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4.09/5 (sur 22 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Moscou , 1958
Biographie :

Mikhaïl Tarkovski est né en 1958 à Moscou. Il est le petit-fils du poète Arseni Tarkovski et le neveu du célèbre cinéaste Andreï Tarkovski. Après des études de géographie et de biologie, il part en expédition avec des zoologues dans la région de Krasnoïarsk, où il décide de s’installer définitivement. En 1986, il suit les cours par correspondance de la faculté de littérature Gorki. Il commence par écrire de la poésie, puis des récits en prose. Il a reçu en 2014 le « Delvig d’argent » décerné par la Literatournaïa gazeta. Il se consacre aujourd’hui à la littérature et à la culture, et vit toujours à Bakhta.

Source : éditions Verdier
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Mikhaïl Tarkovski, « le Temps gelé », traduit du russe par Catherine Perrel, Verdier, collection « Slovo », 2018. https://editions-verdier.fr/livre/le-temps-gele/ Quatrième de couverture : « le Temps gelé » est un ensemble de récits évoquant les rives de l'Ienisseï, dans la région de Krasnoïarsk, où depuis trente ans Mikhaïl Tarkovski s'est installé comme chasseur-trappeur. Après avoir longtemps vécu isolé, il habite maintenant le petit village de Bakhta avec sa famille. Ses récits retracent des histoires de chasseurs, de pêcheurs, de villageois, de gens simples, d'animaux, de rivières, toute une vie qu'il connaît bien, qu'il dépeint avec amour et humilité. Il dresse avec un lyrisme discret un portrait inégalé du coeur de la Sibérie et de ses habitants, aussi bien Russes qu'appartenant à divers peuples autochtones. Il nous fait partager sa connaissance concrète et profonde de la forêt où les conditions de vie sont particulièrement difficiles, racontant avec le même bonheur d'écriture la construction d'une cabane, la chasse à la zibeline, les rêveries amoureuses du trappeur durant les mois solitaires de chasse, les retours difficiles à la ville ou les fêtes au village – pour le lecteur, toute la taïga en partage, un long séjour en Sibérie. Son écriture fine et élégante, précise, sait nous faire sentir son goût pour une existence dont nous savons peu de chose, une réalité où chacun est responsable de sa vie à chaque instant – les grands froids ne pardonnent pas –, et où l'homme se construit un monde à sa mesure. Pour Mikhaïl Tarkovski, écrire est avant tout un acte de générosité et d'initiation. Site : https://editions-verdier.fr/ Facebook : https://www.facebook.com/EditionsVerdier Twitter : https://twitter.com/EditionsVerdier
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
On vit, aveuglés par nos préoccupations sans rien remarquer autour et, tout à coup, par une belle journée d'automne où chaque buisson se distingue nettement sur la rive opposée et où les nuages frais ne font quasiment pas d'ombre, quelque chose se met en mouvement.Et s'unissent en un souffle clair le sourire d'une fille, les mots précieux de tiotia Nadia, une musique qui remonte l´Ienissei et, une fois que ce vent doux nous a transpercé l'âme, tout disparaît. Ce sont pourtant ces quelques instants qui vont par la suite guider nos vies, comme des amers sur le fleuve immense.
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Les filles se tournaient vers elle pour lui demander conseil dans leurs affaires sentimentales. Tiotia Nadia* leur faisait la leçon: « On n’est zamais si bien servies que par soi-même .Les hommes sont des siens zerrants. »

