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Critiques de Nicolas Feuz (656)
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Heresix

Sous le soleil de Provence, une femme subit les fantasmes sexuels de son époux, une petite fille disparaît, un homme est assassiné dans sa péniche. Prostitution, pédophilie et violences conjugales

se mêlent aux souvenirs de l’hérésie cathare dans un roman policier tendu, brutal, parfois à la limite du soutenable, dans une dénonciation sanglante des violences faites aux femmes.
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Eunoto : Les noces de sang

Les ouvrages de Nicolas Feuz me font penser à ces fameux concepts de télé réalité que l’on désigne sous le terme péjoratif de « télé poubelle » qui nous fascine et nous rebute à la fois au vu de l’indigence du contenu. Et il faut donc avouer que c’est avec une curiosité presque coupable que j’ai lu Eunoto, dernier roman en date du procureur neuchâtelois bien décidé à publier un livre par année. Nous voilà prévenus. Difficile d’ailleurs de passer à côté de cet ouvrage ornant les étalages des grandes librairies romandes et faisant l’objet d’une importante couverture médiatique. Alors bien sûr, j’ai débuté cette lecture avec quelques réticences, tout en me disant, avec l'optimisme qui me caractérise, qu’il était difficile pour l’auteur de faire pire que Horrora Borealis, son précédent ouvrage. Mais force est de constater que je me suis trompé et qu’il ne faut jamais sous-estimer les capacités du "Maxime CHATTAM suisse". Pourtant il y avait des indices quant à la qualité du roman et il faut admettre que l’on partait déjà un peu perdant avec cet article du Journal du Jura où la journaliste nous livre ses considérations à propos d’Eunoto : « Même s’il ne s’agit pas là de grande littérature ou d’une intrigue nimbée de critique sociale … Eunoto se classe indubitablement dans le genre de récit qui accroche »[1]. Propos qui font écho à ceux que tient Nicolas Feuz en affirmant que « les polars c’est pas forcément de la grande littérature »[2]. Il faudra donc bien que l’on m’explique un jour ce qu’est cette fameuse littérature que l’on dit grande. Mais si la définition inclut, entre autre, des notions faisant état de récits cohérents et de textes convenablement rédigés, l’œuvre de Nicolas Feuz n’entre effectivement pas dans cette catégorie.



Brent Wenger est-il bien le terrible psychopathe que l’on surnomme le Monstre de Saint-Ursanne ou s’agit-il d’un homme innocent, victime d’un coup monté ? C’est ce que devrait établir la révision de son procès qui s’apprête à débuter. Au même moment les polices cantonales neuchâteloises et fribourgeoises sont sur les dents avec la découverte de jeunes filles décapitées sur leurs territoires respectifs. A Genève, les forces de l’ordre ne sont pas en reste puisque l’un des leurs est sauvagement assassiné devant l’hôpital cantonal. Qui sont ces jeunes filles et quel est le lien entre ces trois affaires ? Jeune inspecteur de police Michaël Donner est rapidement impliqué dans une spectaculaire enquête intercantonale qui le conduira notamment du côté de Lausanne et du domaine skiable des Quatre Vallées. Un périple romand qui va se révéler sanglant.



Difficile de venir à bout de ce thriller qui ne manque pas d’actions et de rebondissements racoleurs mais dont l’écriture insipide et approximative au service d’un texte bancal suscite l’ennui, parfois l’agacement et de temps à autre quelques éclats de rire. Mais Nicolas Feuz s’affranchit de ces problèmes d’écriture en expliquant sur les réseaux sociaux : « pondre de belles phrases pour pondre de belles phrases ne m’intéresse pas ». Absence d’intérêt ou manque de capacité, peu importe. Il convient toutefois de signaler que les belles phrases ne servent pas seulement à faire joli mais permettent de mettre en place un décor ou une atmosphère sans que l’on ait l’impression de lire l’extrait d’un dépliant touristique ou de doter les personnages d’une stature et d’un caractère sans que l’on ait la sensation d’avoir à faire à des protagonistes stéréotypés jusqu’à la caricature comme on le constate tout au long de ce récit laborieux. Il faut également préciser que les belles phrases ne sont pas forcément incompréhensibles et que l’auteur doit faire confiance à son lectorat qui n’aura donc pas nécessairement besoin de les relire à quatre reprises pour en saisir le sens. Par contre il n’est pas exclu que le lecteur soit contraint de se creuser la tête pour déchiffrer la syntaxe lacunaire de Nicolas Feuz. En voici un petit florilège amusant loin d’être exhaustif :



Michaël Donner possède la capacité de s’extraire de son corps (page 30) :« L’espace dégagé entre deux autre filins était désormais suffisant pour y passer mon corps.»



