AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nicolas Wild (117)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


À la maison des femmes

Cette BD vaudrait plus qu'une critique 5 étoiles.



J'ai juste envie de dire, à tous ceux qui doutent de la violence faite aux femmes et aux enfants. A ceux qui pensent que les féministes exagèrent, qu'elles sont "radicales". A ceux qui pensent que deux baffes, c'est rien, ça remet les idées des femmes en place. A ceux qui répondent "et alors"? A ceux qui pensent qu'aujourd'hui, ça va mieux, que les choses se sont améliorées. Ceux qui disent qu'une femme violée l'a peut-être bien cherché. A ceux qui croient savoir, ceux qui balaient le sujet d'un mouvement d'épaules.



A ceux-la, lisez cette BD. Documentez vous sur le sujet. Ecoutez. Regardez dans la rue, lisez la presse, apprenez.



Et après, venez en parler.
Commenter  J’apprécie          30
À la maison des femmes

Dès les premières pages, l’auteur explique que ce livre est une commande, qu’il ne connaît pas du tout le sujet et ne s’y intéresse pas à la base, lui qui est plutôt spécialisé en géopolitique et qui habituellement écrit et dessine sur et dans des pays en guerre.



Cet élément me pose problème : il y a, je pense, suffisamment de femmes bédéistes talentueuses et concernées par les violences faites aux femmes ou par les causes féministes de manière plus générale à qui on aurait pu proposer ce projet et qui l’auraient mené à bien en y ajoutant leur regard, leur vécu de femme, leur éclairage sur les sujets - et en gagnant ainsi en cohérence par rapport au propos.



Cela dit, les éléments factuels sur la Maison des femmes sont intéressants et la retranscription des récits des femmes rencontrées sont bouleversants - mais je ne peux m’empêcher de penser que la parole de ces dernières, même si elle est rendue publique et donc visibilisée grâce à la BD, dans un mouvement inverse leur est également « confisquée » puisqu’un homme la retranscrit pour elles (…et qui touche des droits d’auteur ?!).
Commenter  J’apprécie          10
À la maison des femmes

Entre havre de paix et solution de dernier espoir, si ce genre de lieux existe, c’est qu’il est malencontreusement nécessaire. À la maison des femmes ne changera pas le monde (contrairement à son sujet), l’ouvrage permettra cependant de mieux le faire connaître, de sensibiliser le grand-public et, avec de la chance, d'aider à le pérenniser.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
Commenter  J’apprécie          10
À la maison des femmes

Pourquoi rester face à un homme violent? Pourquoi l excision? Pourquoi certains accompagnent d autres condamnent? A quel moment les femmes ne sont pas des objets sous contrôle d un père d un frère d un conjoint ou même d une mère?

Et l'IVG? Suffit il d une crise sanitaire pour que tout soit à recommencer?



Simple efficace instructif qui balaye les sujets essentiels. A mettre entre toutes les mains!



Rêvons encore
Commenter  J’apprécie          80
À la maison des femmes

Dans ce roman graphique, Nicolas Wild nous fait découvrir la maison des femmes de St Denis créée en 2016 par le docteur Ghada Hatem. Elle a été conçue comme un véritable refuge pour les femmes en détresse qui peuvent y trouver différents spécialistes pour les aider à surmonter les traumatismes qu’elles ont subis. On y rencontre des femmes violentées par leurs maris, d’autres mariées de force, excisées, violées… Les thèmes évoqués sont difficiles mais cette maison des femmes montre la prise de conscience des violences faites aux femmes et la volonté d’agir contre ce phénomène jusque-là largement minimisé. On ne peut que souhaiter que ce genre de lieux se multiplie pour aider les femmes et leur éviter le véritable parcours du combattant qui les attend quand elles se décident à parler, à dénoncer leurs agresseurs. Mais ce qu’on peut surtout espérer même si ça semble bien utopique c’est qu’un jour ce type de maison disparaisse en même temps que les mauvais traitements infligés aux femmes…
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
Commenter  J’apprécie          50
À la maison des femmes

Cette BD documentaire nous raconte les histoires intimes de femmes qui viennent chercher de l'aide à la Maison des femmes à St-Denis. Il est question des violences qu'elles subissent : violence physique, exploitation par la prostitution forcée, mutilation génitale, féminicide...

