Je suis sorti de la lecture de ce livre, un peu soulagé d'en avoir fini, comme d'un repas de fête, trop long, trop riche et finalement un peu ennuyeux.
Le titre, " la Normandie raconte ...", annonçait un voyage agréable.
Finalement, le plaisir reste mitigé, l'enthousiasme est un peu refroidi par une certaine langueur, un ennui qui se distille peu à peu au fil de certaines des pages de ce recueil.
Plusieurs textes, s'étirant interminablement, m'ont paru sans intérêt aucun.
Pourtant quelques-unes des seize nouvelles contenues dans l'ouvrage réussissent à relancer l'intérêt et permettent au lecteur de parvenir jusqu'à la dernière page.
Les éditions "le Cercle d'Or" se proposent de donner la parole, tour à tour, à chacune de nos provinces.
La première région qu'ils ont choisie, pour composer cette vaste symphonie, est la Normandie.
Qui mieux que Jean de la Varende, avec "le dernier laisser courre", peut ouvrir le bal ?
Le vieux Louis de la Fromentière, pour ne pas retarder la chasse, ne mourut qu'à deux heures de l'après-midi.
Ce n'est pas aux dernières minutes d'une vie si remplie par l'amour de la chasse et par les grandes traditions courtoises que le vieil homme deviendrait un trouble fête.
Pour la curée chaude, déposant sur le lourd cercueil son couteau, sa cape et l'embouchure de sa trompe de chasse, ses fils lui rendirent un dernier hommage ...
Michel de Saint-Pierre, avec "le château", marche sur les traces de la Varende.
Le marquis de Beauveron, rendu inquiet par la vieille âme de son château qui craque, sent ses dernières heures arriver.
Il a vendu, année après année, le patrimoine terrien pour entretenir "la baraque" bâtie sur une fière colline du pays d'Auge.
Le marquis a tout sacrifié au château et il cherche, non à le revendre, mais à le donner ...
C'est à Coutances, même si la ville n'est pas nommée, que se déroule le troisième récit.
Il est signé Louis Costel.
Au petit collège "Saint-Floscel", Mr Migaud est maître d'internat.
Il a écrit "Desdémone", une tragédie en cinq actes ...
Marcelle Darthenay réussit à maintenir l'intérêt avec "la demi-soeur" et "rencontre d'automne",deux textes, très courts et charmants.
Puis, passant quatre textes, il m'a fallu attendre "Bombardement" et "rue de Ouistreham" d'Yves Jacob pour retrouver plaisir à ma lecture ...
Au final, ce recueil, même s'il n'est pas inoubliable, reste un bon moment passé, en 1975, avec quelques auteurs normands contemporains.
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Le tome 2 se lit beaucoup plus facilement que le tome 1,peut-être parce que le déroulement des événements m est mieux connus.
La fin des Romanov est terrible,car elle représente la fin d une illustre et dérangeante dynastie,la fin d un monde et l établissement d une cruelle dictature en Russie.
C est une histoire qui me fasciné car les personnages historiques et le peuple russe sont hors normes.
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Un jeune Jésuite, professeur de philosophie, reprend à quelques semaines des examens, une chaire difficile et la succession d'un professeur laÎc, brillant et adoré de ses élèves. Une lutte s'engage dès le début entre le jeune prêtre et l'un des élèves, Denis, fils d'un grand chirurgien. Denis est seul, son père trop absorbé par son métier - et qui de plus délaisse sa femme - refuse de s'en occuper. Le jeune garçon, pur, très intelligent, et qui a perdu la foi, se lance dans un certain anarchisme, attaquant ouvertement, par la voie d'un petit journal qu'il publie, Dieu et les prêtres. Il sera renvoyé, malgré l'intense intervention du nouveau professeur. Denis, muré dans sa solitude, malheureux et insatisfait, tente de se suicider mais n'achève pas son geste. Le prêtre n'a pu l'atteindre, bien qu'il s'y soit jeté tout entier.
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Michel de Saint Pierre, pas mal oublié de nos jours, eu un lectorat honorable et fidèle dans les années 60-70, et obtint même le grand prix du roman de l'Académie Française.
Le double crime de l'impasse Salomon, publié en 1984, se situe à mi-chemin entre le roman et le roman policier. Nous sommes à Paris, les socialistes sont à au pouvoir depuis quelques mois. On les reconnait même s'ils ne sont pas nommés. Le meurtre d'un journaliste et de son épouse, permet d'interroger le débat entre justice et police, avec déjà en toile de fond, le soupçon d'avoir affaire à des juges idéologues et laxistes. Fantasme ou réalité, chacun aura son idée, mais dans ce contexte les questions pleuvent : comment punir les puissants? Faut-il faire justice soi-même? Peut-on faire confiance à la justice? Et à la police?
