Citations de Nicholas Sparks (693)
Si ça fait si mal de se séparer, c’est parce que nos âmes sont liées. Peut-être qu’elle l’ont toujours été et le seront toujours. Peut-être que nous avons vécu mille vies avant celle-ci et que dans chacune d’elles nous nous sommes trouvés. Et peut-être que chaque fois nous avons été séparés pour les mêmes raisons. Ça veut dire que cet adieu est à la fois un adieu pour les dix mille ans passés et un prélude à ce qui va arriver.
Quand je te regarde, je vois ta beauté et ta grâce et je sais qu’elles se sont renforcées à chaque existence que tu as vécue. Et je sais que j’ai passé chacune de mes vies avant celle-ci à te chercher. Non pas quelqu’un comme toi, mais toi, car ton âme et la mienne doivent toujours s’unir. Et puis, pour une raison qu’aucun de nous ne comprend, nous avons toujours été forcés de nous dire adieu.
J’aimerais te dire que tout va s’arranger pour nous, et je te promets de faire tout mon possible pour m’en assurer. Mais si nous ne devons plus jamais nous rencontrer et si c’est vraiment un adieu je sais que nous nous reverrons dans une autre vie. Nous nous retrouverons de nouveau ; peut-être que les étoiles auront changé et que nous ne nous aimerons pas seulement cette fois là mais pour toutes les autres fois que nous avons connues auparavant.
Au bout du compte, les gens regrettent ce qu'ils n'ont pas fait, pas ce qu'ils ont fait.
" - Elle m'a dit " Tu es persuadée, j'en suis certaine, que je ne comprends pas ce par quoi tu passes en ce moment, mais c'est faux. Seulement, il arrive parfois que notre avenir soit dicté par ce que nous sommes et non pas par ce que nous voulons." "
(...)
" - C'est une dure leçon pour une fille : apprendre que la situation sociale a plus d'importance que les sentiments. "
" - Tu sais bien, le fantôme, le souvenir. Je t'ai observé : tu travailles jour et nuit, tu trimes si dur que c'est à peine si tu as le temps de reprendre haleine. Il y a trois raisons qui poussent les gens à ça : la folie, la bêtise ou l'envie d'oublier. Toi, je devinais que tu essayais d'oublier. Seulement oublier quoi... je ne le savais pas. "
Voilà pourquoi chaque jour, sans faute, il capturait deux abeilles. Les tenant par les ailes, il les incitait à le piquer, une dans chaque genou. La première fois que je l’ai vu à l’œuvre, j’ai craint qu’il n’ait perdu la tête. En tant que médecin, je comprends désormais qu’il était en avance sur son temps. Des études cliniques contrôlées ont démontré que le venin d’abeille atténue les douleurs inflammatoires.
La plupart des gens se montraient frileux à l’idée de faire le tour des ruches sans combinaison spécialisée. Pour sa part, mon grand-père ne s’embêtait jamais à s’accoutrer. « Elles ne me piqueront pas à moins que je les provoque, objectait-il avec un geste de déni. Elles savent que je prends soin d’elles. »
Vrai ou pas, à ma connaissance, pas un dard ne l’avait touché pendant qu’il entretenait les ruches. Il adhérait toutefois à l’adage tenace dans le Sud selon lequel le venin d’abeille soulage les douleurs arthritiques.
En dépit de mes confidences sur mon passé, je demeurais un étranger pour elle, aussi n’avais-je pas de raison légitime d’espérer qu’elle se livre sans retenue, quelle que soit son histoire. Mais à mesure que je décortiquais son comportement, je ne pouvais me départir de l’impression que Natalie se souciait moins de voir ses secrets dévoilés que de la culpabilité qu’ils suscitaient en elle.
Les mâles, qu’on appelle « faux bourdons », se consacrent à deux activités : se nourrir et féconder la reine. Ils sont donc très peu nombreux, dis-je en souriant à belles dents. Selon moi, c’est un peu l’emploi rêvé. Nourriture et sexe ? Je pense que j’aurais fait un excellent faux bourdon.
Mon grand-père considérait les ruches comme la communauté la plus perfectionnée du monde. Bien sûr, les colonies sont presque exclusivement féminines, alors ceci explique peut-être cela. Je gage que la plupart des abeilles que vous avez croisées étaient des femelles.