*Une vieille femme dans la taïga.
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Pourquoi la vie s’obstine-t-elle à nous envoyer ce à quoi l’on ne s’attend pas et qu’il fait si mal que l’on a plus la force de vivre, et que seul l’experience dit: » Tiens bon, ça passera »?
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Je m'assis sur un petit billot et sortis une cigarette. Devant moi l'Iennisseï s'étalait comme un plateau d'argent ciselé par le vent. Sur la rive opposée, au-delà de la barrière sombre des sapins, ondoyait la profondeur bleutée de la taïga qui était incroyablement automnale. J'ai toujours l'impression, je ne sais pourquoi, qu'ici l'automne n'apparaît pas sur place, mais qu'il vient d'ailleurs, sous la forme d'un air bleuté à la teneur particuliére, qui jaunit, flétrit, resserre tout, tandis que soudain, de pair avec une vigueur physique accrue, nous voyons sourdre en nous une étonnante réceptivité à la nature. Et soumis à cette calme volonté, nous avons envie de grimper. sur la plus haute falaise et de tomber à genoux, en regardant la mer lointaine de l'Ienisseï,....
Et longtemps s'inscrira en nous le chatoiement funèbre des rives, d'un jaune strié de vert sombre, et la fissure de feu traversant un nuage gris basalte bouchant le nord, jusqu'à ce que dans la fraîcheur d'un petit matin, un coup sourd de rame résonnant dans le brouillard ne donne des ailes au premier poème. p 36-37
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Alors qu'il assouplissait les zibelines, il pensait à la taïga où, s'il arrive quelque chose, on ne peut s'en prendre qu'à soi-même. Il pensait à ses cabanes vides et esseulées, au méandre de la rivière et à sa haute rive, à ses eaux libres qui fumaient, à ce qui était une semaine auparavant d'une importance vitale et qui aujourd'hui semblait relégué à l'arrière-fond de l'âme. Vivement que Vovka grandisse...
Et il imaginait qu'il irait chasser avec son fils, il lui montrerait ses lignes de trappe, dans un an ou deux il lui donnerait une cabane, et à l'automne, sans faute, il dormirait avec lui dans la taïga- dans ce monde que l'on peut encore ordonner de ses propres mains.
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Le bateau avançait doucement sur l'Ienisseï. La nuit était claire, les ponts vides et humides. Petrovitch se tenait à la proue, son veston claquait au vent. La silhouette ondulée de la rive, l'air frais de la nuit, la vitre bien astiquée du ciel et son ruban velouté de nuages qui flamboyaient au nord, tout semblait confluer dans ce vent moelleux qui sentait les feuilles de jeune saule et les merisiers en fleur. Petrovitch se tenait à l'avant, droit, maigre, et regardait s'approcher Bakhta. Le vent faisait flotter ses cheveux sur son crâne dégarni.
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Ma grand-mère m'a aidé à me construire en m'ouvrant trois portes : la nature russe, la littérature russe, la foi orthodoxe.
(...) Ma grand-mère m'a fait visiter la région de Moscou, l'Oka, la Volga, la région de Kalouga d'où elle était originaire. Nous avons passé un été au monastère d'Optina Poustyn, et elle en a profité pour me mettre entre les mains (j'avais une dizaine d'années) "Les frères Karamazov", dont l'action se déroulait dans ces lieux.
Peu de temps auparavant, nous avions vécu dans un village au Nord de l'Oka et tous les soirs avant de dormir, elle me lisait "Guerre et Paix". C'est par ces deux livres qu'enfant, j'ai découvert la littérature russe. Je n'oublierai jamais la détermination avec laquelle ma grand-mère, sans tergiverser, m'a plongé directement dans ces grandes oeuvres. p 110-111
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Tout ce que j'écris, qu'il s'agisse de prose ou de poésie, je le dois à l'Ienisseï, le grand fleuve sibérien au bord duquel je vis depuis près de quarante ans.
(...) Quand j'étais petit, j'ai vécu entouré de livres, et en venant sur l'Ienisseï j'ai accompli mon rêve d'enfant. J'avais la tête pleine de toutes les histoires que j'avais lues sur la taïga et les hommes et les bêtes qui la peuplent, sur les explorareurs de ces contrées inhospitalières et, bien entendu, sur les trappeurs qui chassaient la zibeline. L'isolement, la beauté des rivières, des montagnes et de la forêt, particulièrement intense en hiver, la vie extraordinaire et indépendante des chasseurs-trappeurs professionnels, tout cela m'a fasciné. C'est ainsi que j'ai trouvé un métier, au coeur. de la Sibérie, et que j'y ai fait ma vie pour toujours.
Dans une cabane, le silence et la solitude invitent à la réflexion. J'ai beaucoup lu, étudié, je me suis intéressé à nos traditions. Le destin a aussi voulu que je rencontre des gens merveilleux. J'ai eu envie comme eux de rassembler mes forces, et d'écrire pour raconter ces hommes d'aujourd'hui.
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J'ai toujours l'impression, je ne sais pourquoi, qu'ici l'automne n'apparaît pas sur place, mais qu'il vient d'ailleurs, sous la forme d'un air bleuté à la teneur particulière, qui jaunit, flétrit, resserre tout, tandis que soudain, de pair avec une vigueur accrue, nous voyons sourdre en nous une étonnante réceptivité à la nature.
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La trappe exige une connaissance précise de la forêt et des terres, elle a de tout temps été l'exact contraire de la chasse pour le plaisir, pour le divertissement.
Voilà pourquoi le trappeur, parce qu'il est le plus intéressé à la préservation des ressources de la taïga, a toujours été le premier défenseur et gardien de la nature en Russie.
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