Bien sûr le roman est assez daté; les amateurs de polars le trouveront un peu fade, les amateurs de littérature un peu léger. Mais j'ai passé un moment de lecture agréable et force est de constater que près de 50 ans plus tard les questions qu'il soulève n'ont toujours pas de réponse et paraissent plus actuelles que jamais.
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Très bon livre,mais lorsqu on le lit maintenant en sachant que des vérités ont été publiées depuis,c est parfois déconcertant.
Néanmoins il faut reconnaître que cet ouvrage est bien écrit et bien documenté historiquement.
L auteur nous permet de constater combien et comment la vie des russes a été compliquée tout au long des temps.
C est un détail que l on oublie mais qui nous fait prendre conscience des rigueurs de la vie,du climat.
La Russie et ses monarques ne sont pas toujours responsables de la dure réalité de ce qu est la Russie et ses hommes.
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Nous sommes en Bourgogne, au milieu des années 50, au sein d'une famille de nobles, enfermés dans leur château.
Le père est autoritaire et s'attache à sa noblesse, pourtant ridicule, d'autant plus qu'il est désargenté et que le château tombe en ruine. Les paysans autour de lui sont plus riches. Ses enfants souhaitent se détacher de cette noblesse mais le père fait la loi, et Daisy, doit renoncer à son amour sous prétexte que le prétendant n'est pas de la même catégorie sociale. Les frères tentent de s'insurger mais en vain, le père tient les rênes.
Le sujet est traité avec beaucoup d'humour et d'ironie.
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A la lecture de cette vie « prodigieuse » du saint curé d’Ars, on ne peut s’empêcher de penser qu’il existe bien une prédestination des saints. Et bien que l’auteur ne porte pas dans son coeur les jansénistes, l’ouvrage ne cesse de leur donner raison.
Car Jean-Marie Vianney fut à plus d’un titre plus étroit d’esprit que bien des jansénistes. Ascétisme rigoureux, mortifications, refus des bals et réunions en cabarets furent leurs marques comme ses leitmotivs.
Mais le pauvre curé d’Ars ne s’arrêtait pas à ce genre de considérations théologiques et pratiquait sa propre religion en toute liberté, politiquement soutenu par ses évêques qui eurent tout à gagner avec une telle figure dans leur diocèse.
Cette biographie a l’avantage d’être claire et honnête ne cachant pas les défauts de ce prêtre obstiné et excessif en tout mais qui fut l’élu d’une puissance supérieure qui le combla de miracles et prodiges de toutes sortes.
La tendance actuelle de ce genre d’hagiographies étant justement de ne pas évoquer ces prodiges pour ne s’attacher qu’au parcours public du saint de peur de verser dans la psychiatrie.
Ainsi, un long chapitre est consacré à la lutte entre le prêtre et le démon qu’il nommait « grappin », on se serait par contre passé d’une étude graphologique qui n’apporte pas grand chose au livre.
On peut encore regretter le manque de finesse psychologique des auteurs de ces vies qui, ici comme souvent, n’étudient jamais le contexte psychologique et familial pas plus que la progression de la foi de ses saints.
Lire ce genre de récit de vie nous pose finalement énormément de questions surtout lorsqu’on les compare entre eux. Ainsi l’existence du curé d’Ars trouve-t-elle un formidable écho dans celle du Padré Pio et de tant d’autres saints dont les extraordinaires existences entrouvrent peut-être la porte étroite du domaine des Dieux.
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Roman publié en plein concile Vatican II, il rapporte le choc entre des prêtres politisés et ouvriers face à un tout jeune prêtre qui ne veut être qu'un prêtre mais tout un prêtre. Sorte de Journal d'un curé de banlieue, Les Nouveaux prêtres étonne encore aujourd'hui par sa clairvoyance quant au risque d'une politisation forcée de l'Eglise, Elle qui aspire pourtant à n'être pas une force politique : Elle n'est pas socialiste parce qu'Elle est sociale, Elle n'est pas universaliste parce qu'Elle est universelle, Elle n'est pas libérale parce qu'Elle est libre. Et son oeuvre, son seul but sont de donner le salut à tous les hommes et pour cela de les confesser, non d'en faire des partisans.
Oeuvre clairvoyante, elle reste cependant au milieu du gué et, pour continuer mon parallèle avec Bernanos, j'aurais aimé de plus longues pages sur les sublimes extases mystiques du jeune prêtre face à l'incompréhension matérialiste de ses confrères marxistes.
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Un grand P.D.G. cherche à fusionner avec une autre firme mais l'autre patron refuse. Alors, tous les moyens sont bons pour l'anéantir. Il emploie la délation, l'espionnage et la corruption. Ainsi absorbé, il ne sent pas que sa famille lui échappe. De l'argent, bien sûr, mais où est le bonheur.
C'est un ensemble assez conventionnel et sans surprise mais bien enlevé et agréable à lire.
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un livre fabuleux, d'une très grande actualité. Michel de saint Pierre est un écrivain engagé, qui n'hésite pas à se dire catholique. Il sait dépeindre les sentiments humains, avec beaucoup de justesse. Pourquoi n'est-il pas réédité.
