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Critiques de Nathalie de Broc (97)
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Ces femmes qui ont fait la Bretagne

J'ai beaucoup aimé ce livre, des femmes dans l'ombre ou non, ont façonné la Bretagne.



Enfin, un voile est levé sur toutes ces femmes dont on ne parle jamais.



Des femmes sur toutes les périodes médiévales ou contemporaines, positives ou négatives.



Des illustrations, des photos et des explications. Une vraie source d'inspiration...
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Ces femmes qui ont fait la Bretagne

Un livre dévoré !!!!!



Je suis née en Bretagne, mais qu'est ce que je connais de cette terre qui a vu naître ou accueillir tant de belles personnes ?

Ces femmes à qui Nathalie de Broc rend hommage dans ce livre illustré sont pour quelques unes bien connues mais pour la plus part bien mal connues.



Marie Bérenger, Alice Cadol, Madeleine Marzin, Josephine Pencalet, Fanny Raoul, Angela Duval, Marie Le Franc, Val Piriou, Jeanne Malivel (une de mes favorites ), Hélène Jegado, Catherine de Francheville, Clémence Royer, Dania, Geneviève de Méhérenc de Saint Pierre.....



Résistantes, combattantes, militantes, femmes de lettres, artistes, hors la loi, visionnaires, chanteuses, aventurières....



Des destins incroyables qui ont marqué l'histoire, une histoire si souvent écrite par les hommes.....



Je vous invite à les découvrir, vous serez à votre tour émerveillés, épouvanter.... par ces récits de vie de femmes.

Pour la petite info et pour ce qui vivent dans le Morbihan, Nathalie de Broc sera en conférence à Vannes fin mars !!


Lien : https://www.instagram.com/un..
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Ces ombres sur le fleuve

"Ces ombres sur le fleuve"

Nathalie de Broc

Terres de France - @pressesdelacite

2014 Presse de la Cité et 2021 pour cette édition

293 pages



Un beau personnage de femme mise à mal par la grande Histoire de France et cette période si trouble de la révolution française.

Une très belle évocation de la ville de Nantes au XVIIIe siècle.



J’ai aimé ce personnage d’enfant, rescapée de la Terreur, qui se transforme en jeune femme ayant pour seul tuteur la haine qu’elle porte aux bourreaux de ses parents. Une image en particulier ne la quitte pas, un homme de dos liant les mains de sa mère avant qu’elle ne périsse dans la “baignoire nationale”.

Son besoin presque vital de vengeance, cette loyauté à sa famille, vont lui permettre de survivre dans les rues de Nantes pendant quatre années, sans protection, sans amour, sa haine pour seule couverture dans les caves froides qui accueillent les enfants perdus.



Comment une si jeune femme peut-elle se relever d’un tel drame ? Comment peut-elle se construire et garder un peu d’amour au fond du cœur. D’autres comme Awa, la jeune esclave qui n’a connu que la violence s’y perdront.



Pour bien connaître la ville de Nantes, j’ai aimé les évocations d’une ville de la côte atlantique à la fin du 18e siècle, sans omettre sa triste participation à la traite négrière, peut-être moins connue que ses voisines de l’ouest, La Rochelle et Bordeaux.



Nathalie de Broc manie superbement la langue française, ponctuant son récit de mots aujourd’hui inusités et d’expressions désormais perdues. On notera aussi la richesse des éléments de description des modes de vie de l’époque, reflet d’un travail de documentation solide.



Vous pouvez retrouver cette chronique dans son intégralité sur le blog Mrs North lit
Lien : https://www.mrsnorthlit.com/
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Ces ombres sur le fleuve

Nous sommes en 1793 à Nantes.

Lucile garde en mémoire, pour l'avoir vu de ses yeux d'enfant le bourreau qui est à l'origine de la perte de tous les siens, ses parents et son petit frère Théo. Ce chevalier de Préville habite chacune de ses pensées, la haine la dévore, elle se fait donc la promesse de se venger.

" C'est que la vengeance est douce à tous les cœurs offensés ; il leur en faut une, il n'y a que cela qui les soulage ;

les uns l'aiment cruelle et les autres généreuse...." Marivaux, la vie de Marianne.

L'histoire cruelle d'une enfant inscrite dans la grande Histoire de France.
Lien : https://www.instagram.com/un..
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

À regarder la couverture, la collection, le titre, on s'attend à un énième roman de terroir, à l'intrigue facile, au style monotone, aux personnages convenus. Pourtant, dès les premières lignes, l'auteur nous plonge en pleine Terreur, au cœur d'une foule dense de badauds, mus par de bas instincts et venus assister à l'exécution massive de nobles dans ce qu'on a surnommé la "baignoire de Nantes".



D'entrée de jeu, la plume de l'auteur, incroyablement ciselée, emporte le lecteur par une écriture volontairement désuète et ampoulée, se plaisant à distiller de nombreux termes surannés et à accumuler les figures de style à la limite de la préciosité. Pourtant, au fil des pages, ce style vivifiant et original au départ devient pesant, artificiel, amphigourique, et flirte carrément, parfois, avec la cuistrerie. Autant dire que ce qui intriguait le lecteur dans les premières pages devient prodigieusement agaçant à mesure que l'histoire progresse et que l'auteur nous perd dans des phrases excessivement alambiquées et au lexique nébuleux.



À cette écriture très travaillée s'ajoute un formidable travail de documentation de la part de l'auteur, qui rend à merveille l'atmosphère nantaise en cette fin de XVIIIe siècle, même si l'on peut déplorer le fait que l'arrière-plan historique ne serve finalement que de prétexte à une histoire de vengeance relativement banale et attendue : on en apprend bien peu, trop peu, sur les noyades de Nantes, la Terreur, le tristement célèbre Carrier (à peine évoqué)...



De plus, l'intrigue est relativement banale, les dialogues ne servent parfois à rien, et l'auteur semble avoir un goût certain pour le deus ex machina et les hasards providentiels, tant certains rebondissements paraissent faciles, sans parler du dénouement, tiré par les cheveux et très elliptique, comme pour mieux laisser planer le mystère et nous faire espérer une suite à ce roman qui penche un peu trop vers le conte de fées pour être honnête.



Enfin, le traitement des personnages est assez inégal : l'héroïne est paradoxalement assez peu attachante, et son comportement pas toujours sensé. Parmi les personnages secondaires, certains sont presque caricaturaux (la maquerelle repentie, le fils indigne, la prostituée au grand cœur...) et d'autres sont à peine ébauchés, comme Préville, qui reste finalement un être bien opaque dont on peine à saisir le caractère.



Retrouvez cette critique plus détaillée en cliquant sur le lien ci-dessous !



Ouvrage reçu dans le cadre de l'opération "Masse Critique". Merci à Babelio et aux éditions Presses de la Cité.
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Je tenais à remercier Babelio ainsi que les éditions Presses de la Cité pour ce partenariat, car si j'étais curieuse au premier contact, me voici enthousiaste une fois la lecture finie. Ce roman est une terrifiante découverte, relatant un sombre passage de la Terreur « les mariages républicains ».