Ce sont des récits de vie, qui suscitent tristesse et colère. Elles sont accueillies par des travailleuses sociales et des bénévoles dont certains portraits sont brossés. Le quotidien des professionnelles est constitué de consultations médicales, de sensibilisation à l’Assemblée Nationale, d'interviews télévisées... L'occasion de découvrir des figures importantes dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants, comme Ghada Hatem-Gantzer, gynécologue-obstétricienne franco-libanaise, qui a fondé cette Maison des femmes, première structure en France à offrir une prise en charge globale des femmes victimes de violences et de l'excision.



Pourquoi Nicolas Wild, un auteur et non une autrice, pour aborder cette thématique ? C'est une commande de son éditeur. L'auteur a déjà fait ses preuves dans le genre de la BD reportage, j'imagine qu'il a été choisi pour ça... Pourtant pour une BD d'investigation où les violences de genre sont le sujet central, c'est pour le moins surprenant. Il montre dans sa BD qu'il tâtonne en terme d'organisation de travail et a du mal à s'intégrer aux groupes ou à certaines conversations : par exemple dans les groupes de paroles où les femmes se confient sur les violences subies - quand la non-mixité a tout son sens. Même si l'auteur gagne la confiance de certaines qui se confient à lui, ce choix de l'éditeur reste étrange.
Commenter  J’apprécie          10
À la maison des femmes

Je suis allée à la médiathèque de ma ville et je suis tombée au hasard sur cette bande dessinée, traitant des violences faites aux femmes, je l’ai tout de suite prise !



On évolue avec l’auteur Nicolas Wild qui part à la rencontre de cette maison de femmes de Saint-Denis, on découvre le personnel, la structure, les aides, et grâce aux témoignages des personnes interviewées, on découvre les histoires de plusieurs femmes, leurs parcours, leurs difficultés.



Ce lieu, c’est un lieu qui accueille, soigne, aide, protège. Plusieurs professionnels de santé et autres intervenants extérieurs s’associent pour offrir à ces femmes un lieu d’écoute et une protection. Je ne connaissais pas cet endroit et je suis contente de l’avoir découvert grâce à ce livre très instructif.



C’est une bande dessinée très intéressante, à mettre entre toutes les mains !



✨ Une citation de Simone de Beauvoir à la fin du livre :

"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          20
À la maison des femmes

A la découverte de la Maison des femmes de Saint-Denis, créée en 2016 par une femme d'exception, le Docteur (gynécologue) Ghada Hatem, mise en lumière par Nicolas Wild, de manière sobre, réaliste, humaine.

Ce roman graphique, c'est le regard d'un homme, Nicolas Wild, sur toutes ces femmes, qu'elles soient salariées, bénévoles ou bénéficiaires de la Maison des femmes, un regard émouvant (et parfois très ému), intéressé, interrogateur mais bienveillant, admiratif parfois. Projet de plusieurs années, entre 2017 et 2021, ce roman rend compte des violences faites aux femmes sur cette période, jusque récemment pendant les périodes de confinement.

Le regard est juste, douloureux, nécessaire. Une lecture utile.
Commenter  J’apprécie          40
À la maison des femmes

Je viens de fermer la page de cette BD coup de poing, je la garderai longtemps en mémoire.

Nicolas Wild, auteur, se balade dans la maison des femmes qui accueille, soutien, écoute, répare toutes les femmes mais aussi les jeunes (très jeunes) filles en souffrance: violence, excision, viol, humiliation, incohérence et lenteur de la justice....C'est fort, dur parfois, choc, servie par un trait limpide et clair en noir et blanc.

