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Critiques de Nikolaï Maslov (20)
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Une jeunesse soviétique

L’auteur des « Fils d’octobre » livre cette fois, toujours dans son style au crayon une biographie en BD naïve et en noir et blanc. C’est un résumé de cinquante années de vie d’abord en Sibérie, puis à Moscou.



Portrait sans concession de cette Russie pré et post Pérestroïka, avec toujours et encore l’alcool ayant décroché le premier rôle.



Les choses sont suggérées par touches, un peu comme le dessin, avec beaucoup de flou, d’imprécision mais énormément de force.

On ne peut pas dire que le dessin soit beau, mais il exprime une intensité qui relègue le dialogue au second plan, comme simple ponctuation des épisodes racontés.



Heureusement qu’un éditeur Français a décidé un jour de prendre cet auteur sous son aile pour nous le faire découvrir !

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Les fils d'octobre

La révolution d’octobre 1917 qi devait amener tant d’espoir et de bonheur... Qu’en reste-t’il cent ans plus tard, quand on habite le pays ? Quid de ces belles illusions ?

Nicolaï Maslov livre une description de la Russie que l’on pourrait qualifier de profonde toute en dureté, à travers une série de nouvelles dessinées, de petites histoires du quotidien presque sans texte, avec comme personnage principal la vodka, seul échappatoire au désarroi de chacun.



L’auteur nous dépeint une Russie de l’intérieur, que les touristes ne voient pas, avec un dessin au crayon naïf, incisif.

Une BD d’un genre bien différent de ce que l’on connait, et qui mérite une découverte.

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Une jeunesse soviétique

Ce livret rouge renferme la jeunesse soviétique

de ce jeune dessinateur sibérien.

Sainte Vodka est la divinité

qui célèbre fêtes, deuils...et quotidien..

Elle assure l'ivresse, l'oubli, le courage...

Une jeunesse tenue sous le joug et les ordres

des chefs, des pères, de la patrie..

Il y a toujours une guerre à faire,

un ordre militaire à assurer, une construction à édifier..

L'activité occupe l'esprit, et évite, qu'il vagabonde.

Les slogans affichent et scandent la Pensée Unique.

Les usines d'armement "se cachent"

derrière des panneaux "fabrique de jouets"!

Cette parano risible est surtout désespérante.

L'espoir, imbibé de vodka se fige sur un ailleurs,..très loin.

"Le temps fait du surplace, le vide est à hurler"

La loi du plus fort porte le plus souvent un uniforme.

La cruauté, l'injustice arrosées de vodka..



La grisaille du trait de Nicolaï Maslov

joue le ton sur ton.

Ce gris exhale la noiceur du propos...

A lire...avec ou sans vodka.





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Il était une fois la Sibérie, tome 1

Nicolaï Maslov est né à Novossibirsk (Sibérie) en 1953 mais il vit maintenant à Moscou. Du même auteur : Une jeunesse soviétique (2004) et Les fils d'octobre (2005) aux éditions Denoël Graphic.







J'ai eu le bonheur de rencontrer Nicolaï Maslov, oh ! rapidement, quelques mots, une dédicace, c'est un homme très gentil à l'air un peu triste mais qui porte en lui l'âme de la Russie et de sa Sibérie natale.



Sa bande dessinée faite de dessins en noir et blanc, au crayon, porte elle aussi l'âme de la Sibérie et les contrastes de cette terre : européenne mais éloignée de tout, à la fois dure et tendre, froide et chaleureuse, et qui a vécu un XXe siècle douloureux. Mais Le paradis des hommes est le premier tome de la trilogie Il était une fois en Sibérie et c'est l'Antiquité et le Moyen-Âge qui sont racontés ici. « La Sibérie était une terre vierge, riche d'une flore et d'une faune abondante. ».



Le paradis des hommes est une bande dessinée d'une grande richesse qui raconte tout simplement la Sibérie, ses fleuves (Tchoukhotka, Amour, Léna, Yana, Kolyma, Ob...), ses animaux (cervidés, ours, loups, chevaux...), ses populations nomades (Tatars, Altaïens, Bouriates, Yakoutes, Tchouktches...), ses monts Oural, ses chamans et ses idoles, sa steppe et ses hivers rigoureux.



