Citations de Monica Murphy (127)
Au fait, pour les donuts, mes préférés sont ceux au chocolat avec les vermicelles multicolores.
Je ne peux pas m’empêcher de sourire. Aussitôt, je me sens plus léger.
J’en prends combien ?
Une douzaine.
Je suis en train de monter en voiture quand je reçois un nouveau message.
Oh ! et prends aussi quelque chose pour toi :-)
— Je… Je ne suis pas prête. Je suis désolée.
— Bon sang, Katie, ne t’excuse pas. C’est moi qui devrais m’excuser. Si seulement je pouvais te dire…Sa voix s’éteint et il secoue la tête, visiblement frustré.
— Me dire quoi ?
— Tout ce que je ressens pour toi. Ce que j’ai toujours ressenti pour toi.
Il garde la tête basse, comme s’il ne voulait pas me regarder. Peut-être qu’il a honte de se confier ?
— J’ai passé ma vie à errer comme une âme en peine, à chercher la pièce qui manquait au puzzle. Et, quand je t’ai enfin retrouvée, c’était comme si tout était à sa place.
- Mais j'ai envie que ce soit un homme pour moi. Je l'aime bien. Mais peut-être que moi, je ne lui plais pas. Peut-être qu'il pense que je suis trop amochée.
- Qui a dit que vous étiez amochée?
Je fixe ma thérapeute, agacée par son calme à toute épreuve et son ton surpris.
- Je le suis. C'est évident, non ?
- Non, ça ne l'est pas. en revanche, si vous pensez que vous êtes amochée, cassée, ou que sais-je encore, devinez quoi ? C'est l'impression qu'auront tous les gens qui vous connaissent ou vous rencontrent.
Je réfléchis à ce qu'elle vient de me dire. Même si ça m'embête de l'admettre, elle a sans doute raison.
- Je pense que j'ai toujours endossé ce rôle-là.
- Ça n'a rien de surprenant, compte tenu de ce que vous avez traversé. Mais songez à quel point ça vous agace quand quelqu’un utilise le mot «victime» pour parler de vous. vous détestez ce mot.
- C'est vrai.
- Vous vous qualifiez de survivante. Et pourtant, vous dites que vous êtes amochée.
- Je pense qu'un survivant peut très bien être amoché. Pas vous ?
On a tous des choses qu'on doit dépasser. Pour certains, c'est pire que pour d'autres. ce n'est pas grave d'avoir mal, d'être un peu cassé. Ca n'empêche pas de se sentir fort. Même si je ne me suis jamais trouvée forte jusqu'à récemment.
- Je pense sincèrement qu'une survivante ne voudrait pas qu'on lui accole ce mot. Vous n'avez pas envie d'être au-dessus de ce qui vous est arrivé ? De ne pas laisser votre passé vous définir ?
- Sachant que tes fesses dépassent du minishort que tu portes en ce moment, je peux affirmer avec autorité que tu as un adorable petit cul.
- Oh !
je déteste l'idée que quelqu'un d'autre puisse être avec toi
Je ne laisserai rien t’arriver, Birdy.
Un million de baisers de ton vivant.
La société exerce trop de pression sur les filles, c’est épuisant.
Contempler Crew, c’est comme être pris au piège.
Ses ténèbres répondent aux miennes. Nous sommes comme des âmes soeurs. Nous nous voyons tels que nous sommes réellement. Mus par nos désirs. Légèrement détraqués. Il me bouscule de la meilleure des façons.
Because after I take one, I'm going to want them all.
Les gens riches sont vraiment désagréables. Ils sont mal élevés, agissent comme si tout leur était dû et portent un regard méprisant sur tout ce qui à l'air pauvre. Je porte un jean et un sweat-shirt, rien de très fantaisiste, et ils me dévisagent comme s'ils avaient affaire à une sans-abri. Ils me lancent des regards obliques, comme si je sortais à peine du caniveau et ils ont le toupet d'afficher une expression craintive quand je les approche. Comme si j'allais sortir un couteau ou quelque chose de ce genre et exiger qu'ils me donnent de l'argent.
- J’ai une nouvelle théorie… répond-il.
– Et c’est pour cette raison que tu m’as trainée ici ? Pour confronter nos hypothèses ?
– Non, je voulais juste m’assurer que tu allais bien.
Il me prend de court : quand j’entends ces mots chuchotés de sa voix grave, mon coeur fait un minuscule bond dans ma poitrine.
Un membre des Cygnes blancs ne se donne jamais en spectacle. ce n'est pas le genre de la maison - la ville entière est un peu comme ça d'ailleurs. Ici, tout le monde est si bien élevé , si poli en toute circonstance que ça en serait presque comique.
Gretchen n’était pas une fille bien, loin de là. C’était une petite snob, une sale vipère qui adorait rabaisser son entourage. Je l’ai vue, de mes yeux vu, piquer le petit copain de certaines de ses meilleures amies juste sous leur nez. Comme incapable de résister à la tentation, comme électrisée par la perspective de briser un interdit.
“ On finit par tenir pour acquis les trésors les plus précieux. Le cerveau humain est tellement mal fait…
Elle, c’est la rêveuse, moi, la fille qui a les pieds sur terre. Moi, je suis un chat, échaudé de trop nombreuses fois. Je ne me fie plus à personne : j’ai trop souffert d’accorder ma confiance sans réfléchir.
Je vous jure, quelle peau de vache elle fait, parfois ! Pourtant, j’envie son audace. Elle n’a peur de rien. Elle est mal élevée, méchante comme la gale mais, surtout, elle se fiche royalement de ce que pensent les autres.
— Il était tellement gentil, au premier abord.
Sa voix s’évanouit et elle baisse la tête. Pendant une seconde, elle se mord nerveusement la lèvre, comme avant. En fin de compte, peut-être qu’elle n’a pas tant changé que ça. En tout cas, ses expressions sont restées les mêmes.
Alors que je la regarde, que je savoure l’intonation à la fois familière et différente de sa voix, j’ai l’impression qu’un courant électrique se répand dans mes veines.
Je ferme brièvement les yeux et je déglutis avec peine. Tous les souvenirs remontent, un à un. Ils me balaient comme un ouragan, si puissant que je dois m’agripper au rebord du plan de travail pour ne pas vaciller. Je ne veux pas de ces images. Je les ai bannies de mon esprit, j’ai affronté ces démons il y a bien longtemps et j’ai gagné. Ils représentent le passé, une vieille partie de ma vie que j’ai tout fait pour oublier.
Et pourtant, rien qu’à la voir et à l’entendre, je redeviens celui que j’étais. Et j’ai l’impression que mon cœur va exploser dans ma poitrine.
— Il semblait inoffensif ? demande Lisa sur ce ton doucereux qui me hérisse les poils.
Je ne peux faire confiance à personne. J'ai laissé une personne entrer dans ma vie après des années à me protéger de tout et de tout le monde, et ça a été un vrai désastre.
Je ne laisserai plus personne m'approcher.
Plus jamais.