On est secoué par tant de déchainement, de perte d'humanité et réchauffé par celle donnée par les salariés de cette maison d'accueil.

J'ai aimé l'hommage à Simone Veil : un beau reportage, une BD documentaire à mettre entre touts les mains.
Commenter  J’apprécie          20
À la maison des femmes

Le récit se compose en épisodes, chacun se concentrant sur une personne à chaque fois, que ce soit un.e professionnel.le ou une des femmes accueillies par la structure.
Lien : https://www.bubblebd.com/9em..
Commenter  J’apprécie          00
À la maison des femmes

Une BD très bien faite sur un sujet complexe : les violences faites aux femmes.

Lorsque l’auteur, Nicolas Wild, est sollicité pour écrire sur la Maison des femmes de la Seine St Denis, il est un peu interloqué. Lui, ses sujets, c’est plutôt les conflits, les guerres… L’éditeur rétorque : « Le corps des femmes est justement devenu l’un des terrains majeurs des guerres contemporaines.».

Voilà donc notre dessinateur parti à la rencontre de Ghada Hatem, gynécologue, fondatrice de la Maison des femmes. Dans ce lieu, on accueille toutes les femmes victimes de violence, toutes sortes de violence : intra familiale, excision, viol, mariage forcé, … Chaque histoire est un drame et parle de domination masculine, de relations toxiques mais aussi de culture et de traditions.

Une équipe de soignants écoute, panse, oriente, accompagne l’accès aux droits, le dépôt de plainte. On peut aussi y apprendre le français ou le karaté. Mais surtout, on retrouve sa dignité, on se reconstruit une personne, on s’émancipe.

Nicolas écoute ces femmes, interviewe les professionnelles, partage des temps d’atelier. On sent que l’auteur a été touché ; dessins et textes débordent d’émotion. Pour autant, l’humour n’est jamais loin.

C’est pédagogique, très complet sur le sujet. Belle réussite !

Commenter  J’apprécie          50
À la maison des femmes

Un roman graphique de type documentaire, témoignage. L'auteur nous fait partager ses premiers pas à la Maison des Femmes. Le ton est touchant, un homme un peu perdu dans ce monde de femmes dont beaucoup connaissent la détresse ou l'adversité. En tant que lecteur, nous pouvons nous identifier à l'auteur finalement, et découvrir avec lui la figure de Ghada Hatem notamment, à la tête de la Maison des Femmes.

J'ai beaucoup appris sur ce lieu, sa vocation à faire valoir le droit des femmes, grâce à ce livre.
Commenter  J’apprécie          10
À la maison des femmes

La Maison des Femmes devrait être le centre d'aide aux femmes victimes des violences sexistes et sexuelles qu'on aimerait voir essaimer partout en France, si les pouvoirs publics étaient vraiment soucieux de lutter contre ce phénomène...



Nicolas Wild nous offre une BD reportage dans laquelle il présente cette structure et les différent·es professionnel·les qui y travaillent, et qui permettent de répondre aux besoins des victimes (psychologiques, sanitaires, judiciaires, etc).



L'auteur construit son propos en dressant quelques portraits de femmes victimes de violences conjugales, d'excision, de mariage forcé. Certains témoignages sont bouleversants et peuvent remuer les lecteur·trices. Il aurait peut-être été pas mal que l'auteur s'attarde un peu plus longtemps sur le cycle des violences conjugales, ou donne quelques chiffres sur la réalité des violences de genre et montrer que ce phénomène touche toutes les cultures et classes sociales. En effet, la Maison des Femmes se trouvant en Seine-Saint-Denis, on pourrait penser que c'est pour répondre à la surexposition des femmes issues des classes populaires aux violences sexistes et sexuelles.



