentement, s'ancre à ma conviction. Ce furent les sentiments de ceux qui ont compte dans ma vie qui m'y ont orienté, l'affection maternelle de Dona Carmela, la sollicitude du père Soragno, la fidélité du sergent d'Aurigni, la passion de Latifa, l'intérêt de Daoud Pacha, l'amour de Tanis, l'amitié de Rodrigo Aveyro, mais aussi le dévouement de mes soldats, égyptiens, éthiopiens, portugais. La confiance qu'ils m'ont accordée m'a donné confiance en moi. Confiance en mon destin, confiance dans mon identité. Ils m'ont convaincu que j'étais le noble rejeton d'une très grande famille.
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Jean cachait à son ami Rodrigo qu'il revoyait en secret Tanis. Un soir, après son service auprès de la princesse Zoditu, elle avait réussi à sortir de l'enclos sans être remarquée et à rejoindre la tente de Jean. Depuis, ils se retrouvaient pendant quelques heures, la nuit, quand elle le pouvait. L'amour grandissait entre eux, d'autant plus que leurs corps avaient trouvé l'harmonie dans le désir et la sensualité. Une fois, Tanis lui expliqua ses réticences du début. Lors de l'invitation de l’Éthiopie, elle n'avait pas eut de la chance de la princesse Zoditu, qui avait réussi à s'échapper, donc à être épargnée.
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Vidéo de Michel de Grèce
« […] toute chose vraie est prophétique et inonde son temps de lumière, et c'est à la poésie qu'il incombe de répandre cette lumière ; c'est pourquoi l'esprit ne doit et ne peut surgir qu'à travers elle. L'esprit ne surgit qu'à travers l'inspiration… » (Bettina von Arnim, Begeisterung)
« Hölderlin (1770-1843) a seize ans. […] déjà, c'est de poésie surtout qu'il se nourrit […]. […] ce sera toujours immédiatement, antérieurement à toute réflexion, à tout vouloir, au désir même, que le monde bourré de sa charge de sacré l'assaillera, indubitable, indéchiffrable. […] […] Hölderlin méditera longtemps, et avec quelle profondeur, sur la Grèce ; mais il ne l'aurait pas fait, ni de cette manière, s'il n'avait été d'abord emporté, ravi (au sens le plus fort). […] » (Philippe Jaccottet, avant-propos)
« […] Jamais peut-être la haute tristesse méditante n'a été si magnifiquement exprimée. Parfois ce génie devient obscur et sombre dans le puits amer de son coeur ; mais le plus souvent, son apocalyptique étoile Mélancolie brille, merveilleusement touchante, au-dessus de la vaste mer de ses émotions. […] » (Clemens Brentano à Philipp Otto Runge, le 21 janvier 1810)
« […] je parle comme quelqu'un qui a fait naufrage. On est alors porté à conseiller aux autres de rester au port jusqu'à l'arrivée de la saison propice au voyage. J'ai de toute évidence voulu m'élancer trop vite, j'ai aspiré trop tôt aux grandes choses, et je l'expierai sans doute tant que je vivrai ; il est peu probable que je réussisse parfaitement en quoi que ce soit, faute d'avoir laissé mûrir ma nature dans la tranquillité d'une modeste insouciance. […] » (Friedrich Hölderlin à son frère, Francfort-sur-le-Main, le 12 février 1798, traduction par Denise Naville)
« Durant toute la première moitié de sa vie, Hölderlin est resté presque inconnu ; la démence, durant la deuxième moitié de cette vie, l'a maintenu dans une étrange absence où, du monde des hommes, il ne voyait plus que les images des saisons. […] » (Philippe Jaccottet, avertissement)
« […] […] Il affirme que la source de la sagesse est empoisonnée aujourd'hui, que les fruits de la connaissance sont des noix creuses, une tromperie. […] » (Fragments de l'entretien du menuisier Zimmer avec l'écrivain Gustav Kühne, qui rendit visite à Hölderlin au cours de l'été 1836)
« […] C'est ainsi : qui hante de trop près les dieux, ils le condamnent à la misère. […] » (Bettina von Arnim, Die Günderode, 1840)
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Référence bibliographique : Friedrich Hölderlin, Oeuvres, édition publiée sous la direction de Philippe Jaccottet, Éditions Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1967
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