L’arme sans maître (page 41) : « Son conducteur craignit de l’arme sans maître un second coup de feu accidentel, qui ne vint pas. »



On découvre les pavés gigantesques de La Gruyère (page 154): « Même en hiver, les pavés de la cité grouillaient de monde.»



Dialogue confus (page 270) :« - Etes-vous innocent ? Le provoqua Lara. - Ca dépend, ne se laissa-t-il pas décontenancer. Qu’en pensez-vous sergent Pittet ? »



Mais comme le recommande l’auteur, lorsqu’il est égratigné sur la forme, il importe de se concentrer sur le « fond du livre » (sic) qui recèle « tant de choses intéressantes à dire » notamment sur les déficiences de la justice et sur le sort de victimes devenant bourreaux et les problèmes immobiliers en lien avec une loi controversée. Mais en guise de fond, le lecteur devra se contenter de considérations et de réflexions dignes des conversations du café du commerce, dont certaines pourraient figurer dans un recueil de Brèves De Comptoir. Rapidement on comprendra que le roman se concentre principalement sur une succession d’événements et de rebondissements tous plus spectaculaires les uns que les autres mais manquants singulièrement de cohérence. En voici quelques exemples qui restent le plus vague possible mais qui dévoilent tout de même des éléments de l’intrigue.



Tout d’abord on s’interrogera sur le rôle de Michaël Donner dans la prise d’otages de l’hôtel de police à Neuchâtel et l’on se demandera pourquoi il manque d’énuquer un de ses collègues alors qu'il s'agit d'un exercice ! Toujours en lien avec ce même contexte, on peinera à comprendre le sens de la conversation entre le responsable de l’intervention policière et le conseiller d’état qui ne semble pas avoir compris qu'il s'agit d'un entraînement. On prend peur quant au type de munition qu’emploie la police dans le cadre de cet exercice.



Pour l’épisode genevois il paraît étrange que le meurtrier enduise la plaque d’un verni afin de dissimuler l’immatriculation de la voiture qu’il doit avoir volé (à moins qu'il ait pris le risque insensé de prendre son automobile). Et une fois son forfait accompli (le meurtre d’un policier tout de même) il est étonnant que l’auteur du crime ne se débarrasse pas du véhicule qu'il réutilisera dans la région du Jura où il sera repéré (un hasard absolument extraordinaire).



A Lausanne, en plein centre-ville, aux alentours de 21h00, on se demande comment le meurtrier parvient à forcer discrètement la porte de la cathédrale tout en maîtrisant une jeune fille qu'il a enlevée et en transportant un appareil de dialyse afin de commettre son forfait tranquillement sur l’autel de l’édifice religieux. Et au niveau de l’intervention policière on s’étonnera que les deux policiers neuchâtelois (ils sont présents au bon moment et au bon endroit grâce à une histoire fumeuse de chocolat chaud) ou que les collègues vaudois ne fassent pas appel à la police municipale lausannoise pour boucler le périmètre.



Dès le chapitre 12, on détecte un sérieux problème de temporalité puisque le meurtrier et son complice se retrouvent simultanément impliqués dans une course poursuite entre Porrentruy et Bienne puis subitement occupés à torturer leur victime à Nendaz en faisant ainsi l’impasse sur un trajet de plus de deux heures[3].



Prélèvements de moyens de preuve totalement farfelus, histoire d'ADN complètement abracadabrante, évasion rocambolesque, écoute illégale, interventions et coordinations policières complètement foireuses, il y aurait encore beaucoup à dire sur cette enquête bancale qui se dispense de toute vraisemblance contrairement à ce qu’affirme Nicolas Feuz dans une interview de l’Express[4]. Outre un nombre impressionnant d’invraisemblances, l’intrigue ne doit son salut qu’à une somme des hasards circonstanciés absolument extraordinaires achevant de décrédibiliser un auteur qui, en définitive, nous livre un travail bâclé mettant en exergue les limites de l’auto-édition.