C'est assez rare pour le souligner : on peut se féliciter que ce soit un homme qui fasse ce genre de travail documentaire sur ce sujet sensible, et j'espère que sa BD permettra de faire oeuvre de pédagogie auprès des différents publics.
Commenter  J’apprécie          70
À la maison des femmes

J'ai beaucoup aimé les dessins et les destins retracés dans ce livre. En vrai c'est super déprimant de voir par quoi toutes ces femmes sont passé, entre les mariages forcés, les traversées meurtrières de la Méditerranée, les violences intra familiales et j'en passe. Pour autant, le livre met en avant la résilience de ces femmes et de toutes celles qui s'organisent pour leur venir en aide.

Juste se pose la question de la place du dessinateur dans un tel projet. Il faut bien évidemment que les hommes s'emparent du sujet des violences faites aux femmes car ils en sont les premiers responsables mais ici le choix de l'éditeur questionne. Pourquoi avoir confié à tel projet, au contact d'un public si particulier, à un homme, au risque de réveiller traumas ou de susciter de la méfiance ? Je ne dis pas que l'auteur a mal fait son travail ni qu'il a manqué de respect aux femmes dont il a recueilli le récit. Au contraire, j'étais étonné de la justesse de ses remarques et de sa position globale à leur égard.

Je me dit que peut-être, si une femme avait pris en charge ce travail, cela aurait été plus respectueux pour les personnes suivies par la maison des femmes, qui auraient peut-être préféré un environnement en non-mixité à certains moments.
Commenter  J’apprécie          00
À la maison des femmes

Lu, cet ouvrage sur les bons conseils de Croquignol ..et de sa fille. Les violences faites aux femmes sont au centre de cette BD très argumentée.



Ces récits vont paraître édifiants à ceux qui découvrent cette abomination.

Ils sont juste très réalistes pour les professionnels dont je faisais partie, qui travaillaient avec ces victimes.



Ces témoignages flirtent avec l'horreur, la douleur, la violence avant d'y plonger corps et âmes.

Mais la solidarité existe, quand elle s'exerce, elle peut tirer les femmes de l'enfer.



La maison des femmes de St Denis est un des très rares exemples de structures qui accompagnent efficacement les victimes de violences.



A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          161
À la maison des femmes

Dans cet album, Nicolas Wild mêle reportage dessiné et portraits de femmes maltraitées. A travers une centaine de pages, il explore la maison des femmes, lieu unique en France, implanté à Saint-Denis, dans laquelle des professionnelles de la santé et du social accueille des femmes brisées par la vie : viols, maltraitance physique ou morale, excision, avortements, migrantes au parcours chaotique...

Il faut avoir le cœur bien accroché à la lecture de ces témoignages bouleversants, tant le parcours de ces femmes peut être choquant. Il est alors rassurant de découvrir qu'un tel lieu refuge existe : les femmes y rencontrent des psychologues, des assistantes sociales, des gynécologues, des policiers ou encore des avocats... autant de professionnelles mobilisées pour la défense des droits des femmes et disponibles pour venir en aide à travers des rendez-vous de santé personnalisés ou des groupes de paroles. Un soutien moral indispensable. La BD est également l'occasion de souligner le travail extraordinaire de la fondatrice de cette maison des femmes : Ghada Hatem.

La lecture pourrait être démoralisante, elle est au contraire passionnante et emmaillée de nombreuses touches d'humour et d'auto-dérision. Nicolas Wild sait se mettre en scène dans des situations drôles et cocaces permettant des bulles d'air dans une lecture parfois glaçante.
Commenter  J’apprécie          10
A quoi pensent les Russes

Cette petite bande dessinée au format atypique a attiré mon œil dans une librairie ; elle fait le récit d'un reportage d'un dessinateur français...employé par un média indien, et envoyé en Russie en juin 2022, quelques mois après le début de la guerre en Ukraine.