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le destin d'une famille juive de 1934 a 1967. un récit pathétique et émouvant où l, histoire humaine se confond avec celui d'une nation.instructif et poignant.😢
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Trois mot: J'ai aimé.
Texte léger mais captivant. Avec un trait d'humour très "français". La fin nous reste à l'esprit, bien que prévisible. Très beau texte.
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Dans une institution jésuite fréquentée par des rejetons de bourgeois bien pensants, M. Sauvageot, un professeur de philosophie laïc vient de laisser un vide que ses jeunes élèves ne veulent pas voir combler. Libre penseur, aimant la jeunesse et son métier, il avait conquis des coeurs exigeants et refusant les compromis d'un système qui leur est pourtant doux. La crainte principale de l'un d'eux, Denis Prullé-Rousseau, blessé par le prosaïsme des jeunes de son âge et par les failles parentales, est de voir arriver un professeur issu du clergé qui les catéchise au lieu de stimuler leur esprit critique.
J'avais déjà comparé Michel de Saint-Pierre à François Mauriac, même si je trouve cette fois que ce dernier a un peu plus de souffle ; de plus, ils ont la même prétention, qui fait un peu sourire, de comprendre parfaitement la jeunesse du haut de leurs années et tout à la fois de la stigmatiser (les traiter d'"aristocrates" est un compliment à double tranchant).
Le roman, parfaitement suranné, dépassé, un peu désuet (comment se figurer,de nos jours, qu'un professeur amadouerait une classe hostile... en les interrogeant sur Nietzsche ?) mais plein de charme, celui de ces vieilles demeures bourgeoises de centre-ville et aux Lycées qui leur ressemblent tant, hauts de plafond, grisâtres, d'un luxe propre et mat. Et cela fait un peu rêver, justement, de se rappeler qu'on a pu un jour amadouer des jeunes en les faisant parler d'un Nietzsche qui serait une vieille connaissance à eux, d'apprendre qu'à un receleur, certains jeunes préféraient acheter des disques de musique classique ou baroque plutôt qu'un nouveau mange-disques !
Avec un narrateur omniscient, procédé cher également à Mauriac, nous passons de la frayeur ennuyée du jeune Père de Maubrun, sommé de remplacer une idole pédagogique, à la rébellion surdouée de Denis, aussi tête-à-claques que touchant dans son agressive tristesse...
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Un grand patron lance une OPA sur un concurrent qui se revele rapidement etre une OPA hostile et,des lors,il va utiliser tous les moyens pour arriver à ses fins,quitte a perdre le soutien de sa famille en chemin.Nous avons ici une tres belle analyse de la ou peut amener la soif de pouvoir poussee a l'extrême.Une plongee realiste dans le monde des entreprises,un livre a decouvrir car l'histoire pourrait facilement etre contemporaine.
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Un polar sans prétention qui permet de passer un agréable moment de lecture.
L'intrigue n'est pas exceptionnelle mais c'est plutôt le déroulement de cette dernière qui importe et surtout les difficultés rencontrées.
On comprend rapidement l'intention de l'auteur de dénoncer tous ces dysfonctionnements causés par les politiques plus soucieux de sauvegarder des intérêts bien souvent liés à leurs propres intérêts.
Ni pamphlet, ni enquête, ni réquisitoire, juste une orientation dans la narration du récit. On pourrait reproche une certaine naïveté dans la façon de dénoncer ces pratiques mais cela donne au final une certaine fraîcheur pas déplaisante.
Pas un polar qui défiera le temps mais une petite originalité le rendant agréable à lire.
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Une jeune mère de famille tue de sang froid son mari volage et manipulateur.
De la commission du crime à l'issue du procès, en passant par les longs mois de détention préventive, Michel de St Pierre nous fait vivre le parcours de celle qui, peut être, est la véritable victime.
Hormis d'inintéressantes disgressions sur la vie judiciaire, ce roman se lit facilement, et pourra toucher de nombreux lecteurs.
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un livre qui raconte certaines dérives de l'Eglise. Bien écriit, par un catho, effrayé par certaines dérives.
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Le titre est trompeur ; il n'est que très peu question de cavaliers dans ce livre.
Le premier tiers se déroule en mer sur un bateau hollandais faisant route vers Le Cap avec à son bord des huguenots ayant fui la France après l'édit de Fontainebleau. La seconde partie narre l'arrivée au Cap puis l'installation des boers à l'est de cette ville, dans le veld. La dernière partie relate la migration ultérieure d'une partie de ces boers en mauvais termes avec l'administration hollandaise plus profondément dans le pays
Mêlant la grande histoire (fondation du Cap, arrivée des français en 1688). les personnages réels (les gouverneurs Van der Stel père et fils) et imaginaires, ce roman se lit bien, nous fait agréablement voyager et évoque les comportements de nombreux animaux.
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