Nicolas Feuz : Eunoto, Les Noces De Sang. The BookEdition 2017.



A lire en écoutant : Mad About You de Hooverphonic. Album : Hooverphonic With Orchestra. Sony Music Entertainment 2012.







[1] Journal du Jura, 28.09.2017



[2] RSR La Première, Les Beaux Parleurs, 04.12.2016



[3] Reconstitution de la journée du meurtrier et de son complice : 10h00 : procès à Porrentruy – 13h00 : fin du tour de parole de 3 heures (page 283) – 14h00 environ : fin des délibérations (au minimum 1 heure) – 14h30 environ : fin des formalités et des interviews – exécution d’une avocate et enlèvement d’un individu. 14h35 – 14h45 environ : course-poursuite. 14h55 – 15h15 : abandon du véhicule sur les hauts de Bienne – vol d’un autre véhicule – transfert de la victime. Vingt minutes plus tard soit à 15h35 le complice sort de son travail à Nendaz pour se rendre à son appartement où il retrouve le meurtrier et leur victime.



[4] L’Express du 16.10.2017
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Eunoto : Les noces de sang

Chronique d'Indic : L’avis de Marie No pour Collectif Polar

Une dose de sang, un verre de crimes, une pincée de psychopathes, 2 louches de tension, c’est le nouveau cocktail explosif de N.Feuz, j’ai nommé EUNOTO !

– Hé barman tu peux me servir un EUNOTO stp ?

J’ai dégusté ce breuvage avec délectation pendant des heures.

Hummmm c’est fluide, c’est fin, c’est subtil, ça vous secoue les tripes !

– Hé barman, tu peux me resservir un EUNOTO stp ?

Les mots descendent et remontent dans ma gorge mais que c’est bon ce truc, on en redemande.

Quoi Andréas AUER, je me suis trompée de livre, je suis saoule ? mais c’est quoi ce binzzzzzz, une association de malfaiteurs ? Marc Voltenaueur et Nicolas Feuz se sont bien amusés et ce clin d’œil est juste excellent.

Le final est une bombe comme Nicolas sait si bien les écrire.

Je ne vais pas avoir besoin d’écrire encore des lignes et des lignes pour dire que : J’A D O R E !

A LIRE SANS MODERATION….et merci Nicolas pour le SP.

Et pour en savoir plus sur ce polar et sur cet auteur suisse, il vous suffit de cliquez sous le lien ci-dessous. 😉😊
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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L'ombre du renard

En ce moment je cherche de nouveau auteur à découvrir.

J'ai vu ce roman à la médiathèque et j'ai accroché au résumé.

Arrivée à la maison, je le rentre dans ma PAL Babelio et m'aperçois que c'est le second d'une série. le premier n'étant pas disponible et étant impatiente de connaître la plume de l'auteur, me voilà partie pour celui-ci.



Les chapitres sont courts. Les personnages nombreux.

L'auteur alterne les chapitres sur différents personnages et époques alors qu'ils n'ont pas forcément de lien au départ et surtout sans avertir le lecteur.

Je m'y suis donc perdue un peu au départ.

Et puis surtout, j'en attendais tellement plus ! le résumé parlait de la légende du Trésor de Rommel et j'aurais aimé que l'auteur approfondisse plus sur ce sujet et non juste de s'en servir pour broder son histoire.





J'avoue l'avoir terminé en biais mais il porte finalement bien son titre ^^.

Je ne rajouterai donc pas les livres de cet auteur à ma PAL.

Il ne me correspond pas mais il a certainement trouvé d'autres lecteurs plus assidu car ce roman est bien noté par les Babeliotes.
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L'engrenage du mal



Je mets 5 étoiles à l'auteur, j'en aurai même mis 6 si c'était possible tant il m'a bluffée mais franchement, c'est un zéro pointé pour les éditions Livre de poche. Rien, absolument rien, sur cette édition ne mentionne qu'il s'agit ici du troisième tome d'une quadrilogie; alors même que l'intrigue est clairement imbriquée dans les tomes précédents.