Grâce à sa fixeuse "Chat", Nicolas Wild plonge dans le quotidien des Russes, chamboulé pour certains, bien peu pour d'autres. La bande dessinée se divise en petits chapitres chacun dédié à l'un des interlocuteurs du reporter, qui naviguera de Saint-Pétersbourg à Moscou, en passant par les grottes de Shulgantash en Bachkirie.



On y rencontre entre autres Boris Vishnevski, du parti démocratique Iabloko, le rocker Iouri Chevtchouk, un avocat défenseur des droits de l'homme, un vétéran afghan se plaignant de l'inauguration tardive de monuments en l'honneur des soldats tombés sur ce front, ainsi que des passants et rencontres qui forme chacun une facette de la société russe: pieux orthodoxes priant Sainte Xenia, grand-mère peintre offusquée, jeune guide touristique fan d'Anna Akhmatova, une mère et sa fille louant les camps touristiques pour enfants organisés en Crimée depuis son rattachement à la Russie, activistes de Bachkirie rassemblés derrière Poutine pour "l'opération spéciale", mais qui reviendront à leur lutte pour l'autonomie de leur région dès cette dernière terminée.



Au-delà de cette myriade de passants, les dessins parfois agrémentés de photos de Nicolas Wild révèlent aussi les silences et les représentations de la guerre en Ukraine, à travers des plaques commémoratives sans aucune information, des QR codes disséminant quelques explications, ou encore ces mosaïques modernes commandées par Poutine tentant de lier victoires historiques du passé et luttes russes actuelles dans une même continuité "civilisationnelle".



Une très belle surprise fournissant une multitude d'anecdotes, et qui permet de plonger dans le quotidien des Russes et d'en révéler la simplicité, ou la complexité en fonction des appartenances politiques, culturelles ou sociales de chacun.
Commenter  J’apprécie          50
A quoi pensent les Russes

Je me permets de mentionner en ouverture un détail très important : le prix de l'album me semble quelque peu excessif. Le format à l'italienne, réduit, et la pagination pas tellement importante ne me semblent pas justifier le prix que je trouve trop élevé à mon goût.



Pour la BD en elle-même, maintenant, j'ai beaucoup apprécié. Comme à son habitude, Nicolas Wild déambule et pose son regard mi-candide mi-sérieux sur le monde qui l'entoure, ici la Russie de Poutine post-invasion ukrainienne. Son récit est plus une compilation de rencontres et d'échanges qu'une véritable enquête, mais elle met en lumière que les Russes, tout comme les français finalement, sont divers et pluriels. Que pense le Russe ? Ça dépend duquel on parle.



L'ensemble des personnes croisées montre une fracture de la société, accentuée par la guerre : une disparité ville-campagne mais aussi entre pro-occidentaux (notamment dans la culture) et pro-Poutine, plus patriote. Pour autant, rien n'est simple, comme cette gamine chantant en français mais résolument patriote, comme tant d'autres enfants sans doute, portée par les valeurs qu'on lui inculque.

Il en ressort une sorte de tableau mêlé, dont il ressort une fantastique bouffée d'humanité et un rappel que ces Russes ne sont pas foncièrement des ennemis, juste des humains dans un pays qui est dirigé par Poutine. Comme le rappelait Zerocalcare dans son Kobane Calling, il y a un fossé entre un leader et son peuple. Oserait-on dire que Macron nous représente ?



Cela dit, la BD me laisse légèrement sur ma faim. C'est une collection de rencontres certes intéressantes mais l'ensemble ne dépasse jamais vraiment ce cadre, contrairement à d'autres BD de l'auteur qui prennent du recul et rajoutent quelques informations sur l'ensemble. J'aurais aimé plus et la BD laisse un petit goût d'inachevé alors que d'autres BD reportages m'ont déjà bien plus parlé, celles de l'auteur notamment.

Pas indispensable à mon avis mais de bon ton pour comprendre un peu mieux cette Russie dont on semble trop faire un mystère.
Commenter  J’apprécie          20
A quoi pensent les Russes

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée A quoi pensent les Russes ? de Nicolas Wild.