Historiquement, je ne peux rien reprocher au roman, c'est fouillé, précis et très documenté ; et là où j'applaudis l'auteure, c'est qu'elle parvient à nous fondre dans l'ambiance cruelle de la Terreur, dans le quotidien des Nantais de cette époque avec justesse et précision sans nous servir une dissertation pédagogique. Tout est d'une grande fluidité et d'une force émotionnelle prenante. J'ai vraiment eu l'impression de voir la ville, de revoir des lieux connus comme le théâtre Graslin, d'en apprendre plus sur cette ville de Nantes – je la côtoie sans vraiment la cerner, revenir ainsi sur son Histoire la rend plus intéressante. Vous vivez l'Histoire à travers une histoire très captivante, celle de Lucile.



Le résumé nous la présente, le récit a pour but de conter la vie de Lucile depuis le mariage républicain où elle aura vu sa famille se noyer dans la Loire et ses biens confisqués. Perdue, totalement seule et ignorée, elle se doit de survivre, de n'importe quelle façon. C'est un récit initiatique, notre héroïne était bien haut quand elle descend de son cocon, elle va affronter la faim, le froid, elle va en vivre des aventures. Un beau voyage à Nantes qui la conduira dans les coins les plus dangereux, à gagner sa vie en volant, elle va faire des rencontres changeant son destin. L'intrigue est loin d'être un fleuve tranquille, nous sommes avec Lucile, nous sommes attachés à elle et impossible de la laisser, il faut qu'on en sache plus, toujours plus. Dès le début, j'ai été happée par le récit et j'ai eu bien dû mal à le lâcher, je voulais connaître la suite, savoir ce qui allait survenir.



Car il faut avouer que la plume de l'auteure est très jolie. Le style est sincère, prenant, on s'y laisse prendre et c'est bien dur de devoir se rendre compte que l'on a fini le roman... je l'ai dévoré en quelques jours tant il m'a captivée. Les descriptions nous content des lieux, des personnages, des émotions, des actions avec simplicité et soin, on se sent vraiment très proche des décors, des sentiments de Lucile ou des autres. Les répliques sont justes, elles correspondent au tempérament des protagonistes mis en avant, on se régale devant le mordant de la jeune fille.



J'ai peut-être ressenti quelques longueurs, mais c'est réellement léger à côté de l'effet addictif qu'entraîne cette lecture. Autre petit point grinçant, la fin, très ouverte. Personnellement, elle est classe, j'avoue, c'est une très bonne fin, seulement, ma curiosité fut tellement piquée à vif que j'aurais souhaité quelques renseignements supplémentaires, un chapitre de plus... J'admets que je ne voulais pas abandonner de suite ces personnages.



Parce que ces protagonistes, ils sont très humains, et surprenants. Certains ont été une sacrée surprise une fois les révélations finales obtenues et j'étais bien loin de me douter de leurs véritables intentions. On ne peut qu'aimer Lucile, sa soif de vivre, sa volonté, sa personnalité, son histoire, c'est une héroïne très attachante et qui ne cesse de grandir au fil de ses aventures. Les autres protagonistes ont chacun un rôle à jouer dans l'intrigue, mais aussi auprès du personnage principal. Petit Jean, Carrier – qui lui est un homme ayant réellement existé, Madame Flavie, Awa, le chevalier de Préville... Ils sont tous fascinants, ils ont leurs qualités et leurs défauts, j'ai mes petits chouchous comme Louison, d'autres sont devenus mes favoris grâce à leurs actions. Ils ne nous laissent pas indifférents.



En conclusion, voici un très beau roman, une belle excursion dans la Terreur à Nantes, extrêmement bien documenté, soigné et précis dans les informations historiques. La plume de Nathalie de Broc nous emmène au cœur de la ville, de son mode de vie, de son économie et de son rapport à la flotte maritime, des émotions, de l'action, des changements vécus par Lucile. C'est juste, fin et très agréable à lire, rapide tellement c'est addictif, on est tenu en haleine par la vie de cette jeune héroïne courageuse et déterminée, car elle ne tient que sur un fil. J'ai été très enthousiaste durant ma lecture, prise dans le récit sans jamais m'arrêter, de ce fait, je remercie vivement les éditions Presses de la Cité ainsi que Babelio pour ce partenariat. Une très belle découverte !
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Aujourd'hui, je vais parler d'un roman historique qui m'a été offert par Masse critique Babelio et les éditions Terres de France que je remercie chaleureusement, car ils m'ont permis de découvrir une auteure que je ne connaissais pas.

Nous sommes le 23 décembre 1793, à Nantes, et la jeune Lucile suit ses parents Clotilde et Théosime de Neyrac entravés et son petit-frère Théo en direction du fleuve dans lequel ils seront précipités après avoir été assassinés, sous les cris, les huées, les insultes de la foule. La Terreur bat son plein. on fait des mariages en liant entre eux les corps dénudés deux représentants du clergé ou deux nobles comme les parents de Lucile (les mariages de ci-devants) sous la houlette du commissaire de la révolution Jean-Baptiste Carrier



La foule est tellement dense et pousse tellement fort que Lucile se trouve séparée des ses parents et arrive à s'enfuir.Elle retourne en direction de la maison familiale, le château de la Grande Gibraye, mais instinctivement, elle va chez son compagnon de jeu Petit-Jean, fils du métayer du domaine.



A son grand étonnement, le père veut bien qu'elle passela nuit chez eux mais il tient à sauver sa peau, tout le monde est suspect, par les temps qui courent. Elle finit pas retourner à la maison, explore les pièces où tout a été saccagé, mais deux personnes entrent probablement à sa recherche alors elle se réfugie dans sa petite cachette, un endroit secret où personne ne peut le voir. Elle y trouve des objets laissés là par ses parents probablement ; une bague, une chaîne et de l'argent.



Elle a reconnu parmi les deux visiteurs celui qui a condamné ses parents: et elle n'aura désormais qu'un but dans la vie se venger en tuant cet homme: le chevalier de Préville.











Ce que j'en pense







La foule semble grossie de dizaine de nouvelles têtes, toutes grimaçantes, gargouilles éructantes, riant gras. Les tricoteuses sont aux premier rang, se frottent le chignon de leurs aiguilles de bois pour que les mailles glissent plus aisément. les abords de la Loire, en lieu et place de la grève de Chantenay, se noircissent, malgré le froid inhabituel, d'un monde dépenaillé qui scande à tue-tête: "A mort" et chante "la Montagne". Ainsi commence le prologue.



Nous sommes donc dans l'histoire d'un petite fille que l'on va voir grandir en traversant des étapes difficiles car elle doit toujours se cacher. Elle vit dans la peur, doit apprendre à s'échapper rapidement pour éviter de mourir comme ses parents, mais aussi il faut survivre, manger. La Terreur est finie, Carrier a été exécuté, la vie reprend son cours, mais seule, elle ne peut rien donc il faut trouver des alliés transitoires, d'abord un groupe de voleurs avec lesquels elle va "battre le pavé" dormant le jour, volant les passants à la tombée de la nuit. Elle apprend la loi de la rue., avec ses trois compagnons le beau Lambert, la dure Awa qui terrorise la bande et la petite Louison, fragile dont Lucile deviendra proche.