Alors, si ça ne m'a empêchée d'adorer cette lecture et d'être ravie d'enfin découvrir la plume de l'auteur, je me suis spoilé les deux premiers tomes dans les grandes longueurs. Et en plus, vu la tournure que prend ce roman-ci, ce serait presque dommage de lire les autres a posteriori, ce qui n'est vraiment pas sympa pour l'auteur non plus finalement.

Bref,....



Sinon, vous l'aurez compris, côté intrigue, ça en jette. La construction du récit avec des chapitres courts, des allers et retours entre le présent et un passé relativement proche pour donner un éclairage sur ce qui se joue dans une salle de tribunal est diablement efficace. Je ne connaissais pas la plume de Nicolas Feuz et je sens que je pourrais très vite devenir addict.

En plus, le dénouement m'a complètement bluffée, ça faisait longtemps que je n'avais vraiment rien vu venir dans un polar.



Je rappelle juste aux distraits qu'il ne faut pas lire ce roman sans avoir lu les deux tomes précédents.

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L'ombre du renard

Vincent Mariani, le neveu du parrain corse, est libéré de prison malgré les charges qui pesaient contre lui. Dans un bar il rencontre une file, et se réveille attaché à une chaise, le sexe relié à un contrepoids et sans avoir parlé il meurt d'hémorragie après avoir été émasculé.

Près de Neufchâtel, un dealer s'immole par le feu, devant l'inspectrice infiltrée pour démanteler le réseau, prétextant être poursuivi par une femme. Dans son appartement un reçu d'une bijouterie expliquant la forte somme d'argent qu'il possédait ces derniers jours. La police découvre le bijoutier mort, il avait acheté un lingot d'or marqué d'une croix gammée.



Deux enquêtes qui rapidement se rejoignent, avec pour rapport le trésor du maréchal Rommel. Des enquêtes trop rapides pour vraiment arriver à accrocher le lecteur.



En parallèle l'on suit, pendant la seconde guerre mondiale, un contingent SS chargé de mettre à l'abri le trésor de guerre du maréchal acquis illicitement en Afrique. Des passages qui prennent un peu trop de place vu le peu de pages de ce roman. On a l'impression que l'auteur a tout voulu expédier malgré une intrigue complexe avec de nombreux rebondissements mais rien n'est vraiment fouillé.



De plus du côté français pourquoi le choix d'un gendarme alcoolique pour mener l'enquête. Et une policière suisse infiltrée sans que les autorités françaises soient informées même si le dénouement nous en explique le pourquoi.



Un policier qui se révèle au final plutôt moyen.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Heresix

Des hommes appartenant à la mafia locale de Toulouse et Béziers disparaissent, une boîte de nuit est incendiée faisant des dizaines de victimes.

La petite Maeva disparaît de la caravane lorsque ses parents s’offre une soirée échangiste au Cap D’Agde.

La jeune Alexia est violée par six de ses camarades de lycée dans un train un peu spéciale, alors qu’elle croyait fêter ses dix huit ans avec son amoureux.

Beaucoup d’affaires distinctes accaparent les gendarmes et les policiers locaux, et particulièrement une équipe de choc composée de Dominique Roustan (policier), Solanges et Amélie (gendarmes), en charge des disparitions.

Dans ce thriller sanglant sur fond d’histoire des cathares, il n’y a aucun temps mort et les enquêtes vont à grande vitesse: ce n’est que dans les tout derniers chapitres que l’on découvre qui a fait quoi et pourquoi, et je peux vous dire que vous ne voyez rien venir…

J’ai passé un très excellent roman et pour tout dire, même un peu court (le livre ne fait que 250 pages, j’aurai bien vu le double, je dis ça je dis rien…). D’autant que depuis que j’ai lu Hervé Gagnon, j’ai redécouvert l’histoire des Cathares et leur calvaire.

Auteur à suivre.