[...]
Lien : http://laculturesepartage.ov..
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Une jeunesse soviétique

Le dessin peut surprendre au début, un dessin simple, entièrement en noir et blanc et au crayon de papier. Mais ce livre est intéressant à différents égards : le parcours de l’ouvrage et de l’auteur, la maison d’édition/librairie moscovite, l’histoire…



Nikolaï Maslov nous livre ici une immersion dans la vie d’un jeune russe vivant avec sa famille en Sibérie. C’est une œuvre autobiographique très intime qui commence en 1971 et s’achève dans les années 2000 à Moscou. L’auteur nous montre une vie extrêmement rude, pauvre et marquée par la violence et l’omniprésence de l’alcool et de ses ravages. Le mirage soviétique y est présenté avec ironie et humour comme lorsqu’il doit peindre des panneaux de propagande et remarque que les saucissons qu’il dessine ne sont que sur les panneaux et jamais dans leurs assiettes.



C’est un témoignage sans grandiloquence particulière mais qui nous montre la vie d’une génération désenchantée en Union soviétique.

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Une jeunesse soviétique

Un dessin noir et blanc lugubre, des épisodes de vie déprimants dans une ambiance de brutes alcooliques au fin fond de la Sibérie et en Mongolie, puis une amélioration certaine au fil du récit quand Nikolai se sert de son talent de dessinateur pour tenter une sortie de cette vie sinistre... je ne peux pas dire que j'ai aimé cette BD mais force est de reconnaitre au trait de Nikolai Maslov une puissance expressive qui prend les tripes et fait nettement ressentir le parcours du combatant d'un paysan sibérien qui a connu alcoolisme et psychiatrie. Un témoignage douloureux, une catharsis sans doute nécessaire pour aller de l'avant, se dit-on... avant de lire qu'il est mort en Sibérie d'un cancer des os à 60 ans...
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Les fils d'octobre

Un jeune homme retrouve le village de Sibérie où il a passé son enfance dans un état d'abandon et de dégradation inquiétant. Quelques photos suffisent pour que la milice le prenne pour un espion. Deux amis doivent prendre un avion qui a du retard. L'un deux boit tellement qu'il faut le placer une nuit en cellule de dégrisement avant de le laisser partir. Un garçon revient au village pour revoir une dernière fois sa mère qui est sur le point de mourir. En chemin, il rencontre d'anciens amis qui l'invitent à boire un coup, puis deux, puis trois. Trop ivre, il couche sur place et remet ça le lendemain, sous prétexte d'anniversaire, puis de rinçage pour effacer la précédente cuite. Tant et si bien que quand il arrive enfin chez sa mère, celle-ci est déjà morte...

Une série de toutes petites histoires simples et émouvantes sur la vie quotidienne des russes de Sibérie en proie à un terrible fléau : l'alcoolisme. Peu de mots, beaucoup d'images. Un grand sens du raccourci et du récit court qui suggère plus qu'il ne décrit. Un dessin parfois un peu naïf voire enfantin mais qui touche souvent au sublime dans le dépouillement quand il représente des paysages enneigés. Une BD au charme désuet, toute en noir et blanc. Blanche comme la neige, noire comme les esprits embrumés par la vodka !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Les fils d'octobre

C'est la première oeuvre de Maslov que je lis, je découvre donc enfin cet artiste. J'ai beaucoup aimé le dessin, au crayon, en noir et blanc, pour représenter aussi bien la Sibérie, les usines que les chars et qui donne une tonalité plutôt sombre à l'album.

C'est une succession de nouvelles graphiques qui nous présentent les lendemains de l'ère soviétique: les guerres qui ne servent à rien avec les chars qui tournent et errent sans fin, les enfants qui sont partis, laissant leurs mères seules dans les villages sibériens, et l'alcool omniprésent, opium du peuple qui défigure les hommes et qui les asservit.

Un album sombre où peu d'espoir subsiste, si ce n'est à travers quelques personnages qui conservent leur humanité comme ce jeune cheminot qui donne tous ses vivres à deux enfants abandonnés et qui, peut-être, va réveiller quelque chose chez son collègue et supérieur, vétéran de la guerre d'Afghanistan au regard éteint, ou la jeune femme empreinte de douceur qui rend enfin visite à sa mère.

Une belle découverte, j'espère pouvoir mettre la main bientôt sur Une jeunesse soviétique.
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Une jeunesse soviétique

En voilà une surprise. "Une jeunesse soviétique" est une bande dessinée au graphisme quelque peu naïf qui raconte une histoire qui ne l'est pas. C'est peut-être pour cela, parce que le contraste lui donne du caractère, qu'elle est assez réussie.