L'auteure, nous raconte une jolie histoire, nous parle joliment de Nantes et sa région, des moeurs de l'époque. Elle nous raconte aussi la vengeance et tout ce que celle-ci peut entraîner dans la construction de cette jeune personne.



Cependant, j'ai été déçue par le côté conte de fée de ce livre, le sujet aurait pu être creusé bien davantage, je trouve que Lucile est restée une petite fille qui attend le prince charmant. on passe un bon moment, avec cette histoire mais je m'attendais à autre chose.



Par contre, Nathalie de Broc a un très joli style d'écriture, les phrase sont courtes elle emploie des mots issus du vocabulaire de l'époque, ou des mots dont le sens a changé depuis la Terreur: "pièces d'Inde" pour parler d'esclaves, "pointe de Franklin " pour paratonnerre, et on apprend au passage que les "restaurants" à l'époque, désignaient des bouillons reconstituants que l'on donnait aux malades...



Chaque chapitre est précédé d'une citation, correspondant au thème qui y est évoqué : Sophocle, Shakespeare, Musset, essentiellement mais on voit passer aussi Dickens, Hugo, Anatole France, Racine et Marivaux.



Donc, l'ouvrage a été travaillé avec soin d'où la note.



Note : 7/10
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

C'est ce que j'aime avec ces opérations "Masse critique", partenariat entre Babelio et les maisons d'édition (en l'occurrence ici, Presses de la cité) : découvrir auteurs et histoires beaucoup moins mis sous les feux de la rampe, surtout en cette période de rentrée littéraire, où tous les projecteurs sont braqués sur les courses aux pris littéraires...

Je viens de refermer "Et toujours ces ombres sur le fleuve..." et je dois dire que j'ai passé un agréable moment à suivre les aventures de la vaillante Lucile au destin si chahuté. Certainement parce que l'auteur montre un réel souci de documentation historique au point de faire parfaitement revivre cette terrible période de la Terreur et le chaos qui s'en est suivi pendant des années. Certes, ce n'est pas le premier livre qui prend pour contexte la Révolution Française, loin de là, mais son ancrage à Nantes, ville portuaire et donc largement ouverte sur le monde lui confère un angle de vue intéressant (en tout cas pour la parisienne que je suis...). Grâce à cette toile de fond qui aiguise l'intérêt du lecteur, le sens du romanesque de l'auteur peut s'épanouir. C'est la deuxième chose que j'ai appréciée car je ne vous cache pas que, à la lecture de la quatrième de couverture j'avais un peu peur d'une histoire mièvre, à l'eau de rose... Vite rassurée par la plume de l'auteur, suffisamment alerte et précise pour éviter cet écueil... L'intrigue est bien ficelée, ça marche. On s'attache à Lucile et même si on devine un happy end final, l'auteur a suffisamment de finesse pour suggérer et laisser libre cours à l'imagination de ses lecteurs . Au final, cela donne un roman d'aventures "à l'ancienne", digne des romans de cap et d'épée (toutes proportions gardées) avec du suspens, du drame, de l'amitié, de la vengeance et bien sûr... de l'amour. Avec en plus, un petit récapitulatif historique pas inutile sur cette période encore marquée par le commerce des esclaves, les grandes conquêtes maritimes (Surcouf, le fameux corsaire fait même une apparition), le colonialisme et bien sûr l'instabilité politique.

Franchement, une lecture très sympa, à la qualité appréciable.
Lien : http://www.motspourmots.fr
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Tout d'abord je remercie Pierre Krause de Babelio et Mathilde Boisserie des éditions Presses de la Cité de m'avoir fait gracieusement parvenir, dans le cadre de l'opération « Masse critique », le tout récent roman de Nathalie de Broc : « Et toujours ces ombres sur le fleuve ... ». Paru en septembre 2014, ce roman peut se résumer à une histoire de passion et de vengeance. Nous sommes à Nantes, sous la Terreur. Une gamine de douze ans, Lucile, voit ses parents exécutés. Elle décide de retrouver l'assassin et de le tuer.



Ce livre présente deux niveaux de lecture. Le premier : c'est l'histoire d'une adolescente qui, de rebondissements en rebondissements, arrivera presque à ses fins ; alors, l'histoire se lit de l'extérieur, est assez banale, se distingue à peine du roman de gare, et vous en êtes le spectateur. Le second : c'est une analyse faite au stéthoscope de l'antre psychologique dans laquelle s'est recroquevillée une adolescente, toute en proie à la folie qu'elle s'est peu à peu construite ; alors, l'histoire gagne en intérêt, et vous accompagnez l'auteur dans cette analyse, jusqu'à une fin que je ne saurais dévoiler.



Pendant les premiers chapitres, je me suis laissé gagner, comme au cinéma, par les images qui se bousculaient devant mes yeux : Lucile court sur les pavés de Nantes ; elle court pour oublier ce qu'elle vient de voir, l'innommable ; Clotilde et Théosime de Neyrac, ses parents, nobles, propriétaires du château de la Grande Gibraye, ont été dénudés, ligotés et jetés avec son petit frère Théo dans la Loire, dans la "baignoire de la République" (page 12) ; l'assassin n'est autre que Jean-Baptiste Carrier, commissaire de la Révolution. Elle s'en retourne au château que les gueux ont saccagé, pillé et brulé. Heureusement sa cachette est intacte (page 47) mais, pourquoi s'attarder dans des lieux qui n'offrent plus d'intérêt ? Quatre ans passent. Carrier a été décapité. Lucile a rejoint une bande (Louison, Awa et Lambert) avec laquelle elle vit en maraude. Un soir, elle est de faction dans un théâtre où la bande compte bien jouer les vide-goussets. Le feu se déclare. Lucile se sauve, secourant au passage une certaine Flavie, mère maquerelle de son état. Blessée, Lucile est récupérée et soignée par cette femme qui espère bien la « mettre à l'horizontale », au service de ses clients. Lucile, encore vierge (une aubaine !) est mise aux enchères. L'acheteur n'est autre que le Chevalier de Préville, celui-là même qui orchestrait les exécutions nantaises sous la Terreur ! L'adolescente est emmenée à l'hôtel Villestreux, propriété du Chevalier. C'est là qu'elle murit sa vengeance et … : je n'en dirai pas plus.



