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Citations de Nassim Nicholas Taleb (95)


Croyez-moi, gérer les conséquences sociales de ce qui apparaît comme un échec constant n’est pas une mince affaire. Nous sommes des animaux sociaux ; l’enfer, c’est les autres.
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Ce que nous appelons ici « Cygne Noir » (avec un « c » et un « n » majuscules) est un événement qui présente les trois caractéristiques suivantes :
Premièrement, il s’agit d’une aberration ; de fait, il se situe en dehors du cadre de nos attentes ordinaires, car rien dans le passé n’indique de façon convaincante qu’il ait des chances de se produire. Deuxièmement, son impact est extrêmement fort. Troisièmement, en dépit de son statut d’aberration, notre nature humaine nous pousse à élaborer après-coup des explications concernant sa survenue, le rendant ainsi explicable et prévisible.
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Nous préférons ce qui est visible, enraciné, personnel, tangible, et en forme de récit; nous méprisons l'abstraction
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Oserais je dire que ce livre est une ineptie ecrite par un financier speculateur dont la tete est bien pleine mais bien mal faite. Truffé de references à des centaines d 'auteurs pour faire sérieux, le texte n est malheureusement qu un bavardage et des elucubrations infondées et fumeuses portant sur un sujet pourtant si interessant. Il y a tant d autres auteurs serieux traitant de philosophie, de prise de decision, du hasard, de la serenpidité, des probabilités etc, pourquoi a t il fallu que je m oriente sur un tel livre qui se veut tout traiter en meme temps de la pire des manière. Un livre desastreux mais l'auteur a cependant une belle marge de progrés. (lol)
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Dans le monde universitaire, il n'existe pas de différence entre le monde universitaire et le monde réel. Dans le monde réel, si.
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[Juifs et Polonais]
Un jour, on a demandé à l’historien Peter Fritzsche pourquoi les Polonais à Varsovie n’avaient pas plus aidé leurs voisins juifs, et il a répondu que, dans l’ensemble, ils l’avaient fait ; mais il fallait sept ou huit Polonais pour aider un seul juif, et un seul Polonais transformé en indic pour livrer une dizaine de juifs à la police. Même s’il est contestable que cet antisémitisme était aussi limité, on imagine sans peine les conséquences néfastes engendrées par une minorité de personnes.
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Un jour, on m'a donné un conseil de nature à changer ma vie ; [...] M'empêchant de courir pour attraper le métro, mon camarade de classe à Paris, le futur romancier Jean-Olivier Tedesco m'a dit : "Je ne cours pas après les trains."
Refusez votre destin. Je me suis exercé à m'empêcher de courir pour être à l'heure. Ce conseil peut paraitre dérisoire, mais il m'est resté. En refusant de courir pour attraper les trains, j'ai éprouvé la véritable valeur de l'élégance et de l'esthétique dans la manière de se comporter, un sentiment de contrôler mon temps, mon emploi du temps et ma vie. Rater le train n'est pénible que si on court après ! De même, ne pas correspondre à l'idée de la réussite que les autres attendent de vous n'est pénible que si vous cherchez à répondre à leur attente.
Si c'est votre choix, vous vous situez au-dessus et non en dehors de l'espèce des rats et de l'ordre hiérarchique. (p. 380)
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L'hippocampe est la structure censée contrôler la mémoire. C'est la partie la plus souple du cerveau, et celle qui, dit-on, absorbe tous les dégâts causés par des affronts répétés tels que le stress chronique dû aux sentiments négatifs que nous subissons chaque jour à petites doses - en opposition au "bon stress" déclenché par le tigre surgissant de temps à autre dans notre salon. On a beau rationaliser, l'hippocampe prend au sérieux l'assaut du stress chronique, entraînant une atrophie peut-être irréversible. Contrairement à ce que veut la croyance populaire, ces petits facteurs de stress apparemment anodins ne nous renforcent pas ; ils peuvent nous amputer d'une partie de nous-mêmes. (p. 142)
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Nous nourrissons une aversion invalidante pour l'abstrait. (p. 113)
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Cependant, notre cécité face au cygne noir soulève d'autres problèmes :
a. l'erreur de confirmation : nous nous focalisons sur des segments présélectionnés de ce que nous voyons et les généralisons à ce que nous ne voyons pas.
b. l'erreur de narration : nous nous leurrons avec des histoires qui étanchent notre soif platonique de modèles différents
c. la nature humaine n'est pas programmée pour les cygnes noirs, nous faisons comme s'ils n'existaient pas.
d. le problème de Diagoras : ce que nous voyons ne reflète pas nécessairement toute la réalité. [...]
