"H-IV ou Louis-le-Grand" ?
Un livre de sociologie intéressant pour analyser les classes prépas, spécificité française, parfois critiquée, mais semble-t-il durablement inscrites dans notre paysage scolaire.
Le livre s'appuie sur une enquête sur le terrain, et est loin d'être inintéressant. Il y a tout à fait matière à réflexion, sur la sélection, les méthodes d'apprentissage etc...
J'ai trouvé toutefois que le portrait était très à charge, trop à charge à vrai dire, il fait une trop petite place aux prépas littéraires, aux toutes petites prépas...Le tableau me paraît bien noir, et de nature à constituer davantage un réquisitoire qu'un bilan équilibré. Reste que les prépas coutent il est vrai bien cher, bien plus cher par étudiant que les facs, particulièrement paupérisées...
Un livre un peu bourdieusien en somme....Il se limite à voir une fabrication d'une classe dirigeante, là où il y a aussi plaisir d'apprendre (et j'imagine de transmettre) , curiosité...Je peux bien modestement en témoigner.
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Ouvrage magistral sur les classes préparatoires, on ne peut le critiquer objectivement, puisque chacun de nous a, ou n'a pas, fait de classe prépa.
J'ai moi-même passé deux ans en classe prépa commerce, difficile donc de présenter un avis totalement impartial...
Commençons par les côtés positifs de ce livre : très précis, fournissant de très nombreux témoignages et anecdotes sur le monde mystérieux des classes préparatoires, l'ouvrage permet à tout "néophyte" en la matière de mieux comprendre ce que vivent et à quoi aspirent ceux qui se lancent dans de telles études.
La description relative à la quantité de travail, à la manière dont ce travail est vécu et organisé, aux sentiments des élèves, à l'extraordinaire travail des professeurs, qui présente la particularité d'être double (enseignement en classe, et attention particulière portée à la psychologie des élèves durant les deux années), et aux différences notables entre classes scientifiques et commerciales n'est sans aucun doute vraie, pertinente, et l'on s'y retrouve aisément.
Cette lecture fut donc en partie extrêmement agréable pour moi, puisqu'elle m'a permis de me replonger dans deux années que je n'ai finalement pas vu passer, avec de nouveaux outils d'observation et d'analyse. Au-delà de cette "introspection", cette étude, comme je l'ai déjà dit, permet de lever le voile sur la philosophie des classes préparatoires et sur son fonctionnement intime.
Cependant, la "classification" des élèves selon leurs modes de travail ou leurs réactions face au travail qui leur est demandé est quelque peu subjective, puisqu'elle "groupe" les élèves, les classe.
Cette partie du livre plombe l'étude, puisqu'elle a pour but de faire un lien entre la manière dont les élèves vivent leur classe préparatoire et leur origine sociale, le métier de leurs parents, de leurs grands-parents et j'en passe.
On en revient donc de manière désagréable à un tableau présentant les classes préparatoires comme réservées à une classe sociale bien définie, et certains passages du livre jouent des statistiques pour appuyer une idée, alors que ces mêmes statistiques pourraient également appuyer son contraire.
Puisqu'uniquement centré sur les classes préparatoires, ce livre peut parfois mener à des raccourcis, alors qu'une comparaison (ce qui aurait bien sûr demandé un travail magistral beaucoup plus compliqué) avec d'autres cursus du paysage français aurait atténué certaines allégations.
Comme mentionné au début de ma critique, difficile, très difficile d'être impartiale ! Je conclurai sur la mines d'informations impressionnantes qu'est ce livre, à prendre toutefois avec un certain recul au vu du débat au cœur duquel les classes prépa font rage !
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A première vue, nous pourrions être ravis d'avoir enfin un ouvrage à priori simple et réunissant tous les principes de la socialisation, ou plutôt devrais-je dire les socialisations.
Toutefois, une fois l'ouvrage en main et lu, nous sommes un peu déçus. Les grandes théories, des plus illustres sociologues sont absentes, parfois incomplètes. Certes, elles peuvent paraître désuètes et/ou obsolètes mais elles font partie de la sociologie et ont permis de comprendre les grands mécanismes de la socialisation. Néanmoins, nous retrouvons de nombreuses sociologues du 21ème siècle. Cela est appréciable.
Dernier point noir à cet ouvrage, la structure du livre en lui-même. On ne comprend pas réellement comment il fonctionne. La table des matières titre une partie socialisation primaire puis une autre secondaire, sauf qu'en réalité cela n'est pas vraiment le cas...
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J'ai lu ce bouquin durant mon cursus de sociologie.
Je l'avais beaucoup apprécié car il y a une confrontation de point de vue entre psychologie et sociologie. En effet ce sujet est plutôt traité d'un point de vue psychologique. Ici, l'auteure observe l'anorexie d'un autre point de vue.
Et j'ai beaucoup beaucoup aimé tous les "morceaux" de témoignage de personnes anorexiques. Un vrai apport aux théories, aux concepts que l'auteure aborde !
A lire si le sujet de base vous intéresse et que vous voulez découvrir une nouvelle façon de voir l'anorexie.
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