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3.99/5 (sur 83 notes)

Nationalité : Hongrie
Né(e) à : Kolozsvár , le 30/12/1873
Mort(e) à : Budapest , le 06/06/1950
Biographie :

Miklós Bánffy est un homme politique et écrivain hongrois.

Issu d'une grande famille aristocratique de Transylvanie, il devient membre du parlement hongrois en 1901, puis ministre des Affaires Étrangères en 1921, après la chute de l'Empire austro-hongrois, malgré son peu de sympathie pour le régime de l'amiral Horthy.

Ses efforts pour obtenir la révision des frontières issus des traités mettant fin à la première guerre mondiale ayant échoué, il quitte cependant rapidement le gouvernement.

Artiste aux multiples talents - dramaturge, scénographe, costumier, dessinateur et écrivain -, il rédige notamment, entre 1934 et 1940, une vaste Trilogie transylvaine qui décrit la chute du monde aristocratique hongrois, et plus particulièrement celui de sa région natale, à partir des années précédant la Première Guerre mondiale.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
- Vous avez joué beaucoup?
- Non, une broutille! Ma vie seulement.
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L'azur coiffe montagnes et vallées de son immense coupole.
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- Que me demandiez-vous?... Ah oui, ma belle-mère!... - elle eut un sourire moqueur, presque triomphal. Vous savez, AB, elle aussi elle est complètement folle! La vieille est en froid avec le bon Dieu! Si, si! Ils ne se parlent plus. Athée, elle? Oh non, loin de là! Elle est même très croyante. Mais elle Lui en veut depuis que son mari est devenu fou et qu'il est mort. Elle L'avait prié, elle L'avait imploré, je pense même qu'elle avait fait un voeu, mais ça n'a servi à rien, Dieu le lui a tout de même enlevé. Alors depuis, elle ne va plus à l'église, elle ne prie plus. Dans sa chambre, elle a retourné le crucifix. Toutefois, comme avant, elle continue à faire venir ce moine. Peut-être pour permettre au vieux Maier et aux quelques domestiques catholiques d'assurer le salut de leur âme, mais je crois plutôt qu'elle entend montrer à Dieu qu'ici, chez elle, elle Le boude ; qu'elle Lui en veut de ne pas l'avoir écoutée.
- S'il en est ainsi, quelle tragédie!
Adrienne eut un rire cruel :
- Elle ne peut pas supporter qu'on ne fasse pas ses quatre volontés. Même Dieu, elle voulait qu'Il lui obéisse, et maintenant elle Le punit!
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- Le bonheur, dit tristement Adam Alvinczy, tout le monde ne le mesure pas à la même aune...
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Autour d'une table ronde qu'éclairait une lampe abat-jour vert, huit joueurs étaient réunis. Apercevant parmi eux Neszti Szent-Györgyi, Laszlo s'arrêta en face de lui. Il aimait regarder ce personnage de grand style. Ernest était le petit-cousin de son oncle Antal, dont il avait d'ailleurs la haute stature, l'allure de lévrier, le nez mince, les yeux gris, le regard froid. Il arborait en outre de longues moustaches noires, non pas taillées mais tombantes, à la gauloise, qui conférait à son visage une expression méprisante. [...] Il était célibataire, immensément riche ; il allait sur la cinquantaine, mais ces cinquante ans-là en valaient bien cent, tant il en avait utilisé chaque seconde, jouissant de tout ce que peuvent offrir fortune, nom, belle prestance et santé florissante. Il avait chassé le tigre aux Indes, tiré le lion au Soudan, chassé à courre non seulement en Transylvanie mais encore en Angleterre et en France, possédé un yacht sur la Riviera et des chevaux de course sur tous les turfs de la planète. Les femmes, bien sûr, étaient folles de lui, mais aucune ne l'avait enchaîné, bien qu'il se fût battu pour elles un nombre incalculable de fois, sans pour autant considérer le duel autrement que comme un sport, un simple corollaire du mouvement de la vie. Rien, ni passion ni peur, n'ayant jamais fait battre son coeur, il ne lui était jamais arrivé rien de fâcheux. Dans son genre il était parfait. C'était comme si la société de la fin du siècle avait voulu incarner son idéal : le parangon de l'homme du grand monde.
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Audiatur et altera pars n'est pas un adage politique. S'en tenir à son propre credo, ne voir qu'un tissu d'erreurs dans celui de la partie adverse, tel est le principe de la vie parlementaire, un principe qu'il est parfois, mais ô combien rarement, possible de mettre entre parenthèses pour une heure ou deux mais qui reste le fondement de toute activité publique.
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Le couple est là, de bout, au-dessus du rocher, dans un univers presque irréel.
Elle et lui ont l'impression d'être seuls au monde. Sous leurs yeux, un spectacle sublime commence, c'est peut-être la toute première aurore de la terre.
Le bas du ciel se teinte d'or et de sang. De longues gerbes de rayons fusent à travers les nues, envahissant le ciel, où des vapeurs légères, jusqu'alors invisibles, rosissent brusquement. Les nuages se brisent en rubans horizontaux. Les plus proches se frangent d'argent, les plus lointain s'allument et deviennent rouges, orangés, jaune safran, d'un vert sulfureux, comme illuminés par le feu de quelque forge dissimulée par l'horizon, par la coulée de métaux en fusion largement répandus.
La lumière grandit d'instant en instant. Les sommets, les crêtes, comme un coup de baguette magique, sans qu'on puisse le prévoir, soudain se colorent, les plus lointains d'un bleu léger, les plus proches d'un vert somptueux. Un émail rose court à flanc de rochers ; il n'y a encore d'ombre nulle part. Chaque chose, selon sa nature, retrouve simplement ses couleurs. Le monde entier attend, le coeur battant, la seconde où s'accomplira de nouveau l'éternel mystère du lever du soleil.
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«[...] Le lien patriarcal qui pendant des siècles a uni le seigneur terrien à son village n'a pas cessé avec l'abolition du servage. Il te faut conduire, aider, assister, ceux qui tant matériellement que culturellement sont fort en dessous de ta condition. Paysans ou domestiques, considère-les comme tes enfants. Sois sévère, mais juste et compréhensive. Car ce n'est pas un hasard si dans la langue hongroise famille et domesticité, csalad et cseléd, ne sont qu'un seul et même mot...»
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Il s'attarda longtemps, debout à la fenêtre. Sur le boulevard, en files innombrables, des lumières. Les tramways tintinnabulaient, s'arrêtaient en crissant, repartaient en grondant. Au-dessus des maisons, une vapeur luminescente. Une faible clarté.
Il se tient là, dominant la multitude des toits, immobile. Dans son âme aussi, il se sent supérieur, il est quelqu'un, il fait partie des puissants. Il n'y a plus trace en lui de l'humiliant sentiment d'infériorité qui l'a enchaîné pendant tant d'années. Le baiser, le long, long baiser qu'il a échangé avec Klara, l'en a délivré pour aujourd'hui. Il se sent de la race des conquérants, il est Cortez partant pour Mexico.
Il ouvre les bras, en direction de la ville nocturne, tout grands, comme s'il voulait embrasser l'univers.
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- Un premier ministre, quand il est battu, devrait être moins outrecuidant!
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