En repensant à ce que je venais de lire, j'ai découvert que, sous le roman historique et régional, sommeillait en fait une réelle tragédie humaine. L'innommable fait basculer Lucile dans un monde parallèle, un monde où elle doit s'efforcer de jouer le rôle qu'elle s'est donné, celui du bras vengeur qui devra tuer Carrier ou son mandataire. Elle décide alors (mais est-ce volontaire ?) de prendre le deuil de ses parents et de son petit frère, et pour la vie entière, la tête pleine de démons qui ne produisent que de noirs forfaits, toute à la nécessité d'aller jusqu'au bout. Fantôme surfant sur la vague de la vie, Lucile compte bien tenir un jour l'assassin au bout de sa dague. Aveuglée par sa vengeance, obsédée par cette folie meurtrière, Lucile se donne un visage et se compose un destin. Elle sait qui elle est et ce qu'elle veut faire, mais elle ignore ce qu'elle peut être ! Car, à côté de la vengeance, il y a aussi la passion. Lucile va osciller entre les ténèbres et la lumière. Voyez dans quel état elle est quand elle retrouve Petit Jean, le fils des métayers de son père, son ex-camarade de jeu ; et quand elle retrouve Joséphine, la négresse (page 40) au répertoire inépuisable de chants ; et quand elle tombe nez à nez sur Louison, fragile mendigote (page 79) éveillant la pitié, et quand elle voit Albane, (page 94) éclat de pain de sucre qui fond doucement sous la langue. Voilà bien deux sœurs, petite et grande, que Lucile désespère de n'avoir jamais eues. Lucile s'accroche à sa ligne de conduite, mais elle hésite : que faire si elle devait (page 221), pur hasard, trouver aimable le bourreau de ses parents ? Ni fuyarde, ni prisonnière, Lucile prend sa décision : elle s'en ira rejoindre les ombres du fleuve. Le suicide : sinistre conclusion ! Dans sa confusion mentale, en proie à la tempête qui se déroule sous son crane, Lucile n'exclue rien, mais elle pourrait être abusée par sa vengeance …: je n'en dirai pas plus.



Bien documenté, précis, parsemé d'expressions et de mots peu usités, mettant en œuvre un suspense de qualité, très addictif, forçant l'émotion et construit sur des personnages bien typés, cette fiction historique, attachante, convaincante et menée au pas de charge, est à sa façon une fresque psychologique. Fortement descriptif et témoignant de cette époque de purification révolutionnaire, période peu abordée en littérature, « Et toujours ces ombres sur le fleuve ... » pourra susciter des réactions mitigées. A cause d'une naïveté dérangeante et d'un côté fleur bleue ? Oui, mais n'est-ce pas le propre de l'enfant que de déchiffrer le monde au premier degré comme s'il n'était qu'un grand livre d'images, de rêver le monde tout en le vivant ? A cause d'un texte fluide mais très simple ? Oui, mais n'avons-nous pas à faire à des enfants, à commencer par Lucile ? A cause d'une fin pour le moins inattendue ? Oui, mais ne trouve-t-on pas dans l'histoire récente d'exemples de gens qui aient, par repentance, commis des actes héroïques ? Agréable à lire, cet ouvrage sensible -écrit par une femme- dont chaque chapitre commence par une citation, force le respect : je mets quatre étoiles.
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

N°800 – Septembre 2014.



ET TOUJOURS CES OMBRES SUR LE FLEUVE... – Nathalie de Broc – Presses de la cité.



Nous sommes en décembre 1793 à Nantes c'est à dire au plus fort de la Révolution. Pendant cette période, la haine du peuple accumulée pendant des siècles contre l'ancien régime et ses excès se déchaîne et on élimine les aristocrates et le membres du clergé comme, au cours de cette année on a guillotiné Louis XVI et Marie-Antoinette. Ici les exécutions supervisées par Carrier, consistent à jeter dans la Loire, rebaptisée « Fleuve révolutionnaire » ou « Baignoire de la République » tous ceux dont la Révolution souhaite se débarrasser, prêtres réfractaires, nonnes mais aussi pensionnaires des hôpitaux, réfugiés vendéens et bien sur « ci-devants ». On les lie deux par deux et on les noie. Parmi ces « condamnés » figurent le comte et la comtesse de Neyrac, leur fils Théo que la petite Lucile voit disparaître sous ses yeux, mais elle réussit à échapper à ce massacre. En ce jour qu'elle ne pourra jamais oublier, elle jure vengeance pour l'assassinat de sa famille et grave dans sa mémoire le visage du Chevalier de Préville, un traître qu'elle tient pour responsable. Lui faire payer son forfait sera le but de sa vie d'orpheline avec l'obsession de « ces ombres sur le fleuve ». Son destin bascule de l'enfance insouciante à la vie d'adulte solitaire, avec l'obligation de s'adapter au quotidien dans un milieu hostile, celui de la rue et de la population interlope du port, des incontournables lupanars. Nous la voyons évoluer et vivre avec ses espoirs, ses colères, ses doutes, ses découragements, ses résignations, ses abattements, ses incompréhensions, entre liberté et enfermement, espoirs et respect de son vœux intime qu'elle pourrait facilement oublier face au bonheur qui s'offre à elle. Dans cette entreprise elle trouvera des alliés inattendus. Les temps changent et le temps passe, la vengeance quelle porte en elle peut prendre d'autres visages, le monde de cette ville est petit, ses acteurs se croisent, se révèlent, réapparaissent, se rachètent, espèrent en l'avenir, bâtissent des fortunes entre corsaires, négriers et lucratif commerce outre-mer.



Nathalie de Broc se fait historienne jusque dans les moindres détails. Sous sa plume le lecteur attentif voyage dans cette ville de Nantes aussi bien pendant la tourmente de la Révolution qu'une fois la paix retrouvée. A travers les yeux de Lucille, elle détaille la mode vestimentaire, les coutumes, la nourriture, les habitudes des quartiers et des quais, évoque les beaux hôtels particuliers avec les arrivistes et les opportunistes qui maintenant les peuplent comme les bouges du quai de la Fosse et leur faune louche. Elle mêle les événements historiques qui secouent le pays au quotidien de cette cité portuaire, convoque Surcouf, ses hauts faits maritimes et sa volonté d'en découdre avec les Anglais. Elle décrit cette société humaine éternelle avec ses vices et ses perversités, sa volonté de cacher des apparences peu flatteuses mais pourtant révélatrices, capable de veuleries, de trahisons, d'avanies de mensonges pour un peu d'argent de considération ou de pouvoir. C'est pour elle l’occasion d'analyser la psychologie des personnages, leur réaction face au hasard, aux événements qui bouleversent les certitudes les plus établies avec, en contre-point, cette parole qu'on s'est donnée à soi-même et qu'on se doit de respecter jusqu’au bout.



C'est un livre agréablement écrit qui se lit facilement. L'auteure tient en haleine son lecteur jusqu’à la fin, ménageant suspens et rebondissements même si elle lui laisse le soin d'imaginer une fin qui lui convienne. Un bon moment de lecture en tout cas et une invitation à poursuivre la lecture de cette auteure.





©Hervé GAUTIER – Septembre 2014 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Le résumé est alléchant, c'est bien pour cela que j'avais jeté mon dévolu sur ce livre lors de la Masse Critique... Malheureusement pour moi, la lecture n'est pas totalement été au niveau de mes espérances.