Nikolaï Maslov a eu l'idée de raconter sa vie parce qu'il aime dessiner et qu'il veut témoigner de ce qu'il a vécu dans un pays aujourd'hui profondément transformé.

Son histoire commence en 1971 dans un village de Sibérie où il vit avec ses parents et ses frères. Après son service militaire en Mongolie, il va tenter de trouver une place (sa place) car il ne veut pas suivre le chemin de la plupart des jeunes (et moins jeunes) qui ont comme seules échappatoires à une vie de résignés, les beuveries à la vodka.

Il va apprendre un métier mais surtout il va réussir à suivre une formation dans une école d'art à Moscou. Mais la mort de son frère va le faire dériver vers l'alcoolisme et l'hôpital psychiatrique.

On voit donc la Russie vu de l'intérieur. Il y a juste un petit inconvénient, c'est la construction de scénario avec le temps de la narration qui est très variable. Il y a beaucoup de détails sur une période très courte et des sauts dans le temps assez longs sans grands repères pour le lecteur. Bon, c'est un détail car les dessins suffisent à la qualité de cette bande dessinée.



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Une jeunesse soviétique

L'auteur retrace 50 ans de sa vie en Russie, des années soixante-dix à nos jours. En fait, ce livre n'est pas un roman mais une bande dessinée en noir et blanc. Il y a très peu de texte, l'auteur s’exprime essentiellement par le dessin et je trouve le résultat excellent.Le récit commence en Sibérie en 1971 pour s’achever à Moscou en 2000. En 1971, l'auteur rêvait de devenir un grand dessinateur mais l’enchaînement de situations absurdes et l’accumulation de beuveries ne lui ont pas permis de réaliser son rêve. Il a fini, résigné, en gardien d’immeuble à Moscou.La vie dans les villes moyennes et les villages de Russie est décrite avec beaucoup de lucidité : les beuveries trop nombreuses, les ordres abscons, les guerres, la violence des personnes entre elles en particulier dans l’armée, et la douleur des mères qui perdent leurs fils trop tôt. Malgré tout cela, l’attachement qu’il a pour son pays est tout à fait palpable, en particulier à travers les paysages magnifiques qu’il dessine. J’ai adoré cette bande dessinée, autobiographique et quasi documentaire.
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Une jeunesse soviétique

Des bribes de souvenirs d'une vie soviétique mis en page au travers de crayonnés parfois crus, parfois naïfs mais qui tous – c'est indéniable - respirent l'authenticité. De l'authenticité, donc, mais également un certain flou dans le script, les transitions et le sens que l'auteur veut donner à son œuvre, sans compter quelques faiblesses dans le texte.



En résumé, je qualifierais "Une jeunesse soviétique" de bande dessinée inhabituelle, potentiellement intéressante mais malheureusement enthousiasmante ni dans son fond ni dans sa forme.
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Les fils d'octobre

Avec "Les fils d'octobre" Nikolaï Maslov poursuit sa surprenante description de la Russie soviétique rurale, celle des différentes générations habituées au froid de Sibérie.

Ce deuxième album a été réalisé après "Une jeunesse soviétique" et s'ils se ressemblent sur la forme, ils sont construits différemment. Ici il y a plusieurs petites histoires et j'ai beaucoup aimé le résultat et les qualités graphiques de cette bande dessinée.

On retrouve les dessins au crayon en noir et blanc très naïfs qui entretiennent les sentiments de nostalgie ou les aspects sombres des personnages. Car il y a des traumatismes chez ces gens pauvres de Sibérie vivants dans des villages isolés et terrorisés par l'armée. Les hommes, quand ils ne sont pas morts, ont des blessures de guerres dont celles en Afghanistan.

Et puis il y a l'alcool et les beuveries comme exutoire pour la jeunesse dont le regard se tourne parfois vers l'immensité (il y a beaucoup de paysages dessinés) comme vers un avenir rêvé. Il semblerait que pour Maslov seuls les garçons sombrent dans la débauche, l'image des filles étant réduite à celle d'une fille aidant les anciens du village pendant que les garçons cuvent le trop plein de Vodka. Mais il semblerait que toutes ces histoires soient du vécu.





