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3.6/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) : 1946
Biographie :

Micheline Bail détient un diplôme en histoire.

Elle a longtemps travaillé dans le réseau de la santé et des services sociaux. Désormais à la retraite, elle se consacre à l’écriture.

Après L’Esclave (Libre Expression, 1999), Micheline Bail plonge à nouveau dans l’histoire de la Nouvelle-France. Frontenac Tome 1 : La Tourmente (2008) est son second roman.

Elle réside à Outremont.

site de l'auteure:
http://www.michelinebail.com/

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
— On n’a rien et on vit à loyer depuis toujours. Mon mari est mort des suites d’un accident du travail, et les patrons de la papetière, des Anglais, ont dit qu’ils étaient pas responsables de son décès.
— Que voulez-vous, fit le curé sur un ton de prêche, la vie ici-bas est parsemée de difficultés et, de toute façon, elle n’est que passage. Nous le savons tous, n’est-ce pas ?
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— Maman, qu’est-ce qui arrive ?
La voix d’Eugénie était lointaine. Marie-Blanche lui demanda de parler plus fort, car elle l’entendait mal ; il y avait de la friture sur la ligne. Sa mère haussa la voix.
— Simone va pas bien du tout, lui répondit-elle rapidement, consciente que la communication était tarifée à la minute et que ça coûtait cher. Je l’ai vue à matin. Elle était couchée, blanche comme un drap, pis elle parlait plus. J’ai essayé de savoir ce qu’elle avait. J’ai posé des questions, mais elle répondait pas. On aurait dit qu’elle était plus là. Ses yeux étaient comme fous. J’ai peur, Marie-Blanche, de ce qu’elle peut faire… Elle me voyait pas, on aurait dit. Y a juste toi qui peux lui parler. Elle a confiance en toi. Tu pourrais pas prendre le train pis t’en venir à Québec tout de suite ? Je vais te payer ton voyage. Mon Dieu, si tu pouvais faire ça pour ta petite sœur…
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Comme la conversation risquait d’être houleuse et que ce qui serait dit n’était pas pour des oreilles d’enfants, Estella s’était empressée de mettre ses filles au lit plus tôt que d’habitude. Lorsqu’elle redescendit, Eugénie lança le bal.
— On a vu le Dr Jubinville aujourd’hui, pis vous vous doutez bien, à voir nos têtes, que la nouvelle est pas bonne.
Elle n’avait pas eu besoin de leur faire un dessin pour qu’ils comprennent que la situation était plus grave que prévu et que cela nécessiterait des prises de décision douloureuses.
— Qu’est-ce qu’il a dit, le docteur, maman ? lui demanda Marie-Blanche.
Elle tenait sa tasse de café d’une main et elle semblait avoir peur de ce qu’elle allait apprendre.
— Il a dit que votre sœur était… tuberculeuse.
— Hein ? Il est sûr de ça ?
Estella était étonnée.
— Ç’a l’air que c’est ça. Il a entendu des râles dans ses poumons, qu’il dit, pis y aurait d’autres symptômes qui peuvent pas tromper. La fatigue, les fièvres, les crachats pleins de sang, l’amaigrissement, et tout, et tout. On va nous envoyer une infirmière du dispensaire pour lui faire passer des tests… pis… à nous aussi. On risque tous d’être atteints si…
— Si vous vous débarrassez pas de la pestiférée !
Eugénie échappa un petit cri de surprise. Elle reprit néanmoins, comme si elle n’avait pas entendu la remarque désespérée de Simone, tout en adoucissant quelque peu le message.
— Le docteur a poussé fort pour que Simone entre à l’Hôpital Laval, pour se faire soigner. Il dit que le sanatorium est nécessaire dans son cas. Sans compter le risque de… contagion. Ça s’attrape, la tuberculose.
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Comme d'autres jeunes filles,elle avait été recrutée par Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la congrégation de Notre-Dame, et avait accepté de tenter sa chance en Nouvelle-France. L'offre du roi était alléchante pour des pauvresses sans dot: la traversée gratuite, un trousseau complet ainsi qu'un forfait de cinquante livres payable à la signature du contrat de mariage.
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La source des fourrures avait reculé parce que les sauvages,de plus en plus dépendants des biens produits par les Blancs et poussés par ces derniers, avaient intensifié la chasse aux animaux à fourrure jusqu'à en dépeupler des régions entières. Il avait donc fallu aller chercher de plus en plus loin ce qu'on trouvait jadis aux portes de la ville. L'aventure d'aller quérir la fourrure dans les Pays-d'en-Haut était vite devenue une véritable profession.
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On peut rien vous reprocher, maman. Vous êtes pas Dieu, quand même ! Vous êtes rien qu’une pauvre mère qui s’est débrouillée mieux que ben d’autres, avec les contrariétés, pis les misères de la vie qui lui sont tombées dessus sans arrêt. Vous avez réussi toute seule, à part ça, à nous élever tous, du premier au dernier. Ça, y a personne qui vous l’enlèvera jamais, maman, personne !
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Écrire à un correspondant étranger qu’on ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam n’était pas aisé. Elle avait beau avoir accepté d’être marraine de guerre, elle commençait à le regretter. Elle se refusait cependant à raconter n’importe quoi et à consoler niaisement. Il fallait dire les choses telles qu’elles étaient et ne pas trop les enjoliver. Mais comme l’exercice avait pour but de rassurer, elle y arrivait difficilement, elle qui n’avait jamais été optimiste de nature.
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Certaines de ses consœurs prenaient parfois l’initiative de masser trop tôt le ventre et de pousser exagérément vers le bas, de tirer aussi sur le bébé pour hâter les choses, ce qui se révélait souvent funeste pour la mère ou l’enfant. Elle n’était pas de cette école, et ce genre d’intervention lui semblait contraire aux lois de la vie. La nature faisait son œuvre à son rythme, et il fallait la respecter.
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Depuis que le monde est monde qu’on fait des passe-droits comme ça. Tremblay, il profite de la situation. Pis nous autres, on est pas plus fines. On parle pas parce qu’on a peur des conséquences. Comme on peut pas aller faire son marché ailleurs, on se la ferme, pis on paie. C’est tout…
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Comme d'autres jeunes filles, elle avait été recrutée par Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la congrégation de Notre-Dame, et avait accepté de tenter sa chance en Nouvelle-France. L'offre du roi était alléchante pour des pauvresses sans dot : la traversée gratuite, un trousseau complet ainsi qu'un forfait de cinquante livres payable à la signature du contrat de mariage.
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