Autant le dire toute de suite, je ne l'ai pas encore terminé. Mais le délai pour Masse Critique étant dépassé, je vous livre tout de même mes impressions sur ce que j'ai lu pour le moment.



Le début a été très laborieux. J'ai vraiment eu du mal à suivre l'intrigue, parce qu'on passe du coq à l'âne et surtout parce que les phrases sont extrêmement longues. Ce qui fait que la plupart du temps, j'oublie le début de la phrase, je ne sais plus de quoi on parle et je suis obligée (si je veux comprendre) de relire le paragraphe. Ces phrases à rallonge sont donc extrêmement déplaisantes et ont été un frein à ma lecture.



Ensuite, j'ai trouvé que sur les 100 premières pages, l'action stagne. Il se passe des choses, attention, mais pas assez à mon goût. Là où j'en suis (un peu plus de la moitié), il me semble que l'action va (enfin) démarrer... mais je peux me tromper.



Le contexte choisi - l'après révolution française - est intéressant bien qu'assez peu développé. On se concentre surtout sur l'envie de vengeance de Lucile. Toutefois, certaines scènes nous permettent d'observer la société telle qu'elle est organisée lors de cette période.



Pour conclure, j'ai envie de dire qu'il faut laisser sa chance à ce roman. J'étais à deux doigts de l'abandonner, mais j'ai persévéré... et il semble que cela va payer puisque l'action devient plus intéressante une fois la moitié dépassée. Cependant, les phrases trop longues sont vraiment un problème pour moi.

Je reviendrais donc donner mon ressenti final une fois l'ouvrage terminé.
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Masse critique, merci à Babelio et aux presses de la cité de m'avoir permis de découvrir ce titre et cette collection.

Quiconque est passionné par l'histoire de France, passionné ou curieux de découvrir les épisodes pénibles de la Terreur, sera ravi de cette lecture.

L'époque est restituée avec brio. Nous imaginons avec beaucoup de vraisemblance les premiers et seconds rôles décrits. Nous entendons les froissements des étoffes misérables ou précieuses selon les temps du récit.

La description de la ville de Nantes pendant le développement du commerce triangulaire nous permet même de sentir ces odeurs de cannes à sucre, d'entendre les préparatifs de départ des bateaux.

Le rendu du travail de recherche est spectaculaire.

Et j'allais oublier ce titre ... "Et toujours ces ombres sur le fleuve" .... Très grande réussite, qui m'accompagnera à chaque promenade le long des berges de la Loire et de l'Erdre, pour ne jamais oublier que ces lieux ont été " la grande baignoire" !

Mais ....

Pourquoi est ce si fleur bleue ?

Pourquoi l'auteur cherche t elle à nous attendrir avec les malheurs de l'aristocratie ?

Pourquoi l'intrigue nous traîne dans les sous pentes des bas fonds nantais mais en tout bien tout honneur pour l'héroïne ?

J'aurais aimé lire un autre livre, qui aurait traité et montré pourquoi la France a réussi à cette époque à sortir du joug de la royauté, bien sûr avec des erreurs et des horreurs qui auraient certainement pu et du être évitées ! Les mêmes abus, la même bêtise qu'après la seconde guerre mondiale !

J'aurais aimé lire un autre livre qui aurait décortiqué ces phénomènes de foule furieuse qui n'hésite pas à rendre une justice expéditive au nom de n'importe quoi.

J'aurais aimé lire un autre livre qui nous aurait montré comment une jeune aristocrate aurait pu prendre conscience du monde qui l'entourait et oublier les rêves de princesse.

La vie n'est pas un conte de fée, les femmes n'attendent pas leurs princes charmants, les strass et les paillettes ne sont que de la poudre aux yeux !

Il faut croire et espérer que l'éducation est et restera la meilleure garantie d'une vie où pourra régner cette devise "Liberté, Égalité et Fraternité". Ce n'est pas ce que nous apprend ce livre .... C'est bien dommage qu'un très beau travail de recherches ne soit pas au service de la mémoire collective !
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Roman lu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie Babelio et les Presses de la Cité de m'avoir sélectionnée et envoyé ce roman.



Un contexte intéressant

1793. Comme partout en France, la Terreur règne à Nantes. Jean-Baptiste Carrier, commissaire de la Révolution, et ses sbires ne manquent pas d'imagination pour se débarrasser des ennemis de la République, c'est-à-dire des prêtres réfractaires, des réfugiés vendéens, des aristocrates, des détenus... Ici, outre la guillotine, des "mariages républicains", qui consistent à attacher ensemble deux personnes nues avant de les embarquer sur des gabarres qui sont coulées dans la "baignoire de la République", au milieu de la Loire, à hauteur de Chantenay.

Si la Terreur est certainement l'une des périodes les moins glorieuses de notre histoire et celle que l'on occulte le plus encore aujourd'hui, elle s'invite pourtant de manière assez récurrente dans les romans historiques. Sous le prétexte de défendre la Première République, des hommes n'ont pas hésité à torturer et à assassiner des milliers d'innocents. Mais l'auteur aborde cette période d'une manière originale en situant l'action à Nantes, là où a oeuvré le terrible Jean-Baptiste Carrier avec ses abominables "mariages républicains" dont j'ignorais l'existence.



Une histoire bien étayée

C'est à l'un des ces "mariages républicains" que nous assistons dès le prologue du roman. La petite Lucile, 12 ans, assiste, impuissante, à la mort de ses parents, Clotilde et Théosime de Neyrac, et de son petit frère Théo, sous les cris de joie d'une foule démente, ayant perdu toute raison. Fendant la foule, pleine d'une rage froide, elle retourne chez elle, à la Grande Gibraye, le château familial, en se promettant de venger un jour les siens en retrouvant le responsable de ces meurtres, le Chevalier de Préville dont elle a entendu prononcer le nom par la foule et qu'elle a aperçu pendant quelques secondes. Jamais elle n'oubliera ces "ombres sur le fleuve".

Rejetée par les métayers du château qui craignent de subir le même sort, Lucile trouve alors refuge à la Grande Gibraye, mais le château a été saccagé et pillé. Pourtant, deux hommes reviennent sur le lieu de leur forfait, l'un d'eux est le Chevalier de Préville. Ils sont à la recherche de Lucile, mais celle-ci a eu le temps de se réfugier dans sa cachette favorite où elle découvre une boîte dissimulée par ses parents contenant notamment de l'argent.

