Citations de Napoléon Bonaparte (109)
"Quel roman que ma vie !"
Les hommes de génie sont des météores destinés à brûler pour éclairer leur siècle
La diplomatie est la police en grand costume.
Le Souper de Beaucaire par le capitaine Napoléon Bonaparte - 1793
Je me trouvais à Beaucaire le dernier jour de la foire; le hasard me fit avoir pour convives à souper, deux négocians marseillais, un Nîmois et un fabricant de Montpellier. Après plusieurs momens employés à nous reconnaître, l'on sut que je venais d'Avignon et que j'étais militaire. Les esprits de mes convives qui avaient été toute la semaine fixés sur le cours du négoce qui accroît les fortunes, l'étaient dans ce moment sur l'issue des événements présens, d'où en dépend la conversation; ils cherchaient à connaître mon opinion pour, en la comparant à la leur, pouvoir se rectifier et acquérir des probabilités sur l'avenir qui nous affectait différemment; les Marseillais surtout paraissaient être moins pétulans : l'évacuation d'Avignon leur avait appris à douter de tout...
(L'orthographe du texte imprimé d'origine a été respectée : négocians, momens, présens et pétulans sans T final.)
Le peuple français n'ignore pas qu'il existe une grande masse de jalousies et que longtemps contre lui on fomentera des dissensions soit intestines, soit étrangères ; ainsi doit-il demeurer constamment dans cette attitude que les Athéniens ont donné à Minerve : le casque en tête et la lance en arrêt.
Il n'y a qu'un secret pour mener le monde, c'est d'être fort, parce qu'il n'y a dans la force ni erreur, ni illusion ; c'est le vrai mis à nu.
Le Souper de Beaucaire par le capitaine Napoléon Bonaparte - 1793
Nous allâmes nous coucher à deux heures du matin, nous donnant rendez-vous au déjeuner du lendemain, où le Marseillais avait encore bien des doutes à proposer, et moi bien des vérités intéressantes à lui apprendre.
29 juillet 1793
Les règlements sont faits pour les soldats et non pour les guerriers ; la bataille se rit du code, elle en exige un nouveau, innové par elle et pour elle, et qui disparaît dès qu’elle est terminée.
Il est dans le caractère français d'exagérer, de se plaindre et de tout défigurer dès qu'on est mécontent.
L’amour est une sottise faite à deux.
Soldats, tout ce que vous avez fait, tout ce que vous ferez encore pour le bonheur du peuple français, pour ma gloire, pour la vôtre, sera éternellement dans mon cœur.
Il n'y a pas nécessité de dire ce que l'on a l'intention de faire dans le même moment où on le fait.
L'homme ne marque dans la vie qu'en dominant le caractère que lui a donné la nature, ou en s'en créant un par l'éducation et sachant le modifier suivant les obstacles qu'il rencontre.
L'homme supérieur est impassible : on le blâme, on le loue, il va toujours.
Le mot de vertu politique est un non-sens.
Le tort de la Révolution est d'avoir beaucoup démoli et rien construit, tout est encore à faire.
A Joséphine - le 7 frimaire an V
J'arrive à Milan. Je me précipite dans ton appartement. j'ait out quitté pour te voir, te presser dans tes bras… Tu n'y étais pas : tu cours les villes avec des fêtes, tu t'éloignes de moi lorsque j'arrive, tu ne te soucies plus de ton cher Achil[le]. Un caprice te l'a fait aimer, l'inconstance te le rend indifférent. Accoutumé à mépriser la vie, environné souvent de malheur que j'éprouve est incalculable, j'avais droit de n'y pas compter. Je serai ici jusqu'au 9 dans la journée. Ne te dérange pas, cours les plaisirs, le bonheur est fait pour toi, le monde entier est trop heureux s'il peut te plaire, et ton mari seul est bien, bien malheureux !!!
Bp
.Le Souper de Beaucaire par le capitaine Napoléon Bonaparte - 1793
..c'est un axiome dans l'art militaire que celui qui reste dans ses retranchemens est battu, l'expérience et la théorie sont d'accord sur ce point...
((L'orthographe du texte imprimé d'origine a été respectée : retranchemens sans T final)
Dans tout ce qu'on entreprend, il faut donner les deux tiers à la raison et l'autre tiers au hasard : augmentez le première fraction, vous serez pusillanime; augmentez la seconde, vous serez téméraire.
Qu'est-ce que l'avenir ? Qu'est-ce que le passé ? Qu'est-ce que nous ? Quel fluide magique nous environne et nous cache les choses qu'il nous importe le plus de connaître? Nous passons, nous vivons, nous mourons au milieu du merveilleux. Est-il étonnant que les prêtres, les astrologues, les charlatans aient profité de ce penchant, de cette circonstance singulière pour promener nos idées et les diriger au gré de leurs passions ?