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Les fils d'octobre

Ce livre est la deuxième bande dessinée publiée par Maslov après Une jeunesse soviétique. J’y ai retrouvé avec plaisir ses dessins au crayon, toujours aussi bien réussis. Les différentes petites histoires qui composent cette bande dessinée sont autant de petites touches qui finalement donnent l’esquisse d’un tableau représentant la vie de gens ordinaires dans la Russie post-soviétique. Le moins que l'on puisse dire est que les personnages de Maslov, souvent à la mine patibulaire, ne respirent pas la joie de vivre.
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Les fils d'octobre

Nous retrouvons Nikolaï Maslov dans une série de nouvelles graphiques sur la Russie.



Il y a toujours les mêmes éléments que dans "Une jeunesse soviétique". L'auteur nous montre un pays dur avec une place importante de l'alcool qui abîme les hommes.



Mais il y a aussi la beauté des paysages sibériens dans cet opus et l'espoir grâce à certains personnages qui ne renoncent pas.



Cet opus est donc un peu plus optimiste que le précédent volume.
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Il était une fois la Sibérie, tome 1

La Russie du froid... des analogies avec la conquête de l'Ouest. Mais sous les tsars
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Une jeunesse soviétique

Une BD plutôt agréable à lire, mais qui transpire la mélancolie russe.

Le dessin est en noir et blanc, et lui aussi agréable.

A lire, pour ceux qui aiment sortir des sentiers battus de la BD commerciale.
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Les fils d'octobre

Un album en noir et blanc, dessiné avec de puissants traits au crayon, notamment de superbes paysages et de grands passages muets, sans bulle, où le dessin donne toute sa vérité aux paysages blancs, aux grandes étendues, aux arbres mais aussi de Moscou ou aux personnages alcoolisés. Ceci étant, les histoires se déroulent lentement, très lentement, dans un monde essentiellement masculin. Les personnages féminins, comme la mère mourante chez qui le fils arrive trop tard pour avoir bu pendant plusieurs jours avec ses anciens camarades, restent très en retrait, en toile de fond, sauf dans l’avant-dernière histoire, la fille, qui, avec son baluchon sur une luge, arrive à temps pour visiter une vieille femme.
Lien : http://vdujardin.com/blog/ma..
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Les fils d'octobre

L'ignare presque complet en BD (sauf pour une tintinologie inguérissable) que je suis, ne peut faire d'autre commentaire que d'applaudir ce nouvel album de Maslov, qui suit "Une jeunesse soviétique" (2004). Il s'agit ici de nouvelles très courtes plutôt que d'une autobiographie, où l'hyper-réalisme fantastique est plus mûr, le trait au crayon encore plus pictural et sans doute plus recherché, les textes encore plus rares et poétiques. L'alcoolisme est encore un thème constant ainsi qu'emblème de "l'abrutissement, [du] chagrin, [de] la déprime [... qui] anéantit tout".
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Une jeunesse soviétique

Un album en noir et blanc, de puissants traits au crayon, beaucoup de grands paysages, de grands passages muets sans bulle où la force du dessin s’exprime pleinement. Campagne sibérienne, chambrée militaire en Mongolie, bagarres d’ivrognes, tout est rendu avec beaucoup de détails. Le récit autobiographique se déroule avec lenteur, montrant toutes les difficultés de la vie du jeune homme et son espoir de partir un jour découvrir l’art à Paris…
Lien : http://vdujardin.com/blog/ma..
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Les fils d'octobre

Lecture jeune, n°117 - Huit nouvelles, huit instants de vie au cours desquels les personnages font face à la réalité de la Russie contemporaine. Dans un pays trop grand, dans une Sibérie sauvage et désertée ou dans l’anonymat des grandes villes, les plus jeunes tentent de gérer la solitude, le vide, la pauvreté, l’ennui et de construire leur vie. Ils semblent bien souvent n’être que de passage – village qu’on traverse, aéroport, usine désaffectée. Avec Une jeunesse soviétique (2004) l’auteur évoquait, par le biais de l’autobiographie, un demi-siècle d’histoire. Il choisit ici de dresser huit portraits singuliers, ancrés dans le présent. Il nous conduit au plus près de ces personnages – gestes décomposés, gros plans sur les visages – et nous suivons leurs déambulations et hésitations. Son trait étonnant – crayon de papier – crée un univers lumineux et tout entier construit autour de lignes de fuites. L’espoir est donc là. Nikolaï Maslov dit ici, avec justesse et sincérité, la perte de repères, l’absence, la difficulté à être; son univers trouvera un écho certain auprès de jeunes lecteurs. Hélène Sagnet
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