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Le miroir des âmes

Une bombe explose sur une place centrale de Neuchâtel, le procureur du canton se réveille amnésique à l’hôpital. Une enquête policière qui mène le lecteur dans les bas-fonds de la ville et le fait côtoyer maquereaux, policiers véreux et terroristes. Une histoire sombre, parfois complaisamment violente, pas toujours claire mais dont les incohérences s’expliquent à la fin.
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Restez chez vous

Une colonie de chauves-souris s’abat sur une ferme du Val-de-Travers, un conducteur de tram perd le contrôle de son véhicule, une maladie inconnue et mortelle s’abat sur Neuchâtel et essaime dans le monde entier, une policière enquête sur des enlèvements de bébés. Un roman publié en feuilleton tous les soirs du confinement, qui sait habilement croiser épisodes de la pandémie actuelle et de celle de Verna, personnes réelles (Alain Berset, Emmanuel Macron ou Darius Rochebin) et fictives, pour mieux tenir le lecteur en haleine face à un thriller policier court et percutant.
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Emorata : Pour quelques grammes de chair

Le préquel de la Trilogie massaï nous raconte le stage de Michaël Donner à la police neuchâteloise qui l’entraîne de La-Chaux-de-Fonds aux bords de la Méditerranée, afin de résoudre la mort de son chef. Un roman policier et d’apprentissage parfois un peu trop didactique et pas toujours très inventif, mais bien tenu, prenant malgré tout, et qui pose les bases de la série.
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Horrora Borealis

S'appuyant sur une construction parfaitement maîtrisée, Nicolas Feuz nous entraîne dans un suspense implacable jusqu'à un twist final époustouflant. En effet, si la réponse à " qu'est-ce qu'il s'est passé en Laponie ?" est un peu glauque et violente, c'est justifié par la surprise finale.

Une fois ouvert, je n'ai pas réussi à lâcher ce livre tant il est passionnant !

Un très bon thriller que je vous recommande chaudement.



#HorroraBorealis #NicolasFeuz #LeLivreDePoche #Polar #thriller #lecture #livres #chroniques



Le quatrième de couverture :



Tout ce sang qui coule aux pieds de Walker. La question n'est pas de savoir qui est ce cadavre avec une balle dans la tête. Non. La bonne question est : qu'est-ce qui s'est passé en Laponie ? Les souvenirs sont flous, mais ce qui est sûr, c'est que de longue date, Walker ne croit plus au Père Noël. Et vous ? Vous y croyez encore ?
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Brume rouge

Aaaah la Suisse, ses montagnes, son chocolat, ses serial killers! Apparemment la fondue n’adoucit pas les mœurs… Après plusieurs assassinats sans lien apparent - à part le prénom des victimes - le procureur Jemsen se lance sur la piste (noire hihi) du tueur.



« Brume rouge » est un polar court et rythmé. L’enchaînement rapide des chapitres ne laisse pas de répit au lecteur et les révélations se suivent sans fatiguer. Si j’avais saisi en partie le fin mot de l’histoire, j’étais loin d’en avoir deviné toutes les facettes… La fin n’était pas tout à fait celle que j’attendais! Même si j’étais moins convaincue par l’aspect climatique de l’intrigue (pour moi elle n’apportait pas grand chose), j’ai vraiment apprécié ce roman. Il faudra que je me plonge dans les trois premiers tomes pour mieux comprendre les personnages et les histoires annexes.



Je déconseille la version audio, par contre, j’ai trouvé l’interprétation du narrateur trop monotone et monocorde.
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Le Philatéliste

Toujours un bonheur de se plonger dans un Nicolas Feuz: je ne suis jamais déçue; et bien au contraire cette fois-ci! Certes il ne fait pas dans la dentelle mais mis à part quelques scènes, et surtout celle du début du livre, je l’ai trouvé moins sanglant que les précédents mais tout aussi efficace et rythmé. Et petit plus, il se déroule principalement à Genève, qui est bien mise en valeur; on s’y retrouve, on reconnait les endroits cités et c’est très sympa. Pour ce qui est de la police et de la justice du canton, elles ne sont pas mises en valeur du tout ! Faudrait voir à mettre un peu d’ordre dans les comportements des fonctionnaires car c’est pas joli joli!



