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3.8/5 (sur 80 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1984
Biographie :

Né en 1984, Niels Labuzan vit à Paris.

"Cartographie de l’oubli" est son premier roman publié pour la rentrée littéraire de septembre aux Editions JC Lattés.

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Après son premier roman, "Cartographie de l'oubli" (JC Lattès/Le Livre de Poche), consacré à l'histoire de la Namibie, Niels Labuzan nous emmène de nouveau en Afrique. Au Botswana plus précisément, aux côtés des rangers engagés dans la préservation des espèces sauvages et de leurs territoires et qui s'opposent aux braconniers qui chassent notamment les éléphants pour l'ivoire de leurs défenses. Une guerre qui se joue certes sur un territoire éloigné de nous mais qui nous concerne tous. En savoir plus sur "Ivoire" : https://www.hachette.fr/livre/ivoire-9782709661492

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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
... l'Afrique n'appartenait plus aux Africains, elle était aux Européens, qui avaient gagné le droit de vie et de mort en ce début de siècle [XXe].
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Il s'imagina les petits-bourgeois, après le déjeuner du dimanche, buvant un cognac de France et devisant sur la race humaine, leurs femmes coincées dans un corset, plaignant les soldats obligés de se confronter à ces " nègres ". Et leurs enfants, qui, dès leur plus jeune âge, entendaient ces théories, qui n'avaient rien vu de la vie mais qui savaient mépriser ce qui était différent.

(Extrait chapitre 10 : Windhuk [Namibie], 2 janvier 1894)
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Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible.

David Rousset
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Il avait vécu plus dangereux, mais il y avait quelque chose de différent à être ici. Une fois le matériel déchargé, le pilote repartit aussitôt, les laissant sur cette piste bosselée avec cette caisse en bois qui signifiait pour chacun un tournant, un changement. Personne ne savait avec certitude où il se trouvait. Des rangées d’arbres les empêchaient de voir les alentours. Seretse avait observé la région depuis les airs, pas un village, pas un feu pour signifier la vie humaine, rien qu’une canopée plus ou moins verte, cela lui avait paru intimidant, d’en bas c’était terrifiant.
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À dix-neuf ans, il ne savait pas s'il aurait accepté cette mutation dans le Sud-Ouest africain s'il avait su qu'aujourd'hui il serait là, marchant au beau milieu de ce désastre. Il ne savait même pas s'il aurait accepté de venir au monde. Seulement, on ne lui avait jamais posé la question. Jamais. Des ordres, encore des ordres. Il y était soumis depuis l'enfance.
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En Afrique du Sud, de nombreux fermiers ont récemment délaissé leurs troupeaux de bœufs au profit de centaines de rhinocéros qu’ils bourrent de produits chimiques en attendant la fin du moratoire sur la vente de cornes. Ils ont créé l’association des propriétaires privés de rhinocéros, la PROA, et, comme on cueille des agrumes, comme on ramasse du coton, comme on fauche du blé, ils font leur récolte. Tous les deux ans, ils coupent à la scie électrique les cornes, qui repoussent, et les entreposent dans des chambres fortes qui bénéficient des meilleurs systèmes de sécurité. Certains en ont plus de cinq tonnes. Si les bêtes ne souffrent pas, elles sont confinées dans de petits espaces alors qu’elles réclament l’immensité pour vivre et pour se reproduire.
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Après une heure de vol, ils entamèrent leur descente vers l’Okavango. Bien sûr, au départ, ce n’était qu’un fleuve, mais ce fleuve devenait ensuite un delta intérieur et prenait vie dans le désert avant de se jeter dans les sables chauds du Kalahari. Depuis sa source, sur les hauts plateaux angolais, ses eaux grossissaient, charriant la vie, propulsant l’incroyable miracle partout. Un monde liquide s’étendant là où il n’avait rien à faire.
C’est depuis les airs qu’on en prenait toute la mesure, qu’on découvrait ces millions d’îles changeantes, les sinuosités hasardeuses de l’eau, les palmiers qui ne poussaient qu’ici, ce monde plat et si riche, indépendant, où les éléphants aiment prendre des bains.
Une étendue bleue, délivrant sur son passage un dégradé de verts au milieu de l’ocre environnante. Et ces formes joueuses. Ici, les cris de tous les animaux retentissaient, ils avaient trouvé leur refuge, dernier échappatoire à la brutalité. Tout était bouillonnant, la vie se donnait aussi facilement qu’elle se perdait. Et il y avait ce qu’on ne voyait pas à l’œil nu. Ce territoire ne dévoilait pas tous ses secrets d’un coup, il fallait s’approcher, écouter, regarder avec attention, un monde parallèle, microscopique, où tout était en feu, vibrant d’un perpétuel recommencement.
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Longtemps, elle avait cru au seul monde de ses parents avant de croire à celui de cette nature, celle qui accueille encore des éléphants, les animaux les plus stupéfiants qu’elle ait vus. Leur disparition serait un tel échec, un monde un peu plus dénué de repères, ne contenant plus aucun interdit, plus aucune grâce. L‘équilibre remis en cause. (…) Bientôt, les animaux sauvages n’auront plus aucune valeur, leur nom ne se référera à rien de vivant, de concret. Une extinction majeure qui, peu de temps après, rendra la vie impossible, et si nous sommes le dernier échelon, il ne faut pas se tromper, nous ne serons pas immortels pour autant.
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En Afrique du Sud, de nombreux fermiers ont récemment délaissé leurs troupeaux de bœufs au profit de centaines de rhinocéros qu'ils bourrent de produits chimiques en attendant la fin du moratoire sur la vente de cornes. Ils ont créé l'association des propriétaires privés de rhinocéros, la PROA, et, comme on cueille des agrumes, comme on ramasse du coton, comme on fauche du blé, ils font leur récolte. Tous les deux ans, ils coupent à la scie électrique les cornes, qui repoussent, et les entreposent dans des chambres fortes qui bénéficient des meilleurs systèmes de sécurité. Certains en ont plus de cinq tonnes. Si les bêtes ne souffrent pas, elles sont confinées dans de petits espaces alors qu'elles réclament l'immensité pour vivre et pour se reproduire.
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"L'enfer semblait avoir élu domicile ici. Trente ans que le protectorat avait été déclaré. Trente ans pour en arriver là. Pour voir des jeunes tirer sur des enfants sans défense, pour voir des femmes se faire écraser par des chevaux lancés au grand galop. Trente ans pour un ordre d'extermination.

Certains fous allaient jusqu'à violer les cadavres. Chacun leur tour, ils jouissaient sur le corps déjà roide d'une femme."

p.377
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