Citations de Nikolaï Maslov (23)
- À quoi ça sert d'aller défendre des gens au bout du monde, alors qu'il y a des bandits qui roulent des mécaniques sous notre nez?
Et plus la vie leur était dure, plus s'affirmait leur amour de Dieu, de la vérité et de la justice.
La Sibérie était une terre vierge, riche d'une flore et d'une faune abondante.
"L'important, c'est d'avoir ses entrées partout !" C'était le refrain préféré de Moscou, je l'entendais à chaque pas.
Visiblement, on n'y échappait pas...
Ensuite, j'ai fait des tas de boulots, mais partout c'était la même chose : tout le monde buvait de la vodka, y noyant ses peines et ses joies.
Où on allait? ...
Qu'est-ce qui nous attendait? ...
Personne ne voulait le savoir.
Un verre rempli à ras bord, voilà la meilleure réponse à toutes les questions...
Longtemps, on est resté sans rien dire.
Moi aussi, Serioga…
… avant l’Afghanistan, je passais des heures à la fenêtre…
… à contempler sans fin cette immensité.
Un jour, Pacha a rapporté de la ville un livre sur les impressionnistes et le journal des communistes français, l’Humanité Dimanche : à l’époque, nous n’avons que cela.
Cézanne… Cézanne et Monet m’impressionnaient particulièrement. Comment arrivaient-ils à transposer, avec une telle puissance, leurs sentiments sur la toile ?
Les peuples de Sibérie avaient le souci de la Nature. Beaucoup d'entre eux n'en tiraient que le strict nécessaire pour se nourrir et se soigner.
"Le travail, nous martelait-on est le meilleur des remèdes !"
En guise de cadeau d'adieu, j'emportais de ma terre natale une angoisse pesante, un sentiment de désespoir absolu.
« … Tant que je suis en vie, ne tarde pas mon fils. .. »
Il n’empêche que, si j’avais eu une bouteille de vodka au lieu d’un appareil photo, personne n’aurait fait attention à moi. Seulement, je ne bois plus depuis longtemps : dans mon pays, la vodka n’apporte pas la joie mais l’abrutissement, le chagrin, la déprime. Elle anéantit tout.
Minute ! Ce serait ça, le sens de la vie ? On a le ventre plein et tout va bien ?... Et après ? Et l’âme ? Vous voulez quoi, pour l’âme ?...
Je quittais la Sibérie le cœur gros… Sur ce banc qui tenait à peine debout, j’ai pris conscience d’une vérité simple à crever : quand on fait partie d’un troupeau, peu importe qu’on y soit le premier ou le dernier…
Ils commencèrent à s'installer et, tout d'abord, ils se construisirent des huttes en terre et en bois.