Nouveaux personnages dans ce roman noir - très noir - de Nicolas Feuz. On y retrouve 𝙻'𝚒𝚗𝚜𝚙𝚎𝚌𝚝𝚛𝚒𝚌𝚎 𝚍𝚎 𝚕𝚊 𝙿𝚘𝚕𝚒𝚌𝚎 𝚓𝚞𝚍𝚒𝚌𝚒𝚊𝚒𝚛𝚎 𝚐𝚎𝚗𝚎𝚟𝚘𝚒𝚜𝚎 𝙰𝚗𝚊 𝙱𝚊𝚛𝚝𝚘𝚖𝚎𝚞 mais il y a plein de petits clins d’oeil aux anciens personnages de sa série précédente, la série Jamsen qui font juste une mini apparition : on y croise Jemsen, Flavie Keller, Tanja Stokaj ainsi que le personnage phare de Marc Voltenauer, le Commissaire Andreas Auer… Et pour la première fois j’ai eu l’impression de faire davantage connaissance avec les personnages, comme si l’auteur avait développé à la fois l’intrigue, l’enquête et le coté personnages. Et pour moi c’est très important. Et il a réussi le tour de force de rendre les personnages attachants alors qu’il aurait été facile d’être caricatural.

Nous allons faire la connaissance de Sam, qui aime les timbres, l’informatique et les jeux vidéo et une petite fille qu’il surmonte « Ma Princesse »…

Nous allons suivre des colis à la trace, en Suisse et en France voisine. Le tout suite à la découverte d’un premier colis affranchi avec des timbres bien particuliers, raison pour laquelle les journalistes ont surnommé le tueur « le Philatéliste ». Et comme toujours, le fait que l’auteur soit procureur nous permet d’avoir en prime des informations intéressantes sur les dessous de l’affaire.

C’est un roman qu’on ne lâche pas ! Il y a de la tension, des fausses pistes, du rythme, une vraie construction, de la psychologie. C’est vraiment un coup de coeur pour un thriller noir avec des personnages sombres et torturés qui trainent un lourd passé dans une ambiance glaciale tant au niveau de l’intrigue que de la météo.


Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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Les Larmes du lagon

ATTENTION : « Les larmes du lagon » se situe temporellement en même temps que « Brume rouge », le roman précédent de Nicolas Feuz. Il est donc impératif de les lire l’un après l’autre !

« Brume rouge » se déroule en Suisse où le procureur Jemsen et ses collaborateurs traquent un tueur de fillettes et de femmes toutes prénommées Greta (cf ma chronique précédente).

Dans ce nouvel opus, on découvre que Tanja s’est réfugiée à Bora Bora avec sa mère et son fils afin de les protéger après avoir laissé croire à leur assassinat… (cf L’engrenage du mal)

Lorsque le cadavre d’une jeune femme est découvert dans les eaux du lagon, Tanja comprend vite que sa mort n’est pas l’œuvre de requins mais qu’elle a été tuée… Faisant fi de toute précaution face à son anonymat à l’autre bout du monde, son instinct de flic reprend le dessus et elle mène sa propre enquête parallèle.

Ce roman tourne autour des lourds secrets concernant les essais nucléaires et des responsabilités du gouvernement français sur les séquelles terribles dans la population Polynésienne…

J’ai préféré cet opus au précédent : Nicolas Feuz y développe son art de nous faire imaginer les paysages par de belles descriptions des lieux, et ses personnages secondaires sont bien campés !

Par contre, il malmène vraiment beaucoup ses acteurs récurrents, qu’ils soient cachés au bout du monde ou bien restés à Neuchâtel ☹

J’attends une suite avec impatience… et une certaine angoisse face aux événements tragiques qu’ils doivent sans cesse affronter…

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Brume rouge

Quand la haine des écologistes prend le pas sur le refus de l’écologie, il ne fait pas bon s’appeler Greta !

Un tueur s’acharne sur des fillettes et des femmes dont le prénom est celui de la « figure de l’écologie médiatisée » : Greta Thunberg… sans distinction de lieu ni d’âge.

Le procureur Jemsen et sa fidèle collaboratrice-greffière Flavie enquête sur le massacre d’un nourrisson mais ils vont rapidement découvrir d’autres meurtres avec pour seul point commun le prénom : Greta.

En filigrane, on découvre que Tanja s’est réfugiée « quelque part », probablement à l’autre bout du monde, après les drames de la disparition de sa mère et de son fils.

Tout d’abord, ce roman s’inscrit dans la chronologie entre « L’engrenage du mal » et « Les larmes du lagon » et il est vraiment préférable de les lire dans l’ordre.