1796. La Terreur et les abominations commises par Carrier ont été rayées des mémoires. La vie reprend ses droits : la famine a disparu, les restaurants et les débits de boissons ne désemplissent pas, le négoce a repris dans le port… C'est dans cette ville que Lucile a trouvé refuge, adoptée par une bande de jeunes voleurs, composée de la dure Awa, du gracile Lambert et de la jeune et fragile Louison. Vivant au jour le jour de menus larcins, elle n'en a pas pour autant oublié sa promesse de vengeance. Un jour, alors que la bande se trouve devant le théâtre de la ville, Lucile est subjuguée par une jeune femme, Albane, qui vient assister à une comédie-ballet. Abandonnant ses compagnons, elle parvient à entrer dans le théâtre et, de sa loge, ne quitte pas des yeux la fameuse Albane. C'est alors que se déclenche un incendie. Lucile veut à tout prix sauver Albane, mais une femme, sous les décombres, s'agrippe à sa cheville et la supplie de la sauver. À ce moment précis, le destin de Lucile bascule…

La vengeance est vraiment le maître-mot de ce roman. Elle est la compagne de Lucile tout au long de ce roman, tout comme les personnages qui gravitent autour de Lucile : Awa, Lambert, Louison, Madame Flavie, Félicien, La Toucques, Almería, Isis, Cléophée, Préville… Chacun de ces personnages apparaissent à un moment précis de sa vie, se croisent, nous permettant de découvrir des aspects de la vie quotidienne d'alors : la vie d'armateur, l'activité d'un port, le milieu de la prostitution, la condition de la femme, la bourgeoisie nantaise, la vie dans les quartiers pauvres… Quel que soit le thème abordé, l'auteur possède une connaissance approfondie lui permettant d'offrir au lecteur moult détails intéressants, sans aucune lourdeur, fruit d'un travail de documentation confirmé par la bibliographie figurant à la fin du roman.



La narration au détriment des dialogues

Certes l'auteur possède sans aucun doute une belle plume et un sens aigu de la description – celle de la foule dans le prologue est très forte –, mais elle en vient à oublier les dialogues qui ont un rôle essentiel dans un roman. Même si elle se pose en narrateur omniscient, nous permettant de comprendre tout des pensées et des émotions des personnages, du fait de la rareté des dialogues, le roman ne me semble pas aussi vivant et incarné qu'il aurait pu l'être. Le lecteur se sent un peu mis à distance, plutôt spectateur qu'acteur de l'histoire. De là vient aussi peut-être cette impression que les personnages restent parfois un peu abstraits. Ainsi, Préville, personnage très intéressant : pourquoi a-t-il agi ainsi ? que pense-t-il ? que ressent-t-il ? quels sont ses desseins ? Ce roman aurait certainement gagné à être un peu plus étoffé de ce point de vue.



Une fin ouverte

Mais je me demande par ailleurs si ce roman ne fera pas l'objet d'une suite où, justement, nous ferions davantage connaissance avec certains personnages ! D'autant que, même si l'on se doute que Préville ne peut pas être si méchant que cela, la fin se révèle inattendue et les points de suspension qui clôturent le roman sont très intrigants et me laissent à penser qu'il y aura une suite à ce roman. Si tel est le cas, je serai curieuse de découvrir ce que vont devenir tous ces personnages...
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Très belle plume que celle de Nathalie de Broc, telle qu'on n'en rencontre plus guère à l'heure où la facilité agit aussi dans le monde de la littérature, où l'on a l'impression que, plus c'est facile à lire, mieux ça se vend. Ici, le style est exigeant, les figures de style sont employées avec bonheur et le lecteur s'immerge dans un vocabulaire varié bien digne de notre belle langue française.



Quelle déception, donc, que le fond ne soit pas à la hauteur de la forme ! La même exigence, la même minutie auraient dû y être employées. Dans ce récit lapidaire - quatre ans dans le texte (p. 72: "quatre années dans les rues), mais deux et demi seulement si l'on compare les dates des première et deuxième parties (décembre 1793 ; fin août 1796) - une jeune fille veut venger la mort de ses parents, et commence pour elle toute une série d'événements fortuits... Mais des gamins des rues jusqu'à la mère maquerelle puis au bourreau finalement pas si méchant que cela, une fâcheuse impression de déjà vu accompagne le lecteur. Rien de bien original, certes. On y prendrait cependant plaisir s'il ne s'y ajoutait pas mal de facilités dommageables. Ainsi, le bourreau du début connaît Madame Flavie, dont le méchant fils (celui-là l'est vraiment !) s'acoquine avec Awa, l'une des complices de rue de l'héroïne... Nantes est-elle une ville si petite ? Les personnages étaient pourtant sympathiques, même s'ils frôlaient par instant le cliché sociologique et littéraire (la maquerelle repentie, le mauvais fils, le sauveur caché sous le masque de l'assassin...).



Lecture en demi-teintes, donc, mais qui m'aura donné le plaisir de découvrir la plume de Nathalie de Broc. Je veux croire que celui-ci n'est pas le meilleur de ses romans et m'aventurerais peut-être un de ces jours à ouvrir La Tresse de Jeanne ou La Sorcière de Locronan.
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

En 1793, sous la Terreur, Lucile, une jeune aristocrate nantaise, voit ses parents et son jeune frère périr noyés dans la Loire. Ils sont victimes des noyades organisées par Jean-Baptiste Carrier, député de la Convention et commissaire envoyé à Nantes pour mettre un terme à la révolte vendéenne par tous les moyens.



Livrée à elle-même et animée par un puissant désir de vengeance, l'orpheline réussit à survivre malgré son très jeune âge et son inexpérience dans une ville devenue hostile. Dans la rue, elle s'associe à une bande qui vit de rapine puis se retrouve aux mains d'une rabatteuse pour une maison de plaisirs. Alors qu'elle est vendue au plus offrant, elle croit tenir en son acheteur le sujet de sa vengeance, peut-être à tort.



Journaliste bretonne, déjà auteure d'une dizaine de romans, Nathalie de Broc réussit la mise en scène documentée d'un épisode historique, appelé selon les mots mêmes de Carrier « la déportation verticale », procédé qui consistait à lier les condamnés pour les jeter à l'eau. La description du port de Nantes est très vivante, presque cinématographique, et les personnages plutôt sympathiques.



Cependant, volontaire ou non, le contraste entre le style recherché, la simplicité, voire la naïveté du récit et l'époque décrite, celle de la Terreur et des années qui ont suivi, m'a un peu gênée. Peut-être parce que la narration de Et toujours ces ombres sur le fleuve… est plus proche de celle d'un conte que celle d'un roman historique.



Merci à Babelio et aux Presses de la Cité de m'avoir fait découvrir cette auteure et ce roman.

Note : 2,5

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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Nathalie de Broc habite Quimper depuis une quinzaine d’années. Journaliste indépendante, elle a collaboré à RFO, France Inter et France 3 Ouest, avant d’être depuis septembre 2012 animatrice d’une émission hebdomadaire «de Bric et de Broc», sur France Bleu Breizh Izel, où elle reçoit les confidences des grands noms bretons, écrivains, artistes ou chefs d’entreprises. Depuis Le Patriarche du Bélon, son premier roman paru en 2004, elle a publié sept autres romans, tous parus aux éditions Presses de la Cité. Nathalie de Broc a également reçu le Prix de l’association des Ecrivains Bretons pour son roman La tête en arrière paru aux éditions Diabase.



