Début juin, François de Francheville, rentre chez lui sur son deux-mâts chargé de marchandises, après être descendu jusqu'à la Nouvelle York où il a acheté une esclave noire.
Cette femme se retrouve au service de Madame de Francheville qui ne la considère pas mieux qu'un animal qu'elle peut utiliser et battre comme bon lui semble.
François quant à lui, laisse sa femme s'occuper du commerce et préfère vivre près de sa maîtresse esclave amérindienne et entreprendre de grands projets pour moderniser le pays.
Dans ce livre, Micheline Bail part de faits réels du début du XVIII ème siècle , aborde le problème de l'esclavage au Canada: celui des noirs et celui des amérindiens, la vie des coureurs des bois , le grand incendie de 1734, la vie dans cette petite ville de Montréal.
Ce roman historique m'a transportée agréablement dans un autre siècle, dans cette Nouvelle France.
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L'esclavage pratiqué en Nouvelle-France? Micheline Bail en relate un un épisode dans ce roman historique qui se déroule de 1729 à 1734 sur l'île de Montréal, à Trois-Rivières et à Québec. Kawindalé (Angélique), esclave noire rachetée de son maître hollandais en Nouvelle-York par François Poulin de Francheville est ramenée à bord d'une goélette jusqu'à son nouveau domicile rue Saint-Paul, Vieux-Montréal. Au service de la famille du marchand-équipeur, Angélique ne songe qu'à s'évader et retrouver sa liberté.
Et au-delà du problème de l'esclavage au XVIIIe siècle, ce roman traite également des relations entre les diverses tribus amérindiennes et les colons français, le transfert des connaissances entre les deux peuples, les expéditions des voyageurs (coureurs des bois) pour la traite des fourrures, la création des Forges du Saint-Maurice et le développement de la Nouvelle-France, assujetti aux arrêtés royaux outre Atlantique.
J'ai apprécié le style donné par l'auteure à son récit dévoilant un pan méconnu de l'histoire de la colonie française en sol nord-américain, livré sans mièvrerie et abondamment documenté.
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Ce roman parle de tellement de sujets que ça créer des longueurs avant d'arriver à l'événement principal: l'incendie criminel, le procès de l'accusée et son exécution publique. Il y a beaucoup de politique et de religion qui, selon moi, alourdit l'histoire . Par contre, je salue le travail de recherche de l'autrice qui a écrit un roman historique complexe et rigoureux!
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Un récit historique qui comporte quelques longueurs, mais qui nous en apprend beaucoup sur la vie des esclaves en Nouvelle France, une réalité peu connue et souvent ignorée. L'attitude de la population face aux évènements nous est aussi bien présentée. Les descriptions sont efficaces et bien élaborées.
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Roman historique très intéressant
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Comme d'autres jeunes filles,elle avait été recrutée par Marguerite Bourgeoys, fondatrice de la congrégation de Notre-Dame, et avait accepté de tenter sa chance en Nouvelle-France. L'offre du roi était alléchante pour des pauvresses sans dot: la traversée gratuite, un trousseau complet ainsi qu'un forfait de cinquante livres payable à la signature du contrat de mariage.
La source des fourrures avait reculé parce que les sauvages,de plus en plus dépendants des biens produits par les Blancs et poussés par ces derniers, avaient intensifié la chasse aux animaux à fourrure jusqu'à en dépeupler des régions entières. Il avait donc fallu aller chercher de plus en plus loin ce qu'on trouvait jadis aux portes de la ville. L'aventure d'aller quérir la fourrure dans les Pays-d'en-Haut était vite devenue une véritable profession.