Fan des scénarios et du style de Nicolas Feuz, j’ai trouvé cet opus un peu en-dessous avec un manque de cohérence entre la « quête » meurtrière du tueur et ses motivations liées à son lourd passé. J’ai eu du mal à comprendre la fin et l’imbrication des différents personnages … Je ne peux pas en dire plus sans divulgacher 😊

En résumé, une lecture en demi-teinte pour moi.

Cependant, je reste une fidèle de Nicolas Feuz et j’enchaine direct avec son roman suivant (Les larmes du lagon) afin d’y retrouver Tanja !

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L'engrenage du mal

En préambule à cette chronique, je dois préciser que L’engrenage du mal est le 3° opus d’une trilogie dont les 2 premiers titres sont : « Le miroir des âmes » puis « L’ombre du renard ».

J’avais déjà lu « L’ombre du renard » sans avoir lu le 1° livre de cette trilogie, ce qui n’a pas gêné outre mesure ma découverte… par contre, je vous conseille vivement de découvrir a minima « L’ombre du renard » avant de lire L’engrenage du mal !!

Cette précision énoncée, rentrons dans le livre… et quel démarrage « sur les chapeaux de roues » !

Dès la première page, une montagne commence à vomir des flots de sang puis des cadavres…

« L’engrenage du mal » navigue entre 2 périodes espacées de quelques mois, qui ont cependant suffi à faire basculer Tanja du rôle d’enquêtrice à celui de détenue pour meurtres…

En septembre, elle découvre au hasard d’un entrefilet, dans un journal lu dans l’avion qui la ramène de sa dernière mission en Corse, que sa mère a été assassinée… et son fils de 2 ans est introuvable…

Elle engage alors une course contre la montre, convaincue de connaître les auteurs de ces atrocités…

Et si la réalité dépassait les pires cauchemars… ?

Avez-vous déjà entendu parler de la « touffeur » ou du « voussoiement » ?

Si ces termes vous sont inconnus, c’est que vous n’avez jamais rien lu de Nicolas Feuz 😊

Sa première particularité est d’être citoyen Suisse (d’où un vocabulaire qui peut nous sembler exotique !), la seconde est d’être procureur dans le canton de Neufchâtel, ce qui en fait un excellent conteur d’histoires macabres en tout genre !

Si vous ne connaissez pas encore l’univers de Nicolas Feuz et si le « sanglant » ne vous rebute pas, foncez !

Ses intrigues sont toujours parfaitement réglées au millimètre, bien documentées, et ses personnages suffisamment complexes pour être intéressants.

Une valeur sûre 😊

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Heresix

"Tuez-les tous, Dieu reconnaitra les siens."



Comme déjà expliqué par d'autres lecteurs, une fois que vous avez commencé Heresix, impossible de le lâcher. Je l'ai dévoré en moins de 24h. Aucun moment de creux, tout va très vite, les révélations s'enchaînent et pourtant il faut attendre le dernier moment pour établir tous les liens (même si on se doutait de certains !).

Le roman est un bel équilibre entre l'histoire cathare de la région et l'enquête policière. Il faut avoir le cœur bien accroché, car l'auteur nous plonge dans les réseaux de Béziers et du Cap d'Agde : prostitution, viol, clubs échangistes, trafic de drogue, etc. Avec certaines scènes cette lecture ne s'adresse clairement pas à tout le monde...

Je ne vais pas m'appesantir sur l'intrigue, la chronologie, les personnages... ce serait déjà trop en révéler sur ce (court) roman. Plongez-vous dedans, laissez-vous embarquer par l'auteur et tentez de faire vos propres pronostics au cours de votre lecture !

Comme il est difficile de juger de la bonne longueur d'un roman. Tout dépend de l'objectif recherché. Ici on se trouve dans le cas d'un roman court, efficace, à l'intrigue intelligemment construite. Rien ne dépasse, c'est propre, on en a pour son argent. Mais... mais on se dit qu'il aurait peut-être pu y en avoir un peu plus. Des personnages un peu plus détaillés. Des liens encore plus fort entre l'histoire cathare et l'enquête. Quelques scènes mieux travaillées.