e. nous avons des œillères. (p. 83)
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On ne remédie jamais au défaut de structure ; on laisse le système s'effondrer. (p. 256)
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Pour que la moralité finisse par triompher pendant de longues périodes de l'histoire, il a fallu qu'un pouvoir de la minorité à rebours soit à l’œuvre ; la probabilité conditionnelle est que les gens odieux doivent généralement être bêtes, et les gens moraux plus intelligents. C'est vrai ; il apparait que les personnes qui se lancent dans des campagnes de diffamation sont foncièrement incompétentes dans tous les autres domaines - et dans celui-là aussi, si bien que l'industrie a tendance à accumuler les ratés qui n'ont pu faire carrière ailleurs, surtout dans les périodes où l'éthique prévaut. Au lycée, un de vos pairs qui avait le sens du commerce, était débrouillard ou doué pour les études supérieures affirmait-il rêver de travailler pour une société de relations publiques et de devenir expert mondial en diffamation de lanceurs d'alerte ? Ou même lobbyiste ? Ces emplois sont nécessairement un indice d'échec dans d'autres domaines. (p. 161)
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Nous voulons nous concentrer sur les gens qui, de par la structure même de leur activité, sont professionnellement asymétriques, causant des préjudices sans avoir l'obligation de rendre des comptes. (p. 43)
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L'idée de risquer sa peau est intimement liée à l'histoire : tous les seigneurs de guerre et les bellicistes étaient eux-mêmes des guerriers et, outre quelques curieuses exceptions, les sociétés ont été régies par des gens qui prenaient des risques, pas par des gens qui les transféraient sur autrui. (p. 22)
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Premièrement, ce livre traite de l'identification et du filtrage des c...ies, c'est-à-dire de la différence entre la théorie et la pratique, la cosmétique et la véritable expertise [...]
Deuxièmement, il concerne les distorsions des principes de symétrie et de réciprocité dans la vie ; si l'on reçoit les récompenses, on doit aussi prendre sa part de risques, et ne pas laisser autrui payer le prix de ses erreurs ; si l'on fait courir des risques à autrui et que cela lui est préjudiciable, on doit en payer le prix [...]
Troisièmement, ce livre traite de la quantité d'informations qu'on devrait partager concrètement avec autrui [...]
Quatrièmement, il s'intéresse à la rationalité et à l'épreuve du temps. (p. 12)
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N'oubliez pas que vous êtes un Cygne Noir.
(page 380)
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Etre un héros ne nécessite pas forcément de mourir au combat ou de se donner la mort - cette dernière extrémité est conseillée dans certaines circonstances fort précises, et considérée comme une lâcheté le reste du temps. Notre capacité à contrôler le hasard s'exprime dans nos actes à petite et à grande échelle. Souvenez-vous que les héros épiques étaient jugés à l'aune de leurs actions, pas de leurs résultats. Quels que soient le degré de sophistication de nos choix et notre habilité à maîtriser les circonstances, le hasard aura toujours le dernier mot. La solution consiste à nous montrer dignes, la dignité étant l'exécution d'un protocole qui ne dépend pas des circonstances immédiates. [...] La seule chose sur laquelle dame Fortune n'a aucun contrôle, c'est votre façon de réagir. Bonne chance!
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Le plus souvent, je suis agacé par ceux qui s’en prennent à l’évêque mais semblent succomber à l’analyste financier – ceux qui exercent leur scepticisme à l’encontre de la religion mais pas des économistes, des scientifiques sociaux et des statisticiens bidons. Recourant au biais de confirmation, ces gens-là vous diront que la religion a eu des conséquences horribles sur l’humanité et feront le compte des victimes de l’Inquisition et de diverses guerres de religion. Mais ils ne vous parleront pas du nombre de morts occasionnées par le nationalisme, les sciences sociales et la théorie politique sous Staline ou pendant la guerre du Vietnam. Même les prêtres ne vont pas voir les évêques quand ils ne se sentent pas bien : ils se rendent d’abord chez le médecin. Mais nous nous rendons chez bien des pseudo-scientifiques et "experts" sans penser à une autre solution. Nous ne croyons plus à l’infaillibilité du pape ; mais nous semblons croire à celle du Nobel.
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Allez observer le coin des singes sur le site de Thoiry ; on peut y voir nos proches parents de l’heureuse famille des primates mener une vie sociale active, ainsi que des hordes de touristes rire de la caricature humaine que représentent ces primates inférieurs. Imaginez maintenant que vous apparteniez à une espèce supérieure (que vous soyez par exemple un « vrai » philosophe, un sage véritable), beaucoup plus sophistiquée que les primates humains. Vous vous moqueriez certainement des personnes qui se moquent des primates non humains. Il est évident que pour ces gens que les singes amusent, l’idée d’un être qui leur témoignerait pareille condescendance ne peut leur venir immédiatement à l’esprit ; si c’était le cas, cela les ferait s’apitoyer sur eux-mêmes ; ils cesseraient de rire.
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Si le Prozac avait été disponible aux siècles derniers, le ""spleen"" de Baudelaire, les humeurs d'Edgar Allan Poe, la poésie de Sylvia Plath et les lamentations de tant d'autres poètes, tout ce qui a une âme aurait été réduit au silence...
Si les grandes entreprises pharmaceutiques pouvaient éliminer les saisons, elles le feraient sans doute, pour en tirer un profit, bien sûr.
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