Bretonne de cœur, les romans de Nathalie de Broc dépeignent toujours la forte identité de sa région de prédilection mais dans Et toujours ces ombres sur le fleuve..., son nouveau roman à paraître le 18 septembre prochain aux éditions Presses de la Cité, l'auteure s'intéresse plus particulièrement à un épisode de la Terreur qui s'est déroulé à Nantes, durant l'hiver 1793.



«On veut voir. Même si le spectacle est devenu routinier : la «baignoire de la République» ne désemplit plus depuis un mois. Après les prêtres réfractaires, les nonnes, embraqués sur des gabarres, la Thérèse, la Gloire, la Marie-Emilie, aux sabord intentionnellement percés et qui couleront consciencieusement dans les tourbillons du «fleuve révolutionnaire», s'ajoute tout ce qui pourra vider les cachots, les hôpitaux gavés de réfugiés vendéens, de faux brigands, de vrais condamnés, de malades du typhus dont Carrier ne sait que faire et apprécierait de ne laisser aucune trace comptable. La convention lui ayant donné pour consigne de déméphitiser la ville, il s'y emploie à tour de bras avec une scrupuleuse conscience dépourvue de tout état d'âme. Pas le temps.»



Avec la rigueur et la justesse de l'historien, Nathalie de Broc raconte, avec force détails, l'horreur des «mariages républicains», d'atroces noyades collectives qui ont été perpétrées à Nantes entre novembre 1793 et février 1794. Sur ordre de Jean-Baptiste Carrier, le lecteur ébahi apprend comment des milliers de prisonniers, hommes, femmes, enfants, vieillards ou prêtres réfractaires, tous suspects aux yeux de la République, ont été condamnés à mourir noyés, attachés deux par deux et précipités dans la Loire. Parmi les condamnés, la famille de Lucile...



«Des bras empoignent Clotilde de Neyrac, lui arrachent ses vêtements sous les vociférations émoustillées des premiers rangs qui ne détesteraient pas voir la dame encore belle subir les derniers outrages. Les sbires de Carrier rient du bon tour à la ci-devant comtesse et à son comte d'époux dépouillé de ses effets, qui se tient aussi dignement que le lui permet la situation, la main sur le bas de son ventre. Sa perruque, naguère poudrée à frimas, est posée sur une pique, loque de cheveux emmêlés et déjà jaunis.»



Jamais alors la petite fille de douze ans n'oubliera ce qu'elle vient de voir. Jamais elle ne parviendra à effacer le souvenirs des siens, jetés nus dans le fleuve en ce jour de décembre 1793. Pas plus qu'elle n'oubliera celui qu'elle tient pour responsable du destin funeste de ses parents et de son frère. Désormais, Lucile n'a plus qu'un seul but, retrouver le Chevalier de Préville et assouvir sa vengeance...



Quel incroyable destin que celui de Lucile ! De son enfance confortable et insouciante à la Grande Gibraye, il ne reste plus rien ! Abandonnée des siens et de tous, Lucile n'a plus désormais que le pavé pour dormir. La petite orpheline doit non seulement assurer sa pitance mais surtout, éviter les nombreux dangers du port de Nantes. Et c'est une ville en proie à bien tourmentes que décrit ici Nathalie de Broc ! Entre menaces de guerre civile, épidémies et difficultés alimentaires, il ne fait décidément pas bon traîner dans le quartier de la Fosse. Pourtant, c'est parmi cette faune louche, capable des pires bassesses, au sein de la sinistre maison La Toucques que Lucile trouvera refuge...



Nathalie de Broc a un tel talent de conteuse, un tel sens du romanesque qu'il est impossible de ne pas se passionner pour l'histoire tristement injuste de cette petite orpheline ! Lucile est une héroïne si courageuse, si déterminée qu'on ne fait qu'une bouchée de ce roman qui prend pour point de départ un des épisodes les plus sombres et des plus barbares de la Terreur ! Le procédé, radical et expéditif, de ces noyades collectives fait tout simplement froid dans le dos !



Et toujours ces ombres sur le fleuve... est un roman parfaitement documenté. Divertissant, irréprochable tant d'un point de vue stylistique que de la véracité des faits historiques abordés, c'est un roman captivant, à conseiller à tous les amateurs de fictions historiques.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Pour cette opération Masse Critique privilège j'ai merdé comme il faut, non seulement j'ai quasiment huit jours de retard pour poster ma chronique mais en plus je ne sais pas trop quoi dire sur ce roman historique. Je remercie quand même Babelio et les Presses de la Cité pour cet envoi qui aurait pu être une belle découverte si je n'avais pas eu la tête ailleurs.



Et toujours ces ombres sur le fleuve met en scène Lucile, une jeune aristocrate Nantaise, qui assiste à l'exécution des ses parents et son frère pendant la Terreur. Orpheline, sans toit et fermement décidée à se venger du meurtrier de sa famille, Lucile va grandir et errer jusqu'à ce que sa route la mène sur le chemin de sa destinée...



Je vais être vraiment mal placée pour donner un avis car je n'ai ni aimé, ni détesté ce livre, il a suscité chez moi la pire des réactions : l'indifférence! L'histoire est pas mal mais (il y a toujours un mais) ça traîne en longueur, ça tourne en rond, moi de l'autre côté des pages j'attend patiemment que ça se passe et quand ça commence à devenir intéressant... paf! plus rien! c'était déjà fini sans que j'ai eu le temps de dire ouf. En fait, je crois que ce qui m'a blasée dans cette lecture, c'est le fait qu'on rencontre souvent des héroïnes comme Lucile dans la littérature. Que ce soit la trame, le vécu ou le dénouement, cette pauvre Lucile s'est avérée être transparente à mes yeux, j'ai presque plus aimé les personnages secondaires, qui eux au moins ont un peu de saveur. Malgré tout, j'ai envie de découvrir d'autres titres de l'auteure car j'aime les romans historiques et je ne veux pas rester sur l'échec de Et toujours ces ombres sur le fleuve. C'est bien la première fois que je suis aussi peu inspirée pour vous donner un avis donc je vais me mettre un coup de pied aux fesses pour essayer de rentrer dans l'univers de Nathalie de Broc , je suis convaincue que tout n'est pas à jeter et l'auteur a un style qui pourrait me plaire alors même si j'ai été indifférente à ce livre là, il est fort possible que j'ai un coup de coeur pour un autre.

Et toujours ces ombres sur le fleuve, et pour moi c'est le trou noir!

A découvrir pour vous faire un avis!
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Avec son nouveau livre, Nathalie de Broc a su me captiver et me donner l’envie d’en savoir toujours plus. Cependant, ce roman historique aurait peut-être mérité de mettre davantage en avant le contexte des noyades de Nantes sous la Terreur en nous offrant plus de détails et d’explications. De même qu’une cinquantaine de pages en plus n’aurait pas été de trop pour développer davantage certaines scènes ainsi que certains personnages. La fin est ouverte. C’est à nous d’imaginer un final heureux ou au contraire dramatique. L’intrigue est dans l’ensemble bien menée. Par contre le style ne m’a pas toujours paru très fluide. J’ai buté sur certains mots car l’auteure utilise un vocabulaire particulier qui nous plonge dans la fin du XVIIIe siècle dont elle nous distille pas mal de détails de la vie quotidienne.