Bref, j'exagère un peu. Maintenant qu'il est sorti en poche pour une somme modique, n'hésitez pas, c'est un très bon thriller !
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Heresix

Le pays Cathare semble en proie à des évènements aussi effroyables qu’occultes. Dans l’Hérault, la police est sur les dents. L’ enquête qui s’avère être déjà particulièrement difficile est confiée aux soins de Dominique Roustan, capitaine du SRPJ de Montpellier (signe particulier : il est frappé par une alopécie complète depuis l’âge de vingt ans …) Le policier est secondé par Bernadette Lafargue, professeure d’histoire à l’Université et spécialiste du catharisme.



Un incendie en plein centre ville de Béziers … Une mention énigmatique : « tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens » … Une petite fille de trois ans qui disparait sur une plage du Cap d’Agde dans un premier temps, puis de la caravane de ses parents un peu plus tard … Des règlements de compte dans le milieu des proxénètes … Une adolescente qui prend le train de l’enfer avec son petit ami qui lui a promis une surprise … Autant de mystères sur fond de criminalité d’une grande noirceur … Bref, de quoi inciter la police et les gendarmes de la région à collaborer …



Nicolas Feuz nous offre cette fois un thriller un peu « hard », avec une intrigue diabolique, aussi angoissante qu’obscure, qui attise furieusement notre curiosité et nous donne envie d’atteindre l’épilogue sans tarder. L’écrivain et le magistrat ne font plus qu’un : une terrible investigation où se mêlent sexe, violence et vengeance, le tout éclairé de détails historiques très enrichissants sur le pays Cathare … Un récit édifiant qui réjouira les plus « endurcis » et impressionnera les plus « émotifs » des lecteurs !
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Le calendrier de l'après

En 2038, 18 ans après l'apparition du virus Verna, décrite par l'auteur dans le feuilleton du confinement ”Restez chez vous“, le monde est décimé, les ressources sont rares, l'accès au vaccin est restreint, les hommes élus ne servent plus qu'à la procréation, tandis que le pouvoir est féminin. Une dystopie qui raconte une Suisse romande de l'exprès, où la gare Cornavin est devenue une zone de non-droit et le siège de Nestlé un crématorium, qui joue avec les références locales et actuelles du lecteur et l'entraîne dans un road-trip à la fois horrifique et jouissif.
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Horrora Borealis

Quand j’ai rencontré Nicolas Feuz, à Annecy, en octobre 2019, il m’a non seulement dédicacé "L’ombre du renard", sorti quelques mois plus tôt mais également "Horrora Borealis", paru l’année précédente. Je viens de terminer ce dernier. Sa lecture m’a prouvé, s’il en était encore besoin, combien les auteurs romands que j’apprécie tant sont talentueux.



Tout commence un soir d’été sur le site de Jeunes rives à Neuchâtel où se déroule le fameux open’air festival de musique, le Festi’Neuch. Des coups de feu éclatent, tous les spectateurs sont évacués et la scène devient le théâtre d’une prise d’otage. Un négociateur se rend sur place… Vous n’en saurez pas plus, si ce n’est le nom du preneur d’otage : Walker…Walker "Et cette petite voix lointaine, qui répétait de manière lancinante : Qu’est-ce qui s’est passé en Laponie ?"



En effet, si l’histoire débute sur les bords du lac de Neuchâtel, force est de constater qu’elle prend sa source en Laponie. Et Nicolas Feuz a ce don de nous faire voyager par chapitres alternés entre la Suisse et la Finlande. L’écriture simple et sans chichi aucun laisse toute la place aux faits. A coup de retours en arrière, de cliffhangers, de petits détails semés tels les cailloux du Petit Poucet – et dont je n’ai compris l’importance qu’à la fin – l’auteur déroule les actions à un rythme qui ne cesse de s’accélérer jusqu’au final. Ce roman est complètement addictif et je l’ai lu à la vitesse d’un cheval au galop. Le suspens est maîtrisé, les personnages sont à la fois troublants et attachants. Et si le noir – profond même – domine, si le rouge coule aussi abondamment, on peut y discerner le rose de l’amour, oui il y en a, et le vert des aurores boréales qui "Dans les croyances de certaines peuplades du Grand Nord… représentent les âmes d’enfants mort-nés." J’allais oublier le blanc des grandes étendues neigeuses car c’est aussi ça le récit de Nicolas Feuz : un magnifique voyage au pays du Père Noël.



Bref ! ce fut pour moi une lecture passionnante, un thriller envoûtant.


Lien : https://memo-emoi.fr
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