On vit parfois des choses dont on se passerait volontiers. Des instants déchirants, qui nous marquent au fer rouge.
Il faut savoir que je n’avais jamais tenu une arme de ma vie. Or, je pensais que ce serait mon quotidien : les criminels, les menaces périlleuses, les fusillades – que des échanges de tirs, pas vrai ? C’est en tout cas l’image que renvoie la télévision, et la seule que j’en avais. Mais une fois que j’ai été intégrée, je me suis rendu compte que le métier reposait énormément sur les compétences humaines. La capacité à désamorcer les tensions et à apaiser les émotions, autant que possible. Sans oublier la bureaucratie. De la paperasse à la pelle.
Tout le monde est différent, donc les symptômes varient, mais j’étais une sorte de cas d’école de la maladie. La nuit, j’alternais entre insomnies et cauchemars, et la journée, j’étais sur les nerfs la plupart du temps. Les bruits forts m’irritaient, mes mains étaient sujettes aux tremblements, je me lançais dans des disputes absurdes. J’ai passé presque un an à pester contre le monde entier, à forcer sur la boisson et à jouer avec excès à Grand Theft Auto.
À ses yeux, se déplacer sur l’eau relevait davantage d’un art que d’une science. La barre et le timonier étaient certes reliés, mais grossièrement. Obliquer à gauche ou à droite nécessitait trois ou quatre tours de roue, et je n’ai jamais compris par quel miracle il avait obtenu son immatriculation au registre des bateaux de plaisance. Derrière la cabine, il avait boulonné au pont deux fauteuils à bascule en plastique, une petite table ainsi que deux tabourets métalliques.
Je n’en suis pas fier, mais on ne se refait pas. Au téléphone, il était aussi lucide que jamais. Vieillissant, cela va de soi, et peut-être lui fallait-il un peu plus de temps pour trouver ses mots, mais rien n’indiquait une démence suffisamment sévère pour l’inciter à prendre la route pour une destination jamais évoquée jusqu’alors.
J’admettrai que mon esprit s’échappait de temps à autre vers la captivante Natalie Masterson. Elle représentait une énigme, et je ne cessai de revoir la lueur d’amusement que j’avais aperçue dans ses yeux en racontant mon histoire légèrement enjolivée. Repenser à ma conversation avec Natalie me renvoya aux abeilles et au bateau, ce qui orienta mes pensées vers mon grand-père et fit rejaillir mon ultime visite.
Selon un vieil adage, les femmes demeurent un mystère, et même de nos jours, je ris quand un homme avec qui je discute se targue de comprendre comment les femmes fonctionnent. Avec elle, l’aspect unilatéral de la conservation m’avait déconcerté. Je lui avais copieusement parlé de moi, mais je n’avais pour ainsi dire rien appris sur elle.
Côtoyer quotidiennement les horreurs de la guerre. En sachant que vous n’avez pas le pouvoir de secourir tout le monde. Je ne pourrais pas endurer ce genre de dilemme. Pas à long terme, en tout cas.
Concentré sur son propos, j’avais l’impression qu’elle partageait une expérience personnelle, bien qu’elle ne fût pas la première à exprimer ses réticences sur l’aspect militaire aussi bien que médical.
Collège, lycée, école de médecine puis résidence. Mon temps dans la Marine. Le tout saupoudré d’hyperboles faussement modestes, comme tout homme enclin à impressionner une femme séduisante. Tandis qu’elle m’écoutait, ses sourcils frémirent plus d’une fois, mais je n’aurais su dire si elle était fascinée ou amusée.
À son sourire, je l’estimais un peu plus jeune que moi. Blonde, un chignon négligé, des yeux bleus si clairs que mis en bouteille, ils pourraient se vendre en bain de bouche. Je la trouvais attirante, cela va sans dire, d’autant plus qu’elle ne portait pas d’alliance.
Je me demande parfois si je n’ai pas raconté mon histoire aux mauvaises personnes, ou même si la bonne personne existe. Quelqu’un susceptible de s’identifier, vous savez ? Tout ce que je sais, c’est que j’ai fini par comprendre que rien ne se déroule jamais comme prévu.