Cette histoire nous présente une initiation à la vie. En effet, Lucile doit assumer une véritable quête afin de venger ses parents. Notre héroïne grandit et ceci pas seulement physiquement mais aussi moralement. Son point de vue sur la situation évolue. Elle est d’abord habitée par une vengeance dévastatrice pour se transformer finalement en une certaine sagesse. Certains personnages secondaires ne sont pas assez développer à mon goût. Par exemple, j’aurais beaucoup aimé en savoir davantage sur Louison, jeune fille que rencontre Lucile lors de son errance. Elle est très attachante mais finalement nous savons très peu de choses sur elle alors que l’auteure nous suggère un passé intéressant sans en dire davantage.



J’émets un avis plutôt positif sur ce livre. Il m’a franchement intéressé et tenu en haleine. J’ai aimé suivre la quête de l’héroïne. Cependant avec le recul il me laisse comme un goût de trop peu dans l’immersion historique et le manque de détails.
Lien : http://danslemanoirauxlivres..
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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Ce livre est une petite merveille délicatement ciselée, une agréable fiction historique,alerte et convaincante, faite de passion et de vengeance que l'on ne lâche pas....

Où on danse la "gigue" sur les quais de Nantes la belle, à l'ombre de la Clarisse, un brick amarré au port, qui a vraiment fière allure..voiles ferlées, bas sur l'eau tant il est chargé, gueules de canon qu'on devine dans l'ombre des sabords peints de noir rehaussé de rouge....figure de proue drapée de sa pudeur...

Mais venons en à l'essentiel, nous sommes à Nantes, le 3 nivôse de l'an II: 23 décembre1793 sur la grève de Chantenay

.

"Pour achever tout ce qui reste en Vendée",le commissaire de la révolution: Jean- Baptiste Carrier doit " démiphitiser" la ville: la désinfecter sans état d'âme aucun.

Cela s'appelait " le fleuve révolutionnaire" ou " la baignoire de la république".



On liait les mains aux gens et on s'employait à les jeter nus dans la Loire, un spectacle devenu routinier...indifféremment.....les nobles aux perruques poudrées,les prêtres réfractaires, les nonnes, les faux brigands,les réfugiés vendéens.

Parmi ces malheureux condamnés à mort se trouvent le comte et la comtesse de Neyrac, propriétaires du domaines de Gibraye, parents de Lucile , petite fille de12 ans et de son petit frère Théo.

Lucile, miraculeusement épargnée décide de ne jamais oublier " le bourreau" qui n'a pas détaché la corde des poignets de sa mère: le bien nommé Chevalier de Préville et de venger ses parents.

Elle coupe ses cheveux, se déguise en garçon,culotte de drap sombre, rêche et simple chemise, retrouve dans les décombres du domaine de Gibraye,saccagé,

la chaîne précieuse de sa mère aux maillons simples et la chevalière de son père.

Nantes :août 1796 : Carrier a été guillotiné, on danse place du Bouffray, là où on guillotinait.

On a aboli l'esclavage "en principe" s'entend.

Les vêtements caressent les toilettes s'ils ne les habillent pas vraiment, les corsets ont été abandonnés au nom de la liberté, après les contraintes de la peur constante, on se laisse aller au grand débridement. L'auteur décrit avec grand talent les nouvelles mœurs, les vêtements, la nourriture, où l'on croise des gens des deux sexes outrageusement fardés.

L'argent circule,on retrouve Lucile, elle a passé quatre années à survivre dans la rue en chapardant et en s'adaptant...aux côtés d'Awa, ancienne esclave noire inhumaine et dure, ayant tellement souffert, de Lambert au visage d'ange, taiseux ,voleur et resquilleur, de Louison,l'appât , jouant le rôle de mendigote, pauvresse incitant à la pitié.

Ils délestent le monde et se partagent les bénéfices.

Revêtue de son uniforme de voleuse, culotte masculine, chemise stricte,cheveux retenus,Lucile pratique la maraude. Elle même ne vole pas elle laisse la besogne à Lambert et à Awa.

La haine et la vengeance l'animent toujours, réfugiée dans un théâtre,où elle assiste à un ballet,spectacle qui l'enchante, sauve Madame Flavie, sous maitresse d'une "maison close"...de l'incendie qui s'est déclaré.

Elle est recueillie et traitée comme une princesse, on fait connaissance des prostituées qui obéissent, qui racontent leurs prouesses, Isis l'égyptienne,Alméria, l'espagnole,Cléophée la blonde,protégées dans cette maison car l'insécurité règne partout....

Lucile s'échappe et rejoint l'hôtel de Villestreux, prés de lîle Feydeau,où elle est traitée en reine par le chevalier de Préville, il devance ses désirs,elle finit par trouver aimable le bourreau de ses parents ce qui est un comble...je n' en dirai pas plus...mais les aventures continuent....



Le temps est venu où Joséphine de Beauharnais épouse civilement Bonaparte...

Où l'on côtoie dans cet ouvrage Surcouf dont on dit:"que cet hommes a de l'eau de mer dans les veines".

Où l'on côtoie madame de Louét , autrefois emprisonnée aux Carmes,se rappelant avec angoisse avoir entendu son nom épelé dans la liste" des raccourcis du jour".

Où l'on parle des bateaux qui sommeillent dans le grand port de Nantes, avec leurs bois qui craquent et les aussières qui soupirent, où l'on parle des manufactures de cordage,des chantiers navals,des magasins pour les pompes et goudrons,des fabriques de toiles indiennes, de navires négriers, de la massive Thémis, un trois - mâts de trente métres alourdi de café et de sucre, cacao, indigo, coton, roucou, rossolis, eau de vie de sucre et de grains....

C'est un ouvrage captivant, alerte, au souffle haletant,où l'auteure, bretonne comme il se doit se révèle une historienne, grande connaisseuse des mets de l'époque, du climat social, des quartiers mal famés aux hôtels bourgeois, des horreurs de la terreur aux futilités des riches, des misères du petit peuple de l' après révolution, des turpitudes liées aux activités d'un grand port...

Je remercie chaleureusement l'opération masse critique, les Presses de la Cité et la Collection Terres de France pour l'envoi de ce livre vif, prenant et bien documenté...





























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Et toujours ces ombres sur le fleuve

Un livre sur fond historique comme je les aime bien que l'on apprenne rien sur cette période.

Ce roman nous raconte l'histoire d'une gamine qui voit mourir ses parents dans la Loire ,elle reconnaît le meurtrier.

Après une adolescence bien tumultueuse elle retrouvera le meurtrier qui curieusement l'aidera .

Bien que paru aux éditions terre de France ce roman n'a rien à voir avec les histoires de terroir habituel.
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