Mon bonheur est que tu sois heureuse; ma joie, que tu sois gaie; mon plaisir, que en aies. Jamais femme ne fut aimée avec plus de dévouement, de feu et de tendresse.
Jamais il n'est possible d'être plus entièrement maître d'un coeur et d'en dicter tous les goûts, les penchants, d'en former tous les désirs.
S'il en est autrement de toi, je déplore mon aveuglement, je le livre aux remords de ton âme; et si je n'en meurs pas de douleur, froissé pour la vie, mon coeur ne s'ouvrirait plus au sentiment du plaisir ou de la douceur; ma vie serait toute physique; car j'aurais, en perdant ton amour, ton coeur, ton adorable personne, perdu tout ce qui rend la vie aimable et chère.
Ah! alors je ne regretterai plus de mourir, et peut-être réussirai-je à la recevoir au champ d'honneur.
Je t'aime tous les jours davantage. L'absence guérit les petites passions; il accroît les grandes.
Mes larmes coulent. Plus de repos ni d'espérance. Je respecte la volonté et la loi immuable du sort. Il m'accable de gloire pour me faire sentir mon malheur avec plus d'amertume.
« AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS, BONAPARTE, premier Consul, PROCLAME loi de la République le décret suivant, rendu par le Corps législatif le 30 floréal an X, conformément à la proposition faite par le gouvernement le 27 dudit mois, communiquée au Tribunat le même jour.
DÉCRET.
ART. Ier Dans les colonies restituées à la France en exécution du traité d'Amiens, du 6 germinal an X, l'esclavage sera maintenu conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789.
II. Il en sera de même dans les autres colonies françaises au-delà du cap de Bonne-Espérance (note d'édition : Les Mascareignes, c'est-à-dire principalement La Réunion et l’île Maurice).
III. La traite des noirs et leur importation dans les dites colonies, auront lieu, conformément aux lois et règlements existants avant ladite époque de 1789.
IV. Nonobstant toutes lois antérieures, le régime des colonies est soumis, pendant dix ans, aux règlements qui seront faits par le gouvernement. »
Certifié conforme : le Ministre de la Justice ABRIAL
L'imagination gouverne le monde
« Il faut mener les hommes avec une main de fer dans un gant de velours. »
Impossible n'est pas français