"L'an dernier a été notre dernier été ici et après plus rien ne s'est ressemblé,plus rien n'a été comme avant".
Langvika. Un an a passé et dans ce "paradis" avec lac et mer à ses pieds, ou du moins dans ce qui fut un paradis du temps de Siri, "un poème" à elle seule, un homme brisé se souvient de son bonheur perdu.
Quel beau roman d'amour!
Quelle belle sensibilité d'homme fidèle à l'unique, denfant mûr en état d'abandon,fragile,seul avec son chien, qui, sans elle n'est qu'un "grand trou traversé par le vent", d'homme passionné en parfaite connivence sexuelle avec celle qui le complétait,mais dont il voulait ignorer le passé de reporter de guerre,d'homme possessif qui possèdait et réclamait tout,d'homme artiste, monteur d'émissions télé, qui rêvait d'un jardin blanc, d' homme jaloux face au bel étranger dit "casquette de marin", ce Khron qui est venu L'été dernier semer trouble et malheur dans leur couple en fusion, d'homme prêt à tout pour repartir à zéro, à tout, à tout (?) ....laissons planer le mystère des dernières pages ou le narrateur révèle sa face manipulatrice cachée.
Quel beau portrait de femme vue à travers les yeux de l'amour, prise au piège de l'absolu, tour à tour exaltée, sensuelle, sauvage,colérique, angoissée face à une grossesse tardive, superstitieuse,singulière,aimante qui s'éloigne, vidée.
Niels Fredrik Dahl, écrivain et journaliste norvégien dont les pièces de théatre ont été saluées par le prix Ibsen en 2002 et le Fringe first Award 2001 à Edimbourg, réalise dans L'été dernier le tour de force de pénétrer dans la tête d'un quadragénaire, désespéré et toujours amoureux de celle qui l'a quitté. Ecrit de façon concise, émaillé de mots parfois crus, mais jamais vulgaires, ce livre est la mise à nu d'une blessure, l' exploration des fantasmes,des souvenirs, du couple et de sa sexualité pour tacher d'expliquer ce qui a saboté la relation au départ idyllique.
Du grand art planant au coeur d'une merveilleuse nature entre fjord et forêts.
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Niels Fredrick Dahl est un écrivain et journaliste norvégien.
Vilgot attend Alekseï Kornilov qui doit venir dans quelques jours chercher l'éléphant du cirque russe qu'il a laissé dans son hangar.
Vilgot n'a pas beaucoup bougé d'Oslo durant sa vie. Avec lui, on retrouve ses souvenirs de jeunesse avec ses amis, ses parents, le comte de Hoff et l'homme au Coca.
J'ai eu du mal à démarrer ce livre surprenant et puis, je me suis laissée emporter jusqu'à la fin. Et , je ne le regrette pas du tout!
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Nostalgie quand tu nous tiens....
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Original & profond à la fois...
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Autant le dire tout de suite, je n'ai que peu apprécié ce roman.
Ecriture singulière, narration tout en contrepoint, l'Histoire de la Norvège et l'histoire d'un amour impossible, littérairement intéressante, mais malgré tout, le procédé révèle très vite ses limites, c'est le roman d'un grand amour (du « grand amour » de plusieurs personnes, en fait) mais dont la volupté ne sera jamais qu'évoquée.
Aucune empathie pour aucun des personnages.
Jean-Sébastien Welhaven est un snob, méprisant, pauvre comme Job, portant monocle, Henrik Wergeland un rustre, Bernhard Herre un paresseux lourdaud, amoureux transi, Camilla la soeur d'Henrik, belle et aimée de Bernhard et de Jean-Sébastien, est peut-être la seule dont on sent le feu sous la glace, passionnée certes, mais elle semble s'ennuyer ferme (et moi aussi).
Les grands froids de la Norvège sans doute.
L'histoire est donc racontée par Bernhard Herre, au présent de l'indicatif, comme en temps réel, sans aucune chronologie, les différents chapitres sont autant de collages.
Bernhard est le messager fasciné et jaloux des deux amants, Camilla et Welhaven, car leur amour est impossible, Welhaven et Wegerland étant farouchement opposés quant à l'avenir de la Norvège.
Une idée folle lui vient : quand Welhaven et Camilla sont séparés, les réunir, à sa façon.
Ce roman a un grand mérite en ce qui me concerne, il m'a amené à m'intéresser plus précisément à l'histoire de la Norvège, car le contre-point de ce roman, la toile de fond, est la vision de l'avenir d'un pays qui venait tout juste de s'émanciper du Danemark après en avoir été longtemps une partie.
Nous sommes au début des années 1830, deux conceptions s'affrontent celle de Welhaven « danomane » attaché à la culture Danoise et Henrik Wergeland patriote exalté qui imagine un renouveau de la Norvège au travers de ses concitoyens.
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