Fin juin 2022, alors que les télévisions de l’aéroport de Doha annoncent les dernières avancées russes en Ukraine, Nicolas Wild s’apprête à embarquer pour Saint-Pétersbourg.

Équipé de son attirail de dessinateur et un poil stressé, l’auteur de Kaboul Disco part à la rencontre d’un peuple devenu du jour au lendemain coupé du reste du monde.

Durant deux semaines, accompagné d’une interprète, il ira à la rencontre d’un large panel de résidents russes : icônes publiques, expatriés, opposants politiques et simples citoyens..

Tous passeront sous le crayon de Nicolas pour exprimer leurs vues sur la guerre en Ukraine et la situation de leur pays.

A quoi pensent les Russes ? est une bande dessinée documentaire captivante qui nous fait découvrir le point de vue des russes sur la guerre en Ukraine et sur la situation de la Russie.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant cette bande dessinée en avant première (Merci la Boite à Bulles pour la découverte) car j'avais un peu peur que cela soit trop complexe pour moi, qui connais mal ce pays.

En fait, pas du tout ! Cette bande dessinée est accessible à tous.

Il y a énormément d'informations sur la Russie mais c'est clair et facile à comprendre. J'en ai appris plus sur la situation politique, sur la façon de faire du gouvernement lors des élections. Certaines pratiques sont aberrantes !

L'auteur nous emmène avec lui dans des parcs, dans des lieux clés pour rencontrer les citoyens russes.

Je doute d'aller un jour en Russie et j'ai apprécié la promenade.

Certains témoignages sont surprenants, leur façon de voir les choses n'est pas la même que la notre.

C'est très instructif et j'ai pris plaisir à lire cette BD d'une traite.

Il y a des passages tristes, d'autres amusants et d'autres plus sérieux.

L'ensemble donne un bon aperçu des pensées et sentiments des Russes.

J'ai apprécié les illustrations, le fait que la colorisation soit principalement en noir et blanc car ça colle bien au ton donné. Même si parfois il y a des couleurs.

A quoi pensent les Russes ? est un ouvrage que je recommande et note quatre étoiles.



Commenter  J’apprécie          260
A quoi pensent les Russes

Auteur de bandes dessinées, Nicolas Wild décide, en plein COVID et surtout au début de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, d'aller en immersion au cœur de la Russie. Le but est de faire un album qui raconte aux occidentaux ce qui se passe en Russie et comment les russes voient les autres pays et la guerre en cours en Ukraine. Un voyage qui n'est pas sans danger.

J'étais très intéressée par ce graphique documentaire car la Russie est un pays dont on parle beaucoup mais dont on ne sait pas grand chose.

La politique de Poutine est très répressive et peu de choses filtrent, il est difficile de faire la part des choses entre la parole officielle et la réalité.

L'auteur va être surveillé tout le long de son voyage. Il est accompagné par une traductrice qui va lui faire rencontrer tout une palette de russes, ce qui va permettre à Nicolas de se faire une idée.

Les dessins sont en noir et blanc, assez minimalistes. On se focalise sur les interviews des Russes et ce qu'ils décident de bien vouloir partager avec l'auteur.

On se rend compte qu'ils sont totalement désinformés par rapport à ce qui se passe en Ukraine. La haine du peuple allemand est encore très présente. Le patriotisme et nationalisme sont des valeurs extrêmement présentes dans cette culture.

C'est un roman graphique très documenté, il y a plusieurs chapitres chacun consacré à une interview.

Un album que j'ai aimé découvrir.
Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nicolas Wild (624)Voir plus

Quiz Voir plus

Dix auteurs

Elle a grandi au Japon et en garde la nostalgie (heureuse!) . Elle publie un roman à chaque rentrée littéraire. Pourtant, elle en écrit quatre par an.

Virginie Despentes
Delphine de Vigan
Amélie Nothomb

10 questions
355 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}